26/03/2009 18:36
MARSEILLE (AFP)
Une quantité d'iode radioactif supérieure
à la limite mensuelle autorisée a été rejetée
le 11 février dans l'atmosphère sur le site de Cadarache,
dans les Bouches-du-Rhône, à la suite d'un dysfonctionnement,
a indiqué jeudi le Commissariat à l'énergie atomique
(CEA).
Une quantité de 7,09 mégabecquerels
d'iode 131 radioactif a été rejetée dans l'atmosphère,
soit près de trois fois la limite mensuelle autorisée (2,5
mégabecquerels), selon les chiffres fournis dans le communiqué
du CEA. La limite annuelle est fixée à 15 mégabecquerels.
"L'anomalie n'a eu de conséquence
ni sur le personnel, ni sur l'environnement", affirme toutefois le
CEA qui a proposé de classer cet incident au niveau 1 de l'échelle
internationale INES qui en compte 7. |
"La dose pour une personne se tenant à
proximité de l'installation serait de 0,003 microsieverts, soit
1/800.000èmes de la radioactivité naturelle", selon le
CEA.
Ce rejet anormal est dû à un
"dysfonctionnement du dispositif d'injection d'iode radioactif utilisé
pour tester des pièges à iode" installés sur le
système de ventilation du Réacteur de nouvelle génération,
actuellement à l'arrêt, de l'installation nucléaire
dédiée aux études menées pour la propulsion
nucléaire navale.
"Pour tester l'efficacité de ces
pièges à iode (sorte de filtres, ndlr) on injecte de petites
quantités d'iode radioactif. Le dispositif d'injection s'est bouché
et l'iode s'est relâché dans un local qui est lui-même
ventilé, c'est ainsi qu'il y a eu rejet à l'air libre",
a expliqué à l'AFP Henri Maubert du service de communication
du CEA.
L'opérateur présent lors de
ce dysfonctionnement a fait l'objet de vérifications qui ont montré
"l'absence de contamination corporelle", selon le CEA.
L'incident n'a été déclaré
que le 24 mars à l'Autorité de sûreté nucléaire
car "cette anomalie de rejet n'a été découverte
que "lors de l'établissement du bilan mensuel des rejets, et non
lors des vérifications intermédiaires hebdomadaires",
selon le CEA.
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