CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE NUCLEAIRE
2008
Flashes février

· Sources ADIT:
     · · Japon: Nouveau report du démarrage d'une usine de retraitement nucléaire (http://www.romandie.com):
     TOKYO - La société japonaise Japan Nuclear Fuel (JNFL) a annoncé lundi un nouveau report du démarrage de l'usine de retraitement de déchets nucléaires qu'elle a construite au Japon avec le groupe français Areva, afin de procéder à d'ultimes vérifications.
     L'inauguration de l'usine, qui devait avoir lieu en février, est reportée à mai, a indiqué dans un communiqué JNFL.
     Initialement, ce site, situé à Rokkasho (nord du Japon) et en grande partie conçu sur le modèle de celui de La Hague en France, devait entrer en exploitation mi-2007. Les tests conduits depuis plusieurs mois, notamment les dernières phases de vitrification à ce jour inusitées, sont particulièrement complexes.
     Bien que JNFL ait réussi à expérimenter intégralement les procédés mis en oeuvre, des experts ont souhaité que diverses vérifications se poursuivent, par souci de sécurité, a précisé l'exploitant.
     Lorsqu'elle entrera en activité, cette usine permettra de créer un mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium, du Mox, réutilisable comme combustible de centrales nucléaires.
     Areva et JNFL collaborent depuis plusieurs années. En association avec le groupe japonais d'industrie lourde Mitsubishi Heavy Industries (MHI), ils postulent ensemble à la construction d'un autre vaste site de recyclage de combustible nucléaire aux Etats-Unis.
     · · L'Allemagne présente un projet de banque de combustible nucléaire:
     L'Allemagne a annoncé mardi avoir présenté à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) un projet de banque internationale de combustible nucléaire destiné à répondre à l'intérêt d'un nombre croissant de pays pour l'énergie nucléaire sans risque de prolifération.
     Ce plan, intitulé Projet de sanctuaire multilatéral d'enrichissement (MESP) prévoit de garantir, sous supervision de l'AIEA, une agence de l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'accès au combustible nucléaire aux pays aux objectifs strictement civils, selon une présentation de l'ambassadeur allemand auprès de l'AIEA, Peter Gottwald, publiée sur le site internet de l'agence.
     L'Allemagne "respecte le droit inaliénable de chaque pays à une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, mais nous avons tous intérêt à minimiser les risques de prolifération liés au développement annoncé de cette énergie à des fins civiles", a-t-il souligné.
     Dans ce document, l'Allemmagne ne cite aucun pays et notamment pas l'Iran, mis sur la sellette par les pays occidentaux qui soupçonnent Téhéran, malgré ses démentis, de vouloir enrichir de l'uranium non seulement à des fins civiles, mais aussi militaires.
     Cette proposition, formulée pour la première fois en septembre 2006 par le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, rejoint un projet défendu à plusieurs reprises par le directeur général de l'AIEA, l'Egyptien Mohamed ElBaradei, comme parade à la prolifération. Cette idée n'a cependant pas pris corps jusqu'à présent faute de soutien suffisant.
     La création de centre internationaux d'enrichissement d'uranium sous supervision de l'AIEA permettrait de garantir l'approvisionnement des pays intéressés en limitant les risques de détournement, selon Berlin.
     Ces centres, qui seraient gérés comme des entreprises commerciales, bénéficieraient de l'extra-territorialité et seraient administrés par l'AIEA.
     L'Allemagne préconise que ces centres soient créés dans des pays ne pratiquant pas déjà l'enrichissement d'uranium à des fins commerciales (Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas et Russie).
     Les pays hôtes devront en outre disposer d'"infrastructures fiables, d'une bonne accessibilité, d'une stabilité politique et faire preuve d'un respect plein et entier des accords de sauvegarde du Traité de non-prolifération", selon l'ambassadeur allemand auprès de l'AIEA.
Ndw: nous nous sommes élevés contre cette énergie qui, ne "pouvant" être disponible partout dans le monde, devait être considérée comme ILLEGITIME. Ce projet en est une réponse mais hélas dans un sens éminemment criticable...
     · · L'Iran construit une deuxième centrale nucléaire (http://www.lemonde.fr):
08.02.08 | 20h52
MOSCOU (Reuters) - L'Iran a entrepris la construction d'une deuxième centrale atomique, a annoncé vendredi l'ambassadeur d'Iran à Moscou, Gholamreza Ansari, cité par l'agence de presse Itar-Tass.
     "Maintenant, nous réfléchissons à la manière de lui apporter du combustible", a déclaré l'ambassadeur selon la même source.
