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Débat effet de serre
Effet de serre:

Fixer le carbone à bon marché
Source: Terre sacrée, BP N°20, 83149-BRAS (France), http://terresacree.org
     Des plantes génétiquement améliorées [ndt: sic!] au Vietnam pour aider l'Australie à satisfaire l'objectif du protocole de Kyoto de manière aussi peu
couteuse que possible. L'Australie va planter 8250 hectares de forêts génétiquement améliorée, "trafiquée" pour  absorber plus de dioxide de carbone dans l'atmosphère, au Vietnam. Devant être plantées sur une période de 5 ans, on attend de ces forêts qu'elles absorbent 21 500 tonnes de dioxide de carbone de plus en raison d'une augmentation de 15% du volume de bois. L'Organisation de recherche Scientifique et Industrielle du Commonwealth (CSIRO), en Australie, et le Centre de Recherche pour l'Amélioration des Arbres des Forêts, au Vietnam, travaillent ensemble sur ce projet de 242 000 US Dollars. 
     Le CSIRO va implanter des vergers de jeunes plants au Vietnam pour les 2 espèces de plantes qui grandissent vite, l'Acacia crassicarpa et l'Eucalyptus tereticornis, importées d'Australie. Quoi qu'il en soit, de telles plantations non seulement mettent en danger la biodiversité locale, mais aussi vont causer le déplacement de communautés indigènes et saper leurs moyens de subsistance.
     Le projet, lancé en avril 2001, va contribuer potentiellement à l'effort de l'Australie pour atteindre ses objectifs du protocole de Kyoto. Le protocole vise à atténuer le changement climatique, par une réduction des émissions de gaz à effet de serre de la part des pays industrialisés. Ce projet a été initié par le Programme de Partenariat International sur l'Effet de serre du gouvernement Australien, qui encourage les pays en voie de développement à participer aux projets de réduction d'émission de carbone du protocle de Kyoto. 
Un terrain et une main d'oeuvre bon marché dans les pays en voie de développement font de la plantation de forêts, appelées "puits de carbone", une option très convoitée par les pays industrialisés. D'après un rapport de la Commission Intergouvernementale sur le changement climatique, le coût des projets de puits dans les pays tropicaux pourrait être aussi bas que  0,1 US $ par tonne de carbone absorbée contre 100 US $ par tonne pour des projets similaires dans un pays non tropical.
     Alors que l'Australie s'engage dans de tels projets dans l'espoir d'obtenir des crédits de réduction d'émission à bon marché, le problème de l'utilisation de puits pour diminuer la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone, et en conséquence, d'atteindre les engagements du protocole est au centre de controverses. Les incertitudes dans les mesures du dioxyde de carbone absorbé par les forêts, et le risque de voir le dioxyde de carbone stocké  être relâché dans l'atmosphère à cause d'incendies ou d'insectes sont seulement quelques-uns des problèmes qui demeurent non résolus jusqu'à présent (voir 'Le débat sur les puits', Down To Earth, Vol 9, No 19). De tels problèmes sont aggravés dans le cas de projets de puits  dans les pays en voie de développement ayant le moins de ressources et une infrastructure inadéquate.

 Traduction inédite de Jean-Philippe Kohl