CONTROVERSES NUCLEAIRES !
La FUSION?!

2010
janvier
Vers une fusion nucléaire sans tritium
ADIT, http://www.cyberpresse.ca/

     Une expérience ayant permis de reproduire en laboratoire les caractéristiques des champs magnétiques de la Terre et d'autres planètes pourrait ouvrir la voie à de nouveaux processus de fusion nucléaire, selon une étude publiée dimanche par la revue Nature physics.

     Des chercheurs du Massachussets Institute of Technology (MIT) et de l'Université américaine de Columbia ont utilisé un aimant d'une demi-tonne, aussi gros qu'un pneu de camion, maintenu en lévitation grâce à un autre aimant, afin de contrôler un gaz ionisé ou plasma.
     Quatrième état de la matière (après solide, liquide et gaz), le plasma est très répandu dans l'univers (étoiles, vent solaire, ionosphère, éclairs...). Il est constitué de particules électriquement chargées: ions et électrons.
     Dans le cadre du «Levitated Dipole Experiment» (LDX), installé au MIT, l'aimant supraconducteur, refroidi à -269 °C grâce à l'hélium liquide, a pu contrôler les mouvements d'un plasma porté à 10 millions de degrés, contenu dans un compartiment adjacent.
     Les turbulences créées «ont entraîné une concentration plus dense du plasma -une étape cruciale pour faire fusionner des atomes- au lieu de le disperser davantage comme cela survient habituellement», souligne le MIT dans un communiqué.
     Observé lors de l'interaction de plasmas avec les champs magnétiques de la Terre ou de Jupiter, ce type de concentration sous l'effet d'un champ magnétique «n'avait jamais auparavant été recréé en laboratoire», selon le MIT.
     Cette approche «pourrait fournir une voie alternative pour la fusion» nucléaire, fait valoir Jay Kesner (MIT), co-responsable du projet LDX avec Michael Mauel (Université de Columbia).
     Source de déchets radioactifs, la fission nucléaire dans les centrales actuelles consiste à casser des noyaux d'atomes. Réaliser au contraire leur fusion pourrait fournir une énergie plus propre.
     Dans le cadre du projet de fusion contrôlée au sein du réacteur expérimental international (ITER) à Cadarache, en France, il s'agit de faire fusionner les noyaux de deux isotopes lourds de l'hydrogène: le deutérium et le tritium.
     Cela implique de produire du tritium radioactif et de protéger les parois du réacteur des neutrons issus de la réaction nucléaire, alors que le procédé du LDX pourrait permettre la fusion sans utiliser de tritium. Plus complexe à mettre en oeuvre, il pourrait intervenir dans «une deuxième génération» de réacteurs à fusion, selon M. Kesner.
http://www.eurekalert.org/

http://www.radio-canada.ca/
Réinventer l'énergie nucléaire
Levitated Dipole Experiment

     Des tests effectués en laboratoire ont permis pour la première fois de reproduire les caractéristiques des champs magnétiques de la Terre et d'autres planètes.
     Les chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui ont réalisé les expérimentations estiment que leur percée ouvre la voie à la création d'une énergie inspirée de la fusion solaire.
     Actuellement, la fission nucléaire réalisée dans les centrales consiste à casser des noyaux d'atomes, principale source de déchets radioactifs. La nouvelle technique causerait, au contraire, leur fusion.

La méthode
     L'expérience LDX (Levitated Dipole Experiment) est basée sur l'utilisation d'un aimant d'une demi-tonne, aussi gros qu'un pneu de camion, qui est maintenu en lévitation grâce à un autre aimant.
     Cette technique permet de contrôler le plasma, le quatrième état de la matière (après les états solide, liquide et gazeux). Cet état compose en grande partie de nombreux éléments de l'Univers (étoiles, vent solaire, ionosphère, éclairs...) et est constitué de particules électriquement chargées: ions et électrons.
     Dans l'expérience LDX, l'aimant supraconducteur, refroidi à -269°C, a réussi à contrôler les mouvements d'un plasma porté à 10 millions de degrés, contenu dans un compartiment adjacent.
     Selon l'un des responsables du MIT, Jay Kesner, les agitations créées ont entraîné une concentration plus dense du plasma. Une étape cruciale pour faire fusionner des atomes, au lieu de le disperser davantage comme cela survient habituellement.
     La fusion énergétique pourrait représenter une solution à long terme aux besoins énergétiques de la planète, sans contribuer au réchauffement.

Michael Mauel
     Le détail de ces travaux est publié dans le magazine Nature Physics