     Les travaux de construction ont débuté à Darkhovine, dans la province du Khouzestan, dans le sud-ouest de l'Iran. Téhéran avait auparavant indiqué qu'il construisait une centrale de 360 mégawatts à cet endroit.
     A Vienne, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait savoir que le site de Darkhovine n'était pas inclus dans le régime d'inspections.
     Une première centrale est en voie d'achèvement à Bushehr, dont le chantier est mené en coopération avec la Russie. Téhéran espère qu'elle sera opérationnelle dans les douze mois.
     Les premiers essais pourraient commencer à Bushehr dans le courant de l'année grâce à la livraison fin janvier des dernières cargaisons de combustible nucléaire russe.
     Bien que des échéances précédentes n'aient pas pu être respectées, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé le 30 janvier que "l'année prochaine à cette date, l'électricité nucléaire circulera(it) sur le réseau électrique iranien".
     Les pays occidentaux soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'activités civiles. Quatrième producteur mondial de pétrole, l'Iran assure que son objectif est de produire de l'électricité afin d'exporter davantage de pétrole et de gaz.
     Lors d'une interview accordée à Reuters à Washington, le secrétaire d'Etat adjoint Nicholas Burns a déclaré que les Etats-Unis ne voyaient pas à quels besoins pouvait répondre l'Iran en construisant de nouvelles installations nucléaires.
     "Nous ne voyons pas en quoi il serait nécessaire que l'Iran construise de nouvelles centrales nucléaires, pas du tout", a dit Burns au sujet des propos de l'ambassadeur d'Iran à Moscou.
     Burns a aussi jugé "très inquiétants" le tir expérimental d'une fusée iranienne lundi dernier, ainsi que des informations indiquant que Téhéran a commencé à tester un nouveau modèle de centrifugeuse permettant d'enrichir l'uranium plus rapidement.
     Ces développements, a dit Burns, renforcent les arguments en faveur de l'adoption d'une troisième résolution du Conseil de sécurité de l'ONU imposant des sanctions à l'Iran pour ses activités nucléaires.
Chris Baldwin avec Arshad Mohammaed à Washington
version française Henri-Pierre André, Philippe Bas-Rabérin
     · · Nucléaire du futur: France, Japon et Etats-Unis renforcent leur coopération:
     La France, le Japon et les Etats-Unis ont signé une lettre d'intention pour renforcer leur coopération sur les réacteurs nucléaires à neutrons rapides dits de quatrième génération pour un déploiement vers 2040, selon un communiqué du Commissariat français à l'énergie atomique (CEA).
     Ces réacteurs qui consomment beaucoup moins de combustible par quantité d'énergie produite sont refroidis au sodium, ce qui pose des problèmes de sécurité avec un liquide inflammable au contact de l'air et qui explose au contact de l'eau.
     Des réacteurs expérimentaux de ce type ont déjà été construits notamment en France (Phénix, dont l'arrêt est prévu en 2009 et Superphénix, arrêté en 1997) et au Japon, où la centrale de Monju a dû être arrêtée en 1995 suite à un incendie.
     "Un certain nombre de travaux sont en cours pour palier ce problème et l'objectif visé est d'obtenir des niveaux de sûreté au moins égaux à ceux de la troisième génération" (par exemple, l'EPR), a déclaré à l'AFP Sunil Félix, assistant de Jacques Bouchard, président du Forum génération IV au CEA.
     L'accord que le CEA a signé avec la Japan Atomic Energy Agency (JAEA) et le Department of Energy (DOE) américain prévoit "d'éviter toute duplication de développement technologique" par la mise en commun de "standards à appliquer aux prototypes".
     Cette coopération ouverte à d'autres pays doit aussi permettre "d'identifier des règles communes du sûreté" et des "innovations technologiques à même de réduire les coûts de construction".
     Selon M. Félix, les réacteurs de quatrième génération "vont permettre de minimiser la production des déchets radioactifs en en brûlant une certaine partie (les actinides mineurs) pour les réintégrer dans du combustible neuf".
     Il y a aussi un avantage sur le plan de prolifération puisqu'"on n'aura pas de plutonium facilement manipulable", ce dernier ayant été "pollué, au sens positif du terme, avec des actinides mineurs", a encore expliqué l'expert du CEA.
     Enfin, alors que les ressources de combustible nucléaire ne sont pas illimitées, on pourra "utiliser beaucoup moins d'uranium que dans la génération précédente étant donné qu'une partie du combustible provient des déchêts".

