To avoid catastrophic climate change, the world
will need to emit less than one trillion metric tons of carbon between
now and 2050, according to two new papers published in Nature today. In
other words, there is only room in the atmosphere to burn or vent less
than one quarter of known oil, natural gas and coal reserves.
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2) Réduire les émissions de 50% pour un réchauffement global inférieur à 2°C d'ici 2050 Si l'on souhaite limiter le réchauffement
de la surface terrestre à 2°C, il faudrait brûler moins
d'un quart des ressources prouvées [1] de combustibles fossiles
d'ici 2050. Cette constatation provient d'une étude parue dans la
dernière édition de la revue scientifique Nature [2].
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Si on désire limiter à 25% le risque d'un réchauffement supérieur à 2°C, les émissions de GES d'ici 2050 devraient être réduites de plus de 50% par rapport à 1990, selon les estimations. "Ce n'est qu'avec un abandon rapide des combustibles fossiles que nous avons de bonnes chances d'éviter un réchauffement sensible. Ainsi nous ne devons pas oublier qu'une augmentation de la température moyenne mondiale de 2°C dépasserait considérablement les fluctuations naturelles de la température qui ont permis la vie sur Terre, depuis que l'Homme existe", ajoute Malte Meinshausen. Lors de l'étude, les chercheurs ont aussi estimé la quantité de GES qui seraient libérées par la combustion de toutes les ressources prouvées de pétrole, charbon ou gaz. Cette quantité est quatre fois supérieure au budget d'émissions d'ici 2050 [5]. "Pour maintenir le réchauffement en-dessous de 2°C, nous ne devons pas consommer plus d'un quart des réserves prouvées de combustibles fossiles, et à terme uniquement une fraction infime du total des gisements connus", affirme Bill Hare, co-auteur de l'étude. Pour effectuer les estimations, les chercheurs ont installé un modèle d'ordinateur efficace, prenant en compte les effets de tous les GES, matières en suspension dans l'air et polluants gazeux, et incorporant l'ensemble des marges de fluctuation des réponses possibles du cycle du carbone et du système climatique terrestre. Cela a été combiné lors des simulations avec environ mille parcours temporels d'émissions. Les incertitudes liées à la modélisation du changement climatique ont été particulièrement prises en compte dans cette étude. Le savoir actuel concernant le changement climatique, fondé sur l'observation, a été rassemblé en estimations probabilistes. A cela se rajoute un grand nombre de résultats divers de simulations, provenant du dernier rapport d'état des lieux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (IPCC) [6]. Cette approche détaillée permet à cette étude d'aller beaucoup plus loin que les recherches précédentes. Ces résultats ont une signification très importante pour les négociations internationales en ce qui concerne un accord sur le climat. "Notre étude s'appuie sur de nombreux travaux de recherche qui ont été intégrés dans le rapport du IPCC. Ils montrent clairement que pour atteindre l'"objectif-2°C" que de nombreux pays visent, il faut se mobiliser rapidement pour suivre l'évolution bleue sur le graphe au lieu de la rouge", affirme Sarah Raper, co-auteur de l'étude, de l'Université métropolitaine britannique de Manchester (Manchester Metropolitan University). "Avec chaque année de retard, nous rongeons davantage notre budget d'émissions, limitons notre marge de manoeuvre et augmentons le risque de répercutions dangereuses", ajoute Reto Knutti, co-auteur de l'étude, de l'Ecole technique suisse fédérale de Zürich. Une étude concomitante, réalisée par l'équipe d'auteurs de Myles Allen, de l'Université britannique d'Oxford [7], qui a été publiée dans la même édition de "Nature", présente l'urgence de limiter également la quantité de carbone [8] que l'humanité rejette. "En théorie, c'est la somme de toutes les émissions de