Les espèces animales de
notre planète seraient menacées par une sixième grande
vague d'extinction, après les cinq précédentes qui
ont frappé la vie sur Terre depuis les origines. Mais la grande
différence avec celles-ci, c'est que pour la première fois,
une espèce est directement responsable de la disparition des autres:
la nôtre.
L'expression «sixième extinction» est apparue pour la première fois lors du sommet mondial sur le développement durable de 2002 à Johannesburg. Mais c'est surtout à partir de 2004, suite au 3e congrès mondial de la nature organisé par l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) à Bangkok, que la notion a été popularisée auprès du grand public. Si l'on parle de sixième extinction, c'est évidemment parce qu'il y en a eu cinq avant. Avec une différence fondamentale : lors des précédentes vagues de disparition massive, l'homme n'était pas soupçonné d'être le principal responsable. Et pour cause: il n'existait pas encore! Cinq extinctions aux motifs différents
C'est parti pour la sixième?
Voici les 5 plus grandes extinctions que la Terre est subie et leurs causes possibles décrites par Doug Erwin. Mais il y en a eu au total 24, selon le recensement des extinctions marines de John J. Sepkoski de l'université de Chicago, et selon ses dernières estimations, Erwin pense que: L'événement d'Acraman, il y a 580 millions d'années.
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L'extinction de l'Ordovicien - Silurien, il y a 439 millions d'années, fut causée par la baisse des océans lors de la formation des glaciers, ensuite par la remontée du niveau des océans lorsque les glaciers fondèrent. Au total 25% des familles marines disparurent ainsi que 60% des espèces marines. N'oublions pas qu'à cette époque la vie n'avait pas encore quitté l'océan. on trouve une anomalie de carbone dans les sédiments des récifs coralliens traduisant un effondrement de la biosphère marine. De plus, une anomalie d'iridium se retrouve en Chine, au Canada et en Ecosse. Par contre on ne retrouve pas les spinelles (oxydes métalliques dont font partie les magnétites, mais le sens strict se sont les oxydes de magnésium et d'aluminium), les quartz choqués et les tectites (roches vitreuses expulsées des cratères d'impact). Mais 2 impacts sur 3 ont lieu en mer et depuis ces périodes, la Terre a été considérablement remaniée. Il reste aussi une interrogation qui est soulevée dans le livre de Ch. Frankel (p123): mort des dinosaures. Que s'est-il passé il y a 1,9 milliards d'années, lors du passage des cellules primitives sans noyau à des cellules avec noyau (eucaryotes)? Il s'avère que 2 impacts datent de cette période: Vredefort en Afrique du Sud (140 km, 1,97 milliards d'années) et Sudbury en Ontario (200 km et 1,85 milliards d'années). Tout aussi spectaculaire est la grande extinction de la fin du Dévonien, entre 370 et 360 millions d'années, quand les espèces sont à nouveau décimées, apparemment en plusieurs vagues successives. Le plancton et les écosystèmes coralliens sont le plus durement touchés, de même que trilobites, brachiopodes et poissons primitifs. L'extinction du Dévonien, il y a 365 millions d'années, n'a pas de cause connue. Elle fit disparaître 22% des familles marines et 57% des espèces marines. Il ajoute que nous savons peu de choses sur les organismes terrestres de cette époque. Mais les amphibiens furent concernés. On trouve aussi une anomalie de carbone (baisse de la biomasse, marqueur d'un effondrement général de la productivité des océans). Des pics d'iridium furent aussi découverts. Suivit une longue période de rétablissement de la biosphère marine et terrestre (diversification des amphibiens et des premiers reptiles), qui ne connut pas de bouleversements majeurs jusqu'au coup d'arrêt d'une nouvelle extinction de masse, il y a 252 millions d'années. Cette grande extinction de la fin du permien vit la disparition de toutes les espèces marines et terrestres, y compris de la grande majorité des amphibiens et des reptiles. L'extinction PT (Permien-Trias), il y a 252 millions d'années. Les récentes découvertes font penser que le