Ouest France
Les autorités nucléaires française, finlandaise et anglaise pointent une mauvaise conceptiondu système de contrôle-commande du réacteur en construction à Flamanville. Le courrier, expédié le 15 octobre à EDF par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) concerne le futur réacteur à eau pressurisée européen. La complexité du système de contrôle et de commande «rend difficile l'élaboration d'une démonstration de sûreté satisfaisante(...). La certitude d'aboutir à une démonstration de sûreté acceptable n'est pas acquise. C'est pourquoi il vous appartient d'examiner, dès à présent, des dispositions de conception différentes », écrit Jean-Christophe Niel, directeur général de l'ASN. Hier, nouvelle déclaration. Elle émane cette fois des trois autorités de sûreté: française, anglaise (HSE) et finlandaise (Stuck). Elle pointe, elle aussi, le défaut de conception et le manque d'indépendance des systèmes de contrôle et de commande. «L'indépendance de ces systèmes est importante, soulignent les trois organismes. Si un système est appelé à servir en cas de perte de contrôle (du pilotage du réacteur nucléaire), alors ces deux systèmes ne doivent pas faillir simultanément. La conception proposée n'est pas conforme à ce principe d'indépendance.» Gros enjeu commercial Constructeur des nouveaux réacteurs de 1600 Mégawatts, Areva maintient que «la sûreté du réacteur EPR n'est pas mise en cause.» «Areva travaille avec les autorités de chaque pays afin d'apporter des adaptations qui répondent aux exigences locales», veut rassurer la direction du groupe nucléaire. Pour Areva, l'enjeu commercial est de taille. L'EPR, censé produire plus d'électricité et moins de déchets radioactifs, vise à remplacer une partie du parc nucléaire français. Areva construit actuellement un prototype à Flamanville (Manche), un autre à Olkiluoto (Finlande) et deux en Chine, dans la région du Taishan. Elle négocie aussi une centrale dans l'Ohio aux États-Unis. «Cette prise de position des autorités de sûreté est historique», commente Yannick Rousselet de Greenpeace. «La Stuck avait déjà alerté Areva en décembre 2008. Il faut donc que la situation soit préoccupante pour qu'une prise de position commune soit ainsi publiée.» |
Pour le militant écologiste, «depuis quelques
jours, on assiste à une débâcle d'une filière
qui croule sous ses déchets qu'elle exporte en Russie et qui ne
réussit plus à faire tourner ces réacteurs».
Un tiers des centrales françaises sont actuellement indisponibles,
dont cinq pour panne.
Le Post Il n'y aurait pas comme un souci dans les plans du réacteur nucléaire EPR? D'après les autorités de sécurité, si un système de sécurité lâche, tout lâche. AFP/JEAN-PAUL BARBIER Alors que le chantier du réacteur EPR de Flamanville n'est pas encore fini, les agences de sécurité britannique, française et finlandaise ont demandé à Areva de revoir sa copie. En cause, le système de sécurité du réacteur nucléaire. Sur toute centrale nucléaire, il existe 2 systèmes de sécurité (des logiciels) qui arrêtent tout en cas de problème. 2 logiciels totalement indépendants pour parer à toute éventualité. L'EPR est-il maudit? Le chantier pionnier en Finlande a déjà explosé son budget et affiche 3 ans de retard... Sauf... dans les plans de l'EPR! L'ASN (autorité de sûreté nucléaire) s'est fendue d'une lettre à EDF, qui va exploiter la centrale.Le directeur sûreté des réacteurs à l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, Marcial Jorel, explique dans Les Echos: "soit EDF prend en compte les recommandations, soit il faut concevoir un nouveau système, ce qui demanderait des années. Mais d'après les experts, la première solution est la plus probable." Les associations anti-nucléaires ont sauté sur l'occasion. Stéphane Lomme, du réseau Sortir du nucléaire, explique sur RMC qu'"un réacteur nucléaire a des systèmes de sécurité qui doivent être indépendants. En cas de situation d'accident, les 2 logiciels tomberaient en panne en même temps! Il est impossible de remédier à cela. On peut estimer que la carrière de ce réacteur français est déjà terminée..." Rapports présentés au Groupe permanent d'experts pour les réacteurs nucléaires (GPR) |
EXPERTS: Energy Department should "IMMEDIATELY
HALT" plans to issue TAXPAYER-BACKED LOAN GUARANTEES in the wake of major
NRC safety objections to Westinghouse AP-1000 Reactor Design
NRC Action Further Underscores Seriousness
of Multi-Billion Bailout Risk to Taxpayers
WASHINGTON, D.C. October 22, 2009
(suite)
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Former Nuclear Regulatory Commission (NRC) member Peter Bradford, an adjunct professor at Vermont Law School and former chair of the New York and Maine utility commissions, said: "The NRC's concerns about safety of the Toshiba-Westinghouse AP-1000 design are only the latest illustration of the very high costs to which federal loan guarantees would expose U.S. taxpayers. Already in the last 18 months, more than half of the 25 nuclear reactors that the industry has said constitute the 'nuclear renaissance' have been canceled, or have been delayed by more than a year, or have experienced an upward cost revision of more than a billion dollars. These delays are very likely to increase the costs of the plants, turning some of them into economic white elephants of the sort with which the nuclear industry already has considerable experience. In anticipation of such an outcome, the industry has been seeking unprecedented federal loan guarantees to assure that the risks associated with new reactors will this time be borne by taxpayers." Henry D. Sokolski, executive director, Nonproliferation Policy Education Center, and former resident fellow at the National Institute for Public Policy, the Heritage Foundation and the Hoover Institution, said: "In 2003, the Congressional Budget Office determined that 'well over half' of new nuclear reactor projects would be likely to default, leaving taxpayers holding the bag for billions upon billions of dollars. There's plenty of reason to believe that this projection is all too relevant today. The last time the federal government pushed commercial-energy loan guarantees, it was for a single synfuels project, which, after years of mismanagement and technical difficulties, finally tanked, leaving the public with a bill for $13 billion. Given the poor track record of nuclear reactor builders in meeting construction schedules and budgets, and the unpredictability of the federally backed financial schemes, Moody's notified U.S. utilities that it would reduce their credit ratings if they went nuclear – even if the utilities secured federal loan guarantees. Recent news that the U.S. Nuclear Regulatory Commission has rejected a revised version of the most popular new reactor design, Westinghouse's AP1000, suggests just how risky this business can be." The NRC decision also has much wider implications for the so-called "nuclear renaissance" in the United States, which has suffered a number of recent setbacks. AP1000 reactors have been proposed for a total of 14 reactors: Alabama (2 units at Bellefonte – originally 4); Georgia (2 at Vogtle); Florida (2 in Levy County and 2 at Turkey Point); South Carolina (2 at V.C. Summer and 2 at William Lee); North Carolina (2 at Harris). On October 19, 2009, 10 local groups from states with proposed AP-1000 reactors called on the Energy Department to halt its loan guarantee process in the wake of the NRC warning about AP1000 safety issues. Eighteen groups from the four states with proposed new reactors in line for $18.5 billion in loan guarantees also issued a statement calling the guarantees a "risky venture lacking accountability" that must be halted. The groups wrote: "Given the lack of transparency, the risk involved and the poor track record of the DOE with loan guarantees, issuance of the current loan guarantees must be put on hold and no further loan guarantees should be authorized by Congress." ABOUT SACE
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