l'ai la chance, depuis le moment où j'ai eu mon premier chien guide en 1976, d'habiter la campagne, mais à proximité d'une grande ville, et, de part ma fonction de Président, j'ai l'obligation de me déplacer par tous les moyens de transport possibles : bus, métro, TER., TGV, avion. Mes chiens guides ont donc toujours été polyvalents.
Mais nous sommes ici pour parler surtout du chien guide en milieu rural, et je pense être à même d'apporter un éclairage sur le travail que doit effectuer un chien guide dans les espaces ou les repères sont totalement différents de ceux que l'on peut rencontrer en ville.
Certes, en dehors des grands axes de circulation, nous jouissons à la campagne d'un calme relatif et, dans les meilleurs cas, nous pouvons, tout en marchant, écouter le chant des oiseaux, sentir les odeurs de plantes ou d'arbres, et, en bref, étant donné le peu d'obstacles rencontrés le long des petites routes ou des chemins, le maître et son chien se déplacent avec beaucoup plus de décontraction.
Cela, ce sont les points positifs. Car il y a un "mais" : c'est le manque de repères, en tout cas, de ceux que l'on a coutume de trouver en ville. Plus de trottoirs, plus de carrefours bien marqués et plus de passantsà qui demander son chemin Il y a donc, pour faire une bonne équipe en milieu rural des conditions à remplir: apprendre à se servir d'autres repères et faire beaucoup plus confiance à son chien pour éventuellement, rentrer à la maison.
Heureusement pour nous, le chien a une mémoire phénoménale des lieux et lorsqu'il a intégré un parcours une fois, il ne l'oublie plus jamais. De plus, si on est un peu astucieux, et on est bien obligé de l'être dans ces cas-là, il faut à certains moments se repérer par la nature du terrain : route bitumée, chemin empierré, chemin de terre et d'herbe, environnement (bois, champs), trouver le passage devant une habitation isolée sur l'aboiement d'un chien de garde. J'ai appris d'ailleurs aussi à me servir parfois de la direction du vent et de la position du soleil par rapport à l'heure de ma montre. Et quand on connaît certains parcours suffisamment bien et que l'on sait qu'il comporte quelques pièges, comme par exemple une "patte d'oie", il faut savoir parfois changer de côté pour éviter de prendre la mauvaise direction.
Cela est difficile à expliquer dans un court article, mais cela se vit au quotidien et il est passionnant de faire des marches de deux ou trois heures en pleine campagne avec cette sensation totale de liberté que la ville ne nous donne jamais, car trop bruyante et pleine d'embûches. Et il y a surtout cette confiance totale que l'on doit avoir en son chien guide lorsqu'il n 'y a plus aucun repère possible pour nous, et que l'on a tout de même envie de rentrer en bon état à la maison.
Je vis cela depuis 23 ans, et depuis 1992 quand j'ai pris ma retraite,
je vis cette belle aventure plusieurs fois par semaine et, si je mettais
bout à bout le nombre de circuits en campagne que je peux faire
avec mon chien guide, cela ferait une très longue randonnée
pédestre.
Ce jour-là, dans la vallée de la Brague, nous étions sortis aérer nos neurones surmenés par l'impatience des villes, et nous partagions le plaisir de contempler notre demi-loutre, Jingle, bondir dans l'eau, s'y ébrouer, y courir à contre courant, en jaillir comme une fusée de jais, galoper sur le sentier de terre battue, si doux et souple que son galop en devenait feutré, pour replonger aussitôt. Dans ces moments, il émane d'elle un bonheur primitif, une puissance éclatante. C'est beau, tout simplement, et ça nous faisait rire de plaisir.
J'avais encore le sourire du ravissement que m'inspirait cette scène bucolique sur les lèvres, lorsque j'entendis un bruit de voix humaines. Je n'y prêtai d'abord pas attention, jusqu'à ce que les mots arrivent à ma conscience: "C'est une honte ! Ça devrait être interdit ! A notre époque de protection de la nature ! Laisser faire ça ! C'est criminel!"
Je réalisai brusquement: "C'est pour moi que vous dites ça ?"
"Si cette bête est à vous, oui" éructa l'une d'elles sur le mode suraigu des bords de crise de nerfs...
"Mais attendez, dis-je en riant, c'est un chien, pas un fusil Et on n'a jamais vu un chien..."
La magie de l'instant vola en éclats et tout se précipita : Jingle, jaillissant de l'onde pour prendre un raccourci terrestre fauchait mon malheureux mari alerté par les éclats de voix et accouru à mon secours. Il atterrit piteusement aux pieds de l'Hydre représentante de l'écologie outragée, qui osa dire: "C'est bien fait !"
J'espère de tout coeur que l'écologie trouvera de meilleurs défenseurs que ce genre d'ignorantes, sous peine de sombrer dans le ridicule. Si celui-ci ne tue personne, il peut encore nuire aux véritables bonnes causes.
Le soir, à la maison, lovée dans son panier, Jingle a rêvé qu'elle rattrapait le beau canard blanc, et nul ne sait le sort qu'elle lui a réservé...
Vive donc la campagne, ici au moins, pas de voitures qui encombrent les trottoirs, pas de courses-poursuites dans les rues, pas de feux tricolores grillés fréquemment. On peut, enfin, se promener peinard.
C'est vrai, mais ce n'est qu'après un bon apprentissage, par l'éducateur, de la conduite piétonne par l'équipe "Aveugle - Chien guide" le long des chemins ruraux, et qui a dû tenir compte de l'absence, en campagne, de repères de type urbain.
