CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE DES CONTROVERSES...

2009
juillet
La Hague: trop de tritium dans la nappe phréatique
ADIT, http://www.ouest-france.fr/

    La CLI s'interroge sur la présence, en grande quantité, du tritium, produit radioactif, dans les eaux souterraines du site.

      «Nous sommes passés de 20 becquerels par litre à plus de 6.000 par litre », souligne Pierre Barbey, conseiller scientifique de l'Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'ouest). «Comment expliquer cette brusque augmentation alors qu'on signale par ailleurs une diminution du tritium?» Cette envolée de becquerels n'émeut pas Serge Le Bar, responsable environnement chez Areva. Selon lui, l'explication est simple: «En 1976, la nappe phréatique du secteur nord-est a connu un très fort marquage en tritium.» Depuis, après remblais de la zone dans les années 1990 avec des matériaux perméables, cette nappe peu profonde, gonfle rapidement avec les pluies.
Problème, «elle soulève la bâche du bassin d'orage qui est à proximité. Pour pallier cet inconvénient, nous pompons donc la nappe. Et, en pompant, nous aspirons le tritium relâché en 1976. »

     Une explication mécanique qui ne satisfait pas totalement l'Acro. «L'ennuyeux, c'est que nous voyons aussi apparaître d'autres émetteurs radioactifs comme des alpha et des Bêta. » Pierre Barbier craint qu'ils soient annonciateurs d'une pollution plus importante. Des investigations supplémentaires seront donc menées en accord avec l'Andra qui gère les 530.000 m3 de déchets nucléaires enfouis sur 15 ha au-dessus de la nappe phréatique.
     Par ailleurs, Serge Le Bar a présenté le bilan environnemental de l'établissement de La Hague pour 2008. En résumé, tout va bien.
     L'usine Areva «a stabilisé ses rejets qui atteignent, au maximum, 48% des autorisations pour les gazeux et 45% pour les rejets liquides». Mais comme le monde n'est pas parfait, même dans le nucléaire, Areva doit encore améliorer ses rejets de CO2.
     «Ils ont reculé de 30% en 2008» souligne Serge Le Bar. Les rejets de sa chaufferie au fuel représentent tout de même 53.611 tonnes, ce qui fait d'Areva le deuxième pollueur régional en gaz carbonique derrière la cimenterie de Ranville dans le Calvados.