Le département à
l'energie a rendu publique la liste des sites admis à concourir
pour l'implantation du projet FutureGen.
FutureGen est destiné à demontrer la faisabilité d'un concept de centrale thermique au charbon "zéro pollution". Cette installation, d'une puissance nominale de 275 MW, produira de l'électricité et de l'hydrogène, tout en réalisant une séquestration géologique des gaz à effet de serre produits. Le financement de la plateforme fera l'objet d'un partenariat public-privé, une Alliance Industrielle apportant environ 25% des fonds. Les sites retenus sont répartis dans 7 Etats qui satisfont aux critères édictés par l'Alliance Industrielle FutureGen: Illinois (4 sites), Ohio et Texas (2 sites chacun), Dakota du Nord, Kentucky, Virginie de l'Ouest et Wyoming (1 site chacun). Les finalistes seront proclamés durant l'été et le lauréat au début de 2007. L'entrée en service de la centrale est prévue pour 2012. Pour accueillir cette installation dont le coût estimé est supérieur à 1 milliard de dollars et les retombées importantes en termes d'emplois (1000 lors de la phase de construction et 150 dans la phase d'exploitation), les Etats affichent des offres alléchantes qui vont du don de terrains aux prêts bonifiés, en passant par les allégements de taxes et les subventions. L'Ohio promet ainsi un bouquet de mesures totalisant plus de 160 millions de dollars. Le Texas a mis aussi dans la balance une loi qui a pour effet de décharger l'Alliance de toute responsabilité quant au devenir du dioxyde de carbone séquestré, un des aspects les plus délicats du projet. Signée par le gouverneur le 31 mai, cette loi transfère gratuitement la propriété du CO2 séquestré à la Commission des Chemins de Fer du Texas (RRC), agence de l'Etat chargée de superviser l'exploitation des ressources naturelles sur le territoire. Une partie du CO2 peut être revendue par la RRC pour des usages de récuperation assistée d'hydrocarbures. |
L'Etat du Texas est un des favoris dans la
course à FutureGen, non seulement pour des raisons politiques, mais
aussi pour des raisons technologiques et logistiques. Les réservoirs
candidats à la séquestration y sont nombreux et bien reconnus,
enfin le CO2 peut y être valorisé en ingéniérie
pétrolière, contrairement aux autres Etats candidats. Enfin,
le Texas a déjà l'expérience de la "capture" d'un
projet fédéral de grande ampleur: le Superconducting Super
Collider, un projet d'accélérateur à hadrons de plus
de 8 milliards de $, annulé en cours de construction par le Congrès
(1993).
Sources: - http://www.charlotte.com/mld/charlotte/14845387.htm - Annonce de Sam Bodman, secrétaire à l'Energie (9/5/2006): http://www.energy.gov/news/3631.htm Quelques Etats candidats:
- La loi texane HB 149 ("Relating to the ownership and use of carbon
dioxide captured by a clean coal project", signée le 31/05/2006
et à effet au 01/09/2006):
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