PARIS (AFP)
Les forêts, gardiennes du climat, risquent
de ne plus pouvoir jouer leur rôle de "puits de carbone" et d'émettre
à leur tour de grandes quantités de gaz carbonique dans l'atmosphère
si la température moyenne augmente de 2,5 degrés, avertissent
des scientifiques dans un rapport publié vendredi.
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"On risque de perdre complètement
les services actuels rendus par les forêts si le niveau actuel des
émissions de CO2 ne diminue pas fortement", a-t-il
ajouté.
Selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), la température moyenne mondiale pourrait grimper de 1,1 à 6,4°C d'ici à 2100 par rapport à la fin du XXe siècle. Certes, le réchauffement pourrait contribuer à accélérer la croissance des forêts boréales et à amplifier leur rôle dans l'absorption du CO2. "Mais ces effets positifs seront clairement dépassés par l'impact négatif sur les écosystèmes des forêts - changement d'espèces d'arbres, modification des taux de régénération, augmentation des feux de forêt et invasion d'insectes nuisibles", souligne Alexander Buck. Jusqu'alors, les experts des négociations sur le climat, dans les discussions sur la forêt, se préoccupent essentiellement de la façon dont on pourrait réduire les émissions dues à la déforestation, fait-il remarquer. "Mais il est également important de garder à l'esprit que les forêts qui resteront seront affectées par le changement climatique d'une façon qui pourrait bien dépasser leur capacité d'adaptation", ajoute-t-il. La communauté internationale doit se retrouver en décembre à Copenhague pour tenter de trouver un nouvel accord afin de lutter contre le changement climatique. |