Le
Point et AFP
Sarkozy annonce un 2ème réacteur nucléaire
EPR, colère des écologistes
La France va construire un deuxième
réacteur nucléaire de troisième génération
EPR, une décision justifiée jeudi par le président
Nicolas Sarkozy en raison de la flambée des prix du pétrole
et du gaz, mais qui a déclenché la colère des écologistes.
Le chef de l'Etat a annoncé jeudi au
Creusot (Saône-et-Loire) la construction de ce deuxième réacteur
de troisième génération EPR ("European Pressurised
water Reactor", à eau pressurisée), dont l'implantation devra
être décidée "d'ici à 2009", et dont
la première pierre pourrait être "posée en 2011".
EPR est développé par le groupe
nucléaire français Areva et l'Allemand Siemens. Deux sont
en cours de construction, en Finlande et à Flamanville (Manche).
La construction de ce dernier, qui, à
terme, devrait prendre le relais d'une bonne partie des 58 réacteurs
du pays, a démarré en décembre pour une entrée
en service programmée en 2012.
Anne Lauvergeon, présidente d'Areva,
premier groupe nucléaire mondial, était à ses côtés
au Creusot, ainsi que la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
EDF s'est dit prêt jeudi à construire
ce deuxième EPR français.
"L'ère du pétrole bon marché,
c'est fini. Le nucléaire est plus que jamais une industrie d'avenir
et une énergie indispensable", a justifié M. Sarkozy,
alors que les réserves de gaz et pétrole s'épuisent
et que leurs prix ne cessent d'augmenter.
Il a de nouveau rendu hommage au général
de Gaulle qui, au début des années 60, avait su "anticiper
le nucléaire, donc la fin du pétrole et du gaz".
"Imaginez ce que peut représenter
pour un pays comme l'Allemagne d'avoir dû abandonner le nucléaire
sur l'autel de la coalition avec les Verts!", s'est-il exclamé,
dans la salle des fêtes bondée du Creusot.
"Chaque EPR fait économiser 2 milliards
de m3 de gaz par an quand il remplace une centrale à
gaz et onze millions de tonnes de CO2 par an quand il remplace
une centrale à charbon", a-t-il insisté. "Le nucléaire
est plus que jamais une énergie indispensable".
Les écologistes ont vivement réagi
à cette annonce, les Verts réitérant leur "opposition"
à ce type de réacteur "inutile, dangereux et coûteux".
Greenpeace a estimé pour sa part que
la construction d'un deuxième réacteur de type EPR en France
était "aberrante" et "stupide", tandis que l'association Sortir
du Nucléaire a appelé à une manifestation contre ce
projet à Paris le 12 juillet.
Mais pour M. Sarkozy, "l'électricité
qui sort d'un EPR est 30 à 50% moins chère que l'électricité
qui sort d'une centrale à gaz ou au charbon. On peut devenir exportateur
d'électricité alors qu'on a ni pétrole, ni gaz. C'est
une chance historique de développement".
Il a cependant précisé qu'il
n'était pas question d'abandonner les énergies renouvelables
sous prétexte qu"on met le paquet sur le nucléaire".
"Ce n'est pas le nucléaire ou les énergies renouvelables,
mais le nucléaire et les énergies renouvelables".
Il a de nouveau défendu sa politique
qui consiste à proposer à tous les pays en développement
la coopération de la France en matière de nucléaire
civil: "le nucléaire peut être une arme de paix, car
c'est une arme au service du développement", a-t-il dit.
http://www.romandie.com
La France va construire une deuxième centrale nucléaire
EPR
LE CREUSOT (France) - La France va construire
une deuxième centrale nucléaire de troisième génération,
de type EPR, conçue par le groupe Areva, a annoncé jeudi
le président Nicolas Sarkozy au Creusot (centre).
"J'annoncerai dans quelques instants la
construction d'une deuxième centrale nucléaire EPR en France",
a affirmé M. Sarkozy devant des ouvriers de l'usine ArcelorMittal
du Creusot.
