LES YEUX DE SON MAITRE


No 37, 2e trimestre mai 1998

Editorial: Pourquoi un Centre National d'Elevage? (Guy Rimbault)
Dossiers:
Genèse et réalisation du centre d'élevage (Pierre Desnoyers)
Les objectifs du CESECAH (Achille Peyronnet)
Les chiens du CESECAH (Dr Alain Fontbonne)
Interactivité avec les écoles de chiens-guides (Jacques Leuci)
Le point de vue de l'utilisateur (Jacqueline Querard)
Reportage
Des livres et... des auteurs (Véronique Demas)
Actualités:
La vie à l'endroit! (Véronique Demas)
Sport et altruisme (Jacques Laucournet)
Portrait de Pierre Desnoyers (Jacqueline Querard)
Savoir faire et faire savoir (Véronique Demas)
Fédération (Carte, bureau, Associations et carnet)
Poèmes (Jacqueline Querard, Gisèle Perlot, Simone Charlot)
Tourisme et gastronomie (Jacques Bouniol, Gérard Roig)
batiments
SALON AUTONOMIC
LEs 3, 4, 5 et 6 juin 1998 à Paris (Porte de Versailles) l'équipe de la FNECGA sera heureuse de vous accueillir sur son stand, pour répondre à toutes vos questions.



Editorial: Pourquoi un Centre National d'Elevage?
Guy Rimbault Guy Rimbault
    La personne handicapée visuelle à qui l'on va attribuer un chien guide s'attend à avoir de la part de son compagnon à quatres pattes, une aide efficace à la locomotion indépendante. Or, la performance que le chien est capable de faire dans le guidage de son maître est certes due au savoir des éducateurs de chiens guides qui ont contribué à sa formation mais aussi à la pré-éducation faite au sein de la famille d'accueil et enfin aux qualités propres du chien que l'on aura sélectionné à cet effet.
    La difficulté à l'heure actuelle, de trouver des lignées de chiens de travail dans les races Labrador, Berger Allemand et Golden Retriever est telle que le taux de réforme des chiens guides en famille d'accueil ou en éducation est beaucoup trop élevé; d'où la volonté des responsables de la Fédération des Ecoles de Chiens Guides d'Aveugles de se doter d'une structure adaptée, d'un personnel compétent et d'une équipe scientifique dont le travail en coopération soit susceptible, au fil des années qui viennent, d'apporter une nette amélioration à la qualité des chiots qui naîtront dans ce centre d'élevage.
    Dans ce numéro, plusieurs articles vous apporteront tous les éléments nécessaires à la compréhension de ce sujet; mais pour nous, aveugles utilisateurs de chien guide,ce centre apparaît comme le premier maillon de la chaîne qui conduira à la formation de l'équipe "aveugle-chien guide". Ce sera même un maillon essentiel puisqu'à term, il permettra de remplacer les élevagesdes écoles déjà existants et de libérer ainsi les éducateurs pour leur permettre de se consacrer davantage à l'éducation des chiens guides.
    L'outil existe, il nous faut l'ajuster. Le personnel compétent est sur place et a déjà commencé un excellent travail de sélection mais nous le savons, il faudra encore plusieurs années avant d'obtenir des résultats vtraiment significatifs.
    Pour ma part, je fais confiance à l'ensemble des acteurs de cette belle entreprise pour mener à bien ce difficile travail. 

Genèse et réalisation du centre d'élevage
Pierre Desnoyers inauguration du CESECAH
    Aussitôt prise la décision de créer un centre d'élevage de chiens destiné à devenir chiens guides d'aveugles, il est apparu nécessaire de l'implanter dans une région au climat tempéré et non pollué, au centre de la France, à proximité d'un pôle économique et culturel dynamique, et bien desservi par un réseau de communications ferrées, autoroutières et aériennes.
    La région Auvergne, déjà bien sensilibilisée par le chien guide grâce à l'action d'une association, l'A.P.E.C.G.A. (Association pour la Promotion et l'Elevage des Chiens Guides d'Aveugles) et le dynamisme de son Président, le regretté Roger Arnaud, a donc été retenue.
    Le domaine de Montsablé, sur la commune de Lezoux dans le Puy-de-Dôme, en bordure de l'autoroute A72 reliant Clermont-Ferrand à Lyon, répondait à ces critères. Il présentait en outre l'avantage d'être exploité par le Centre de Rééducation pour Déficients Visuels (C.R.D.V.) pour en faire un centre d'activités pour aveugles et ambliopes, au milieu d'un parc arboré de 25 hectares.
    La proximité de Lyon et de son Ecole Nationale Vétérinaire qui apporte au centre de Sélection et d'élevage un soutien technique et scientifique et celle d'un centre de formation d'animaliers au Lycée d'Enseignement Professionnel Agricole (L.E.P.A.) de Saint-Gervais d'Auvergne présentaient de nombreux avantages.
    Un "bail à construction" nous a donc été consenti par le Comité Commun Actions Sanitaires et Sociales, sous la présidence du Dr JACQUESON, propriétaire du domaine, afin d'y implanter notre centre de sélection et d'élevage sur un terrain de 17'000 m².
    Cet emplacement présentait les meilleures conditions pour réaliser la construction et permettre alors à des personnes handicapées visuelles qui en feraient la demande, de pouvoir y exercer un travail valorisant.
    Le schenils de mise bas, de maternité, de pré-sevrage et d'adultes sont séparés. Ils s'articulent autour d'un bâtiment central cloisonné en zones techniques, d'intendance et de soins vétérinaires au rez-de-chaussée et dont l'étage est réservé à l'administration et à un logement d; habitation.
    Pour répondre aux exigences d'hygiène très strictes et à la sécurité des personnels handicapés, un soin particulier a été apporté aux problèmes de circulation et des équipements spe\éciaux ont été spécialement aménagés.
    Comme notre budget ne permettait pas de réaliser tout et tout de suite, nousn'avons réalisé à ce jour qu'une première tranche, déjà opérationnelle depuis mai 1996, avec une production d'une centaine de chiots.
    Nous devons cette réalisation à l'enthousiasme, à la compétence et à la générosité de nombreux partenaires: la Fédération Nationale des Associations et Ecoles de Chiens guides d'Aveugles en premier lieu et les Ecoles de Chiens guides d'Aveugles, les familles d'Elevage, les Pouvoirs publics (FIDAR, Conseil Régional d'Auvergne, Conseil Général du Puy-de-Dôme, Mairie de Leysoux), les Caisses de Crédit Agricole, la Fondation Densmore, la Fondation  de France, les Lions Clubs, la Profession Vétérinaire, Saint Bernard Diffusion, la Société Centrale Canine et des milliers de donateurs qui ont conjugué leurs soutiens pour apporter aux personnes handicapées visuelles un outil de qualité. 

Les objectifs du CESECAH
Achille Peyronnet Labrador et ses petits
    Lorsque le vétérinaire revint avec la radio d'Ina, cette magnifique petite labrador sable que nous élevions depuis quelques mois, ma femme et moi nous comprîmes de suite, à voir son visage, que c'était très grave. Depuis quelques temps Ina peinait à se lever, il lui arrivait même d'utiliser des pattes avant pour se traîner, tant elle avait de dificultés à lever son train arrière. Le verdict tomba: "dysplasie prononcée, votre chienne ne sera jamais guide d'Aveugle". Une immense peine nous envahit. Nous étions partagés entre le chagrin de savoir combien cet animal pour lequel nous avions une véritable affection allait souffrir et la déception de penser que tout ce que nous avions fait comme famille d'accueil pour le préparer à sa mission n'aurait servi à rien.
    Je me suis mis en quête d'informations. La dysplasie est une maladie des hanches. J'appris aussi que près de 50% des chiots achetés par les écoles dechiens guides étaient réformés, en très grande majorité pour tares physiques souvent héréditaires. Poussant plus loin mon enquête, je découvris que trop d'éleveurs sélectionnaient leurs reproducteurs en priorité sur des critères de beauté liés à la mode persistante du labrador, le "chien des Présidents". Les écoles de chiens guides ne peuvent se permettre de remettre aux non-voyants des chiens qui risqueraient d'être fragilisés ou handicapés avant l'âge normal de la retraite.
    C'est alors que désigné par le conseil de l'école de Wasquehal, j'entrai au conseil d'administration du CESECAH. Ce que j'y découvris me remplit d'enthousiasme. Une poignée de pionniers avait entrepris avec claivoyance et obstination de mettre en chantier un centre d'élevage et de sélection de chiens aptes à devenir chiens guides d'aveugles et autre handicapés. Ce projet longtemps mûri avait pris corps sous forme d'un centre d'élevage situé au coeur de l'Auvergne. J'ai adhéré immédiatement à leur entreprise et une fois élu président, j'ai fait mien leurs objectifs. Mais me direz-vous, au fait quels sont réellement ces objectifs?
    Le premier, qui semble le plus évident, est bien sûr de mettre immédiatement à la disposition des écoles, des chiots qui soient exempts de tares physiques et aient un comportement adapté à recevoir l'enseignement les préparant à leur future mission.
    Le second est de faire que cette fourniture soit continue, quelles que soient par ailleurs les évolutions des races. on peut craindre en effet que la difficulté actuelle de trouver des sujets aptes et sains ne fasse que croître en fonction de la demande du marché et de la présence importante de tares acceptables pour le public mais pas des écoles...
    Enfin, troisième objectif: travailler à l'amélioration constante des lignées par la sélection. Cette amélioration est nécessitée par l'augmentation croissante de circuler en ville, stationnement de plus en plus fréquent sur les trottoirs, travaux pbstruant les voies. Les écoles ont besoin de chiens plus éveillés, exempts de toute phobie, désireux de travailler pour plaire à leur maître. Dans le M6eme temps, il faut impérativement conserver au compagnon du non-voyant ou handicapé son caractère fidèle, son attachement à l'homme et tout ce qui fait que le chien guide apporte à son maître non seulement ses yeux mais son affection.
    Pour cela, le CESECAH se donne pour mission de collecter toutes informations utiles sur les lignées ascendantes, sur le suivi des portées et sur le déroulement de la vie des chiens guides, de rechercher auprès des éleveurs, des clubs de race, des centres d'élevage spécialisés étrangers, tous autres renseignements susceptibles d'améliorer la connaissance des meilleurs étalons ou reproducteurs pour en acquérir des chiots. Ces informations sont traitées informatiquement dans une base de données qui s'enrichira au fil des années et sera mise en commun avec celles des autres grands centres spécialisés.
    Dirigé par une vétérinaire, le Docteur Isabelle Franzetti, le centre de Lezoux est partenaire de l'école vétérinaire de Lyon, associé étroitement au CERREC (Centre de Recherche en Reproduction Canine), membre du GIS (Groupement d'Intétêt Scientifique) Rhône-Auvergne et à l'écoute des utilisateurs que sont les maîtres de chiens guides et les écoles d'éducation. L'utilisation des moyens modernes de sélection et de reproduction et notamment l'insémination artificielle qui permet l'utilisation pratique de la semence des étalons géographiquement éloignés y est rechercheée en permanence.
    Enfin, et ce n'est pas le moindre attrait du CESECAH, le centre de Rééducation pour Déficients Visuels est le voisin immédiat de l'élevage de Lezoux. Cela permet que la quasi totalité des tâches soit confiée à des malvoyants. C'est pour moi et à chaque fois, une émotion réelle de voir des chiots manipulés avec amour par dea animaliers qui ne les reconnaissent qu'au toucher.
    Vous l'avez compris, l'objectif du Centre est de faire, dans un contexte social exemplaire, que le plus vite possible et de façon irréversible, la demande des non-voyants d'avoir un bon chien guide soit de mieux en mieux satisfaite. 

Les chiens du CESECAH
Docteur Alain Fontbonne chiot Labrador
    Le CESECAH a choisi de fournir aux Ecoles de la Fédération, des chiens de race Labrador, Berger Allemand et Godlden Retriever. pourquoi avoir choisi ces trois races et pas d'autres? En effet, de nombreux chiens sont capables d'apprendre les fonctions de chien guide et de guider des handicapes visuels. Cependant ces trois races ont des aptitudes bien connues dans ce domaine et elles sont également bien popularisées auprès du grand public dans cette fonction. Tenter d'élever d'autres races aurait été envisageable, mais cela aurait signifié une perte énorme de temps et de moyens pour des résultats incertains.
    Le Labrador est le chien guide par excellence. Il possède des facultés d'apprentissage tout à fait exceptionnelles ce qui en fait un excellent chien guide. De plus, il est gai, sympathique et à ce titre, il représente un formidable lien social entre le public etl'aveugle qui utilise ce chien. Le Golden Retriever qui n'est pas, contrairement aux apparences, un Labrador à poil long, est certes très beau mais un peu plus réservé que le Labrador, un peu plus sensible et surtout nécessite du fait de son pelage un entretien plus poussé. Enfin, le Berger Allemand, un peu plus austère en apparence pour le grand public, est très travailleur et fidèle à son maîre. De ce fait,. les aveugles qui l'ont utilisé ne souhaitent en général pas changer de race par la suite et il était important que le CESECAH prenne en compte ce souhait.
    Le terme de "sélection", utilisé dans le sigle du CESECAH peut, à tort, faire peur. Il ne s'agit aucunement de tester des chiens et de mettre au rebus ceux qui ne font pas l'affaire... Simplement, les trois races précitées ont eu la malchance d'être "à la mode" au cours de ces dernières années. De ce fait, de nombreux pseudo-éleveurs, peu sérieux et attirés par la rentabilité financière, ont produit des chiots de ces races qui, en raison d'accouplements inappropriés et d'absence de sélection sur la qualité se sont révélés porteurs de tares génétiques et invalidentes: malformation des articulations (dysplasie de la hanche ou du coude), tares oculaires ou troubles du comprtement (épilepsie, agressivité).
    Or, il est indispensable que les chiens guides soient sains. Imaginez un chien d'aveugle devenant impotent ou aveugle lui-même, ce qui arrive parfois: c'est absolument terrible pour le non-voyant.
    Pour éviter cela.l'équipe du CESECAH doit conduire des recherches sur la génétique des meilleures lignées de chiens de ces trois races, en France ou à l'étranger. Cette recherche s'apparente à une recherche généalogique familale chez l'homme. C'est un  travail de fourmi, il faut recueillir les informations par courrier, par téléphone, les rassembler, les analyser et les consigner sur fichiers informatiques notamment.Cela implique aussi des réunions et des contacts avecle monde cynophile (Société Centrale canine, clubs de races...). Un programme d'étude est ainsi en cours avec le Retriever Club de France, association qui gère les données concernant, entre autres, le Labrador et el Golden Retriever. ce n'est qu'à la faveur d'un tel travail que le centre peut "sélectionner" des chiens qui, sur les plans de aptitudes physiques et comportementales, peuvent devenir les géniteurs ou parents des futurs chiens guides qui donneront satisfaction aux Ecoles de la Fédération et aux handicapés visuels à qui ils seront remis. 

