STRASBOURG (AFP)
L'agglomération de Strasbourg s'est
lancée lundi dans une expérience à grande échelle
inédite en Europe : pendant trois ans vont y être testées
une centaine de voitures hybrides, associant propulsion à essence
et moteur électrique rechargeable sur une simple prise de courant.
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"Ce système va ouvrir une nouvelle
ère dans le domaine de la mobilité: aujourd'hui, nous avons
l'habitude de faire le plein à la station-service, demain on fera
le plein chez soi ou sur son lieu de travail", explique Emmanuel Rouède,
de la Communauté urbaine de Strasbourg.
Le véhicule testé diffère de la "Prius" classique, un des best-sellers du géant nippon qui en a vendu 2,3 millions d'exemplaires mais a connu dernièrement d'importants déboires lorsque près de 200.000 exemplaires ont dû être rappelés à cause d'un défaut technique. A la différence du modèle classique, dont les batteries ne se rechargent que lorsque le véhicule roule en mode "essence", la Prius testée à Strasbourg peut se recharger en 1H30 sur une borne dédiée ou une simple prise électrique. Son autonomie en mode uniquement électrique - et donc totalement silencieux - est alors d'une vingtaine de kilomètres. Or, "on estime que 75% des trajets quotidiens font moins de 20 km", rappelle Gerald Killmann, de Toyota Europe. Lorsque la batterie est vide, ou que la voiture dépasse les 100 km/h, le moteur à essence prend le relais, et le véhicule fonctionne alors en mode hybride. Au total, la Prius rechargeable, dont le prix de vente futur reste inconnu, affiche un bilan carbone moyen de 59 g de CO2 émis au kilomètre. C'est moins de la moitié des émissions moyennes des véhicules neufs vendus en France en 2009. |