Alors que l'on commémore
les 40 ans du premier pas de l'homme sur le sol lunaire, les ressources
en Hélium-3 de notre satellite attisent les rêves d'une électricité
propre et abondante. Une solution prometteuse, qui attendra toutefois que
soit maîtrisée la fusion contrôlée.
L'hélium 3, isotope non radioactif de l'hélium, provient des couches externes du soleil. Il est projeté par les vents solaires dans le système solaire. Sur Terre il n'est présent qu'en de très faibles quantités (500kg), en raison du champ magnétique de notre planète. En revanche, les missions Apollo ont montré que la Lune en possède d'importantes réserves: la sonde chinoise Chang'e-1 a récemment permis d'estimer à 100.000 tonnes la masse présente. |
Or, une vingtaine de tonnes de l'isotope pourraient
suffire à répondre à la demande d'électricité
des Etats-Unis et de l'Europe pendant un an.
Mais on est encore très loin d'une application commerciale: la fusion nucléaire actuellement développée par le projet ITER concerne un autre type de réaction, à partir de deutérium et de tritium. Elle devrait être mise au point en 2050. La fusion à l'hélium 3 devra donc attendre, même si elle promet de produire une quantité d'énergie plus importante, et sans pollution ni sous-produits radioactif. Il restera alors à régler la question de l'extraction et du coût de l'approvisionnement. Selon la Nasa, un kilo d'hélium 3 coûterait 2 millions de dollars. |