Interactivité avec les écoles de chiens-guides
Jacques Leuci chien guide: une vocation!
    A Lezoux, près de Clermont Ferrand est installé le CESECAH. Ce centre est comme les Ecoles de Chiens Guides d'Aveugles affilié à la Fédération Nationale des Associations et Ecoles de Chiens
Guides d'Aveugles. Il a pour objet de fournir à ces écoles des chiens de qualité, sélectionnés selon des critères très précis.
    Le travail des chiens guides d'aveugles étant très spécifique, les Ecoles qui ont pour vocation première de les éduquer apportent leur contribution à la sélection des chiots. Elles sont donc autant "clientes" que "partenaires intervenantes" du Centre.
    Le Centre doit fournir aux Ecoles de chiens guides des chiens en parfaite condition physique et au tempérament idéal pour devenir d'excellents chiens guides. Les critères de sélection de ces chiots doivent répondre aux exigences d'finies par les écoles.
    En retour, les écoles de chiens guides transmettent au centre d'élevage les observations sur la santé et le comportement des chiots, recueillies tout au long de leur croissance et de leur éducation. Elles apportent ainsi une contribution indispensable à la définition, au choix et à l'évaluation des critères de sélection.
    Les exigeances des écoles sont à la hauteur du rôle que decra remplir le futur chien guide auprès de son maître handicapé visuel. Ainsi, les chiots choisis par le centre d'élevage doivent -ils être physiquement irrépprochables, c'est-à-dire sans tares génétiques et mentalement parfaitement équilibrés. Ils seront stables, à la fois sensibles et capables d'une meilleure réceptivité au handicap et exempts d'émotivité excessive. Ils doivent également être réceptifs, sociables et capables "d'apprendre à réfléchir" afin de pouvoir faire face à des situations imprévues.
    Une fois sevrés et déjà préparés à une vie très socialisée, les chiots nés au centre sont pris en charge par des écoles vers l'âge de 2 à 2 mois 1/2. Les écoles les placent en familles d'accueil où se poursuit "naturellement" le travail de socialisation et suivent de très près leur évolution.
    Le centre élève principalement des Retriever Labradors et des Bergers Allemands dont l'heureux cararctère correspond bien à la mission du chien guide.
    Les reproductrices du centre d'élevage, mères des futurs chiens guides sont élevés en "familles d'élevage" dans un cadre où le stress est banni. De cette façon, les chiots ont toutes les chances d'être très "zen" comme il convient à un chien qui devra probablement affronter les dures réalités de la ville.
    Le centre d'élevage qui a pour objectif essentiel de répondre aux besoins des écoles espère à l'avenir donner naissance chaque année à 200 futurs chiens guides.
    Ce qui ressort de ce travail de sélection, c'est le lien qui se noue entre le centre d'élevage et les écoles de chiens guides.
    Cette interactivité, essentielle à la finalité de leur mission permet aux écoles de chiens guides de remettre des chiens de qualité aux personnes handicapées visuelles dont l'indépendance et l'autonomie sont liées à ce compagnon incomparable qu'est le chien guide.


Le point de vue de l'utilisateur
Jacqueline Querard en ville, un jour de march»
    Les maîtres de chiens guides d'aveugles et les futurs utilisateurs soutiennent l'action du Centre d'Elevage. En effet, ils sont les bénéficiaires directs des améliorations qui peuvent être apportées à la sélection des futurs chiens guides.
    Qu'attendons-nous des chiots qui sortent du CESECAH pour apprendre leur métier de chiens guides dans les écoles affiliées à la Fédération?
Jacqueline QUERARD et Circ»
- une meilleure résistance: les utilisateurs ont de plus en plus d'activités: ils travaillent, font du sport, s'impliquent souvent dans les associations; le chien est donc d'avantage sollicité.
- docilité: le chien doit faire preuve d'une grande disponibilité face aux services que lui demande son maître.
- propreté: en ville, le chien doit faire ses besoins dans les caniveaux. Il doit apprendre à se retenir pour ne pas souiller les endroits publics.
- calme, patience: il ne doit pas aboyer dans les lieux publics (bureaux, théatres, cinémas, salles de concert, de cours, de réunion, etc) et ne pas ameuter les voisins s'il doit rester au domicile. Il doit être sagement assis ou couché aux pieds de son maître tant que ce dernier est retenu par ses obligations.
- faculté d'adaptation: le chien doit s'adapter très vite à un nouvel environnement, à de nouveaux itinéraires.
- obéissance: le chien doit obéir immédiatement à un ordre donné par son maître, le chien ne doit pas hésiter ou essayer de se dérober.
- esprit d'initiative: dans certaines circonstances, par exemple passage obstrué, c'est au chien de prendre l'initiative du chemin à suivre. Son assurance est le garant de la confiance et de la sécurité du maître.
- stabilité de caractère et de comportement: le caractère et le comportement ne doivent pas se modifier en vieillissant, devenir agressif ou peureux.
- sociabilité: en raison de la diversité deslieux où peut se rendre le maître, la sociabilité du chien guide est une priorité.
- la vie familiale, le contact avec les personnes âgées, autant d'aspects à ne pas négliger afin que le maître de chien guide soit bien accueilli partout, autant de qualités indispensables pour permettre aux aveugles d'apprécier le chien guide à sa juste valeur. Ils souhaitent également pouvoir choisir la race de leur chien, en particulier pour le berger.    La réduction du temps d'attente, pour l'obtention d'un berger, est une des principales revendications pour les aveugles adeptes de cette race.
    L'échange d'idées entre les aveugles utilisateurs, le centre d'élevage et les écoles est le creuset nécessaire pour une évolution positive de la sélection des chiots.



