Même dans
le pays qui fait figure d'«exemple» du tout nucléaire,
les scénarios alternatifs sont envisageables.
D'ici 40 ans, la France
pourrait très bien sortir du nucléaire civil, qui représente
près de 80% de sa production électrique.
Laisser les centrales finir leur vie
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Elle allie la disparition progressive du nucléaire sur 30 ou
40 ans et le développement de mécanismes visant à
réduire les émissions de CO2.
Les centrales seraient fermées, une fois arrivées en fin de vie, pour ne pas gaspiller les investissements massifs qu'elles ont nécessités, et laisser le temps aux énergies alternatives de se devenir crédibles et performantes. Les économies réalisées serviraient à développer les sources alternatives d'énergie, solaire, éolienne, hydroélectrique. La principale source pour la production d'électricité serait le gaz naturel (46% en 2040). Ses importantes réserves géographiquement très étendues sur la planète permettront d'éviter les risques de pénuries ou de flambées des prix en cas de crises géopolitiques. L'éolien, pas encore assez développé notamment en mer le long des côtes, devrait permettre de fournir 30% de l'électricité en 2040 à des prix comparables à ceux du nucléaire actuellement. Via des normes sévères, l'étude propose aussi de réduire considérablement la consommation d'électricité et d'énergie, et donc la pollution au CO2. Il s'agirait par exemple de passer à une consommation d'essence de 2,4 l/100 km pour les véhicules particuliers d'ici 2030 contre 6,5 l/100 actuellement. Il faudrait aussi opter davantage pour le ferroutage au niveau européen pour le fret et réduire la consommation d'énergie dans les habitations, immeubles commerciaux et industriels, grâce à de technologies de pointe pour le chauffage, l'eau chaude et l'éclairage. |