CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE NUCLEAIRE
2008
juillet
Radioactivité détectée dans une rivière près d'une ancienne mine d'uranium
Sources ADIT, AFP, http://www.romandie.com/

(©AFP / 03 juillet 2008)
      LYON - Une activité radioactive anormale a été détectée par la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad) dans des remblais et une rivière proches d'une ancienne mine d'uranium située à Saint-Priest-la-Prugne (Loire) près de Roanne.
     "Il s'agit de doses de radioactivité faibles, mais pas inoffensives", a souligné jeudi Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire pour la Criirad.
     Selon lui, Areva, ancien exploitant de la mine, ne prend pas les mesures nécessaires pour protéger la population.
     Le laboratoire indépendant a constaté une contamination de la terre longeant les berges de la rivière Besbre et de plantes aquatiques, dont certaines contiennent 10 fois plus de radium que certains déchets radioactifs.
     Selon Areva, les eaux rejetées par l'ancienne mine, dont la radioactivité dépassait légèrement les normes préfectorales de la Loire jusqu'en 2005, sont à nouveau en-dessous de ces seuils, qui sont plus restrictifs que les normes nationales.
     Des roches extraites de la mine, trop pauvres en uranium pour être traitées par l'usine voisine, ont par ailleurs été utilisées comme remblais dans des routes et des terrains privés.
     "La radioactivité mesurée actuellement dans ces sites est souvent inférieure aux normes préfectorales, donc rien n'est fait pour les décontaminer, alors que ces remblais contiennent de l'uranium et leur radioactivité peut donc augmenter significativement si des travaux de terrassement ou des constructions y sont effectués", a souligné M. Chareyron.
     "Plus de 20.000 mètres cubes ont été enlevés d'une dizaine de sites (où se trouvaient les remblais) et il nous reste deux petits sites à traiter", a expliqué de son côté Christian Andres, responsable du suivi environnemental des anciens sites miniers chez Areva.
     "Il n'est pas avéré que des constructions sur ces roches, qui ne présentent que des traces de minéralisation uranifère, conduisent à des concentrations de gaz radon anormales", a-t-il ajouté.
Voir la liste exhaustive Gazette de surveillance des mines d'uranium, dont St-Priest