Des livres et... des auteurs
Véronique Demas
    Le livre est un plaisir rare, fait d'images et d'émotions. Les salons du livre sont souvent l'occasion de rencontrer les auteurs, d'échanger des impressions, de connaître ceux qui nous font rêver.
Raoul MILLE Lauréat du prix Baie des Anges 1997, Raoul MILLE parle du "Paradis des Tempêtes"
VD: "Pourquoi avoir choisi le période de la révolution française?"
RM: "C'est une époque importante pour le Comté de Nice. J'aime assez que les événements historiques et ceux propres à mes personnages se télescopent.
- Comment vous en êtes-vous imprégné?
- Je connaissais l'histoire du Comté de Nice, mais il est vrai que pour aller plus loin, j'ai fait pas mal de recherches pour cette période qui est, en fin de compte, très peu connue. Les armées françaises ont envahi le Comté qui appartenenaient au royaume de Savoie-Piémont-Sardaigne et de 1792 à 1815, le Comté s'est retrouvé français. Cela m'a intéressé d'imbriquer les passions du temps aux passions intimes.
- Benjamin a eu un triste sort. S'agit-il d'une façon de le prendre à son propre piège?
- Oui. Benjamin est un idéaliste, un homme des lumières qui croit à la Révolution et qui va être roulé par les événements, ce n'est pas un piège. C'est une victime, mais également de ses illusions.
- Rousseau est omniprésent, était-ce pour donner une teinte philosophique?
- Il était important pour les idées; c'est le philosophe des Lumières qui est à l'origine de ces utopies. Il était l'un de ceux qui amenèrent la Révolution. Pour moi, il était important parce que Benjamin découvrant ici ce pays merveilleux, croit retrouver une sorte de paradis, de jardin édénique. Il se dit que dans ce paysage qui n'a pas envore été abimé par la société, les hommes pourraient vivre selon Rousseau et c'est d'ailleurs ce qu'il tente avec Maria pendant un moment, mais là aussi les choses vont tourner autrement, là aussi il y a une désillusion.
- La femme a pris de l'ascendant par rapport au disciple.
- Comme toujours... La femme a appris la liberté, elle a compris ce qu'elle était, ce qui l'a conduit à assumer son destin.
- Vous nous avez promis une suite, n'est-ce pas?
- Il y a deux volumes à venir... dès que j'aurai repris ma plume!
Isabelle LACAMP Isabelle LACAMP me parle de quelques-uns de ses romans...
- Mambo, Mambo se passe en Amérique du Sud dans les années soixante, c'est un peu l'histoire d'une comtesse aux pieds nus. C'est une fille qui a coupé les ponts, partie d'Europe pour aller s'exiler à Quito, en Equateur, où elle a monté un restaurant français et s'en est sortie à force d'initiative, de punch... Tout cela est tiré d'une histoire vraie. Ce qui m'intéressait, c'était de faire ressortir l'esprit de ces gens exilés, qui allaient  chercher fortune à l'autre bout du monde. Ils ne pouvaient pas se permettre d'avoir des états d'âme, il fallait survivre. C'était aussi une chronique des années soixante à travers ce continent Sud Américain tout en contraste, avec un côté terriblement opérette, échevelé, très moite, mais aussi la tragédie des indiens. Elle va justement connaître un amour très fort avec un indien.
- Votre héroine ressemble-t-elle à celle de l'Eléphant Bleu, avec la même sensualité qui vous caractérise?
- Oui, il est vari qu'on met toujours de soi. Elle est sensuelle en effet, mais je dirais qu'elle n'a pas le temps. Elle n'a pas à en faire plus parec qu'elle est une femme, c'est un être humain qui doit s'adapter... Les héroine précédente se posaient plus de questions, c'étaient des filles à dilemme dans la mesure où c'était plus des tranches d'adolescence...
- Le Baiser du Dragon se passait en Chine, avez-vous envisagé une suite?
- Je n'en ressentais pas l'envie, mais je crois que je ferai un jour...
Joseph JOFFO
Lorsque Joseph JOFFO raconte ses livres qui sont sa vie, vous ne pouvez que vous arrêter et écouter...
- Un Curé pas comme les autres est inspiré librement de la vie de l'archevêque de Paris, j'ai simplement imaginé ce qu'il serait devenu s'il était resté simple curé, en Haute-Provence par exemple. Un curé qui débarque dans un petit village c'est bien normal, mais s'il s'appelle Abraham Levy... Il vous invite à un merveilleux voyage jusqu'à Jérusalem, à la rencontre du terrorisme international, mais vous en reviendrez vivant, avec une bose dose d'optimisme!
- Agates et calots a été écrit à la demande du public... Nous sommes l'expérience, cette petite lumière qu'on laisse allumée derrière nous à nos enfants, pour leur montrer le chemin qu'il faut suivre. Et ce livre-là, c'est l'histoire du petit Jojo et du petit Maurice, dans le Montmartre d'avant-guerre. A l'époque, c'était un melting pot de réfugiés juifs, polonais, roumains, allemands. De culture diamétralement opposée, ces gens différents les uns des autres avaient en commun le Yiddish et... les persécutions qu'ils avaient subies dans leurs pays d'origine. Quand ils sont arrivés en France, ils ont été subjugués, émerveilleés de voir ce pays tel qu'il était... Tous ces étrangres venaient se faire coiffer chez mon père. Le salon de coiffure était un peu un lieu de réunion. Moi, petit garçon, je me planquais en haut de l'escalier et j'écoutais vivre ces gens-là. Ils m'ont aidé pour l'avenir, c'est un peu grâce à eux... C'est ce que je vous restitue dans le temps d'avant le Sac de billes. Agates et calots devrait bientôt être porté à l'écran, parce que deux petits poulbots qui parlent l'atgot avec l'accent Yiddish c'est très marrant... Je vais finir par le croire!
    Les prochains salons du Livre sont sans doute déjà programmés, renseignez-vous dans votre région; celui de Nice aura lieu du 26 au 28 juin 1998. Les auteurs ont travaillé toute une année et vous réservent déjà quelques pages pleines... de surprise!



La vie à l'endroit!
Véronique Demas
A l'»coute des aveugles
Entretien avec Mireille DUMAS qui sait travailler pour les autres...
- Véronique DEMAS: "Comment se fait le choix des sujets?"
- Mireille DUMAS: " Il se fait de façon individuelle ET collective. Il y en a que j'ai envie d'aborder et d'autres qui me sont proposés par les journalistes. il s'agit d'un échange. Et puis, on part sur le terrain..."
- "La vie à l'endroit" est axée sur un lieu précis...
- Le lieu peut être déterminant mais en général c'est plutôt un thème qui nous y amène. Le choix des thèmes se fait en fonction de ce qui nous préoccupe, de ce qui nous intéresse, de ce qui nous amuse ou de l'actualité, comme c'était le cas pour l'émission sur le chômage.
- De ce lieu, vous partez vers les personnes pour faire les reportages...
- Exactement. Cela se construit un peu comme un petit film, avec une dramaturgie; on suit des gens dans leur vie, on les retrouve en entretien, on repart avec un autre.
- Pourquoi avoir choisi la cécité?
- Je suis quelqu'un de l'image. Je me suis posé des tas de questions par rapport à un univers où il n'y en a pas... Cela me passionne de savoir quelle référence, quelle vision du monde on a, du moment où on n'est pas soi-même dans le "paraître" et où les images que l'on a sont des construction de l'esprit ou des réminiscences. Je pense que le fait d'être privé d'un sens, comme la vue, amène à percevoir les choses différemment. Je crois qu'il est essentiel que nous fassions des efforts pour que la vie soit possible pour tous... Je pense qu'il faudrait ouvrir dans des grandes villes autres que Paris, des lieux d'accueil, d'apprentissage, en locomotion et autres.
- Qu'avez-vous retiré de ces rencontres?
- J'ai entendu beaucoup de douleur... C'est pour cela que j'insiste sur le rôle des provinces. Le fait d'être obligé, étant enfant, de quitter le milieu familial, est terrible. On demande énormément aux enfants, parce qu'il faut entrer en internat, apprendre le braille. Ce sont des vies où l'on devient adulte très vite... J'ai aussi entendu toute la difficulté des parents, qui se sont battus pour que leurs enfants aillent à l'école. Les écoles devraient s'ouvrir davantage, ce serait la moindre des choses! Il y a encore beaucoup de choses à faire dans l'aménagement des villes, des transports en commun... Il faudrait une ouverture dans le milieu du travail, que l'on fasse davantage confiance aux gens qui présentent un handicap. ce n'est pas parce qu'il vous manque un sens que l'on doit vous cantonner à certains métiers ou vous priver de certains autres! J'ai aussi vu des gens d'une combativité incroyable et qui en parlent bien, parce que ce ne sont pas des gens hors normalité. Ce qu'ils racontent tous, c'est ce trajet difficile qui passe par la dépression, où il faut accepter le handicap. Il n'y a qu'au moment qu'il est accepté que l'on peut vraiment avancer. Il y a toujours ce passage de déprime, de révote, dans le rejet du handicap, puis il y a reconstruction nécessaire pour avancer et progresser. L'état de bonheur, d'acceptation n'existe pas, il y a des moments où tout va bien, ou mal. Tout est à construire en permanence. Ils en parlent tous très bien, chacun avec des mots différents...
- Ce sont des moments d'intimité, plus que des interviews...
- C'est vrai. Je mène un entretien semi-directif. J'interroge la personne autant que je l'écoute. Je rebondis beaucoup sur ce qu'elle me dit. C'est un échange qui surprend parfois l'équipe. Ce n'est pas figé, c'est une question de moment, de rencontre, de ma curiosité et de ce qu'il sont envie de me dire...
- Je voulais connaître votre secret, vous avez en partie répondu!
- Sans idée préconçue, écouter ce qu'ils ont envie de dire, ne pas avoir envie de faire le discours à leur place... Il faut que ce soit la rencontre de deux êtres humains.
- Comment vivez-vous ces témoignages, est-ce que ça vous marque?
- Oui bien sûr. A certains moments, j'ai l'impression d'être épuisée, d'avoir donné beaucoup d'énergie. J'ai pris, mais j'ai donné, c'est un échange. J'y vais pour restituer la parole le mieux possible. Cela m'enrichit, je progresse dans la connaissance des autres et de la société. Par rapport au chien guide, c'est aussi une d'couverte, je n'avais pas réalisé à quel point il faut négocier l'attachement au chien, prendre du recul, il faut aussi le voir comme un animal de travail dont c'est le métier. J'ai aussi compris qu'il y avait des partisans de la canne et du chien. Le chien est esentiel pour ceux qui ont des difficultés relationnelles, la communication passe plus par le chien.
- Avez-vous gardé des contacts au fil des émissions?
- Plein, beaucoup! Toute l'équipe en a beaucoup! Il y a des gens qui reviennent nous voir, c'est une famille. Au niveau du courrier, nous renoyons souvent vers les associations. Ici, c'est un peu commeune plaque tournante d'infrmation... Comme ce sont, il se passe souvent qu'elque chose, cela va jusqu'à l'amitié. C'est comme dans la vie! Le fait d'être chez les gens enlève le stress, on a une plus grande liberté de parole. Etre sur le terrain est une expérirnce inégalable!



