Réunis pour poursuivre
l'examen de la situation actuelle du secteur de l'énergie, les mesures
prises concernant le secteur de l'électricité (2008-2012)
et la situation financière de l'Office national de l'électricité
(ONE), les membres de la commission des finances et du développement
économique et de la commission des secteurs productifs à
la Chambre des représentants ont mis en valeur les retombées
positives de l'énergie nucléaire sur la production de l'électricité
en termes de réduction du coût et d'impact sur l'environnement.
Les députés ont souligné, lors de cette rencontre en présence du directeur général de l'ONE, Younes Mâamar, que le Maroc dispose d'importants atouts naturels et climatiques pour développer les énergies renouvelables notamment l'énergie éolienne et solaire à même de lui permettre de s'ériger en exportateur de ce genre d'énergie à l'instar de certains pays européens voisins. Ils ont, toutefois, relevé certaines difficultés qui entravent l'exploitation optimale de l'énergie solaire telles l'augmentation du coût des structures de réception des rayons solaires et le manque de sensibilisation à l'importance de cette énergie chez les consommateurs notamment dans le monde rural. Les parlementaires ont, par la même occasion, évoqué le problème des coupures d'électricité notamment dans le monde rural qui affectent l'activité socio-économique dans ces régions, soulignant la nécessité d'élargir le réseau électrique aux villages éloignés pour leur permettre de s'intégrer dans le processus de développement que connaît le Maroc. Ils ont également appelé à la mise en place d'une politique énergétique intégrée pour faire face au manque de ressources énergétique dans le futur, et réaliser une justice au niveau de la distribution de l'électricité dans les communes rurales les plus pauvres. Répondant aux questions des députés, Mme Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, a affirmé que le choix de l'énergie nucléaire reste l'une des solutions techniques pour répondre aux besoins du Maroc en énergie électrique sur le long terme. (suite)
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Elle a rappelé que le Royaume, depuis les années 60, ne cesse d'introduire des techniques nucléaires dans plusieurs domaines vitaux tels l'agriculture, l'énergie, les mines, la recherche scientifique et les sciences médicales. Concernant les efforts déployés pour renforcer ses infrastructures scientifiques et techniques dans ce domaine, le Maroc, a dit la ministre, a ouvré pour la réalisation de plusieurs structures dont le Centre national de radio protection (CNRP), le Centre national de l'énergie, des sciences et des techniques nucléaires (Cnesten) et le centre d'études nucléaires de Maâmoura. Le pays dispose également d'un réacteur nucléaire expérimental de 2 MW, de laboratoires et d'une décharge pour les déchets nucléaires. Pour ce qui est des coupures d'électricité dans certaines régions, Mme Benkhadra a expliqué que ces coupures répétitives sont dues aux travaux de maintenance, de renforcement et de renouvellement des structures de l'électricité programmées par les services techniques de l'ONE et que ces coupures sont dues souvent aux aléas climatiques. Pour éviter ces coupures, l'ONE s'emploie en permanence à maintenir, renforcer et renouveler ses structures électriques et sensibiliser particulièrement ses grands clients à effectuer des travaux de maintenance, de renforcement et de renouvellement de leurs installations électriques. Evoquant les mesures prises pour encourager les énergies renouvelables, Mme Benkhadra a rappelé l'élaboration d'un plan national englobant une série de projets pour la production de l'électricité à travers l'énergie nucléaire(!?) et éolienne en vue d'augmenter le taux de la contribution des énergies renouvelables dans la production de l'électricité à 20% à l'horizon 2012. La ministre a également rappelé les efforts déployés par le gouvernement en matière d'électrification du monde rural qui connaît selon la ministre une évolution normale conforme à l'agenda tracé, soulignant que l'année 2007 a connu l'électrification de 4.266 douars (communes) dont 623 par les panneaux solaires, ce qui permettra d'électrifier 168.519 logements dont 7.230 via l'énergie solaire. |