Deux chercheurs de la School of Forestry
and Environmental Studies de l'Université de Yale et de la School
of Public Health de l'Université Johns Hopkins viennent de publier
les résultats de leurs travaux sur l'épidémiologie
de l'ozone troposphérique dans 98 agglom"rations urbaines des Etats-Unis
entre 1987 et 2000.
Ces résultats montrent un lien entre l'accroissement de la mortalité et l'augmentation de la concentration en ozone ambiant, même à faibles concentrations. Ils confirment une première étude publiée en 2004 et portant sur 95 agglomérations représentant 40% de la population des Etats-Unis. L'étude établit un lien statistique fort, tous paramètres extérieurs égaux par ailleurs, entre les variations à court terme de la concentration en ozone et la mortalité, toutes pathologies confondues (respiratoires et cardiaques notamment). L'augmentation de la mortalité est estimée à +0,30% pour un palier additionnel moyen de 10 ppb d'ozone. |
Les deux scientifiques concluent à l'inexistence
d'un seuil de sûreté sanitaire pour l'ozone, sinon à
des concentrations très inférieures à la norme édictée
par l'US Environmental Protection Agency, soit un maximum 80 ppb journaliers
calculé sur une moyenne de 8 heures. Or, on estime que 100 millions
de personnes vivent aux Etats-Unis dans des zones où les normes
d'ambiance en ozone sont régulièrement dépassées.
Une étude similaire réalisée en France et impliquant 9 grandes cités avait abouti à des conclusions similaires. Le risque additionnel de mortalité résultant d'une augmentation des concentrations en ozone de 50 microgrammes/m3 y était estimé à +2% pour Paris et +5% pour Rouen. |