Même si le maître du chien guide a bien parcouru, canne en main, son itinéraire campagnard, il a fallu que l'équipe apprenne, par exemple, à bien mémoriser les différents bruits, sensations ou odeurs qui jalonnent le circuit: ici, l'atelier porcin qui offre ses relents de lisier, là, les fumées âcres de la scierie ou encore la trépidation qu'on ressent quand on passe sur le pont qui enjambe l'autoroute. C'est aussi, sous les pattes, la terre meuble qui se change en gravillons et, pour finir, en bitume annonçant les premières maisons du bourg.
L'itinéraire choisi évite de devoir traverser la Nationale, mais quand cela est indispensable, la manoeuvre est prévue aux heures où la densité de la circulation est réputée la plus faible.
On s'assure aussi à ne pas s'aventurer par erreur au milieu du chemin emprunté; c'est pourquoi on veille à bien serrer les bornes.
Pour plus de sécurité, le chien a été habitué à s'arrêter quand le bruit d'un véhicule qui se rapproche se fait entendre, ce qui bien sûr, en ville, serait impensable.
Mais ces petits problèmes, et il y en a beaucoup d'autres, sont bien vite résolus ; finalement, ils sont peu de chose par rapport à la liberté dont on peut jouir, pleinement, à la campagne.
Rapidement le petit point d'interrogation qui figure ci-dessus à la fin du titre disparaît comme par enchantement.
Ils donnent de la voix dès qu'ils aperçoivent quelqu'un, mais ne sont pas très dangereux au bout de leur longe.
Ils sont de races, car ils en ont plusieurs de mélangées.
Pourquoi sont-ils attachés ? C'est un mystère pour moi. S'ils
aiment leurs maîtres et sont heureux, je ne pense pas qu'ils se sauveraient
plus que nos chiens guides qui ne s'éloignent jamais plus de un
mètre ou deux de leur compagnon aveugle.
Mais il est vrai que les volailles ne sont pas loin !
La vie au grand air...
Les chiens des champs gardent leurs troupeaux. Le chien de berger est
magnifique quand il rassemble et dirige le bétail, et que dire du
chien de chasse qui rentre le soir fourbu, crotté et heureux ? Il
retrouve avec joie sa litière de paille.
Mais rien à voir avec le chien des villes qui rentre le soir
dans son logis, retrouve son panier bien douillet et vient quémander
une caresse quand il s'estime en manque.
Des sauvageons!
Dans certains pays, les chiens font peur aux habitants, car ils sont
sauvages et dangereux. Personne ne s'aviserait de tendre la main vers eux
pour une caresse quand ils dorment au soleil : c'est l'hôpital en
urgence garanti.
En ville, c'est le compagnon toujours disponible et aimant, qui réjouit
et console. Nous l'avons trop souvent humanisé à l'excès.
Mais quel bonheur d'enfoncer ses doigts dans la fourrure tiède,
d'être accueilli par des jappements joyeux et d'être regardé
par de bons yeux sans malice !
Atteinte de rétinite pigmentaire, elle perd la vue entre quinze et vingt ans. Dès l'âge de quatorze ans, elle entre dans une école spécialisée, à Angers tout d'abord, à Nantes ensuite et enfin à Bordeaux pendant deux ans afin de préparer l'entrée au Conservatoire de Cholet.
Elle revient chez ses parents ses études musicales terminées. De santé fragile, elle choisit de se consacrer à l'animation après avoir donné des cours de musique pendant plusieurs années.
C'est ainsi qu'elle chante avec sa mère aux offices religieux, aux messes de mariage, aux baptêmes, dans les bals, les fêtes, les écoles. Les enfants et les jeunes sont toujours étonnés et intéressés de constater qu'une personne aveugle peut jouer de tant d'instruments. Cela les encourage et les stimule pour continuer ou entreprendre des études musicales.
Cette activité entièrement bénévole lui permet de recueillir des fonds qu'elle reverse aux associations, contre la rétinite pigmentaire et pour les chiens guides d'aveugles.
Musicienne accomplie, elle joue de sept instruments : guitare, piano, accordéon, violon, violoncelle, etc. Elle a d'ailleurs repris des cours au conservatoire cette année afin d'étendre sa gamme instrumentale. Avec sa maman, elles ont enregistré quatre cassettes de chansons et un compact disc dont le produit de la vente est également destiné à aider les associations déjà citées.
C'est une amie d'Elisabeth qui lui a fait découvrir le Chien guide d'aveugle. Impressionnée par les performances du chien de celle-ci, elle fit sa demande à l'Ecole de Chiens Guides d'Aveugles de l'Ouest, à Angers. Sa première chienne est en retraite et c'est léna qui la guide maintenant. Élisabeth a pu concilier les services appréciables du Chien guide avec son amour des animaux.
Elle est maintenant l'heureuse propriétaire d'un cheval nommé Valère.
Elle le monte régulièrement et se prépare actuellement en prévision d'une randonnée à cheval de quatre jours.
Le plus excitant est sans doute l'élément liquide : quel plaisir de patauger dans quelques flaques ou ruisseaux
Nos amis Terre Neuve, Labrador et Golden Retriever sont de très bons nageurs. Ils sont équipés de pattes palmées et les Terre Neuve ont toutes les qualités requises pour prêter une patte secourable aux sauveteurs.
Lorsqu'il fait chaud, les baignades sont d'autant plus appréciables : c'est joindre l'utile à l'agréable ! On se désaltère, on s'hydrate, on modère la température du corps qui, sous l'effort et la canicule, peut être un peu excessive.
