CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE DES CONTROVERSES...

2009
août
Nos déchets nucléaires sont cachés en Sibérie
ADIT, Libération, 12/10/2009

Le documentaire "Déchets, le cauchemar du nucléaire"
13/10/2009 à 20:45
Réalisé par Eric Guéret
Durée: 1h38min

et le débat qui a suivi, "L'avis des autres"
13/10/2009 à 22:25
Durée: 1h40min
sont visibles pendant 7 jours sur http://plus7.arte.tv/1

http://plus7.arte.tv/fr/2

http://plus7.arte.tv/3

     Le documentaire d'Eric Guéret et de la journaliste Laure Noualhat montre que certains rebuts radioactifs français, loin d'être recyclés, sont abandonnés en Russie. 
Depuis des années, l'industrie nucléaire se présente comme une industrie recyclable où, nous affirme-t-on, 96% des matières radioactives sont réutilisables. Un chiffre à faire pâlir d'envie les industries les plus polluantes. La filière nucléaire fait ainsi figure d'industrie propre, recyclable, fonctionnant en circuit quasi fermé et qui, de surcroît, assure l'indépendance énergétique de la France. La réalité est un poil différente. Et le beau circuit du nucléaire connaît en fait de grosses fuites.
     Aujourd'hui, c'est près de 13% des matières radioactives produites par notre parc nucléaire qui dorment quelque part au fin fond de la Sibérie. Précisément dans le complexe atomique de Tomsk-7, une ville secrète de 30.000 habitants, interdite aux journalistes. Là-bas, chaque année, depuis le milieu des années 1990, 108 tonnes d'uranium appauvri issues des centrales françaises viennent, dans des containers, se ranger sur un grand parking à ciel ouvert. 

     Comment et pourquoi en est-on arrivé là? Pour le comprendre, il faut remonter la filière du retraitement nucléaire français. Au cours de la réaction en chaîne, le combustible, constitué principalement de barres d'uranium, produit un peu de plutonium, mais aussi des «déchets ultimes». L'exploitant EDF paie donc l'industriel Areva pour retraiter le combustible usé de ses centrales à l'usine de La Hague, dans la Manche.
     Là-bas, on isole les déchets ultimes dont on ne peut rien faire (4% des volumes), puis le plutonium (1%) et l'uranium de retraitement (les 95% restants). L'industriel Areva assure que le plutonium et l'uranium de retraitement sont réutilisables, ce qui représente le fameux taux de recyclage à 96%. Dans les faits, c'est plus compliqué.
(...)
Nos déchets nucléaires sont cachés en Sibérie (.doc):
     Le documentaire qui met a nu un circuit opaque 
Déchets, le cauchemar du nucléaire, documentaire d'Eric Guéret et Laure Noualhat, produit par Arte France et Bonne pioche. 20h45, Arte. 
     Fruit de huit mois d'enquête en France, aux Etats-Unis et en Russie, le film du réalisateur Eric Guéret et de notre collègue de Libération Laure Noualhat (1) retrace minutieusement le circuit méconnu et souvent opaque des déchets radioactifs générés par l'industrie nucléaire. Outre les révélations sur l'uranium de retraitement d'EDF stocké en Russie (lire ci-contre), l'enquête plonge aussi dans les racines de l'histoire du nucléaire, militaire puis civil, et montre ses conséquences encore sensibles sur certains sites américains ou russes, en s'appuyant sur l'expertise de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité). 
(1) Elle publie également le livre tiré de cette enquête. Le Seuil- Arte, 212 pp., 18 €.