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2010
Cellules solaires: un chercheur de l'Université du Québec à Montréal

trouve la solution à deux problèmes vieux de 20 ans!
ADIT, avril
http://www.salledepresse.uqam.ca/ et http://www.nature.com/
Communiqués de presse

     Le 6 avril 2010 — Grâce à deux technologies développées par l'équipe du professeur Benoît Marsan du Département de chimie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), l'avenir tant scientifique que commercial des cellules solaires pourrait être transformé du tout au tout! En effet, il a réussi à résoudre deux problèmes qui, depuis plus de 20 ans, freinaient le développement de cellules solaires à la fois performantes et abordables. Les résultats du chercheur ont été publiés dans les prestigieuses revues scientifiques Journal of the American Chemical Society (JACS) et Nature Chemistry.
 
L'énergie solaire: un immense potentiel peu exploité
     La Terre reçoit plus d'énergie solaire en une heure que la planète entière n'en consomme actuellement en un an! Malheureusement, malgré cet immense potentiel, l'énergie solaire est peu utilisée. En effet, l'électricité produite par les cellules solaires conventionnelles, composées de matériaux semi-conducteurs comme le silicium, coûte 5 ou 6 fois plus cher que celle provenant des sources traditionnelles d'énergie, tels les combustibles fossiles ou l'hydroélectricité. Au fil des ans, de nombreuses équipes de recherche se sont donc attelées à la tâche de développer une cellule solaire, qui pourrait être à la fois efficace du point de vue énergétique et peu coûteuse à produire.
 
La cellule solaire sensibilisée par un colorant
     L'une des cellules solaires les plus prometteuses a été conçue au début des années 90, par le professeur Michael Graetzel de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse. S'inspirant du principe de la photosynthèse, ce processus biochimique, qui permet aux plantes de se nourrir en consommant l'énergie lumineuse, la cellule solaire Graetzel est composée d'une couche poreuse formée à partir de nanoparticules d'un pigment blanc, le dioxide de titane, recouvert d'un colorant moléculaire qui absorbe la lumière du soleil, comme la chlorophylle dans les feuilles vertes. Le dioxide de titane enduit de colorant baigne dans une solution électrolytique. Un catalyseur à base de platine complète l'ensemble.
     On peut donc dire que, comme dans le cas d'une cellule électrochimique conventionnelle (comme les cellules alcalines), deux électrodes (l'anode de dioxyde de titane et la cathode de platine dans le cas de la cellule Graetzel) sont placées autour d'un liquide conducteur (l'électrolyte). Les rayons du soleil traversent la cathode puis l'électrolyte, pour ensuite arracher des électrons à l'anode de dioxyde de titane, un semi-conducteur situé au fond de la cellule. Ces électrons voyagent dans un fil, de l'anode à la cathode, ce qui crée un courant électrique. C'est ainsi que l'énergie du soleil est convertie en électricité.
     La plupart des matériaux utilisés pour fabriquer cette cellule sont peu chers, faciles à fabriquer et flexibles, ce qui permet de les intégrer sur toutes sortes d'objets ou de matériaux. En théorie la cellule solaire Graetzel est très intéressante.

suite:
     Malheureusement, malgré la qualité conceptuelle de cette cellule, deux problèmes majeurs empêchent encore sa commercialisation à grande échelle:
     *  l'électrolyte est: (1) très corrosif, ce qui entraîne une carence de durabilité, (2) très coloré, ce qui empêche la lumière de passer efficacement et (3) limite le photo-voltage à 0,7 volts;
    * la cathode est couverte de platine, un matériau cher, non-transparent et rare.
     Malgré de nombreuses tentatives, jusqu'à la récente contribution du professeur Marsan, personne n'avait pu trouver de véritable solution à ces problèmes!

Les solutions du professeur Marsan
     Le professeur Marsan et son équipe travaillent depuis plusieurs années à la conception d'une cellule solaire électrochimique. Ses travaux l'ont amené à utiliser des technologies inédites, pour lesquels il a obtenu de nombreux brevets. En réfléchissant aux problèmes de la cellule développée par son collègue suisse, le professeur Marsan a réalisé que deux des technologies développées pour sa cellule électrochimique pourraient s'appliquer également à la cellule solaire Graetzel, soit:
     * pour l'électrolyte, la création en laboratoire de toutes nouvelles molécules dont la concentration a pu être accrue grâce à l'apport du professeur Livain Breau, également du Département de chimie. Le liquide ou gel qui en résulte est transparent, non-corrosif et permet d'augmenter le photo-voltage, ce qui améliore le rendement et la stabilité de la cellule.
    * et le remplacement du platine par le sulfure de cobalt pour la production de la cathode. Ce matériau est beaucoup moins onéreux que le platine. Il est également plus performant, plus stable et plus facile à produire en laboratoire.
     Aussitôt publiées dans les revues JACS et Nature Chemistry, ces propositions ont suscité l'enthousiasme des milieux scientifiques, plusieurs considérant la présente contribution du professeur Marsan comme une avancée majeure dans la recherche pour la production de cellules solaires à la fois efficaces et peu coûteuses.

Liens Internet sur les articles de JACS et Nature Chemistry:
http://pubs.acs.org/
http://www.nature.com/
Lien Internet sur l'article du Sciences Express:
http://www.sciences.uqam.ca/
 
English release:
http://www.salledepresse.uqam.ca/
Renseignements :
Benoît Marsan, professeur
Département de chimie
Université du Québec à Montréal
Tél. : 514 987-3000, poste 7980
Courriel : marsan.benoit@uqam.ca
 
Source: Claire Bouchard, conseillère en relations de presse
Division des relations avec la presse et événements spéciaux
Service des communications
Tél. : 514 987-3000, poste 2248
bouchard.claire@uqam.ca