Que ce soit tempéré, frais ou carrément glacé, quel plaisir de nager, de rapporter un bâton et de s'ébrouer fièrement aux pieds de son maître Grâce au panicule adipeux sous-cutané plus ou moins épais et à son pelage dense, le Retriever ne craint pas la fraîcheur de l'eau. Toutes ces activités aquatiques sont très vivifiantes.
Nos instincts de "chasseurs de canard" en sont tout chamboulés
En randonnée, les lacs et ruisseaux sont les bienvenus. S'ils sont peu fréquents: prévoir suffisamment d'eau pour nous tous ! Au bord de la mer, la bouteille d'eau potable est indispensable et une bonne douche sera nécessaire après le bain, pour éliminer le sel, préjudiciable à la santé de la peau.
N'oubliez pas d'immortaliser tous ces moments : lorsque, cet hiver, vous serez un peu moins en forme sous le ciel gris, ce sera une bonne motivation pour vous remettre en route !
- Ne pas laisser un chien qui n'en n'a pas l'habitude dans une eau trop froide. Le frictionner avec une serviette et le faire courir un peu pour qu'il sèche plus vite.
- L'ingestion d'eau de mer peut provoquer des perturbations intestinales : les traitements modernes et une petite diète seront certainement efficaces.
- Se méfier du soleil qui se réfléchit sur le sable et sur l'eau, un chien va rapidement se déshydrater; même sous un parasol.
- Les chiens à peau claire peuvent avoir des coups de soleil sur les zones les plus sensibles: truffe, nez, oreilles, ventre; mettre un écran total, si le chien ne se lèche pas
- Si l'animal est sujet aux conjonctivites dues aux rayons ultraviolets, le vétérinaire prescrira un collyre pour le protéger pendant plusieurs heures.
Ecole
de Chiens Guides d'Aveugles des Flandres (créée
en 1958) Centre Paul Corteville, 69 rue Voltaire - BP 37 - 59441
WASQUEHAL CEDEX
Tél. 03 20 36 89 75 Fax 03 20 36 53 88
Centre Paul Corteville, 184 route d'Orléans 27000 EVREUX,
Tél. 02 32 28 80 34 Fax 02 32 28 35 47
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles de Provence Côte d'Azur
(créée en 1966, puis en 1975)
Route de la Revère 06360 EZE
Siège: 15 rue Alexandre Mari - 06300 NICE
Secrétariat: 44 bd Auguste Raynaud 06100 NICE Tél 04
93 98 90 90 Fax 04 93 98 30 01
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles de l'Ouest (créée
en 1975), Promenade de la Baumette, 49000 ANGERS
Tél. 02 41 68 59 23 Fax 02 41 47 08 03
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles d'Ile de France (créée
en 1975), 3 rue Eugène Dorlet - 77170 COUBERT
Tél. 01 64 06 73 82 Fax 01 64 06 67 42
Ecole Limousine de Chiens Guides d'Aveugles (créée
en 1975), GROSSERIX - 87280 LIMOGES
Tél. 05 55 37 03 31 Fax 05 55 38 24 11
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles de Paris et de la Région
Parisienne (créée en 1980), 105 avenue de St-Maurice
- 75012 PARIS
Tél. 01 43 65 64 67 Fax 01 43 74 61 18
Ecole de Chiens Guides
d'Aveugles du Centre-Est (créée en 1985), Domaine
de Cibeins - 01600 MIZERIEUX
Tél. 04 74 00 60 11 Fax 04 74 00 60 13
Ecole de Chiens Guides d'Aveugles du Midi (créée
en 1982), Chemin des Aubépines - 13090 AIX-EN-PROVENCE
Tél. 04 42 59 41 40 Fax 04 42 59 37 55
Association de Chiens Guides d'Aveugles de Toulouse Midi-Pyrénées,
44 rue Louis Plana - Les Argoulets - 31500 TOULOUSE
Tél: 05 61 80 68 01 Fax 05 61 80 00 26
Association Nationale des Maîtres de Chiens Guides d'Aveugles,
82 rue de l'Egalité 93260 LES LILAS
Tél/Fax 01 49 42 91 93
Association Nationale "Les Chiens Guides d'Aveugles", BP 97 -
75662 PARIS Cedex 14
Tel/Fax 01 45 55 66 22
CESECAH (Centre d'Etude, de Sélection et d'Elevage de
Chiens Guides pour Aveugles et autres Handicapés)
Siège: 71 rue de Bagnolet - 75020 PARIS Tél. 01
44 64 89 89 Fax 01 44 64 89 90
Centre: Montsablé - 63190 LEZOUX Tél. 04 73 73
91 71 Fax 04 73 73 91 73
ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DE LA FNECGA 1999 (Jack PERRIN)
L'Assemblée Générale Ordinaire
1999 de la FNECGA, qui statuait sur l'exercice 1998, s'est tenue le
samedi 26 juin dans les nouveaux locaux de la FNECGA, 71 rue de Bagnolet
Paris 75020.
Dans son rapport moral, le Président Guy RIMBAULT a rappelé les objectifs de la Fédération, ceux réalisés et il a dressé un rapport d'activité de l'année 1998.
Les Ecoles fédérées ont remis 123 chiens à des non voyants, ce qui permet de franchir la barre des 2000 chiens remis (2071 exactement). Cette année a vu la réalisation d'une partie des objectifs fixés les années précédentes:
- achat de nouveaux locaux plus adaptés et transfert du siège
social, aux impératifs du passage à l'euro et à l'an
2000, dont l'installation et l'adaptation à nos besoins sont en
cours,
- réalisation du Référentiel Pédagogique
pour la formation des élèves éducateurs,
- poursuite de l'assistance et des excellents rapports avec le Centre
d'Elevage de Lezoux (CESECAH),
- poursuite des démarches pour la reconnaissance par les pouvoirs
publics du diplôme d'éducateur,
- assistance technique aux Ecoles en cours d'homologation (Toulouse
et l'île de La Réunion).
Les activités plus spécifiques ont été présentées
par les administrateurs responsables:
- choix et achat d'un nouveau système informatique pour répondre
- rapport sur la formation : Jacques LEUCI,
- rapports financiers: Fernand LAURENT, assisté de Mr COCHARD,
expert-comptable, et de Mr LEVRARD, commissaire aux comptes
du Cabinet ERNST & YOUNG,
- rapport sur la collecte de fonds et la revue Les Yeux de son Maître
Michel BILLAULT,
- rapport sur les legs : Jacques BOUNIOL,
- rapport sur la communication Bernard DEFEBVRE,
- rapport sur le CESECAH : Robert de CLERCQ.
Passant au vote, l'Assemblée Générale Ordinaire donnait quitus pour la gestion de 1998 et approuvait les rapports présentés. Il s'ensuivit une réunion du Conseil d'Administration qui a élu un Bureau dont vous trouverez la composition ci-dessus
COMPTE D'EMPLOI DES RESSOURCES
Exercice du 1er janvier 1998 au 31 décembre 1998
Tableau 1:
RESSOURCES
Figure 1:
Tableau 2:
EMPLOIS
Figure 2:
COMMENTAIRE SUR LE COMPTE D'EMPLOI DES RESSOURCES (Fernand LAURENT)
En complément de la synthèse du compte d'emploi
des ressources de la F.N.E.C.G.A., nous avons apporté quelques corrections
sur la présentation des comptes de l'exercice 1998 ainsi que sur
ceux de l'exercice 1997. Celles-ci portent essentiellement sur l'attribution
des subventions ou autres concours privés qui ont été
reclassées selon les nouvelles dispositions légales.
Ressources
Produits de la générosité du public
Les dons manuels perçus au cours de l'exercice 1998, malgré
une légère hausse, représentent 49,61 % de nos ressources.
En ce qui concerne les legs et produits sur legs et donations,
ces derniers étant comptabilisés l'année de leur acceptation
préfectorale et non de celle de leur encaissement, la différence
entre les deux exercices est justifiée. Ils représentent
22,85 % de nos ressources.
Subventions et autres concours publics
Les subventions et autres concours publics perçus au cours
de l'exercice, pour le compte de la F.N.E.C.G.A., représentent 0,02
% de nos ressources.
Autres produits
Au cours de l'exercice, la vente de produits est en diminution
comparativement à l'exercice précédent. Par contre
nos produits financiers ont été en hausse comparativement
pendant la même période. L'ensemble des autres produits non
affectés représente 23,94 % de nos ressources.
Emplois
Missions sociales
Au cours de l'exercice, la F.N.E.C.G.A. a mené de nombreuses
actions en matière d'aide aux écoles et associations, soit
pour la formation des éducateurs, soit pour les
équipes "Aveugle / Chien guide".
Frais de financement des missions sociales
Nos actions pour la mise en oeuvre du financement des missions
sociales sont en légère régression grâce à
la diminution des coûts sur la gestion des legs.
Frais de fonctionnement
A la fin de l'exercice, nous avons dû effectuer au titre
des charges financières une provision pour créances douteuses
ainsi que pour litiges, d'où une insuffisance apparente de l'exercice.
Les comptes et bilans de la FNECGA sont à la disposition des donateurs qui peuvent les consultet au siège, à Paris, tous les jours ouvrables de 14h à 18h sur rendez-vous.
Compte tenu de toutes ces indications, l'Union Mondiale des Aveugles (UMA), dès son origine, a créé un groupe de travail pour réfléchir aux difficultés des femmes handicapées visuelles.
Des actions pour les femmes aveugles...
En 1991, l'Union Européenne des Aveugles crée sa propre
Commission Femmes qui se réunit régulièrement. Elle
définit les actions à mener sur des périodes de trois
ans. De 1997 à l'an 2000, elle a demandé à chaque
pays européen d'organiser des actions locales concrètes en
faveur de ces femmes. C'est ainsi que la Commission Femmes de la Fédération
des Aveugles et Handicapés Visuels de France s'est constituée
pour satisfaire à cet objectif de terrain et apporter des réponses
positives aux problèmes spécifiques rencontrés par
les femmes handicapées visuelles en France. Cette Commission se
compose de dix personnes actives, ayant des handicaps visuels d'origine
et d'intensités différentes, qui s'occupent de l'organisation
des forums et des réunions.
Le premier objectif de la Commission des Femmes est d'amener celles-ci à communiquer, à partager leurs expériences afin de trouver des solutions concrètes leur permettant de mieux vivre
Cette Commission s'est créée sur Paris, mais à court terme, elle souhaite que de tels groupes s'élaborent dans d'autres régions afin que puisse s'établir un réseau efficace.
Transmettre l'information est essentiel
Le deuxième objectif est l'information. Il s'agit de
recueillir le maximum d'éléments spécifiques aux femmes
handicapées visuelles et de les diffuser à l'aide de différents
supports médiatiques.
A cet effet, trois forums annuels d'une journée sont organisés, avec, le matin, des exposés relatant des expériences utiles aux femmes aveugles et malvoyantes, et l'après-midi, des ateliers pratiques.
