22 décembre 2010
Gwénaëlle Deboutte En contrepartie d’un allongement de 12 ans de la vie de ses centrales nucléaires, l’Allemagne s’est dotée d’une taxe sur le combustible nucléaire, visant à régler la question des déchets. Dans le même temps, le développement des énergies renouvelables n’a pas été oublié et fait l’objet de mesures d’incitation, dans le cadre du nouveau «Concept énergétique 2050». Extrait: Fin novembre, la Chambre haute du parlement allemand, le Bundesrat, a donné son aval au projet d’Angela Merkel de prolonger de 8 à 14 ans la vie des 17 réacteurs nucléaires du pays, qui continueront donc à fonctionner jusqu’à l’horizon 2040. (suite)
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En contrepartie, cet allongement s’accompagne de deux taxes, versées par les 4 grands énergéticiens E.On, RWE, EnBW et Vattenfall. La première, dite sur le combustible nucléaire, a été fixée à 145 € le gramme de combustible consommé (uranium 233 et 235, plutonium 239 et 241). Estimée à 2,3 milliards € annuels, elle alimentera le budget fédéral pour une durée de 6 ans (2011-2016), et sera destinée à la gestion du problème des déchets nucléaires et de leur stockage définitif. En parallèle, les 4 groupes contribueront à un «fonds Climat-énergie», à hauteur de 300 M€ par an en 2011 et 2012, puis à 200 M€ jusqu’en 2016. Cette somme sera consacrée au financement de projets dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et du changement climatique. A partir de 2017, cette taxe sera portée à 9 € le mégawattheure. Car s’il est très controversé, le volet nucléaire n’est en fait qu’une partie de ce qui est présenté outre-Rhin comme la nouvelle stratégie énergétique du XXIe siècle: le «Concept énergétique 2050». (...) |