Sport et altruisme
Jacques Laucournet, secrétaire Kiwanis Club Limoges-Turgot
remise d'un chÀque!

    Respectueux des engagements pris par les membres du Kiwanis Club Limoges-Turgot (KCLT) lors de création de l'Ecole Limousine de Chiens Guides d'Aveugles (ELCGA) en 1975, Claude Parnaud, président actuel, s'est engagé à poursuivre cette action sociale comme chacun de ses prédécesseurs. Ce qui est remarquable et remarqué, c'est la touche personnelle apportée par chacun pour atteindre un même but: l'aide aux handicapés visuels.
    Cette année, Claude avait pris comme centre d'intérêt le sport, avec comme discipline le tennis. D'un revers rapide et précis, il sait manier la raquette: joueur expérimenté, il est aussi entraîneur bénévole pour les jeunes, mais aussi pour les moins jeunes, dans le cadre de son appartenance à l'AS Police (ASP), au sein de l'association du centre sportif corporatif du Bas-Fargeas (ACTCBF).
    A travers ces données nécessaires mais suffisantes, il parvient à faire l'osmose entre quatre paramètres: KCLT, ACTCBF, ASP et ELCGA. Le mécanisme de l'articulation fut ainsi construit: les 28 présidents de clubs de l'ACTCBF, avec le concours de Mr Gérard Grave, président, mirent leurs structures à la disposition des compétiteurs, trouvèrent des juges-arbitres dévoués. Claude fit établir un tour de présence des membres du KCLT tous les soirs à des heures programmées.
    Le tournoi qui s'est déroulé du samedi 24 janvier au samedi 7 février 1998, a attiré 240 joueurs venus de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne. Cette manifestation fut couronnée par la presse régionale, par FR3 Limousain-Poitou-Charentes, venues à nos côtés, au Club House de l'ACTCBF, le samedi 7, lors de la remise des trophées aux différents vainqueurs et du tirage d'une tombola fructueuse, grâce à de généreux donateurs et mise en oeuvre par les membres du KCLT.
    Par des mots simples venus du coeur, Claude devait remercier tous ceux qui avaient contribué au succès complet de ce tournoi. Mr Gérard Grave tenait à exprimer toute sa satisfaction devant une telle réussite, associant sport et solidarité. Soulignons qu'à cette occasion, il était heureux d'honorer Claude Parnaud en lui offrant la médaille de bronze de la Fédération Française de Tennis (FFT).
    Alors, réunis dans un même élan de générosité, les partenaires heureux d'un soir remettaient au président de l'Ecole limousine de chiens guides d'aveugles, un chèque de 15'000 francs. Pierre Caffiot appréciat la qualité du geste et à travers les images de la télévision parlait à grands traits du fonctionnement de l'école: "A 2 mois, un labrador est pris en charge par une famille d'accueil pendant une dizaine de mois. C'est une première formation essentielle. Ensuite, la formation à l'école dure environ 6 mois. Le prix d'un chien - offert à un aveugle selon certains critères - coûte actuellement 80'000 francs au harnais. Depuis 23 ans, 112 chiens ont été remis par l'ELCGA."
    Pour compléter ce court message, signalons l'intervention éloquente à l'image d'un aveugle accompagné de son irremplaçable "guide" qui semblait écouter son message de confiance. Un joueur, récemment Limousin d'adoption, demandait à s'exprimer en recevant son trophée: "Je suis ravi de l'accueil dispensé au cours de ce tournoi, mais je n'avais pas compris le but qu'il couvrait: aussi je vous demande d'accepter un chèque pour ma contribution à l'oeuvre magnifique que vous poursuivez"!




