1. Note:
Note de la rédaction: L’Institut
pour la recherche sur l’énergie et l’environnement (IEER) a exploré
des domaines où personne ne s’était aventuré auparavant.
En partenariat avec le Nuclear Policy Research Institute, l’IEER publiera
en août 2007 une étude scientifique révolutionnaire:
une feuille de route qui permet aux États-Unis d’arriver à
réduire ses émissions de CO2 – jusqu’à
zéro – tout en sortant du nucléaire. Ce numéro spécial
d’Energie et Sécurité constitue le Résumé analytique
de ce rapport, qui sera publié sous forme de livre en octobre. D’autres
ressources, notamment un guide pour les élus pour une économie
américaine zéro-CO2 et sans nucléaire sera
accessible sur le site internet de l’IEER (www.ieer.org) très prochainement
.
Note de l’auteur: Je tiens à
remercier le Nuclear Policy Research Institute pour le soutien qu’il a
apporté à ce projet qui aboutira au livre sur lequel se fonde
ce numéro d’Énergie et Sécurité. Helen Caldicott
a été la bonne fée qui a dirigé la campagne
de financement, apporté des commentaires critiques et des suggestions
et a eu le discernement qui m’a convaincu de la nécessité
de réaliser cette étude de toute urgence. Les présentations
d’Helen et David Freeman lors de la conférence du NPRI de 2006 sur
l’énergie, et nos discussions privées par la suite, m’ont
donné l’idée d’écrire le livre.
Je remercie Julie Enszer d’avoir piloté
ce projet en souplesse du début jusqu’à la fin. Je souhaite
également remercier Hisham Zerriffi, Jenice View et Paul Epstein
qui, en tant que membres du comité consultatif du projet (avec Helen,
Dave et d’autres personnes) ont apporté de précieuses réflexions
et critiques sur le manuscrit initial et cette synthèse. Il est
toutefois possible qu’ils ne se trouvent pas en accord avec les recommandations
ou les conclusions de cette synthèse. Le livre fera figurer les
prises de position des membres du Comité qui souhaitent apporter
un commentaire. Des remerciements plus exhaustifs apparaîtront dans
le livre.
2. Conclusion Centrale de l’Étude:
La conclusion primordiale de l’étude
sur laquelle se fonde ce numéro de SDA est qu’une économie
américaine sans CO2 peut être obtenue dans les
trente à cinquante ans qui viennent, sans utilisation de l’énergie
nucléaire et sans un système d’échange des crédits
de carbone avec d’autres pays. En d’autres termes, les émissions
physiques du secteur énergétique peuvent être éliminées
avec des technologies qui sont actuellement disponibles ou le seront dans
un avenir prévisible.
Ceci peut se faire à un coût
raisonnable tout en instaurant un approvisionnement énergétique
beaucoup plus sûr qu’aujourd’hui. Les importations nettes de pétrole
des États-Unis peuvent être supprimées en l’espace
d’environ 25 ans. Ceci permettra de répondre aux trois formes d’insécurité
: le dérèglement climatique grave, l’insécurité
sur l’approvisionnement et les prix du pétrole, et la prolifération
nucléaire par le biais du nucléaire civil. Il y aura en outre
d’importants avantages annexes en termes de santé grâce à
l’élimination de la plus grande partie de la pollution atmosphérique
régionale et locale, comme les niveaux élevés d’ozone
et de particules dans les grandes villes, qui sont dus à la combustion
des combustibles fossiles.
3. Introduction
4. Principales Conclusions de l’Etude
5. Synthèse des Principales Conclusions:
1) Il est nécessaire
d’avoir pour objectif une économie zéro CO2 pour
limiter autant que possible les dommages du changement climatique.
2) Un plafond strict sur les émissions
de CO2 (c’est-à-dire une limite fixe sur les émissions,
qui baisse d’année en année jusqu’à atteindre zéro)
offrirait aux gros utilisateurs de combustibles fossiles une méthode
souple pour éliminer les émissions de CO2. Par
contre, des quotas d’émissions gratuits, des mécanismes de
compensation qui permettent des émissions grâce à des
réductions réalisées par des tierces parties, ou la
négociation internationale de quotas, notamment avec des pays en
développement qui ne sont pas soumis à des plafonds de CO2,
affaiblirait le système et irait à l’encontre de sa finalité.
Une limite physique basée sur des mesures, soumise à une
vérification adaptée, doit être mise en place.
3) Un secteur électrique
américain fiable sans émissions de CO2 peut être
atteint sans recours à l’énergie nucléaire ou aux
combustibles fossiles.
4) L’utilisation de l’énergie
nucléaire entraîne des risques de prolifération nucléaire,
de terrorisme et d’accidents graves. Elle exacerbe le problème des
déchets nucléaires et perpétue pour le système
énergétique des vulnérabilités et des insécurités
qui sont évitables.
5) L’utilisation de technologies
et d’architectures à haut rendement énergétique, généralement
disponibles aujourd’hui, peut grandement faciliter la transition vers une
économie zéro-CO2 et réduire son coût.
