RÉSEAU SOL(ID)AIRE DES ÉNERGIES !
Débat problématique énergétique / effet de serre / climat, etc.
NUCLEAIRE

Quid de la déconstruction des centrales nucléaires françaises?
Source EDF

LES TROIS PHASES DE DÉCONSTRUCTION RECOMMANDÉE PAR L'AIEA
Niveau 1: fermeture sous surveillance
    Le réacteur à l'arrêt définitif est déchargé de son combustible et des fluides radioactifs. L'installation est surveillée et les équipements de sûreté (barrières d'étanchéité, etc.) sont entretenus et contrôlés.
Niveau 2: libération partielle de 1'installation
    Les parties faiblement actives  et les bâtiments annexes sont assainis et démontés. La partie active est réduite au minimum. La cuve et le circuit primaire (échangeurs, etc.) sont généralement conservés dans le bâtiment réacteur transformé en installation d'entreposage de ses propres déchets.
Niveau 3: libération totale
    Tous les matériaux et les équipements actifs sont évacués, le site est totalement assaini. L'ex-installation est déclassée et ne nécessite plus de surveillance. Les bâtiments peuvent être rasés et le site rendu au public.

    Le programme de déconstruction d'EDF concerne huit réacteurs à eau sous pression (REP) de première génération, le réacteur à neutrons rapides Superphénix plus un bâtiment d'entreposage situé à Saint-Laurent- des-Eaux [Loir-et-Cher).
    1) Brennilis:
Mis en service en lYGE, ce réacteur prototype a été exploité par le CEA et EDF jusqu'en 1985. La déconstruction est en cours fin du niveau 2 prévue pour 2004 et libération totale du site en 2018.
    2) Chooz A:
Premier REP d'EDF mis en service en 1967 [300 MWe), à l'arrêt depuis 1991. En cours, la déconstruction vers le niveau 2 devrait s'achever en 2003. Chooz A apportera un premier retour d'expérience pour la déconstruction future de la filière REP actuelle.
    3) Superphénix:
Couplé en 1986, le surgénérateur expérimental de Creys-Malville a été arrêté en 1997. Le déchargement combustible devrait se terminer enfin d'année. Le traitement de 6.000 tonnes de sodium nécessitera la construction d'une usine spécifique sur le site.
    4-9) Filière UNGG (Uranium Naturel Graphite Gaz]
Bugey 1 servira de tête de pont à la déconstruction des cinq réacteurs suivants de cette filière (Chinon A1, A2, A3 et Saint-Laurent A1, A2). Le traitement des 20.000 tonnes de graphite actif représente une difficulté importante.