CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE DES CONTROVERSES...

2009
janvier-février
Superordinateurs et fusion nucléaire
ADIT
http://www.itrmanager.com/
     Grâce aux superordinateurs européens, un bond en avant pourrait être réalisé dans la recherche sur une nouvelle source d'énergie durable au potentiel gigantesque, à même de répondre aux besoins d'énergie de toute la planète. La Commission européenne a annoncé aujourd'hui qu'elle donnera à tous les scientifiques d'Europe travaillant dans le domaine de la fusion nucléaire, c'est-à-dire dont les recherches visent à récupérer l'énergie issue de réactions analogues à celles qui produisent la chaleur du soleil, un accès dédié au réseau des superordinateurs nationaux les plus puissants d'Europe (DEISA). 
     Cet accès leur permettra de mener à bien des aspects complexes de leurs travaux, comme la simulation du fonctionnement d'un réacteur de fusion. DEISA, le service européen de calcul distribué à haute performance, utilise le réseau européen GÉANT, le plus grand réseau informatique du monde, pour assurer l'échange des volumes considérables de données et de l'immense puissance de calcul des superordinateurs d'Europe. Il bénéficie d'un financement de l'UE à hauteur de 26 millions € pour la période 2004-2011. Les scientifiques concernés participent à un projet de recherche de portée mondiale: l'ITER (mot latin signifiant «la voie»).
     Ce projet se propose de démontrer le potentiel que représente l'énergie de fusion en tant que source d'énergie propre, sûre et durable. Le combustible de fusion est largement disponible, et un seul gramme de ce combustible pourrait fournir autant d'énergie que 11 tonnes de charbon.
La Commission encourage l'accès des chercheurs aux superordinateurs européens afin de favoriser les travaux d'ITER, l'expérience mondiale sur l'énergie de fusion qui se prépare actuellement en France.
     Les scientifiques ont pour ambition de permettre l'exploitation de l'énorme potentiel énergétique de l'énergie de fusion pour répondre aux besoins de la planète. ITER, le projet mondial de démonstration de la faisabilité scientifique et technique de l'énergie de fusion, implique des scientifiques de 25 pays d'Europe et du monde entier. Sa construction est en cours en France (Cadarache, sud de la France).
     La Commission a annoncé qu'elle permettra à ces scientifiques de faire appel à DEISA (Distributed European Infrastructure for Supercomputing Applications), le consortium européen regroupant les principaux centres de supercalcul, qui mettra à leur disposition des services et des ressources essentiels pour réaliser les simulations liées à la fusion. Les simulations à l'aide de superordinateurs jouent un rôle essentiel dans la conception des centrales de fusion et dans l'optimisation de leurs performances en cours d'exploitation.
     DEISA gère actuellement 12 des 100 superordinateurs les plus puissants du monde, fournissant aux plus éminents scientifiques d'Europe un environnement de supercalcul puissant, unifié et facile à utiliser.
Un supercalculateur Bull au service du nucléaire civil
http://www.neteco.com/

     Téra-succès pour Bull? Champion français de l'informatique, le groupe Bull vient d'avoir été choisi par le «Forschungszentrum Jülich» pour livrer un nouveau supercalculateur, d'une puissance de 100 teraflops (10 puissance 12 opérations flottantes par seconde), afin d'accélérer la recherche sur la fusion nucléaire civile.
     «Le nouveau supercalculateur Bull HPC-FF, d'une puissance de 100 Téraflops, sera utilisé pour héberger les applications de la communauté Fusion de l'Union européenne. Il constituera avec le supercalculateur Bull JuRoPA commandé en 2008 une plate-forme de calcul de plus de 300 Téraflops qui le placera dans le peloton de tête des supercalculateurs en Europe.» précisent les deux partenaires.
     Chargé d'accompagner les chercheurs du projet ITER, basé près de Marseille, le supercalculateur Bull HPC-FF sera utilisé dès sa mise en œuvre pour valider les plus récents modèles de simulation numérique dans le domaine de la fusion. Il permettra notamment d'étudier la turbulence dans les plasmas, un des grands défis de la physique actuelle.
     Avec ces 100 teraflops, ce super ordinateur à haute performance restera toutefois loin du Roadrunner d'IBM, annoncé pour 2009, qui devrait pour sa part franchir la barre du petaflop (10 puissance 15 opérations flottante par seconde), chargé pour sa part de simuler les effets du changement climatique et le vieillissement des déchets nucléaires...
Voir aussi:
Europe's fusion researchers to tap into top supercomputing resources
http://cordis.europa.eu/

Un supercalculateur pour la fusion à Jülich
ADIT

     Un nouveau supercalculateur, le HPC-FF, va être installé au Centre de recherche de Jülich (FZJ) afin de soutenir les études sur les processus physiques complexes au sein du réacteur à fusion ITER. Il disposera d'une puissance de calcul de 100 Teraflops [1] et est parfaitement adapté aux programmes de simulations sur la fusion menés par les chercheurs.
     L'association des instituts de recherche européen sur la fusion, l'EFDA a désigné le FZJ pour accueillir ce supercalculateur. Le concept du HPC-FF de la société Bull a été effectué par le Prof. Thomas Lippert, directeur du Centre de supercalculateurs du FZJ, puis optimisé et mis en application avec les entreprises partenaires Bull, Intel, Mellanox et ParTec. "Le HPC-FF sera couplé au système JuRoPa de Jülich, d'une puissance de calculs de 200 Téraflops, permettant aux chercheurs de disposer d'une puissance de 300 Téraflops", déclare le Prof. Lippert.
     Ce supercalculateur doit accélérer la future mise sur pied d'une centrale à fusion en permettant de compléter les expériences à grandes échelles par des modélisations informatiques. Il s'agit de mieux comprendre les mécanismes qui ont lieu dans la matière en fusion à 100 millions de degrés, le plasma, à l'intérieur d'ITER. Les chercheurs développeront des simulations y décrivant les phénomènes physiques majoritaires. L'emploi de supercalculateurs est indispensable, notamment pour la compréhension des processus turbulents, qui régissent les interactions entre l'énergie du plasma et la surface des parois internes de la chambre de fusion.
     Le HPC-FF sera composé de 1.080 noeuds de calculs et de 8.640 processeurs disposant d'une fréquence d'horloge de 2,93 GHz et d'une capacité mémoire de 24 gigabits. La puissance de calculs de 101 Téraflops le place en trentième position dans la liste des supercalculateurs les plus rapides au monde. Le HPC-FF est financé par la Commission européenne, via EURATOM, les instituts membres de l'EFDA et le FZJ.
 
 

Pour en savoir plus, contacts:
- [1] Article de Wikipedia sur les Flops
- Prof. Dr. Thomas Lippert - Centre de supercalculateurs de Jülich, Centre de recherche de Jülich, D52425 Jülich - tél : +49 2461 61 3173, fax : +49 2461 61 6656 - email : th.lippert@fz-juelich.de - http://www.fz-juelich.de/jsc/en/
Source:
Dépêche idw, communiqué de presse du Centre de recherche de Jülich - 29/01/2009
Rédacteur:
Nicolas Tinois, nicolas.tinois@uni-bonn.de
Origine:
BE Allemagne numéro 422 (5/02/2009) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT