(Source SFP
)
L’énergie ne se crée pas: elle se conserve. L’humanité ne peut que prendre l’énergie sous les formes que lui offre la nature et elle ne peut que transformer ces ressources pour les rendre utilisables. Consommation globale annuelle dans le monde: 10 Gtep (1tep = 12.000 kWh) ce qui serait produit par... dix mille réacteurs. En fait moins de 6 % proviennent du nucléaire... L’énergie sous quelque forme que ce soit s’exprime dans le même unité. L’unité du physicien est le Joule. Au niveau de la consommation mondiale, la «tonne équivalent pétrole» présente l’avantage d’être l’ordre de grandeur de la consommation annuelle "moyenne" d’un homme de cette terre (1,7 tep); "bien sûr", cette consommation n’est pas uniforme: les européens consomment 2 fois plus que l’«homme moyen», les américains consomment 5 fois plus... => Si tous les humains voulaient (et pouvaient...) consommer autant ils auraient besoin de... 6 planètes Terre!!! Il est important de savoir que, sans modifier notre niveau de vie, nous pourrions consommer beaucoup moins (de l’ordre de 1,6 tep). Il suffirait pour cela de systématiquement privilégier les économies d’énergie au niveau du chauffage, de l’éclairage et du transport par exemple. L'énergie est un des éléments fondammentaux de la physique. Tous les grands changements de la société ont eu des conséquences sur la distribution, la transformation et l'utilisation de l'énergie. L'énergie est si importante pour la vie sur terre que chaque modification au niveau de la distribution, de la transformation ou de l'utilisation a des répercussion sur l'équilibre écologique de toute la planète. |
L'énergie est une notion abstraite. Elle représente
la différence d'"état" dans la transformation physique d'un
corps. (exemple : l'eau chaude a gagné de l'énergie par rapport
à l'eau froide). Elle permet d'évaluer cette transformation
et de comparer les transformations entre elles. L'énergie peut se
transmettre d'un corps à l'autre (exemple : choc entre deux billes).
Les formes communes d'énergie sont l'énergie mécanique (potentielle et cinétique), l'énergie thermique, l'énergie électromagnétique (électricité, lumière), l'énergie nucléaire ou radiative, et l'énergie chimique. L'énergie peut se diviser et se transformer mais la somme des énergies transformées est toujours égale à l'énergie initiale (premier principe de thermodynamique). Exemple : dans un moteur électrique, l'énergie électromagnétique se transforme en énergie mécanique (mouvement) ET en énergie thermique (chaleur). Malheureusement, on n'arrive JAMAIS à récupérer toute l'énergie transformée, une partie se dissipe en chaleur dans la "nature" (deuxième principe de thermodynamique: l'entropie). Les questions liées à l'énergie et
l'activité humaine sont:
La problématique recouvre donc aussi bien des aspects technologiques (meilleurs rendements…), sociaux (économie, distribution…), que … géopolitiques (stratégie…). Exemple de transformations successives:
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La France vient de changer
la manière dont l'électricité nucléaire se
compare aux autres formes d'énergie (combustion directe du pétrole,
par exemple). De ce fait, alors que l'électricité nucléaire
représentait un peu plus de 30% de l'énergie consommée
en France en 2000, elle ne représente plus que 16% en 2001. Comment
une telle variation peut-elle s'expliquer?
C'est qu'il y a plusieurs manières (en fait essentiellement deux) de comparer les diverses énergies. La nature ne met pas à notre disposition, sous une forme prête à l'emploi, toutes les variétés d'énergies que nous utilisons au quotidien : aucun processus naturel ne permet à l'électricité de "sortir du mur" toute seule; il n'existe pas de fontaine naturelle d'essence ou de butane; seules les plantes savent exploiter directement l'énergie solaire pour en faire autre chose que de la chaleur. Les énergies que nous utilisons, et qui sont qualifiées de "finales", sont obtenues à partir des sources disponibles dans la nature, qui sont qualifiées de "primaires". Ces dernières recouvrent les hydrocarbures bruts (charbons, pétroles, gaz naturel), les noyaux fissiles ou fertiles (essentiellement uranium 235 et 238, et thorium 232), les noyaux fusibles (avec lesquels on peut faire de la fusion nucléaire) ou susceptibles d'en produire (deutérium et lithium, ce dernier permettant de produire du tritium), la force mécanique des éléments (vent, eau, etc), le rayonnement électromagnétique du soleil, et la radioactivité naturelle de la planète (énergie géothermique). |
A partir de ces sources d'énergie primaire
nous allons obtenir des énergies finales (essence ou fioul, charbon
purifié, gas naturel purifié, électricité,
énergie mécanique, etc), par des transformations diverses
(comme le raffinage pour le pétrole). L'électricité,
tout comme l'hydrogène, sont des énergies finales, inexistantes
dans la nature, et obtenues par conversion d'une énergie primaire.
L'énergie finale est donc l'énergie qui "sert à quelque
chose" chez l'utilisateur final. C'est le litre de pétrole que l'on
met dans la voiture, ou encore le kWh électrique qui actionne le
lave-linge.
Il est alors facile de comprendre que l'on peut soit comparer les consommations d'énergie primaire, soit celles d'énergies finales. Pour passer de l'énergie primaire à l'énergie finale, il faut alors faire intervenir le rendement de l'installation de conversion (typiquement une centrale électrique dans le cas de l'électricité) et éventuellement du transport. D'une manière générale, un pays consomme toujours plus d'énergie primaire que d'énergie finale, la différence entre les deux représentant les pertes du systèmes énergétique. Par exemple, dans une centrale électrique dite thermique, on commence par produire de la chaleur, en brûlant un combustible, ou en cassant des noyaux d'uranium en 2, et cette énergie thermique sera partiellement convertie en électricité, le solde étant soit évacué dans l'environnement (cas standard), soit aussi partiellement récupéré sous forme de chaleur exploitable (co-génération). C'est parce que la France a changé, pour des raisons expliquées ci-dessous, la manière de comparer l'électricité nucléaire aux autres énergies que le pourcentage a diminué. |