En réexaminant un site
géologique près de Denver, Colorado, des chercheurs de l'Université
de Calgary, conduits par le professeur F. Krause, ont mis en évidence
que ce que les scientifiques prenaient jusqu'à présent pour
des fossiles de vers tubicoles était en fait des traces d'évacuation
de méthane vieilles de 70 millions d'années. Des relevés
d'isotopes stables et d'éléments chimiques effectués
à l'aide d'une microsonde électronique du département
de Géosciences ont permis de montrer que ces traces correspondaient
à l'éjection de bulles de gaz sur lesquelles ont adhéré
des particules solides.
Cette étonnante découverte pourrait avoir des implications importantes. Le fait que de grandes quantités de méthane aient pu s'échapper d'épais fonds marins schisteux impose d'approfondir les recherches pour s'assurer de l'intégrité des réservoirs géologiques envisagés pour le stockage du CO2. Par ailleurs, de grandes quantités de méthane sont piégées sous les fonds marins sous la forme d'hydrates de gaz. |
Si ceux-ci étaient déstabilisés, les bulles de
méthane ainsi produites pourraient libérer de très
nombreuses microparticules avec un effet sur l'océan profond similaire
à ce que serait l'obscurcissement de l'atmosphère par un
épais brouillard. L'exploration pétrolière se tournant
de plus en plus vers le fond les océans, des recherches supplémentaires
s'imposent pour choisir avec précaution les lieux d'exploitation.
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