L'Agence de sûreté
nucléaire, qui a constaté en Alsace et Lorraine une augmentation
significative de l'urbanisation autour du centre nucléaire, cherche
à convaincre les maires et les préfets de limiter les projets.
Toutes les communes de France concernées
par des installations nucléaires doivent revoir l'urbanisation des
zones proches des sites atomiques. Cette demande émane de l'Agence
de sûreté nucléaire (ASN). La division de Strasbourg,
qui couvre la Lorraine et l'Alsace, a constaté lors de son inspection
2009 une augmentation significative de la population dans le périmètre
de 2 kilomètres autour du Centre nucléaire de production
électrique (CNPE). «En sept ans, la population y a augmenté
de 10%», commente Geneviève Chaux-Debry, déléguée
territoriale de l'ASN, également directeur régional de l'environnement,
de l'aménagement et du logement Alsace (Dreal).
Cette croissance a paru excessive pour le gendarme du nucléaire
français, qui a demandé via le ministère de l'Ecologie,
de l'Energie, du Développement durable et de la Mer de recommander
«de la modération dans l'urbanisme dans ce périmètre
de 2 kilomètres dans la France entière».
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Au lieu de 800 habitants nouveaux, ce projet de quartier n'en aura que 300, et avec les rues et circulations revues pour «faciliter une éventuelle évacuation des lieux». Dans les faits, l'ASN ne demande ni d'enlever des équipements ni de rien construire dans ce périmètre, mais «de faire preuve de bon sens. Il n'est pas question de construire à moins de 2 kilomètres d'un CNPE un centre commercial, une maison de retraite ou tout équipement dont l'évacuation pourrait être longue», ajoute Geneviève Chaux-Debry. Réunions en préfecture
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