Portrait de Pierre Desnoyers
Jacqueline Querard
fondateur du CESECAH
    Pierre Desnoyers est né à Limoges, il y a 57 ans, de parents commerçants et de grands-parents ouvriers. une de ses grand-mères était décoratrice en porcelaine - cela n'a rien d'étonnant à Limoges...- et son grand-père cordonnier, le cuir étant une autre spécialité de la région. Son grand-père paternel était charron et sa grand-mère s'occupait de ses enfants.
    Il a épousé une toulousaine en 1962; déjà 35 ans d'un mariage heureux. Deux garçons sont nés de cette union; l'un, 33 ans est célibataire. Le second, 31 ans est marié et papa d'une petite Solange. Tous deux ont rejoint le berceau familial en s'installant à Limoges après avoir travaillé à Paris et à l'étranger comme ingénieur pour l'un, et fait des études d'orthopédie pour l'autre. Pierre a de nombreux neveux et nièces et la chance d'avoir toujours sa maman.
    Pierre Desnoyers a habité 20 ans à Limoges après ses études, avec sa famille. Il a résidé ensuite 6 ans à Paris. C'est à Toulouse qu'il a élu domicile depuis 4 ans; il s'agit d'un choix familial, sa femme étant originaire de cette région. Madame Desnoyers n'a pas d'activité professionnelle mais elle est passionnée par le chant et la musique. Elle continue des études de solfège au conservatoire. Elle fait partie d'une chorale de chant grégorien et d'une autre plus classique. C'est également une pianiste avertie. Elle fait du théatre mais elle a un peu abandonné ce mode d'expression. Elle a beaucoup travaillé avec son mari dans diverses associations d'entraide à titre bénévole.
    Après ses études secondaires au lycée Gay-Lussac de Limoges et une année préparatoire, Pierre Desnoyers entreprend ses études vétérinaires à Toulouse. Il obtient plusieurs certificats de spécialisation, en particulier en biologie humaine et pathologie comparée.
    Il s'est installé vétérinaire à Limoges en 1967 où il a exercé en clientèle libérale pour petits animaux et chevaux pendant 20 ans. Il a toujours été passionné par sa profession, mais après ces années, il a eu envie de changer d'activité. C'est ainsi qu'il est entré dans l'industrie pharmaceutique vétérinaire et des aliments dététiques pour animaux prescrits par les vétérinaires. Il a actuellement la responsabilité d'une société de distribution de médicaments vétérinaires. En plus de missions nationales et européennes, il a la charge de développer l'entreprise dans le sud-ouest, donc choix également professionnel pour son domicile à Toulouse.
    Sa première approche du chien guide remonte à son enfance, rencontre déterminante. tout jeune, il a toujours eu un grand respect pour les animaux. A la mort de son chien Willy, un épagneul breton, une de ses tantes lui a pris une carte de la SPA (Société Protectrices des Animaux) de Limoges. Devenu adhérent à 10 ans, il s'est senti alors investi d'une mission de responsabilité. Il fait connaissance, peu de temps après, d'un aveugle venant de Belgique qui avait un chien guide.
    Les propos de ce monsieur exposant les difficultés rencontrées pour obtenir et faire accepter le chien, par l'entourage les tentatives de le faire renoncer à l'utilisation d'un chien guide, tout cela l'avait impressionné. Pierre Desnoyers s'est intéressé au chien guide d'aveugle pendant ses études vétérinaires. Ce dossier est resté un peu en sommeil pour des raisons professionnelles et familiales. Son entrée au Kiwanis Club de Limoges a été déterminante. Il fallait présenter un projet social. Il s'y est investi totalement et a fait le pari, avec des amis, de créer une école de chiens guides d'aveugles à Limoges. Deux dossiers ont été présentés au Kiwanis et c'est le sien qui a été accepté en raison de la passion et de la fougue avec laquelle il a su le défendre. Les chiens étaient au début chez lui, d'autres dans un club équestre et ensuite chez une de ses nièces à la campagne pendant un an et demi. Enfin l'école s'est constituée avec l'aide de la municipalité et ceci parallèlement à la naissance de la Fédération. Pierre Desnoyers s'était renseigné à Sospel, Grenoble, Wasquehal, auprès de Paul Corteville. Les membres du Kiwanis ont largement participé sur le plan financier et physique lorsque l'école a été crée. Les maîtres de chiens guides, stagiaires, étaient reçus tous les midis à déjeuner chez Pierre Desnoyers et tous les soirs à dîner chez un membre du Kiwanis. Un service de garde avait été organisé à l'école pour les week-end. Donc, cahque fin de semaine, deux membres du Kiwanis et leur famille avaient la responsabilités des chiens. Pierre Desnoyers étant vétérinaire, il était impliqué pour le suivi des animaux.
    Il avait remarqué à l'époque les disparités de niveau entre les éducateurs, c'est la raison pour laquelle il a participé à la première formation des éducateurs qui a eu lieu à l'école vétérinaire de Maisons-Alfort, en tant qu'intervenant. Il avait organisé à Limoges une réunion d'éducateurs afin de confronter les différentes techniques utilisées. Pierre Desnoyers s'est intéressé à l'éducation. C'est lui qui contrôlait les chiens avant la construction de l'école. Sa nièce qui avait fait un stage d'éducatrice y travaillait en collaboration avec l'éducateur.
    Il a eu l'occasion d'intervenir au niveau de la Fédération Internationale des Chiens Guides d'Aveugles sur leurs problèmes médicaux. Et l'idée de la création d'un centre d'élevage est née à partir de ce que Pierre Desnoyers avait observé en Angleterre. Suite aux mauvais résultats que nous commencions à avoir au niveau de la sélection, en raison des problèmes générés par la demande croissante des Labradors comme chiens de compagnie, se sont développés des tares ostéoarticulaires, oculaires et des troubles du caractère. En conséquence, la création d'un centre d'élevage lui a semblé nécessaire afin de pouvoir remettre aux écoles des chiots mieux adaptés à l'éducation des futurs chiens guides. C'est pour lui une obligation morale vis-à-vis des non-voyants mais aussi des donateurs. Pierre Desnoyers reste convaincu que nous ne pouvions continuer d'éduquer des chiens dans prendre en compte leur origine, afin de réduire le nombre de chiens réformés. Cet objectif justifie l'emploi des fonds que nous adressent nos donateurs.




Savoir faire et faire savoir
Véronique Demas
Ne pas d»ranger!
    Les premiers mois de la vie d'un animal conditionnent souvent son caractère et ses aptitudes futures. Dès son entrée dans la famille, prenez de bonnes résolutions!
    Ne remettez pas à plus tard les principes d'éducation simple qu'il vous faudra lui inculquer le plus rapidement possible. Et une fois pour toutes, interdisez-vous ce genre de phrases "... quand il sera plus grand... il est tellement mignon!"
    Dès son arrivée à la maison, attribuez-lui "son coin". Cette place ne doit pas être choisie au hasard. Evitez le couloir ou tout autre lieu d'où le chien peut surveiller les allées et venues de chacun. Ne lui donnez pas une importance "stratégique", vous en feriez un dominant. Aménagez-lui, dans un coin de la cuisine par exemple, un tapis ou un panier dans lequel il se sentira en sécurité. Il devra savoir s'y rendre sur ordre ou s'il a commis une faute.
    Veillez à ce que son petit "chez lui" soit respecté. Le chiot doit pouvoir s'y réfugier pour échapper aux jeux trop pressants des petits et des grands! De même, lorsque l'envie d'une petite sieste se fait sentir, il doit pouvoir y accéder librement et ne pas être dérangé. Faites comprendre aux enfants, à leurs copains et aux invités qu'un chiot est un "bébé" qui a besoin de dormir pour prendre des forces. Gardez donc un oeil sur leurs ébats et démonstrations affectives en rappelant de temps à autre que, même s'il en a l'air, un chiot n'est pas une peluche que l'on peut manipuler sans risque.
canaliser ses »bats
Avant d'adopter un nouveau compagnon, assuerez-vous que votre emploi du temps vous laisse assez de liberté pour lui consacer l'attention nécessaire. Tout jeune, votre chien doit manger 4 fois par jour, à intervalles réguliers. Si vous voulez qu'il soit propre rapidement, il faudra vous astreindre à le sortir dans le quart d'heure suivant et à chacun de ses réveils.
    Lorsque votre petite boule de poils ne dormira pas, le jeu occupera une grande partie de son temps. Ces moments de détente sont importants pour son épanouissement. Vous pourrez le manipuler, toujouirs avec douceur, le mettre sur le dos pour une séance de "gratouille" ce qui aura pour effetd e le socialiser. Apprenez-lui à contrôler ses machoire et soyez toujours maître des jeux. Vous seul pouvez imposer les règles.
un calin calme
Ce nouveau membre de votre "tribu" devra connaître les bases élémentaires de savoir vivre le plus rapidement possible. Même s'il est décidément "trop mignon", ne vous laissez pas attendrir et tenez ferme avec petits et grands. Ce n'est parce qu'on est petit qu'on a le droit de monter sur le canapé, sur le lit ou que l'on doit être autorisé à venir suivre les repas sur vos genouz! Tout le monde a sa place, la sienne est dans son panier.
    Pour tout ce qui concerne l'autorité, rappelez-vous:
"Patience (je rajouterais douceur et fermeté!) et longueur de temps font plus que force ou que rage!".