Le chef de l'Etat devait prononcer à
la mi-journée un discours consacré à la politique
énergétique de la France.
Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François
Fillon avaient récemment indiqué publiquement qu'ils réfléchissaient
à la construction d'un deuxième EPR en France après
celui de Flamanville (nord-ouest), dont la construction a démarré
en décembre 2007 pour une mise en service prévue en 2012.
(©AFP / 03 juillet 2008 12h09)
France
Info
Nucléaire: Sarkozy s'offre une 2ème centrale EPR
En déplacement au Creusot (Saône-et-Loire),
le chef de l'Etat annonce la construction d'un 2ème réacteur
nucléaire de troisième génération (EPR). Ni
l'opérateur (EDF, Suez?) ni l'implantation n'ont pour l'instant
été choisis...
C'est son choix.
Nicolas Sarkozy officialise la construction
d'un deuxième réacteur de troisième génération,
au cours de sa visite à l'aciérie ArcelorMittal du Creusot
(Saône-et-Loire), qui produit précisément des pièces
de réacteurs EPR. "Et c'est vous qui construirez les pièces",
a lancé le président à l'adresse des ouvriers de l'usine.
Plusieurs questions se posent encore.
Déjà sur l'opportunité
même de construire un 2ème EPR, qui serait mis en service
en 2017, quelques années seulement après celui de Flamanville
(Manche), annoncé pour 2012. EDF affirmait jusqu'à présent
pouvoir faire face à la demande en électricité des
vingt prochaines années, simplement en poussant un peu la puissance
de son parc actuel de centrales. |
Le parc nucléaire d'EDF et les quatre sites potentiels pouvant
accueillir le 2ème EPR - © EDF - RADIO FRANCE / Gilles Halais
Ensuite sur le lieu d'implantation.
Quatre sites sont envisagés, dont deux semblent tenir la corde:
Flamanville dans la Manche, qui accueille déjà le premier
EPR, et Penly (Seine-Maritime) qui présente également l'avantage
de se situer en bord de mer. Tricastin (Drôme) et Marcoule (Gard)
seraient également en mesure d'accueillir ce 2ème chantier.
Et enfin, sur l'opérateur qui
va emporter le marché: le groupe franco-belge Suez s'est positionné
et n'a pas ménagé ses efforts de lobbying auprès de
l'Elysée. Face au risque de voir débarquer un concurrent
sérieux sur le juteux marché de l'énergie nucléaire,
EDF, à l'origine peu enthousiaste, se met finalement sur les rangs
pour ce 2ème EPR. EDF abat ses atouts: ses sites "potentiels,"
les "compétences reconnues" de ses personnels en la matière
et son "expérience" à Flamanville.
Colère des écologistes
Première réaction, celle des
Verts: la colère de Cécile Duflot contre ce projet "inutile
et dangereux", qui devrait coûter trois milliards €. La
secrétaire nationale des Verts exhorte à "stopper cette
aberration industrielle qui ne repose sur aucune justification énergétique,
environnementale et même économique".
Greenpeace, également, parle d'une
"décision
aberrante et stupide".
Conçu pour une durée de vie
minimale de 60 ans, l'EPR est plus puissant que les réacteurs construits
dans les années 1980. Il pourrait, à terme, prendre le relais
d'une bonne partie des 58 réacteurs qui fournissent à la
France 80% de son électricité.
Selon ses concepteurs, l'EPR permet une meilleure
utilisation du combustible, une démultiplication des systèmes
de sûreté et une moindre production de déchets, ce
que contestent les antinucléaires qui y voient une technologie déjà
obsolète.
http://www.latribune.fr/
Nucléaire: la France aura un
deuxième réacteur EPR
Le président Nicolas Sarkozy a annoncé
ce jeudi la construction d'un deuxième réacteur nucléaire
de troisième génération EPR, conçu par Areva,
lors d'un déplacement au Creusot, en Saône-et-Loire. Le groupe
nucléaire va y investir, notamment avec ArcelorMittal.
