ADIT
Une équipe pluridisciplinaire de chirurgiens, d'ingénieurs et de neurophysiciens, travaillant au sein des Cliniques ophtalmologiques universitaires d'Aix-la-Chapelle et d'Essen, vient d'implanter avec succès une prothèse visuelle sans fil chez six patients atteints de cécité. Avant la réalisation de cette première mondiale, douze années auront été nécessaires pour effectuer la mise au point de cet implant de la taille d'une pièce de 5 centimes € et comprenant une puce électronique. Le développement de cette prothèse a été initié et financé par le Ministère fédéral allemand de l'enseignement et de la recherche à hauteur de plusieurs millions €. Cet implant novateur a notamment été mis au point dans le cadre d'une pathologie particulière: la rétinite pigmentaire ou Retinitis pigmentosa. Cette pathologie, qui touche près de 3 millions d'individus à l'échelle mondiale et 10.000 à l'échelle fédérale, se caractérise par une diminution des facultés visuelles jusqu'à la cécité, en raison de la dégénérescence progressive des cellules de la rétine. Une partie des cellules nerveuses, qui transmettent l'information visuelle jusqu'au cerveau, demeure en règle générale intacte et c'est à ce niveau qu'entre en jeu la nouvelle prothèse visuelle. Celle-ci permet d'envoyer des signaux aux cellules nerveuses via une stimulation électrique, générant chez les patients atteints de cécité une "impression visuelle". La particularité de cette prothèse réside dans son mode de fonctionnement sans fil, qui contraste ainsi avec les autres implants rétiniens nécessitant une connexion à une alimentation externe. Ce système innovant présente ainsi pour avantage de diminuer à la fois le temps opératoire, les manipulations et la gêne occasionnée pour le patient. Au sein des cliniques d'Aix-la-Chapelle et d'Essen, six patients, atteints de cécité depuis plusieurs années, se sont portés volontaires pour l'implantation de cette nouvelle prothèse. Après l'intervention, une étude de la perception de différents stimuli électriques a été menée par l'équipe du département de neurophysique de l'Université Philipp de Marburg. Ces 4 semaines de tests se sont soldées par un succès: une "impression visuelle" a pu être générée pour chacun des patients et des modèles de stimulation ont pu être définis par les scientifiques. Afin de faciliter l'orientation des patients au sein de leur environnement, ce système devrait être couplé, lors d'une prochaine étape, à une caméra envoyant des signaux radio à l'implant. Après la vérification de l'innocuité et de l'efficacité de cette prothèse chez les premiers patients, plusieurs entreprises de techniques médicales ont pris la décision de fonder une start-up dédiée au développement de ce système d'implant rétinien, auquel contribuera également l'équipe de chercheurs de Marburg. Ce type de prothèse pourrait, d'ici quelques années, trouver un champ d'application plus large et se présenter ainsi comme traitement potentiel de la dégénérescence maculaire, pathologie responsable de la moitié des cécités liées à l'âge. Pour en savoir plus, contacts: - Dr. Thomas Wachtler Philipps - Philipps-Universität Marburg, Renthof 7, D35032 Marburg - tél : +49 6421-28 26631 - email : thomas.wachtler@physik.uni-marburg.de - Prof. Frank Bremmer, Directeur du département de neurophysique, Philipps-Universität Marburg, Renthof 7, D35032 Marburg - tél : +49 6421-28 24161 - email: frank.bremmer@physik.uni-marburg.de Source: Dépêche idw, communiqué de presse de l'Université Philipp de Marburg - 28/02/2008 Rédacteur: Mathilde Renault, mathilde.renault@diplomatie.gouv.fr |
http://www.fraunhofer.de
Wireless vision implant About 30 million people around the world have grown legally blind due to retinal diseases. The EPI-RET project has sought for a technical solution forthe past twelve years to help these patients. This work has resulted in a unique system – afully implantable visual prosthesis. For twelve years, experts from different disciplines in the fields of microelectronics, neurophysics, information engineering, computer science, materials science and medicine have been working to develop a visual prosthetic device for patients who have lost their sight through diseases of the retina. In September 2007, their effort was rewarded. In a clinical study including six patients, the team was able to demonstrate not only that a completely implantable vision prosthesis is technically feasible and proven functioning, but also that it enables patients to perceive visual images. "For normally sighted people that may not seem much, but for the Blind, it is a major step," comments Dr. Hoc Khiem Trieu from the Fraunhofer Institute for Microelectronic Circuits and Systems IMS in Duisburg. "After years of blindness, the patients were able to see spots of light or geometric patterns, depending on how the nerve cells were stimulated." Dr. Hoc Khiem Trieu has been involved from the outset of this project, which was funded by the German Ministry of Education and Research. Together with Dr. Ingo Krisch and Dipl.-Ing. Michael Görtz he translated the specifications given by the medical experts and material scientists into an implant and chip design. The scientists are to receive the Joseph von Fraunhofer Prize 2008 for their work. "A milestone was reached when the prosthetic system finally operated wirelessly and remotely controlled," explains Dr. Ingo Krisch. "A great deal of detailed work was necessary before the implant could be activated without any external cable connections." "The designs became smaller and smaller, the materials more flexible, more robust and higher in performance, so that the implant now fits comfortably in the eye," reports Michael Görtz. The system benefits from a particular disease pattern, and it uses a specific operating principle to restore sight: Suffering from retinitis pigmentosa, the light sensitive cells are destroyed, but the connection of the nerve cells to the brain remains intact. The scientists have bypassed the defects of the retina by means of a visual prosthesis. The complete system comprises the implant and an external transmitter integrated in a spectacle-frame. The implant system converts the image patterns into interpretable stimulation signals. Data and energy are transferred to the implant by a telemetric link. The nerve cells inside the eye are then stimulatedaccording to the captured images. Those intact cells are innervated by means of three-dimensional stimulation electrodes that rest against the retina like small studs. EPI-RET GmbH, a spin-off of this project consortium, intends to market the vision prosthesis in about three years’ time after a new clinical study of selected patients has been completed with the final product. http://www.fraunhofer.de/EN/bigimg/2008/rn05sfo4g.jsp Contacts: Dr. Hoc Khiem Trieu Phone: +49 203 3783-160 Fax: +49 203 3783-266 Dr. Ingo Krisch
Michael Görtz
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