Malgré le dépassement
des coûts, l'électricien table toujours sur des travaux d'une
durée de 54 mois, pour une mise en service en 2012.
Le coût de l'EPR de Flamanville est désormais estimé autour de 4 milliards €, soit 700 millions de plus que prévu. La relance du nucléaire, c'est tout simplement le plus gros défi industriel qui attend EDF au cours des prochaines années. À preuve, la journée organisée demain par l'entreprise à l'intention de la communauté financière («Investor Day») sera tout entière dédiée à l'atome civil. Car les enjeux financiers sont énormes, avec plusieurs pays cibles pour accueillir des chantiers hors normes. En France, où le prototype de l'EPR est actuellement en cours de construction - à Flamanville dans la Manche -, le groupe français a été contraint de revoir ses coûts à la hausse. Ce sera l'un des enseignements majeurs de cet «Investor Day». Alors qu'en 2005 le coût initial du projet de réacteur de troisième génération était estimé à 3,3 milliards €, il dépasse désormais les 4 milliards. Plusieurs raisons expliquent ce dépassement. Outre l'évolution de la valeur de l'euro, l'envolée du prix des matières premières et la prise en compte d'un certain nombre de problèmes techniques ont alourdi le budget. Le prix de revient du mégawattheure (MWh) d'origine nucléaire va donc augmenter mécaniquement. À l'origine, ce prix de revient pour l'EPR de Flamanville avait été fixé à 46 € le MWh. En revanche, EDF dira demain que le calendrier de l'EPR reste inchangé. Ces dernières semaines, des rumeurs couraient sur un retard de neuf mois. Or l'électricien table toujours sur des travaux d'une durée de 54 mois (ils ont démarré à la fin de l'année 2007) pour une mise en service prévue en 2012. |
Cette échéance est importante,
car en tablant sur une durée de vie de 40 ans, les centrales actuelles
pourraient devoir être arrêtées à partir de 2020.
Autrement dit, plusieurs EPR (celui de Flamanville joue le rôle de
tête de série) devront être opérationnels à
cette échéance. C'est-à-dire qu'EDF n'a pas de temps
à perdre. Comme l'a souvent rappelé l'entreprise, à
travers l'EPR, il s'agit ni plus ni moins que d'assurer l'indépendance
énergétique de la France.
Retard pour Areva
|