Voir http://www.cea.fr/energie/les_systemes_nucleaires_du_futur

     · · Réacteur ITER: la Russie signera son premier contrat le 12 février 2008:
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/52862.htm
     La Russie signera le premier contrat sur la livraison de matériaux pour le réacteur international ITER (réacteur expérimental de fusion thermonucléaire) qui sera construit à Cadarache, en France, le 12 février prochain, a annoncé mercredi Alexandre Chikov, directeur général adjoint de l'Institut Bochvar en Russie.
     "L'Agence nationale russe ITER signera le premier contrat avec l'agence ITER France sur la livraison de 80 tonnes de câbles supraconducteurs pour le projet ITER. Il s'agit de la première contribution russe au projet", a indiqué le directeur général adjoint de l'Institut des matériaux inorganiques Bochvar. Les câbles seront produits par l'usine mécanique du Tchepets, située à Glazov (Oudmourtie), qui fait partie du holding TVEL, principal producteur russe de combustible pour les centrales nucléaires. D'après le responsable, le calendrier de livraison sera précisé en juin 2008 et le premier lot de câbles supraconducteurs ne sera pas livré en France avant fin 2009.
     En 2007, les parlements américain, chinois, européen, indien, japonais, russe et sud-coréen ont ratifié un accord intergouvernemental sur la création du réacteur ITER qui se fonde sur une installation conçue pour la première fois en 1955 par l'URSS, baptisée Tokamak. L'Institut Kourtchatov de Moscou a mis en place l'Agence nationale russe ITER chargée d'assurer le respect des obligations russes dans le cadre du projet. Le réacteur devrait fonctionner dès 2015 pour être fermé en 2035, après l'achèvement des études qui doivent y être menées.
Pour en savoir plus, contacts:
Agence russe de l'information internationale RIA Novosti - http://www.rian.ru
Rédacteur:
SSTE, Ambassade de France à Moscou
Origine:
BE Russie numéro 15 (31/01/2008) - Ambassade de France en Russie / ADIT
     · · La Lituanie cherche à prolonger la vie de sa centrale nucléaire soviétique: (http://www.romandie.com):
     VILNIUS - Le Premier ministre lituanien Gediminas Kirkilas a relancé mardi l'idée de prolonger l'exploitation de la centrale nucléaire d'Ignalina, la seule centrale de type Tchernobyl dans l'Union européenne, par le biais d'un accord avec l'ensemble de l'UE.
     "Notre plan est très simple - fournir (des arguments) à la Commission européenne, qui est responsable de la sécurité énergétique de tous les pays membres, et espérer qu'il sera pris en compte", a affirmé le Premier ministre dans une interview à la radio lituanienne.
     Selon les termes du traité d'adhésion de la Lituanie à l'UE, Ignalina doit cesser sa production fin 2009, avec l'arrêt du deuxième réacteur. Le premier a été arrêté comme prévu fin 2004. Ignalina abrite des réacteurs de type RBMK, comme à Tchernobyl en Ukraine, où un accident gravissime a eu lieu en 1986.
     "Nous voudrions étendre ses opérations pour la période durant laquelle nous n'avons pas d'autre capacité de production", a affirmé M. Kirkilas, dans une allusion au projet de la Lituanie de construire une nouvelle centrale nucléaire.
     Le projet de nouvelle centrale, mené en commun avec l'Estonie, la Lettonie et la Pologne, ne pourra aboutir au mieux avant 2015. Certains experts estiment qu'une date de mise en service entre 2017 et 2020 est plus réaliste.
     M. Kirkilas a souligné que si la Lituanie ne parvenait pas à prolonger l'exploitation d'Ignalina, elle serait "complètement dépendante d'un voisin bien connu (la Russie)" pendant la période de transition.
     Les autorités lituaniennes assurent que la centrale d'Ignalina, qui a subi d'importants travaux de modernisation, présente les mêmes garanties de sécurité que les centrales du reste de l'UE. Cependant, les réacteurs RBMK présentent d'importants défauts de conception, qui n'ont pu être totalement corrigés.
     Un prolongement de l'exploitation d'Ignalina sera très difficile à obtenir car la fermeture a été inscrite dans le Traité d'accession à l'UE, ratifié par tous les pays membres. Une concession à la Lituanie provoquerait immédiatement des demandes similaires de la Slovaquie et de la Bulgarie.
(©AFP / 05 février)
Suite!
     · · Iran: programme militaire?
