25/08/2008
Le contrat pourrait être signé
lors de la visite en France du roi Abdallah II. Le souverain de Jordanie
doit rencontrer la président Nicolas Sarkozy mercredi.
La Jordanie donne sa préférence
à Areva, le leader mondial du nucléaire. Le premier ministre
jordanien, Nader Dahabi, a annoncé ce lundi être «actuellement
dans la phase de signature d'un accord avec une société française
pour acheter un réacteur nucléaire». Le contrat
pourrait être paraphé lors de la visite d'Etat à Paris
du roi Abdallah II de Jordanie, qui doit s'entretenir avec le Président
Nicolas Sarkozy mercredi. «Le voyage du roi aura une signification
spéciale», a indiqué en effet le premier ministre
jordanien.
De son côté, un porte-parole
du spécialiste français du nucléaire a confirmé
qu' «Areva mène des discussions préliminaires avec
la Jordanie pour voir comment le groupe peut contribuer à faire
de ce programme un succès.» Il reste toutefois prudent
sur l'issue de ce dialogue. «Il ne faut pas perdre de vue que nous
nous sommes dans un temps long: un programme nucléaire met du temps
à être mis en place et nécessite des discussions politiques
et industrielles sur plusieurs années», selon le porte-parole
d'Areva.
Le groupe souligne qu'il «soutient
la décision jordanienne de se doter d'une industrie nucléaire
civile, et soutient la manière transparente et ouverte, avec laquelle
le pays a lancé ce processus».
Un accord de coopération signé avec la France en mai
dernier
Un accord de coopération nucléaire
a été signé entre la France et la Jordanie en mai
dernier. D'autres accords de ce type ont également été
noués par la Jordanie avec les Etats-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne
et le Canada. Le premier ministre jordanien a précisé que
«le réacteur fournira à la Jordanie de l'électricité
et de l'uranium enrichi à des fins pacifiques, avec en outre la
formation de personnel local et arabe».
Amman entend exploiter son premier réacteur
nucléaire à partir de 2015. Cet équipement devrait
fournir à la Jordanie 30% de son énergie en 2030, notamment
grâce à l'extraction de 130.000 tonnes d'uranium, issues des
nombreuses carrières de phosphates du pays. Grâce au nucléaire,
la Jordanie prévoit de réduire sa dépendance énergétique.
Actuellement, 95% des besoins en énergie du pays sont couverts par
des importations.
Perrine Créquy
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http://www.latribune.fr/info
Alors que le roi Abdallah vient à Paris
ce mercredi, le Premier ministre jordanien annonce que son pays est actuellement
en phase de signature d'un accord avec une société française
pour acheter un réacteur nucléaire. Areva semble bien placée.
"La Jordanie est actuellement dans la phase
de signature d'un accord avec une société française
pour acheter un réacteur nucléaire", a annoncé
ce lundi le Premier ministre jordanien Nader Dahabi à une délégation
parlementaire française. "Le réacteur fournira à
la Jordanie de l'électricité et de l'uranium enrichi à
des fins pacifiques, avec en outre la formation de personnel local et arabe",
a déclaré Nader Dahabi, cité par l'agence officielle
Petra.
Cette annonce intervient deux jours avant
une visite du roi Abdallah II de Jordanie en France, où il doit
avoir mercredi des entretiens avec le président Nicolas Sarkozy.
"Le voyage du roi aura une signification spéciale", a souligné
Nader Dahabi. En mai, les deux pays avaient signé un accord cadre
sur la coopération nucléaire civile. La Jordanie a conclu
des accords similaires avec la Chine, la Grande-Bretagne, le Canada et
les Etats-Unis, pour la mise en place de sa première centrale nucléaire
qu'elle compte lancer vers 2015.
Toutefois, la France semble favorite, la société
Areva ayant l'avantage de pouvoir assurer l'exploitation de l'uranium et,
à terme, la construction d'un réacteur nucléaire,
selon des responsables jordaniens. Amman a indiqué envisager d'extraire
environ 130.000 tonnes d'uranium des réserves de phosphate du pays
estimées à 1,2 milliard de tonnes et construire un réacteur
nucléaire avec l'aide d'un partenaire mondial. L'énergie
nucléaire devrait constituer 30% du total de l'énergie produite
en Jordanie en 2030, selon la Commission jordanienne de l'énergie
nucléaire. |