L'Echo (article payant)
Lehman Brothers se révèle décidément
un adepte des armes de destructions massives. Après avoir provoqué
la colossale réaction en chaîne que l'on sait sur les marchés
financiers en annonçant son incapacité à respecter
ses engagements financiers, voilà que l'on apprend que la banque
faillie est assise sur une énorme quantité d'uranium. Suffisante
en tout cas pour confectionner une bombe nucléaire ou alimenter
un réacteur nucléaire pendant un an.
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Le hic, c'est que dans un marché aussi
peu liquide que celui de l'uranium, Lehman Brothers fait l'effet d'une
véritable épée de Damoclès. À l'idée
que la banque tente d'écouler sa marchandise, les cours dépriment.
Il faut dire qu'ils n'avaient pas besoin de cela. Le marché est
déjà surapprovisionné, la récession économique
faisant redouter une mise au frigo de certains projets de constructions
de nouvelles centrales atomiques en Chine et en Inde. Depuis ses niveaux
de fin novembre 2007 (100 USD), la livre d'uranium a chuté de 60%.
Lehman aurait déjà tenté, sans succès, de vendre en un bloc son uranium. Non content d'avoir induit un risque systémique majeur sur l'échiquier mondial de la finance en amplifiant considérablement une crise des liquidités globale, Lehman Brothers marque également de son empreinte délétère le marché de l'uranium. Il ne reste plus qu'à espérer à l'artificier de bas étage que les cours de l'uranium reprennent du poil de la bête, histoire d'atténuer l'ardoise qu'il laisse à ses créanciers. |