BERLIN (AFP)
L'Allemagne a inauguré mardi son tout
premier parc éolien en haute mer, un projet complexe qui doit ouvrir
un nouveau chapitre dans l'approvisionnement énergétique
du pays.
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C'est l'une des raisons pour lesquelles les projets en mer ont tardé en Allemagne, alors que des centaines d'éoliennes font déjà partie du paysage au large de l'Angleterre, du Danemark, des Pays-Bas et de la Suède. L'autre raison est que l'Allemagne, 3e marché mondial des éoliennes derrière les Etats-Unis et la Chine, continue de miser fortement sur l'expansion des installations terrestres: 21.000 éoliennes sont implantées sur la terre ferme en Allemagne et les capacités pourraient encore tripler. "Mais un jour il y aura saturation, d'où l'intérêt pour la haute mer", dit M. Gerder. Autre atout: les éoliennes offshore ne rencontrent pas la même résistance de la part de la population, très versée dans l'écologie. Aussi, le secteur devrait-il désormais se développer rapidement. Des permis de construire ont déjà été délivrés pour 34 parcs éoliens marins, soit un potentiel total de 30.000 à 40.000 MW. Certes, des interrogations subsistent autour de cette technologie, comme sur la résistance des éoliennes au vent et aux vagues, la difficulté de leur raccordement aux réseaux électriques et la maintenance. Mais Berlin, qui vise une couverture de 30% des besoins en électricité et 14% en chaleur par les énergies renouvelables d'ici à 2020, biomasse et éolien en tête, subventionne généreusement l'électricité produite via des éoliennes. Et les autorités veulent parvenir d'ici à 2030 à une capacité totale d'éoliennes en mer de 25.000 mégawatts, a rappelé mardi le ministre de l'Environnement Norbert Röttgen, en mettant en service le parc Alpha Ventus. "Cela va être sportif, mais c'est possible", selon Ulf Gerder. Si l'Allemagne a tardé à se doter d'un parc éolien en haute mer, elle est en revanche très en pointe dans la fourniture de la technologie offshore. Siemens est notamment l'un des leaders mondiaux du secteur. |