Selon des opposants, Téhéran élabore un missile nucléaire
http://www.lemonde.fr
LE MONDE | 20.02.08
BRUXELLES CORRESPONDANT
     L'Organisation des moudjahidins du peuple iranien (OMPI), groupe d'opposition en exil au régime de Téhéran, a affirmé, mercredi 20 février, que la République islamique oeuvrait à la mise au point d'un missile à tête nucléaire.
     L'OMPI affirme disposer de nombreuses sources dans les différents organes de l'Etat. Elles lui auraient indiqué qu'en avril 2007, le régime aurait créé un centre de commandement opérationnel pour les activités nucléaires. Ce site dit Mojdeh, à Lavizan, serait dirigé par Mohsen Fakhrizadeh Mahabadi, un ingénieur nucléaire placé sous l'autorité directe du ministre de la défense, Mostafa Mohammad Najar.
     Le centre Mojdeh coordonnerait l'activité d'autres installations, dont celle de Khojir, un quartier de quelque 120 km2 au sud-est de Téhéran, dans une zone militaire. Une partie des activités nucléaires serait d'autre part abritée dans l'université Malek Ashtar des Gardiens de la révolution, reliée directement à Mojdeh. Une douzaine d'unités différentes travailleraient à élaborer l'arme nucléaire.
     L'OMPI a diffusé à des journalistes des images satellites (d'origine commerciale), des noms de code de programmes et le nom de scientifiques spécialisés dans la robotique, les nanotechnologies, l'enrichissement de l'uranium, les radiations, l'informatique, qui oeuvreraient au programme nucléaire. Des techniciens nord-coréens seraient également impliqués dans le projet. Ils seraient logés dans une "guest house" de Khojir, indiquée sur des images satellites.
     Ces accusations, invérifiables à ce stade, ont été rendues publiques alors que le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, doit prochainement rendre un rapport sur le degré de coopération de l'Iran avec les inspecteurs internationaux. Elles interviennent après qu'un rapport du Renseignement américain a affirmé, en décembre 2007, que les travaux iraniens sur la fabrication d'ogives nucléaires avaient cessé en 2003.
     "Nous défions M. ElBaradei d'envoyer des inspecteurs sur place", a commenté mercredi un porte-parole de l'OMPI. Placée sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne, l'OMPI avait révélé, en 2002, lors d'une conférence de presse à Washington, l'existence de sites nucléaires iraniens secrets, à Natanz et Arak.
Jean-Pierre Stroobants
"L'Iran poursuit bel et bien son programme nucléaire militaire" (20 fév, http://www.rtbf.be):
     L'opposition au régime iranien affirme en détenir les preuves, c’est ce qu’elle a fait savoir ce mercredi à Bruxelles et cela, malgré les informations en sens contraire des services de sécurité américain….
     En décembre, les Services de renseignements américains ont reconnu que l'Iran avait gelé son programme nucléaire militaire depuis 2003. Faux, disent aujourd'hui les responsables des Moudjahidins du peuple, cartes, photos satellites et schémas à l'appui, ils expliquent que le régime iranien a simplement déménagé ses activités nucléaires en 2003. Raison pour laquelle, les Services de renseignements occidentaux auraient perdu leur trace.
     Le principal site de recherche en armement nucléaire serait camouflé au sein d'un campus universitaire de Téhéran, la production d'ogives nucléaires serait-elle réalisée sur un autre site ultra secret à Kojir, à une trentaine de km de Téhéran. Le rapport des Services américains ne serait donc pas exact.
     L'opposition dit avoir obtenu ces renseignements d'informateurs à l'intérieur du régime. Elle les a transmis mardi,  à l'Agence internationale de l'énergie atomique en lui demandant de procéder à des inspections.  L’AIEA a pris acte...
     · · Chine: la première centrale nucléaire construite sur une île (le Quotidien du Peuple en ligne):
     La construction de la Centrale nucléaire de Ningde, au Fujian, laquelle est inscrite à titre officiel sur le «Programme de développement à long et moyen terme de l'énergie nucléaire nationale (2005-2020)», va démarrer officiellement le 18 février, apprend-on le 17 courant auprès de la Commission pour le Développement et la Réforme de la Province du Fujian.
     Ledit projet, qui se trouve près du village de Beiwan, bourg de Qinyu, ville de Fuding, laquelle relève de la municipalité de Ningde de la Province du Fujian, borde la Mer de Chine Orientale. Situé à 143 kilomètres au nord de Fuzhou, chef-lieu de la Province du Fujian, et de 113 kms au sud de la ville de Wenzhou de la Province du Zhejiang, il est la première centrale nucléaire de la Chine construite sur une île.
