Le 23 avril 2009, le Malawi est
devenu le 27ème Etat partie au Traité
de Pelindaba. Il ne manque désormais plus qu'une ratification
pour que le continent africain devienne officiellement
une zone exempte d’armes nucléaires.
Le GRIP a récemment publié un rapport sur le Traité de Pelindaba et les enjeux de prolifération nucléaire en Afrique. par Cédric Poitevin Actuellement, lorsqu'on évoque la
prolifération nucléaire, l'Afrique est rarement au centre
des préoccupations; ce sont d'autres régions du monde,
comme le Moyen-Orient et l'Asie, qui se trouvent au-devant de la scène.
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Aujourd'hui encore, le continent ne peut demeurer
à l'écart des défis internationaux du nucléaire.
Ceux-ci en effet, ne connaissent pas frontières, qu'il s'agisse
du domaine civil ou militaire. Divers aspects sont concernés: le
regain d'intérêt pour le nucléaire civil et les questions
sécuritaires qui l'accompagnent, les conséquences environnementales,
sanitaires et sécuritaires de l'exploitation de l'uranium ou la
possibilité qu'un État africain se dote à nouveau
de l'arme atomique. Sans oublier le trafic nucléaire, qui n'épargne
pas l'Afrique et est facilité par les législations faibles
ou difficiles à appliquer de certains pays, ou dont l'autorité
ne couvre pas l'entièreté de leur territoire.
Dans ce contexte, l'entrée en vigueur du Traité de Pelindaba qui institue une zone exempte d'armes nucléaires en Afrique permettrait aux États du continent de faire face aux défis stratégiques, sécuritaires, économiques et environnementaux de la prolifération nucléaire. Ce Traité représenterait également une contribution spectaculaire de l'Afrique au renforcement du régime international de non-prolifération, si souvent mis à mal ces dernières années. Le GRIP a également coordonné la traduction d'un Guide pratique de ratification du Traité réalisé par l'Institute for Security Studies. Ce document décrit les procédures que la plupart des États africains devraient suivre pour ratifier ou adhérer à ce traité et en appliquer les dispositions. |