CO2 qui compte. En pratique, cela signifie que la réduction substantielle des émissions globales doit bientôt démarrer, et ce avant 2020. Si nous attendons davantage, la réduction des émissions de carbone s'accompagnera d'immenses coûts économiques et de défis technologiques - qui seront bien supérieurs à ce que la science et la politique permettent aujourd'hui", conclut Malte Meinshausen. Les auteurs des deux articles d'experts ont rédigé ensemble un article [9], traitant des exigences à long terme dans le domaine politique, disponible sur le site Internet "Nature Reports Climate Change". - [1] Ressources prouvées: ressources en gaz et pétrole "raisonnablement certaines" d'être produites, en utilisant les technologies actuelles, au prix actuel et selon les accords commerciaux et gouvernementaux en cours. Dans l'industrie, elles sont connues sous le nom 1P, ou P90 (car elles ont 90% de chance d'être mise en production). On les oppose aux réserves probables (2P ou P50) et possibles (3P ou P10). - [2] Meinshausen, M., Meinshausen, N., Hare, W., Raper, S. C. B., Frieler, K., Knutti, R., Frame, D. J. & Allen, M. Greenhouse gas emission targets for limiting global warming to 2°C. Nature, doi: 10.1038/nature08017 (2009). - [3] Pour réduire le changement climatique, parmi les 192 pays signataires de la convention cadre pour le climat des Nations Unies, 109 ont affirmé désirer limiter le réchauffement mondial à 2°C ou moins par rapport au niveau préindustriel. Certains des Etats les plus vulnérables comme les îles ou les pays en développement se sont engagés à un réchauffement acceptable maximal de 1,5°C. - [5] Suite à l'exploitation de combustibles fossiles et à la déforestation, plus de 300 milliards de tonnes de CO2 ont été libérées depuis l'an 2000. Le budget d'émissions de mille milliards de tonnes de CO2 entre 2000 et 2050 a ainsi été réduit actuellement à moins de 700 milliards de tonnes. Le budget restant correspond à moins d'un quart des émissions - d'environ 2.800 milliards de tonnes de CO2 - qui seraient libérées selon les estimations lors de la combustion des ressources fossiles prouvées. - [8] 1 milliard de tonnes de carbone correspond à 44/12 (environ 3,667) milliards de tonnes de CO2. - [9] News & Views Artikel in Nature: Schmidt, G. & Archer, D. Too much of a bad thing. Nature (2009) Pour en savoir plus, contacts: - [4] PIK : Potsdam-Institut für Klimafolgenforschung - http://www.pik-potsdam.de - [6] IPCC Fourth Assessment Report, Intergovernmental Panel on Climate Change, http://www.ipcc.ch/ipccreports/assessments-reports.htm - [7] Allen, M. R., Frame, D. J., Frieler, K., Hare, W., Huntingford, C., Jones, C., Knutti, R., Lowe, J., Meinshausen, M., Meinshausen, N. & Raper, S. The exit strategy: Emission targets must be placed in the context of a cumulative carbon budget if we are to avoid dangerous climate change. Nature Reports Climate Change, doi:10.1038/climate.2009.38 (2009). http://www.nature.com/climate/index.html - 36 questions et réponses concernant l'étude (en anglais): http://redirectix.bulletins-electroniques.com/MFJWg - Dr. Malte Meinshausen - Institut de Postdam pour la recherche sur les impacts du climat (PIK), Telegrafenberg A31, D14473 Potsdam - tél : +49 163 175 0084 - email : malte.meinshausen@pik-potsdam.de - Dr. (h.c.) Bill Hare - PIK - tél : +49 170 905 7015 - email : bill.hare@pik-potsdam.de - Prof. Reto Knutti - ETH Zürich - tél : +41 446 323540 - email : reto.knutti@env.ethz.ch - Dr. Sarah Raper - Université Métropolitaine de Manchester - tél : +44 161 2471596 - email : S.Raper@mmu.ac.uk - Dr. Myles Allen - Université d'Oxford - tél : +44 777 630 6691 - email : myles.allen@physics.ox.ac.uk Source: Communiqué de presse PIK (anglais ou allemand) : http://redirectix.bulletins-electroniques.com/OdznU - 30/04/2009 Rédacteur: Claire Vaille, claire.vaille@diplomatie.gouv.fr Origine: BE Allemagne numéro 435 (6/05/2009) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT |