--- Le Monde, Dossiers et documents: L'EFFET DE SERRE TRAQUÉ DEPUIS 1827 John Tyndall, lorsqu'il reprend les travaux de Fourier, affirme: «L'histoire de l'homme n'est donc qu'une petite ride à la surface de l'immense océan des temps. La persistance d'un état de la nature inorganique favorable à la continuation du séjour de l'homme sur la Terre semble assurée pour une période de temps bien plus longue que celle durant laquelle ce monde a déjà été habité; de sorte que nous n'avons rien à craindre pour nous-mêmes, ni pour de longues générations après nous» (ces détails transmis par Fabrice Flipo - fabrice.flipo@ifrance.com par le biais de la liste climat -Racf - liste-climat-racf@domeus.fr) 1861-1873. Début des observations météorologiques standardisées. 1895. Le chimiste suédois Svante Arrhenius (1859-1927) suggère l'influence du CO2 dans le réchauffement du climat - «théorie de la serre chaude». 1957. Début des mesures systématiques de CO2 et des gaz à effet de serre par Charles Keeling à Hawaï et en Alaska. 1967. Premières prévisions d'un doublement de la concentration de CO2 d'ici au début du XXIe siècle et d'une élévation de la température moyenne de 2,5°C. 1972. Le sujet est abordé à la Conférence mondiale sur l'environnement de Stockholm (Suède). 1979. Première conférence mondiale sur le climat à Genève (Suisse). 1988. Création du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais). 1989. Deuxième conférence sur le climat à La Haye (Pays Bas). La CEE s'engage à stabiliser ses émissions de CO2 au niveau de 1990 d'ici à 2000. 1990. Dans son premier rapport, le GIEC estime que «l'importance du réchauffement observé est grossièrement cohérente avec les prédictions des modèles climatiques», mais aussi comparable à la variabilité naturelle du climat. JUIN 1992. Signature à Rio (Brésil) de la convention-cadre (entrée en vigueur en mai 1994): les pays développés s'engagent à stabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990. 1995. Le deuxieme rapport du GIEC prévoit un réchauffement moyen de 1 à 3,5°C d'ici à 2100 et une augmentation du niveau de la mer de 15 à 95 cm. Il indique qu'«un faisceau d'éléments suggère une influence perceptible de l'homme sur le climat global» 1997. Le protocole de Kyoto fixe comme objectif une réduction de 5,2% des émissions en 2008-2012 par rapport au niveau de 1990. 1998. L'organisation météorologique mondiale (OMM) constate qu'en 1997 la température du globe a été supérieure en moyenne de 0,44°C par rapport à la moyenne calculée entre 1961 et 1990. Ce record dépasse celui (+0,38°C) enregistré en 1995. 2000. L'OMM déclare le XXe siècle le plus chaud du millénaire, et la décennie 1990 la plus chaude depuis 1960. 2001. Selon le rapport aux «décideurs» du GIEC, la température moyenne du globe a augmenté de 0,6°C depuis 1861, soit 0,15°C de plus que ne le prévoyait le rapport de 1995. Le niveau des mers s'est élevé de 10 à 20 cm pendant le XXe siècle, et à l'horizon 2100, le taux de CO2 pourrait se situer entre 540 et 970 parties par millions (ppm), contre 280 ppm en 1750. La communauté internationale maintient le protocole de kyoto, en juillet à Bonn (Allemagne), malgré que George W. Bush ai annoncé en mars que les Etats-Unis ne ratifieront pas le protocole de Kyoto. 2003. Après 1998 et 2002, l'année 2003 est la plus chaude jamais enregistrée. L'OMM estime à 21.000 le nombre de décès liés à la canicule en Europe. 2005. Le protocole de Kyoto entre en vigueur. grace à la ratificationde la Russie. Sa pérénité après 2012 est assurée par l'accord de Montréal du 10 décembre. |