A l'occasion d'une visite au Creusot, le chef
de l'Etat vient d'annoncer ce jeudi la construction d'un deuxième
réacteur nucléaire de troisième génération
EPR, conçu par Areva. Une annonce qui a confirmé une information
parue ce matin dans le quotidien Les Echos. "Nous allons construire
une nouvelle centrale nucléaire EPR indépendante de celle
de Flamanville", a affirmé Nicolas Sarkozy. Et de justifier:
"l'ère du pétrole bon marché, c'est fini. Le nucléaire
est plus que jamais une industrie d'avenir et une énergie indispensable".
"Chaque EPR fait économiser 2 milliards
de m3 de gaz par an quand il remplace une centrale à
gaz et onze millions de tonnes de CO2 (de rejets de CO2, ndlr)
par an quand il remplace une centrale à charbon", a-t-il insisté.
"L'électricité qui sort d'un EPR est 30 à à
50% moins chère que l'électricité qui sort d'une centrale
à gaz ou au charbon. On peut devenir exportateur d'électricité
alors qu'on n'a ni pétrole, ni gaz. C'est une chance historique
de développement", s'est réjoui le président.
Nicolas Sarkozy et le Premier ministre, François
Fillon, avaient récemment affirmé qu'ils réfléchissaient
à la construction éventuelle d'un deuxième EPR en
France, après celui de Flamanville (Manche), dont le chantier a
démarré en décembre et qui doit être mis en
service en 2012.
Ni l'implantation, ni la date de démarrage
du futur EPR n'ont été arrêtées. Selon les Echos,
qui citent plusieurs sources: "la mise en service du nouveau réacteur
pourrait intervenir aux environs de 2017".
Reste à savoir à qui sera confié
l'exploitation de la future unité: EDF ou Suez. Dans la foulée
de l'annonce du chef de l'Etat, EDF s'est dit prêt jeudi à
construire le deuxième réacteur nucléaire EPR en France.
Le PDG Pierre Gadonneix, cité dans le communiqué, "se
réjouit de l'annonce" de Nicolas Sarkozy. EDF fait valoir qu'il
dispose "de sites potentiels d'implantation et des compétences
reconnues de ses équipes" et qu'il bénéficie de
"l'expérience nécessaire après avoir engagé
la construction de l'EPR de Flamanville".
Quant à Suez, il a a plusieurs reprises
indiqué être prêt à investir dans le nucléaire
français. "Il y a de la place pour un voire deux EPR supplémentaires
en France" déclare-t-on chez Suez.
Dès mercredi soir, Greenpeace a fait
un communiqué pour exprimer "ses plus vives inquiétudes"
sur l'annonce de la construction d'un deuxième EPR en France.
Parallèlement à cette annonce,
Areva indique qu'il va investir au Creusot pour fabriquer en France 100%
des pièces de cuves des EPR au lieu de 80% actuellement. Cet investissement
vise à "augmenter la capacité de production de pièces
forgées nucléaires". Il se décompose en deux parties.
Areva va d'une part investir 70 millions € avec le numéro un
mondial de l'acier ArcelorMittal - un protocole d'accord a été
signé en ce sens ce jeudi entre les dirigeants - pour augmenter
de 35.000 à 50.000 tonnes par an d'ici 2010 la production de lingots
de l'aciérie d'ArcelorMittal située au Creusot, Industeel.
D'autre part, Areva va "investir dans sa
filiale, Creusot Forge, pour continuer à développer sa production
de pièces forgées destinées à la fabrication
des composants des réacteurs nucléaires (cuve, générateur
de vapeur...)".Areva a souligné que l'ensemble des acteurs nucléaires
régionaux, rassemblés dans le pôle de compétitivité
Pôle Nucléaire de Bourgogne, "vont bénéficier
de cet investissement". |