Fédération
(1)
91 rue Jean Bleuzen -92170 VANVES, Tél. 01 46 45 44 55 - Fax 01 46 44 55 99
(1) Fédération Nationale des Associations et Ecoles de Chiens Guide d'Aveugles
CCP La Source 33.706.50 R
Association sans but lucratif - Loi 1901
Reconnue d'utilité publique Décret du 26-08-81
Le bureau de la Fédération est ainsi composé:
Président:                Guy RIMBAULT
Vice-Présidents:       Pierre CAFFIOT, Jacques BOUNIOL, Jacques LEUCI
Secrétaire Général:   Christian CARNI-MOLLA
Secrétaire adjoint:     Bernard DEFEBVRE
Trésorier:                  Fernad LAURENT
Trésorière adjointe:   Claude BOVE
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles des Flandres (créée en 1958), 69 rue Voltaire - BP 37 - 59441 WASQUEHAL CEDEX
Tél. 03 20 36 89 75 Fax 03 20 27 64 67
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles de Provence Côte d'Azur (créée en 1956)
Siège: 15 rue Alexandre Mari - 06300 NICE
Tél. 04 93 85 87 00
Secrétariat: 44 bd Auguste Raynaud 06100 NICE
Tél 04 93 98 90 90 Fax 04 93 98 30 01
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles de l'Ouest (créée en 1975), Promenade de la Baumette, 49000 ANGERS
Tél. 02 41 68 59 23 Fax 02 41 47 08 03
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles d'Ile de France (créée en 1975), 3 rue Eugène Dorlet - 77170 COUBERT
Tél. 01 64 06 73 82 Fax 01 64 06 67 42
Ecole Limousine de Chiens Guides d'Aveugles (créée en 1975), GROSSERIX - 87280 LIMOGES
Tél. 05 55 37 03 31 Fax 05 55 38 24 11
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles de Paris et de la Région Parisienne (créée en 1980), 105 avenue de St-Maurice - 75012 PARIS
Tél. 01 43 65 64 67 Fax 01 43 74 61 18
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles du Centre-Est (créée en 1985), Domaine de Cibeins - 01600 MIZERIEUX
Tél. 04 74 00 60 11 Fax 04 74 00 60 13
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles du Midi (créée en 1982), Chemin des Aubépines - 13090 AIX-EN-PROVENCE
Tél. 04 42 59 41 40 Fax 04 41 59 37 55
Association Nationale des Maîtres de Chiens Guides d'Aveugles, BP 97 - 75662 PARIS Cedex 14
Association Nationale "Les Chiens Guides d'Aveugles", 55 rue de Rome - 75008 PARIS
CESECAH (Centre d'Etude, de Sélection et d'Elevage de Chiens Guides pour Aveugles et autres Handicapés
Siège: 91 rue Jean Bleuzen - 97170 VANVES
Tél. 01 46 45 44 55 Fax 01 46 44 55 99
Centre: Montsablé - 63190 LEZOUX
Tél. 04 73 73 91 71 Fax 04 73 73 91 73
CARNET
Nous avons le regret de vous faire part du décès de Monsieur Paul MANESSIER, ancien Vice-Président de la FNECGA et Vice-Président de l'Ecole de Chiens Guides d'Aveugles des Flandres à Wasquehal. Son dévouement à la cause des chiens guides était bien connu de rous. Les membres du Conseil d'Administration adressent leurs sincères condoléances à la famille de Monsieur MANNESSIER




De l'esprit
Jouer avec les mots

Faut-il jouer avec les mots,
Comme avec perles et grelots,
Peut-on jongler avec la rime
Quand la syntaxe s'envenime

Et si l'on fait bondir les mots
Pareils au jeu du camelot
Qui d'un geste accroche et arrime
La foule prête qui s'anime.

Soudain une coulée de mots
Déferle comme des sanglots
D'un seul trait s'étale sublime
Effleure un souvenir intime.

Colorés comme des émaux,
Aussi drôles que les marmots,
S'entrechoquent au fond de l'abîme
Que l'écho indiscret ranime.

Jacqueline Querard-Frot

La boîte aux lettres

Une boîte, sur trois piquets,
Près d'une maison isolée,
Accueille lettres et paquets.
Autour, vole la gent ailée.

Le gai printemps a fait cadeau
Aux arbres d'un autre uniforme.
La brise compose un rondeau
En l'honneur de cette réforme

De fleurs, les jardins sont garnis.
Partout, l'espérance s'invite
Pour fêter la saison des nids
Qui fait battre les coeurs plus vite.

Transmetteur d'un geste charmant,
Le po~ete accorde sa lyre
Car, avec attendrissement,
Sur sa boîte, un jour, on put lire:

Monsieur le facteur, s'il vous plaît,
Pour ne pas, d'une confiance,
En troubler le bonheur complet
Veuillez, en bonne conscience,

Mettre le courrier, sans danger,
Dans le sac qui, plus bas, se trouve,
Afin de ne point déranger
Dans la boîte l'oiseau qui couve...

Gisèle Perlot

COMMUNIQUÉ

L'Association Paul Guinot organise sous le haut patronage de Monsieur Bernard Kouchner, Secrétaire d'Etat à la Santé, un colloque sur:
"LES PERSPECTIVES DE LA MASSO-KINESITHERAPIE",
le jeudi 25 juin 1998 à 14h à la faculté de la Pitié Salpétrière à Paris.
Ce colloque se propose d'étudier dans quel environnement technique, démographique ou administratif, les praticiens de demain devront évoluer.
Pour plus de précisions sur cette journée, veuillez contacter l'Association Paul Guinot:
25-26 bd Chastenet de Géry - 94800 VILLEJUIF
Tél. 01 46 78 23 68 ou 01 46 78 01 00 Fax 01 46 78 50 35 


Meilleurs voeux de Simone Charlot
meilleurs voeux!
Meilleurs voeux?!
    Ce début de mois de juin, équidistant de la période des voeux 98 et de celle de 99 semble idéal pour évoquer ce passage obligé de notre vie sociale.
    Qui ne se plie à cette tradition, même si l'on ressent souvent le superficiel et parfois l'absurdité? Présenter tous ses voeux de bonheur à des gens qui vous laissent indifférents 364 jours par an semble le comble de l'hypocrisie. Heureusement, certains vieux sortent du fond du coeur et s'adressent à des membres de la famille ou à des amis qui vous sont particulièrement chers; ceci compense cela...
    Il y a également les voeux encombrants de gens qui vous téléphonent à minuit, alors que vous avez attaqué votre premier sommeil, étant des rares individus qui ne se sentent pas une attirance invincible pour le réveillon bruyant et le cotillon. Ces amis ou parents attentionnés vous font habilement sentir qu'eux, au moins, savent s'amuser et profiter de la vie, la vraie. Honteux et un peu abruti, vous regagnez votre lit en vous demandant si vous ne passez pas à côté de quelque chose d'essentiel dans l'existence. Quant au premier sommeil, adieu...
    Au lieu de ruminer de sombres pensées, songez plutôt à l'arrivée proche de l'an 2000: des milliers de gens s'apprêtent à fêter dignement ce passage, qui ne représente assurément pas quelque chose de spécial: le troisième millénaire ne commencera que le 1er janvier 2001, si l'on admet toutefois que le Christ est né en l'an 1; il est historiquement prouvé qu'ils erait né en l'an -4 ou même peut-être avant. Le troisième millénaire, qui n'intéresse en somme que les humains de civilisation chrétienne est donc largement entamé. Les millénaristes, qui commencent à faire leurs bagages pour l'au-delà, sont fort en retard.
    Il ne faut toutefois pas sous-estimer l'impact de l'an 2000 sur notre civilisation: voyez les informaticiens qui ont entamé un corps à corps musclé avec leurs ordinateurs. Pour eux, ces trois zéros qui apparaissent bientôt dans notre horizon quotidien font oublier tous les arguments ci-dessus. Donc, meilleurs voeux pour eux!
    Quant aux fabricants de gadgets et autres objets parfaitement inutiles mais dûment griffés "AN 2000", ils n'ont pas besoin de nos voeux: cela marchera bien pour eux...