Le troisième objectif est la mise en place d'un groupe de parole, d'aide à la communication par exemple, pour celles qui le souhaitent.
Pour atteindre ces objectifs et mieux aider les femmes
handicapées visuelles de notre pays, il est souhaitable de leur
transmettre les informations qui leur sont nécessaires au moyen
de colloques, congrès, tables rondes, forums, etc. A cet effet,
il serait bon de pouvoir contacter différents professionnels ayant
tenté des expériences locales ou pouvant apporter de nouvelles
expériences avec d'autres femmes qui présentent des handicaps
variés. Des réunions autour du thème "Femmes et handicap"
s'avèrent nécessaires.
Un compte-rendu de chaque forum est rédigé et l'enregistrement
intégral est disponible pour les personnes qui le souhaitent.
Pour participer aux prochains forums et obtenir de plus amples renseignements, contactez la FNECGA
Le 1er forum a eu lieu en janvier 1998, sur le thème de "l'image de la femme déficiente visuelle".
Le 2e forum qui s'est tenu à Paris, comme le premier, abordait les questions sur "le corps et la féminité".
Le 3e forum s'est déroulé le 3 octobre 98. Son thème, "la beauté", venait compléter le 2e forum.
Le 4e forum du 16 janvier 1999 abordait le thème de "la maternité" à l'institut de puériculture de Paris.
Le 5e forum, le 10 avril 1999 au même Institut, traitait de "diététique et nutrition".
Le 6e forum aura lieu le 16 octobre 1999, de 9h30 à 17 h, à la Résidence Internationale de Paris de la Fédération Française Handisport, 44 rue Louis Lumière, Paris 20e.
Il abordera le thème "Sport, loisirs et compétition au
féminin au sein de la Fédération Française
Handisport".
Au programme: Présentation de la journée par le
Docteur Christine MIRABEL-SARRON, puis "Evolution du sport, des loisirs
et de la compétition" par Jacqueline QUERARD, "Les bienfaits du
sport" par un praticien de médecine préventive, exposés
sur le tore-ball, le judo, le tir à l'arc, l'équitation.
Un débat terminera la matinée.
L'après-midi sera consacré aux ateliers pratiques et une
synthèse clôturera la journée.
L'Association des Chiens Guides d'Aveugles de Toulouse
Midi Pyrénées annonce l'ouverture de son Ecole le 1er septembre
1999.
L'inauguration officielle aura lieu après
quelques mois de fonctionnement, afin que tout soit bien rodé lors
de cette fête. La date sera arrêtée en fonction des
disponibilités des autorités régionales qui nous ont
soutenus, des souhaits de la Fédération et de la saison optimale.
Rendez-vous dans quelques mois!
La future école de Toulouse Midi-Pyrénées.
Dans la 2ème quinzaine de septembre, vous pourrez consulter le site Internet de la FNECGA à l'adresse suivante : http://www.fnecga.asso.fr (date encore à préciser) |
Lors de l'inauguration, le treizième chien guide de l'Association, Nora, un berger allemand femelle de 18 mois, a été remise à ses nouveaux maîtres de Pont-de-l'Arche, Melle DANTAS et M. REBOULEAU.
Le Président de la Fédération Nationale des associations et Ecoles de Chiens Guides d'Aveugles, M. Guy RIMBAULT, s'est félicité du travail réalisé et a encouragé le développement de cette nouvelle structure.
A l'occasion de cette journée, un chiot berger américain venant de l'élevage de M. Desset a été remis à M. et Mme VANHEULE de Marbeuf, sa nouvelle famille d'accueil.
Franc succès pour une première, se félicitait le Président de l'Association des Chiens Guides d'Aveugles de Normandie, Jean-François DURIE.
"Il faut maintenant nous développer. L'objectif est d'atteindre une quinzaine de chiens guides par an. Notre Ecole ébroïcienne, antenne locale du Centre Paul CORTEVILLE de Wasquehal, en a déjà remis quatre depuis le début de l'année".
Démonstration de chiens guides à Evreux
Dame lune coquette, enroulée dans ses voiles,
Nous laisse imaginer, par cet aspect brumeux,
Le contour imprécis et même nébuleux,
De son ombre chinoise esquissée sur la toile.
Plénitude du soir empreint de pureté
Que l'écran vaporeux de ce paisible été
Libère enfin l'esprit qui d'un seul coup s'envole.
Les fantômes nocturnes ont disparu sans bruit,
Entraînés dans les limbes en une ronde folle
Que les elfes malins sans vergogne ont détruit.
Jacqueline QUERARD-FROT
LE GUIDE DE SES PAS
Il y a ceux qui chassent comme l'ours,
Ceux qui gardent les troupeaux de taureaux.
Il y a ceux qu'on dresse à l'attaque,
Qui préfèrent mourir plutôt que faillir...
Et lorsqu'il fait un temps de chien,
On nous abandonne au pied d'un arbre...
Ceux qui errent dans les rues, les villes,
Et finiront leur vie dans des fourrières...
Donner à tous la chance,
Dans cette courte vie,
Ce n'est pas toujours facile,
D'avoir une vie de chien...
Je suis un compagnon doux et attentif,
Mon maître à moi n'a plus la vue.
Je suis devenu le berger de ses pas:
L'une des plus belles histoires d'amitié...
Beaucoup des miens aimeraient ma place,
C'est à toi de leur donner cette chance
Si ce n'est qu'un toit ou manger à sa faim,
Ils seront là quand tu en auras besoin...
On m'a donné la chance
D'être le guide de ses pas,
De donner un rayon de soleil,
Tout au long de son chemin
Claude BINDER.
HOMMAGE D'UN MAITRE ANGLAIS A SON CHIEN GUIDE DECEDE
Tu m'a redonné la liberté, quand tu m'as appris la confiance,
Tu m'as sorti de mon trou noir quand mon monde tomba en poussière,
Ces années que nous avons passées ensemble ont été
si précieuses et si brèves,
Tu es parti là où tu ne peux me guider et où,
pourtant, mon amour te suit encore,
Et quand je ferai cette étape de l'ombre vers la lumière,
J'aurai dans ce monde nouveau, peut-être, le don de la vue,
Alors, si on répond à mes prières, et je crois
qu'ainsi ce sera,
Quand au ciel je m'éveillerai, le premier que je verrai, c'est
toi.
Lim SARJEANT
LES BELLES LËGENDES
Il semblerait qu'aussi loin que nous puissions remonter dans la connaissance
de nos lointains ancêtres, les légendes aient accompagné
ces sociétés que nous qualifions de primitives, légendes
qui, peu à peu, se seraient transformées en mythes religieux.
On imagine facilement, dans notre civilisation occidentale, les mythes
moyen-orientaux alimentant les livres sacrés, telle
la Bible, reprenant des thèmes comme le Déluge qui figure
également dans les récits mésopotamiens, entre autres.
Le sujet du Jardin d'Eden aussi est repris par de nombreuses religions,
et le Paradis Terrestre, qui hébergea Adam et Eve, n'est
pas une exclusivité de la Bible.
A ce propos, il semblerait qu'une légère invraisemblance se soit glissée dans ce récit : comment Satan, ex-Séraphin, donc intelligent, qui connaissait la femme, a-t-il pu prendre l'apparence d'un serpent pour la séduire et la convaincre de déguster la pomme? Eve est la mère de toutes les femmes passées, présentes et à venir, et il est de notoriété publique que bon nombre d'entre elles n'ont pas une attirance irrépressible pour l'être rampant, fut-il ange déchu.
Si l'on veut bien se pencher sur cette épineuse question, on s'apercevra vite que l'Ange déchu en question prit la forme d'un animal cajoleur, un brin hypocrite, armé de deux yeux irrésistibles, et doué pour le ronronnement, en un mot: le Chat.
Les légendes ont donc imprégné toutes les religions, qu'elles soient toujours vivaces, tel l'hindouisme, ou bien mortes comme celles de l'Égypte ancienne ou de la Grèce. Elles persistent souvent chez les peuples que l'on a forcés à embrasser une autre religion que la leur, comme les Amérindiens.
Nous, Occidentaux, sommes encore nourris des légendes grecques, et l'une des plus connues est celle du Minotaure, qui fait souvent l'objet d'une erreur concernant la paternité de cet être fabuleux, attribuée au Roi Minos. Or, le Minotaure fut le fruit des amours coupables de Madame Minos (Pasiphaé) avec un taureau.
On comprendra aisément que Minos fut choqué lorsque son épouse donna le jour à un être mi-homme, mi-taureau, et qu'il voulut le soustraire aux regards des mortels, qui pourtant en avaient vu d'autres, le panthéon grec étant fort remuant.
Le roi Minos, sage entre les sages, avait dans ses relations un architecte nommé Dédale, qui se fit un plaisir de construire exactement ce qu'il fallait. Dédale ayant l'esprit tortueux, son oeuvre fut évidemment un labyrinthe, propre (?) à héberger l'encombrant Minotaure. C'est ainsi que cette sympathique créature habita désormais à l'abri des regards, attendant qu'on lui sacrifie régulièrement jeunes gens et jeunes filles. Cet endroit devait être assez repoussant, probablement peu aéré, et fort obscur, sauf à penser que le célèbre fil d'Ariane était un fil électrique, mais cela n'a pu être prouvé.
Les légendes bretonnes nous font connaître les Korrigans (assez malfaisants), les Scandinaves se méfient toujours des Trolls, dont le caractère rugueux fait des ravages du côté des Fjords. Tous les continents ont leurs créatures merveilleuses, bénéfiques ou maléfiques, qui font rêver ou effraient. Que laisserons-nous à nos descendants ? De nos jours, la pomme serait une golden transgénique, et le Minotaure finirait en Big Mac. Triste perspective !
20 siècles d'histoire... sans jamais se prendre tout à fait au sérieux...
Quelle meilleure approche pour apprécier la lumière chaude et colorée de Marseille et se familiariser avec la verve aux accents chantants de ses habitants, que d'emprunter le "ferry bô-ate" immortalisé par Pagnol, pour traverser d'une rive àl'autre le bassin du vieux port avec sa forêt de mâts de bateaux de pêche et de plaisance. On partira de la mairie de style baroque du 170 siècle, au pied des vieux quartiers, l'un des rares monuments épargnés par les destructions de 1943, et on débarquera sur le quai de Rive Neuve, aux façades si caractéristiques, devant la statue de Vincent Scotto, à deux pas du Théâtre National de Marseille installé dans l'ancienne criée aux poissons. En quelques brasses, vous avez franchi 20 siècles d'histoire.
Vous voilà en appétit, et le pittoresque marché aux poissons du Quai des Belges ne vous décevra pas. Et puisque rien ne presse, flânons un peu avant d'aller saluer la Bonne Mère, et faisons un crochet par Saint Victor, d'où on a une vue plongeante sur le vieux port verrouillé par les forts St Jean et St Nicolas et sur le vieux quartier du Panier où l'oeil accrochera la silhouette de l'Hôtel Dieu et de la Vieille Charité. On saisit alors comment la cité phocéenne s'est édifiée en s'articulant autour de cet abri portuaire. La basilique St Victor, véritable forteresse, est par ailleurs une merveille de sobriété et de robuste équilibre, à l'acoustique exceptionnelle.
Il vous faudra peiner pour parvenir à Notre Dame de la Garde d'où l'on jouit, à 162 mètres d'altitude, d'un panorama exceptionnel qui domine les toits de la ville, les bassins portuaires, et embrasse toute la rade, cernée au nord par la chaîne de l'Estaque, à l'est par ceile de l'Etoile, et celle de Marseilleveyre au sud. Un paquebot quitte le port et contourne les îles du château d'lf, de Pomègue, Ratonneau. Non loin de lui, un voilier remonte au vent pour regagner l'abri du port. Il paraît minuscule, mais son large sillage en flèche est bien net avant de se diluer dans la grande bleue.
Véritable forteresse... le marbre blanc témoigne...
La basilique est imposante avec son clocher surmonté d'une immense statue de la Vierge. A l'intérieur, c'est un va-et-vient désordonné de pèlerins et de touristes qui viennent troubler plusieurs offices qui se déroulent simultanément, dans un murmure ponctué de martèlement de talons et de bruit de chaises déplacées. Arrêtons-nous devant ces grands murs de marbre blanc, revêtus de centaines d'ex-voto. Il témoignent de la misère des humbles, de leur angoisse, de leur espérance et de leur courage pour surmonter l'adversité. Ils incitent au respect et au recueillement.
La ville... avec des chapelets de quartiers...
Au pied de la basilique s'étale la ville, avec ses toits ocre rose aux multiples variétés de tons, d'où émergent monuments, parcs et blocs de béton, avec ses artères qui s'inscrivent comme des craquelures, de part et d'autre des grands axes qui convergent vers le vieux port: la rue de la République et les quartiers du port, la Canebière avec ses prolongements, vers les cinq avenues, et ses affluents parallèles, le cours Lieutaud, la rue de Rome, qui se continue par l'avenue du Prado et le boulevard Michelet, la rue Paradis, la rue de Breteuil. Du parvis de Notre Dame de la Garde, on ne perçoit du grouillement de la ville que le brouhaha de la circulation, d'où s'échappent les notes lancinantes des sirènes des pompiers et de la police.
Au loin, des chapelets de quartiers qui s'enracinent aux collines comme ces végétations rampantes qui s'agrippent aux moindres fissures de la roche.
Immergeons-nous au coeur de ces quartiers aux tempéraments si divers, qui portent des noms symboliques, les Chartreux, la Belle de Mai, la Joliette, les Olives, la Rose, les Aygalades, la Treille, que sais-je encore ? Sous la protection des saints : St Antoine, St Barnabé, St Just, St Mitre, Ste Marguerite, Ste Marthe, St Tronc, et j'en passe. Ils y sont tous, et en bonne place.
La pétanque... humour et convi-vialité des Marseillais...
Les médias vous ont fait partager au Stade Vélodrome, au coeur de l'Olympique de Marseille, les émotions passionnées des matchs de football, et au parc Borelly les pittoresques et fameux tournois de boules où s'expriment avec truculence tout l'humour et la convivialité des Marseillais.
A deux pas du vieux port, au coeur du quartier des affaires et des commerces, qui, la nuit tombée, voit s'animer les bars et rôder les filles, rendons-nous rue Longue des Capucins. Tout au long de cette ruelle étroite, à la fois souk et marché, aux senteurs d'épices, de basilic, d'ail et d'anchois, on trouve toutes les productions provençales et exotiques en provenance d'Orient ou du Maghreb. Tous les échantillons de la population s'y activent et s'y côtoient, de tous milieux professionnels, de toutes origines : marseillais de souche, corses, italiens, espagnols, arméniens, intimement assimilés sans qu'ils aient pour autant renié leurs traditions et leur culture. Même un lyonnais, pourvu qu'il fasse à Marseille une escale prolongée, devient déjà marseillais. C'est vous dire...
Marseille ! Cité dynamique, riche de ressources, d'imagination et d'ardeur...
Au delà des clichés, qui veulent que la galéjade et le doux farniente soient les deux aspects d'un certain art de vivre des marseillais, sachons reconnaître que Marseille, c'est autre chose. C'est une cité dynamique, riche de ressources, d'imagination et d'ardeur dans l'adversité, qui s'est relevée des coups du sort, autrefois la peste, puis les guerres et récemment, la diminution des échanges avec nos anciens territoires coloniaux, la concurrence du trafic aérien, la crise de la construction navale. A chaque tourmente, elle s'est reconstruite, s'est créée de nouveaux marchés, s'est dotée de nouveaux équipements portuaires, pétroliers, minéraliers, de nouveaux pôles technologiques de pointe.
Une "bonne manière"...
Marseille, c'est aussi ce personnage avenant, chaleureux, engoncé dans sa pelisse un jour d'hiver où le mistral soufflait dur, qui tapait de la semelle place Castellane devant un camion du centre de transfusion sanguine, invitant les passants à faire don de leur sang. Il s'appelait Emmanuel Vitria, le premier greffé du coeur français. C'était sa façon à lui de rendre hommage à une équipe marseillaise de premier plan. Une "bonne manière", comme on dit ici.
Le langage de l'étiquette
Blanc de Blanc désigne un vin élaboré uniquement
avec des raisins blancs. En Champagne, cette mention désigne des
cuvées exclusivement él-borées avec du Chardonnais.
