RESEAU SOL(ID)AIRE DES ENERGIES !
Débat problématique énergétique / effet de serre / climat, etc.
EFFET DE SERRE
Les négociations de Bangkok dans la dernière ligne droite
ADIT


     Les spécialistes mondiaux du climat réunis à Bangkok mettaient au point jeudi le message qu'ils devraient délivrer vendredi sur les moyens de lutter contre le changement climatique, en redoublant d'efforts pour surmonter certaines divergences, notamment sur les coûts.
     Les délégués du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat peaufinent un "résumé à l'intention des décideurs", synthèse en une vingtaine de pages de leur rapport sur "les mesures d'atténuation" du réchauffement climatique en cours, qui constitue le troisième volet du 4e rapport d'évaluation du Giec.
     "Les choses avancent pas trop mal. On aura terminé vendredi matin", a déclaré Marc Gillet, le chef de la délégation française à Bangkok.
     "On a fait 60% du rapport", a précisé Renaud Crassous qui fait partie de cette délégation.
     Une conférence de presse est prévue vendredi après-midi à Bangkok pour la présentation du texte.
     "L'Arabie Saoudite n'est pas là, ça a permis d'accélérer les choses", a commenté un délégué d'un autre pays occidental sous couvert de l'anonymat, soulignant que les délégués de ce pays arabe étaient habituellement très actifs dans ce genre de réunions.
     De son côté, la Chine a pesé sur la conférence de Bangkok depuis le début. "Les délégués chinois ont essayé de minimiser la portée des choses ... ils voulaient qualifier la connaissance des coûts comme peu sûre", a précisé ce délégué.
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     "La question des coûts est le point de blocage principal", a indiqué une autre source présente à ces discussions. "Certains pays y voient une menace sous-jacente, d'autres y voient au contraire une opportunité", a-t-elle précisé.
     La Chine a placé plus d'une dizaine d'amendements dans un document préparatoire à la réunion de Bangkok que l'AFP a pu consulter, concernant les évaluations des coûts de la lutte contre le changement climatique et l'ampleur des moyens à mettre en place, tels que présentés dans le projet de résumé soumis aux délégués.
     Les Chinois estiment que ces évaluations ne sont pas certaines, expliquent des délégués.
     Selon plusieurs scénarios présentés dans le projet de résumé, il en coûterait entre 0,2% et 3% du Produit intérieur brut mondial (PIB) à l'horizon 2030 pour stabiliser les émissions de gaz à effet de serre.
     Parmi les autres points de friction a figuré le rappel par les pays en développement de la responsabilité historique des pays industrialisés dans les émissions mondiales de CO2 et le nucléaire.
     "Nous avons eu une très longue discussion sur le nucléaire. Il y a des pays qui y sont farouchement opposés et cela ne leur plaît pas trop qu'on dise que le nucléaire est une des options pour lutter contre le changement climatique", a indiqué Renaud Crassous.
     "Pour arriver à un consensus, il faut parfois trouver des formulations plus vagues", a-t-il reconnu.