Tourisme et gastronomie
Jacques Bouniol
La Guadeloupe ou "le joli papillon"
la Guadeloupe
La pointe des châteaux
    En regardant la carte de la Guadeloupe, les deux îles, séparées par la Rivière Salée, ressemblent à un papillon. Ces îles ont deux aspects et presque deux climats différents. Grande-Terre est quasiment plate et sèche. Son point sulminant se situe à 135m. Basse-Terre, avec le Parc Naturel de la Guadeloupe, où tout est verdoyant et où la Soufrière, avec ses 1467m domine le paysage. La dernière éruption de la Soufrière a eu lieu de juillet 1976 à mars 1977.
    Cette île, qui porte le nom de sa préfecture (ou l'inverse?!) est la plus humide. Les nuages sont très souvent accrochés au sommet des montagnes. Il est assez rare de voir Basse-Terre sans aucun nuage. Cet inconvénient est peu de chose à côté du plaisir que l'on a de découvrir des paysages si contrastés.
    La route qui longe les côtes de Basse-terre ressemble à une succession de montagnes russes. A quelques kilomètres de distance, on se trouve soit quasiment sur la plage, soit l'on domine les plages de plusieurs dizaines de mètres. La route de la Traversée qui est une curiosité touristique est surtout un grand livre de botanique. Les quelques promenades que l'on peut faire depuis les parcs de stationnement permettent de découvrir, ici un ruisseau à l'eau très claire, là une vue superbe en contrebas. Il faut être bien chaussé et relativement bien entraîné pour envisager la randonnée au sommet de la Soufrière. Cette excursion prend près de 3 heurs AR. Autre curiosité qui demande un bon équipement et une provision d'eau: les Chutes du Carbet.
    Basse-Terre est la préfecture de la Guadeloupe. Cette dernière est représentée par 4 députés et 2 sénateurs. La population de Basse-terre est d'environ 13000 habitants. Ce fut la 1ère ville des Antilles françaises. L'éruption de 1976 porta préjudice à cette ville dont les habitants durent être évacués pendant 5 mois. Ce fut Pointe-à-Pitre qui profita des malheurs de sa voisine.
    La RN1 en remontant vers le nord, taverse Capesterre-Bel-Eau. Dans cette r'gion, la banane est reine ou plus exactement les bananes, car les autichtones sont fiers de leurs 12 variétés de bananes dont certaines portent des noms étranges: Passe Encore, Dieu m'en garde, etc.
    Après avoir traverséla Rivière Salée, on arrive à Pointe-à-Pitre. Les installations portuaires de cette dernière sont parfaitement aménagées, aussi bien pour le trafic de marchandises que pour le tourisme. Lors de mon séjour, j'ai vu le déchargement de très gros navires transportant de conteners et 4 gros paquebots imposants alignés les uns derrière les autres, ce qui implique des quais longs et bien organisés.
    Par le RN4, on arrive à Gosier. C'est la ville qui accueille le plus de tourisme en termes d'hôtels, résidences et clubs. La plupart des plages sont dépendantes de hôtels.
    Toujours par la RN4, une halte à Sainte-Anne s'impose. Une visite au village artisanal est incontournable. Les plages sont magnifiques. Le matin, un marché aux poissons se tient au bord de la mer.
    En continuant vers l'est on arrive à Saint-François. ce village de pêcheurs a gardé un cachet particulier. C'est le 2ème pôle touristique de la Guadeloupe. De là partent des catamarans qui, en 2h30 de navigation, débarquent les touristes à Marie-Galante. Des bateaux partent également en direction des Saintes que l'on rejoint en une heure. Depuis Saint-François et toujours vers l'est, une route en cul-de-sac conduit à la Pointe des Châteaux. Le spectacle est magnifique. Les rochers de toutes formes et de toutes dimensions sont fouettés par les vagues de l'Atlantique.
    Par le RN5, on traverse le Moule avec sa rue principale où les boutiques les unes sur les autres offrent une palette de produits régionaux, alimentaires et confections.
    Puis la route traverse Morne-à-l'Eau. A la sortie de la ville, on découvre le cimetière. Les chapelles funéraires sont couvertes de carreaux de céramique blanche et noire. Un guide dit: c'est "la ville des morts".
    Parle RN6, on se dirige vers Port-Louis qui est un village de pêcheurs et d'agriculteurs. C'est Port-Louis qui fût le plus touché par le dernier cyclone. En remontant vers le nord, une halte à l'Anse Bernard et à la porte de l'Enfer permet de découvrir des paysages totalement différents, que moins de 10 kilomètres séparent.
    Voici brièvement résumé ce que 9 jours de voyage, malheureusement perturbés par des pluies diluviennes rarement vues en cette période, m'ont permis d'apprécier pour un premier séjour. Une dernière note de nostalgie: le Ti-Punch, bu évidement avec modération!

restaurant
Bar du restaurant Saveur des îles

    Pour ce numéro de la revue les Yeux de son Maître, la recette du COLOMBO m'a été aimablement fournie par Gérard ROIG, propriétaire du restaurant "SAVEUR DES ILES". Ce nom est à lui seul tout un programme.
    Gérard est un ami que j'ai eu beaucoup de plaisir à renconter lors de mon voyage à la Guadeloupe. Lors d'un voyage qu'il fit avec son épouse il ya une quinzaine d'années dans ces deux îles, ils tombèrent amoureux de ce pays. Après avoir cédé le commerce qu'ils dirigèrent à Sète, ils ont acheté ce restaurant. Ils n'ont pas changé le nom mais ont complètement transformé l'établissement.
    Le personnel antillais est très chaleureux. Le Chef mijote aussi bien des plats régionaux antillais, tel le Colombo au porc, que des plats régionaux métropolitains que Gérard a rapporté "dans ses valises", comme le Cassoulet au confit d'oie.
    Pour ma part, je me suis régalé d'un poisson grillé, le Vivaneau, cuit rose à l'arête, accompagné d'émincé de petits légumes parfaitement assaisonnés.
    Le restaurant est situé dans la zone industrielle du Jarry. Cette zone est immense. La clientèle se compose aussi bien de gens de passage, touristes et acheteurs que de personnes dont l'activité se situe sur place.
    Nous avons un point commun, Gérard et moi. Nous sommes tous deux membres du Lions Club. Nos activités caritatives ont un but identique.
Merci à Gérard et son épouse pour leur acceuil. La pointe d'accent qu'ils ont gardée est un rayon de soleil supplémentaire dans cette belle contrée.
Recette du COLOMBO
Pour 4 personnes:
700 à 800g de viande
2 citrons, poudre de Colombo
1 bouquet garni
6 gousses d'ail
1 gros oignons
graines de cumin, fenugrec et moutarde
1 cube de bouillon
2 belles aubergines
----------
Cette recette peut-être réalisée avec de la viande de porc, lapin, chevreau, poulet.
    Couper la viande en morceaux, ajouter du sel, de l'ail (3 gousses), un oignon émincé, du jus de citron, du poivre et deux cuillères à café de Colombo par morceau de viande.
    Laisser macérer au moins 1 heure au réfrigérateur mais cela peut être (bénéfiquement) fait la veille.
Faire chauffer de l'huile dans une cocotte, y ajouter si possible une cuillère de graines à roussir: cumin, fenugrec et moutarde; faire revenir.
Bien remuer pour faire revenir la viande avec le mélange puis ajouter de l'eau au ras de la viande. Pendant la cuisson, ajouter des aubergines coupées en morceaux.
En fin de cuisson, mettre un cube, un bouquet garni, une cuillère à soupe de Colombo.le jus du citronr estant et 3 gousses d'ail; laisser mijoter au moins 5 minutes.
Servir ce plat avec du riz.

DES CHIOTS POUR DES EQUIPES "AVEUGLES-CHIENS GUIDES"
deux chiots
DONNEZ POUR DONNER    AIDEZ-NOUS !    MERCI
Les revenus nets de cette revue seront consacrés aux frais de fonctionnement du CESECAH ainsi que ceux de la FNECGA.

Retour vers la page d'accueil: