Deux mini-éoliennes
viennent d'être installées sur les hauteurs du Parc de Belleville,
à Paris, une première en France et un tournant pour la capitale
qui veut accélérer sa transition vers les énergies
renouvelables.
L'implantation des éoliennes dans le parc de Belleville fait partie du plan climat, voté par la Ville de Paris en 2007 et dont l'objectif est d'atteindre 25% d'énergie renouvelable d'ici 2020. DEMARTHON/AFP). En inaugurant deux mini-éoliennes jeudi
1 avril sur la toiture-terrasse de la Maison de l'Air, en haut du populaire
Parc de Belleville, Denis Baupin, adjoint (Verts) à l'environnement,
a donné le ton: "On n'a pas de pétrole à Paris
mais on a des idées, et on a des ressources pour produire notre
propre énergie".
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"On a du potentiel et on l'a très longtemps ignoré: on a du vent, du soleil, de la géothermie en sous-sol, de la biomasse produite par les jardins, on peut méthaniser nos déchets, on a peut-être de l'énergie au travers de la Seine", a-t-il ajouté. Quant aux mini-éoliennes, fixées depuis six jours sur les hauteurs bellevilloises, elles le sont à titre expérimental. C'est la première fois qu'elles sont testées en milieu urbain dense. Blanches, petites (1,60m sur 1,60m), silencieuses, elles produiront chacune 15.000 kWh par an, soit les besoins en énergie d'environ six familles et permettront d'économiser huit tonnes de CO2 par an. "Nous ne souhaitons pas détériorer le paysage" "Dans un premier temps, ces deux machines vont contribuer à la consommation électrique du bâtiment, on devrait couvrir 15% des besoins annuels de la Maison de l'air", précise Thierry le Flanchec, PDG de Solieco Energies, distributeur et installateur. "Paris est la première destination touristique au monde, nous ne souhaitons évidemment pas détériorer son paysage", dit encore Denis Baupin, devançant les critiques accusant l'éolien d'être inesthétique et bruyant. L'agence régionale de l'énergie et de l'environnement (Arene) a pour l'instant identifié trois sites à Paris pouvant accueillir des éoliennes, le choix étant essentiel pour un rendement efficace: Belleville (XIXe et XXe), Buttes Chaumont (XIXe) et Butte Montmartre (XVIIIe). Des couloirs éoliens, créés par l'urbanisation, telle l'avenue de France (XIIIe) pourraient aussi être exploitables. AFP
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