Les représentants de quelque 190 pays entament une réunion d'une semaine à Montréal pour tenter de faire d'une pierre deux coups en matière d'environnement: protéger la couche d'ozone, tout en luttant contre le réchauffement climatique.
Ces pays vont discuter de l'accélération
de l'élimination de substances chimiques appauvrissant la couche
d'ozone, en s'appuyant sur le succès du protocole de Montréal,
dont ils ont fêté le 20e anniversaire.
Le protocole de Montréal, signé le 16 septembre 1987, est considéré comme le traité écologique le plus efficace en ayant réussi à éliminer une bonne partie des substances appauvrissant la couche d'ozone (SAO), utilisées pour la réfrigération (réfrigérateurs ou climatiseurs). En outre, chose que l'on ignorait au moment de sa signature, le protocole a aussi eu un effet très positif en matière de lutte contre le réchauffement climatique, les substances bannies en raison de leur effet sur l'ozone ayant aussi un important pouvoir réchauffant. L'ozone, une molécule issue de l'oxygène joue un rôle essentiel en filtrant les rayons ultra-violets B, responsables notamment des cancers de la peau. Le protocole a permis de stopper la production des CFC (chlorofluorocarbures) utilisés dans les aérosols et la réfrigération. Et il prévoit que l'utilisation de la deuxième génération de gaz réfrigérants moins nocive, les HCFC (hydrochlorofluorocarbures) cessera en 2030 dans les pays développés et en 2040 dans les pays en développement. L'accélération du calendrier d'élimination de ces HCFC sera au centre des discussions à Montréal. Les participants à la "conférence des parties au protocole de Montréal" peuvent faire un "geste historique" et oeuvrer simultanément pour préserver la couche d'ozone et le climat s'ils parviennent à s'entendre pour geler la production des HCFC et à accélérer leur élimination, a souligné le directeur du programme des Nations unies (PNUE) Achim Steiner. "Accélérer leur élimination de 10 ans permettrait de réduire de 3,5% les gaz à effet de serre de la planète", dit-il. L'Union européenne et les Etats-Unis sont favorables à une accélération de l'élimination des HCFC, de même que le Canada, hôte de la réunion. Les experts s'attendent cependant à des réticences de la part de la Chine. La conférence de Montréal précède de quelques jours la réunion de quelque 50 chefs d'Etat et de gouvernement sur le thème du réchauffement climatique à l'initiative du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, convoquée en prélude à l'Assemblée générale des Nations Unies. ADIT
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http://www.lemonde.fr LE MONDE | 23.09.07 La bête noire de la couche d'ozone sera neutralisée plus tôt que prévu : le calendrier d'élimination des substances responsables de sa destruction, utilisées dans les systèmes de climatisation et de refroidissement, sera accéléré. C'est la conclusion de la conférence de Montréal qui s'est achevée samedi 22 septembre. Les produits visés par l'accord sont les HCFC (hydrochlorofluorocarbures), qui ont remplacé les très nuisibles CFC (chlorofluorocarbures) dans les années 1990, mais ont cependant eux aussi un effet négatif. La discussion a été plus tendue que prévue, notamment parce que plusieurs pays en développement ont investi dans des usines de production de HCFC pour remplacer les CFC, mais ne les ont pas encore amorties. Un accord s'est finalement dessiné : les pays industrialisés n'utiliseront plus les HCFC en 2020, à l'exception d'un usage résiduel de 0,5% des quantités initiales. Les étapes intermédiaires de réduction seront accélérées. Il en va de même pour les pays en développement : la date butoir est fixée à 2040, la production des HCFC diminuant par palier (-10% en 2015, -35% en 2020, - 67,5% en 2025, puis - 2,5% par an jusqu'en 2040). Effet de serre
Hervé Kempf
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http://www.lefigaro.fr/sciences Près de 200 pays ont décidé
à Montréal d'accélérer de 10 ans l'élimination
de substances nocives pour la couche d'ozone, ce qui contribuera en même
temps à la lutte contre le réchauffement climatique.
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