volcanisme de Sibérie en serait la cause avec pour conséquence l'accroissement du méthane dans l'atmosphère. L'extinction PT fut la plus importante que la Terre est connue, tuant 95% de toutes les espèces et 70% des espèces terrestres telles que les plantes, les insectes et les vertébrés. Parmi les reptiles, qui venaient d'apparaître, 89 genres sur 90 disparaissent. On trouve des anomalies de carbone et d'oxygène dans les sédiments marins. Il y a disparition brutale du pollen, remplacé par des champignons qui vivent sur les détritus organiques. L'extinction de la fin du trias ou grande extinction du Norien, environ entre 199 et 214 millions d'années, a été probablement causée par des éruptions volcaniques créant de gigantesques flots de laves depuis la zone magmatique au centre de l'Atlantique, un événement qui déclencha l'ouverture de l'océan. Le volcanisme peut avoir apporté globalement une chaleur mortelle. Des roches, issues des éruptions, sont retrouvées aujourd'hui à l'Est des USA, à l'Est du Brésil, en Afrique du Nord et en Espagne. La mort frappa 22% des familles marines, 52% des espèces marines. La disparition des vertébrés n'est pas encore éclaircie. Mais, les indices d'impact sont nombreux. L'iridium s'y retrouve en grande quantité et les quartzs choqués sont présents. Il y a plusieurs impacts mais se détache, le cratère de Manicouagan, ci-dessous photographié en 1983 lors du vol STS 9, qui est situé au Québec et qui mesure 180 km de diamètre. C'est le plus vieil impact connu, il est âgé de 210 ± 4 millions d'années. Le bolide tombé serait l'un des morceaux d'un corps dont une partie est tombée en France à Rochechouard. De nos jours c'est devenu un réservoir hydraulique de forme annulaire. Le cratère a été usé par les glaciers et autres processus d'érosion. Le sol rocheux de la région a permis de conserver intact la structure complexe permettant aux scientifiques de mieux comprendre les structures caractéristiques rencontrées sur d'autres corps du Système solaire. En gravissant les strates de sédiments et l'échelle des temps, les paléontologues trouvent une 4e extinction notable, il y a environ 200 millions d'années, marquant la fin du trias: le bouleversement a affecté surtout le milieu marin; sur la terre ferme on compte également de nombreuses victimes chez les reptiles, dinosaures et mammifères. Mais c'est la 5e extinction qui fit parler le plus. Marquant la fin du crétacé, il y a 65 millions d'années, elle s'est traduite par la disparition brutale de 70 % au moins de toutes les espèces marines et terrestres: le plancton a été anéanti dans de grandes proportions, ainsi que les importants récifs de coraux et de bivalves, les élégantes bélemnites et ammonites, les poissons et les grands lézards marins qu'étaient les mosasaures et, sur la terre ferme, nombre de reptiles et de mammifères, sans compter les dinosaures et les reptiles volants dont aucune espèce ne survécut. L'extinction KT (crétacé-tertiaire) d'il y a 65 millions d'années a probablement été causée ou aggravée par l'impact d'un astéroïde de quelques km (10 à 20), qui a créé le cratère de Chicxulub enfoui dans la presqu'île du Yucatan au Mexique. D'autres, bien que les indices s'y opposent, pensent à un changement de climat ou à des éruptions volcaniques avec des flots de laves basaltiques comme les trapps de la péninsule du Deccan, en Inde. Ces immenses plateaux montrent des bandes sombres de leurs éruptions répétées. Les laves se sont étendues sur 500.000 km2 et sur une épaisseur de 1000 à 2000 m. Cela donne un volume de 1 million de km3. La phase éruptive dura entre 500.000 et 1 million d'années, de 66 à 64 millions d'années. Mais, dans ces laves, le taux d'iridium est très faible et d'autre part, il est impossible que du quartz choqué, retrouvé à Chicxulub, franchisse les 20.000 km qui séparent les 2 lieux. Cette extinction tua 16% des familles marines, 47% des espèces marines et 18% des vertébrés terrestres incluant les dinosaures. http://jcboulay.free.fr/astro Publié par Feanor Source: http://feanor-journal.blogspot.com/
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