Une augmentation annuelle de deux pour cent de l’efficacité par
unité de produit national brut, par rapport aux tendances récentes,
entraînerait une baisse d’un pour cent de la consommation énergétique,
tout en assurant une croissance de trois pour cent du PNB. C’est tout à
fait à la portée des performances technologiques disponibles.
6) Les biocombustibles, dans leur
acception la plus large, peuvent jouer un rôle crucial dans la transition
vers une économie zéro-CO2, sans effets secondaires
graves sur l’environnement ou, au contraire, ils peuvent entraîner
des dommages collatéraux considérables ou même être
très nuisibles pour l’environnement et augmenter les émissions
de gaz à effet de serre. Le résultat dépendra essentiellement
des choix politiques, des mesures incitatives et de la recherche et du
développement publiques et privés.
|
suite:
7) Une bonne partie de la réduction
des émissions de CO2 peut être obtenue sans aucune
pénalité de coût (comme, par exemple, pour l’éclairage
ou les réfrigérateurs de basse consommation). Le coût
de l’élimination du reste des émissions de CO2
issues de l’utilisation des combustibles fossiles devrait se situer entre
10 et 30 $ la tonne de CO2.
8) La transition vers un système
zéro-CO2 peut être faite de façon compatible
avec le développement économique local dans des zones qui
produisent maintenant des combustibles fossiles.suite:
6. Recommandations: Les douze principes anti-CO2
Les 12 mesures politiques fondamentales qui
doivent être mises en œuvre aussi vite que possible pour atteindre
une économie zéro-CO2 sans énergie nucléaire
sont les suivantes:
1) Les revenus prévus (environ
30 à 50 milliards de dollars par an) seraient utilisés pour
des installations de démonstration, la recherche et développement,
et des mesures de transition pour les travailleurs et les communautés
locales.
2) Supprimer toutes les subventions
et réductions d’impôts pour les combustibles fossiles et l’énergie
nucléaire (y compris les garanties pour le stockage des déchets
nucléaires des nouvelles centrales, les garanties sur les prêts
et les assurances subventionnées).
3) Supprimer les subventions pour
les biocarburants obtenus à partir de cultures vivrières.
4) Faire construire des installations
de démonstration pour des technologies de production importantes,
notamment pour les centrales solaires thermiques avec stockage de la chaleur,
les centrales photovoltaïques de taille moyenne ou importante, et
la capture de CO2 par micro-algues pour la production de carburant
liquide.
5) S’appuyer sur la capacité
d’achat au niveau fédéral, étatique et local pour
créer des marchés pour les technologies avancées les
plus importantes stratégiquement, notamment les véhicules
hybrides plug-in.
6) Interdire les nouvelles centrales
au charbon qui ne disposent pas d’un stockage du carbone.
7) Instituer au niveau fédéral
des normes de haute efficacité énergétique pour les
appareils ménagers.
8) Instituer des normes d’efficacité
strictes pour les bâtiments aux niveaux local et étatique,
avec des mesures d’incitation fédérales pour favoriser leur
adoption.
9) Instituer des normes d’efficacité
strictes pour les véhicules efficaces et faire des hybrides plug-in
le véhicule standard du gouvernement américain d’ici 2015.
10) Mettre en place des procédures
fédérales de passation des marchés publics qui avantagent
les « utilisateurs précoces » des mesures de réduction
de CO2.
11) Adopter des programmes dynamiques
de recherche, développement, et de construction d’installations
pilotes pour des technologies susceptibles d’accélérer l’élimination
du CO2, comme la production solaire directe d’hydrogène
(photosynthétique, photo-électrochimique, et autres méthodes),
la géothermie roches chaudes et les centrales à cycle combiné
avec gazéification intégrée utilisant une biomasse
capable de piéger le CO2.
12) Créer une commission
permanente sur l’énergie et le climat dans le cadre du Conseil consultatif
scientifique de l’Agence américaine de protection de l’environnement.
7. Glossaire
8. Notes
Crédits pour ce numéro:
# Traduction: Annike Thierry, avec la collaboration de: Jean-Luc Thierry
et Annie Makhijani.
# Rédactrice en chef: Lisa Ledwidge.
# La version anglaise de ce numéro, Science for Democratic
Action v. 15, no. 1, a été publiée en août
2007.
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of Principles to Achieve a Carbon-Free and Nuclear-Free U.S. Energy System
by 2050
Summaries:
Executive Summary
[PDF 450 kB]
Executive Summary: Special
issue of Science for Democractic Action [PDF 2.43MB]
Summary
in four pages [PDF 200kB], updated June 2, 2008.
Summary in
Slides [PDF 1.7MB]
Case Study - Report & Presentation:
Energy
Efficiency Potential: San Antonio's Bright Energy Future
Arjun Makhijani. October 9, 2008
San
Antonio Energy Efficiency Potential: Preliminary Assessment
Arjun Makhijani. August 2008 |