OLKILUOTO (Finlande) (AFP)
La cuve du futur réacteur nucléaire
EPR finlandais a été hissée lundi dans le bâtiment,
puis installée vendredi. Sur le dôme qui coiffe cette enceinte,
des ouvriers s'affairent dans un entrelacs de tiges métalliques
où seront coulées des couches de béton.
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"Il reste encore beaucoup à faire", il y a une "énorme quantité de tuyaux et de cables à raccorder", souligne Jouni Silvennoinen, chef de projet pour l'électricien finlandais Teollisuuden Voima Oyj (TVO). Le nouveau calendrier des travaux annoncé ce mois-ci par Areva "ne laisse pas de marge pour un problème majeur", relève-t-il, rappelant que le retard cumulé "est d'environ quatre ans". "Nous avons essuyé des plâtres" depuis le début de la construction de ce premier réacteur nucléaire de troisième génération d'Areva. "Nous en tirerons les leçons", dit-il sans s'appesantir sur les différends avec le groupe français, candidat pour la construction d'un deuxième réacteur EPR en Finlande. Selon le contrat signé fin 2003, le chantier aurait dû être bouclé en quatre ans, soit moins que la durée prévue pour la construction d'un réacteur EPR - le deuxième dans le monde- à Flamanville (France). "Après coup, c'est vrai qu'on a mal apprécié les difficultés de gérer ce genre de chantier", d'autant que des compétences ont été perdues dans certains métiers après la pause dans la construction de réacteurs, reconnaît François Bouteille, directeur sûreté EPR chez Areva. Pour un deuxième EPR finlandais, ce "serait fondamentalement différent, on disposerait de la documentation du chantier, c'est un atout", met-il en avant, alors que le parlement finlandais doit se prononcer le 1er juillet sur la construction d'un nouveau réacteur. Dans l'immédiat, alors que différentes phases de tests approchent, Areva et TVO tentent d'apaiser leurs relations. "TVO fait des efforts aussi, de plus en plus", déclare M. Mouroux. "Les phases d'essais, ça ne se fait pas l'un contre l'autre partenaire", insiste-t-il. Dans cette "tour de Babel" qu'est le chantier où se côtoient 55 nationalités, des formations à la sécurité sont données dans huit langues. |