Cépage : Variété de ceps de vigne qui donne au vin son goût et son caractère.
Château : désigne la propriété ou l'exploitation où le vin est élaboré. Souvent employé dans le Bordelais.
Clos : essentiellement utilisé en Bourgogne, ce terme désigne des vignes entourées de murs.
Crémant : vin effervescent élaboré selon les mêmes techniques que le Champagne, mais avec moins de pression (2,5 à 3 kg contre 5 kg).
Cru : désigne une production provenant d'un terroir aux qualités spéci-iques.
Cru bourgeois: située juste en dessous des crus classés, cette dénomination concerne actuellement un peu plus de 400 vins du Médoc.
Cru classé: dans le Bordelais, cette dénomination désigne
les premiers de la classe. Leur classement a été établi
à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1855, désignant,
par ordre de mérite, sur une échelle de 1 à 5 les
vins du Médoc et de 1 à 2 les vins liquoreux de Sauternes
et de Barsac. Inchangé depuis, il a fait école avec la classification
des Saint-Emilion en 1955 et celle des Graves en 1959.
Elevage : opération qui consiste à prodiguer des soins
au vin nouvellement élaboré afin de l'amener à son
optimum jusqu'à sa mise en bouteille.
Lie : désigne les impuretés, levures, matières résiduelles de la vendange, qui se déposent au fond des cuves au cours de la vinification et qui seront éliminées au cours du soutirage.
Méthode champenoise: dénomination exclusivement réservée en Champagne. Elle désigne une technique d'élaboration par double fermentation.
Millésime : année de récolte des raisins dont le vin est issu. Selon les conditions météorologiques, il sera grand, moyen ou médiocre. En Champagne, seules les vendanges d'excellente qualité sont millésimées.
Rancio : couleur et bouquet particulier qu'acquièrent certains vieux vins doux naturels après un vieillissement de plusieurs années dans des fûts ou des bonbonnes.
Plus long est le bouchon, meilleur est le vin.
Jusqu'au XVlle siècle, la conservation du vin telle qu'on l'entend aujourd'hui est quasiment impossible.
Si l'on trouve des traces d'utilisation du liège dans des amphores grecques, puis romaines, c'est surtout à l'initiative de Don Pérignon, le père du champagne, que son usage se répand.
Il existe trois grandes qualités de bouchons (liège naturel, liège colmaté ou granulat de liège) et six catégories de qualité.
Portant le numéro 0, le bouchon haut de gamme est destiné à protéger des vins de garde. Il est long et son étanchéité dure entre 25 et 30 ans.
Dans le prochain numéro de notre revue, nous terminerons cette série d'articles consacrés au vin, à consommer avec modération !
Une cave bien achalandée.
La recette que vous découvrirez dans ce numéro des Yeux de son Maître est un dessert que nous a confié Monsieur Jean-Michel DESCLOUX, Chef au restaurant "Le Bistrot du Sommelier".
Après son CAP de cuisine classique, Monsieur DESCLOUX a fait des stages comme commis de cuisine, puis chef de partie auprès de Monsieur Gil JOUANIN (Meilleur Ouvrier de France). En 1988, il est Chef de cuisine, et responsable de la restauration au restaurant "Le Madigan". Depuis 1995, il a rejoint "Le Bistrot du Sommelier".
En 1992, il obtient le 3ème prix au Trophée de la cuisine à thème. Et en 1993, il reçoit le prix d'excellence à Romorentin pour une "Poule faisane, trois garnitures".
Bravo, Monsieur DESCLOUX, pour ce très beau début de carrière! Et merci pour la gentillesse de votre accueil lors de notre rencontre.
Recette de Jean-Mîchel DESCLOUX
Pour 4 personnes:
Pour la meringue : 100 g de blancs d'oeufs, 200 g de sucre en
poudre, graines de pavot, une pincée de sel.
Pour la mousse aux marrons: 200 g de crème de marrons
vanillée, 40 cl de Rhum, 200 g de sucre en poudre, 125 g de jaunes
d'oeufs, un demi-litre d'eau, trois feuilles de gélatine alimentaire,
350 g de crème fraiche liquide (non UHT), graines
de pavot.
Ustensiles: un mixer-betteur, deux saladiers, une plaque à patisserie
antiadhésive, une poche à douille, du papier sulfurisé
Préparation de la meringue:
Dans un saladier, monter les blancs en neige au mixer avec le sucre
et le sel. A l'aide de la poche à douille, disposer de fins petits
cercles de meringue sur une feuille de papier sulfurisé (déposer
sur la plaque du four). Saupoudrer de graines de pavot, cuire au four une
heure et demi à 80 (TH 3) et réserver.
Préparation de la mousse de marrons:
Dans un saladier, verser la crème de marrons. Ajouter le Rhum,
travailler l'appareil au fouet électrique jusqu'à obtention
d'un mélange homogène. Incorporer les feuilles de gélatine
détendues à l'eau froide
Dans un autre saladier, fouetter les jaunes d'oeuf et réserver.
Dans une casserole, porter l'eau et le sucre à ébullition. Lorsque le caramel blondit, stopper la cuisson. Le verser sur les jeunes d'oeuts. Mixer lentement, jusqu'à complet refroidissement. Délicatement, mélanger à la spatule les deux crèmes et réserver au réfrigérateur.
Monter ce dessert comme un mille-feuille, en alternant meringues et crème.
Si vous le souhaitez, napper de crème anglaise au Rhum...