     D'après les informations recueillies, la première phase des travaux de la centrale comprend les travaux pour l'installation de quatre groupes électrogènes chacun d'une capacité d'un million de kW, lesquels nécessitent un investissement de 51,2 milliards de yuans (RMB). Ces quatre groupes électrogènes, qui sont de la deuxième génération améliorée de l'énergie nucléaire, sont à 75% de production nationale et au niveau avancé international des centrales nucléaires existantes de même type réalisées jusqu'ici dans le monde.
     Les groupes électrogènes n°1 et n°2, dont le démarrage des travaux est prévu pour février de cette année, seront respectivement mis en service en 2012 (groupe n°1) et en 2013 (groupe n°2), alors que d'après le plan de réalisation prévu, le groupe n°3 et le groupe n°4 seront séparément mis en exploitation en 2014 et 2015.
     · · Nucléaire iranien: tests dans de nouvelles centrifugeuses (©AFP / 14 février):
VIENNE - L'Iran a procédé dans ses nouvelles centrifugeuses à des tests aux fins d'enrichissement, prenant ainsi à contre-pied la demande du Conseil de sécurité de l'ONU de cesser ses activités d'enrichissement d'uranium, ont indiqué des diplomates occidentaux à Vienne.
     "Ils (les Iraniens) ont commencé il y a quelques semaines. La quantité de gaz utilisé est très faible et ils ne l'ont utilisé que dans un petit nombre de centrifugeuses", a déclaré jeudi un diplomate occidental à l'AFP sous couvert d'anonymat.
     "Mais nous avons la preuve qu'ils ont maintenant terminé les essais techniques et qu'ils procèdent à l'étape suivante du processus d'enrichissement" de l'uranium, a-t-il ajouté.
     Les pays occidentaux, avec en tête les Etats-Unis, soupçonnent Téhéran d'utiliser ses activités d'enrichissement d'uranium pour se doter de l'arme atomique, alors que Téhéran affirme ne développer que son industrie nucléaire civile pour faire face aux besoins énergétiques de plus en plus importants du pays.
    "Les Iraniens montrent ainsi le bout de leur nez et il est clair qu'ils veulent développer leurs nouvelles centrifugeuses", a souligné un autre diplomate occidental en poste à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dont le siège est à Vienne.
     Les tests dans les nouvelles centrifugeuses sont exactement "l'inverse" de ce que l'ONU attend de l'Iran, a pour sa part estimé un diplomate européen.
     Selon ces diplomates, les nouvelles centrifugeuses dont dispose l'Iran, du type P2, ont été approvisionnées avec du gaz d'uranium pour des "tests chauds" destinés à produire de l'uranium enrichi, première étape vers une éventuelle fission nucléaire et la fabrication d'une arme atomique.
     Les premiers essais effectués par l'Iran dans ces installations du type P2 n'employaient pas d'hexafluorure d'uranium (UF6), nécessaire pour procéder à l'enrichissement de l'uranium.
     L'an dernier, des inspecteurs de l'AIEA avaient confirmé que l'Iran disposait de 3.000 centrifugeuses de type P1 capable de produire en un an une quantité suffisante d'uranium enrichi pour fabriquer une bombe atomique. Cependant, selon les experts, ces centrifugeuses P1, installées dans le centre nucléaire de Natanz, ne tournent qu'à 10% de leur capacité.
     Le directeur de l'AIEA, l'Egyptien Mohamed ElBaradei, doit publier avant la fin février un rapport très attendu sur le programme nucléaire iranien, et plusieurs pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, craignent qu'il ne soit trop favorable à Téhéran, selon des diplomates.
     Ce rapport crucial, qui doit établir si l'Iran a répondu à toutes les questions sur ses activités nucléaires controversées, doit être débattu par le conseil des gouverneurs de l'AIEA, du 3 au 7 mars à Vienne, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU étudie de nouvelles sanctions.
     Le 8 février, l'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'AIEA, Gregory Schulte, s'était inquiété de la possible mise en route par Téhéran de la nouvelle génération de centrifugeuses P2."Tout test par l'Iran de centrifugeuses plus modernes représenterait une escalade dans le non-respect par ce pays de ses obligations de geler toute activité liée à l'enrichissement", avait-il prévenu.
     Le 11 février, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui soutient que le programme nucléaire de l'Iran est strictement civil, avait, lui, réaffirmé que son pays ne bougerait "pas d'un iota".
     Et le 13 février, le directeur adjoint du Renseignement américain, Thomas Fingar, a déclaré à Washington lors d'une audition au Congrès que l'Iran "continue à développer" des technologies qui pourraient rapidement servir à produire des armes nucléaires.