"Les énergies renouvelables
pourront assurer 99,5% des besoins en électricité des pays
de européenne en 2050 si le nucléaire perd l'accès
prioritaire aux réseaux de distribution dont il bénéficie
aujourd'hui" a annoncé Greenpeace dans un communiqué.
Dans un rapport rendu public lundi matin et intitulé «La bataille des réseaux», l'ONG démontre comment l'Europe pourrait passer "en douceur" à un réseau électrique alimenté presque exclusivement par les énergies renouvelables. Selon l'organisation, les installations décentralisées de production d'énergie renouvelable (éoliennes notamment) sont "souvent arrêtées en période de pointe de production, afin de laisser un accès prioritaire aux réseaux de distribution à l’électricité produite par les réacteurs nucléaires et les centrales alimentées au charbon, qui sont elles, impossibles à arrêter". Le rapport souligne que si les énergies renouvelables, remportaient la bataille de l'accès aux réseaux, elles pourraient alors couvrir 68% des besoins en électricité de l'UE en 2030 et de 99,5% en 2050. Une seule alternative s'offre alors pour Greenpeace: les gouvernements européens doivent cesser de favoriser l'accès prioritaire à la production d'électricité nucléaire. En contrepartie, ils doivent consentir d'importants investissements, "évalués à 70 milliards € d'ici à 2030", afin de développer les infrastructures et les réseaux. (suite)
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Greenpeace va plus loin et affirme que le nucléaire empêche le développement des renouvelables, "ces énergies ne peuvent coexister !". Elle dénonce également et assez clairement la communication d'Areva, allant "des livres d'Anne Lauvergeon à son dernier spot de pub mêlant images d'éoliennes, de panneaux photovoltaïque et de centrale nucléaire, qui présente le nucléaire comme «une énergie parmi d'autres» alors qu'il cannibalise purement et simplement toute alternative". Une preuve? L'Etat français alloue 60% du budget de la recherche énergétique dans le nucléaire, 20% dans le pétrole et seulement 20% dans les énergies renouvelables (chiffres 2009). Ainsi, Greenpeace dénonce le discours faussé des gros industriels prétendant être en faveur d'un mix énergétique alors "qu'en réalité les industriels n'investissent massivement que dans le nucléaire". Pour conclure, sachez que les dirigeants européens discuteront des options énergétiques de l'Union Européenne lors d'un sommet extraordinaire programmé le 4 février prochain. Le rapport complet de Greenpeace (.PDF en anglais) "Battle of the Grids" est consultable en suivant ce lien: http://www.greenpeace.org/ (32 pages) |