Tout le monde sait quelque chose et chacun peut transmettre son savoir, tel est le principe des réseaux de ce type nés à Evry (département 91) il y a environ 10 ans. A noter que la réciprocité fondamentale n'est pas une obligation à respecter dans un délai précis. Et pour l'instant, l'éventail des âges va de 5 à 65 ans; ce qui fait qu'il n'est pas impossible que le "professeur" soit plus jeune que son ou ses élèves: voir avec les billes... mais restons sérieux (pardon les plus jeunes, parce qu'il est sûrement important d'avoir joué au moins une fois aux billes dans sa vie!), Paola, du haut de ses 14 ans peut très bien apprendre l'espagnol à des adultes...
Le champ des savoirs est immense et au fil des années, il s'agrandit: par exemple, lors d'un cours de français en groupe, une des personnes "avoua", après plusieurs rencontres et parce qu'on avait reconnu et utilisé ses savoirs, qu'elle ne prenait pas le métro parce qu'elle ne savait pas; les autres femmes le lui ont appris et ont ainsi (re)trouvé une chose qu'elles pouvaient transmettre.
Il peut donc s'agir de:
- savoirs fonctionnels: savoir remplir des formulaires, s'occuper d'un
bébé,...
- savoirs classiques: parler une langue, apprendre les maths, la lecture,...
- savoirs-faire: plomberie, crochet, mécanique, cuisine,...
- expériences de vie: parler d'un voyage, de l'adoption,...
Comment cela se passe-t'il?
Les offres et demandes sont diffusées sur
un sorte de catalogue auprès de tous ceux des réseaux mais
aussi auprès de tous ceux que la démarche peut intéresser,
services sociaux divers en particulier, chez certains commerçants,
et pourquoi pas en mairies, etc... Mais l'information circule aussi essentiellement
de bouche à oreille et grâce à ceux qui participent
aux réseaux; car il est nécessaire qu'il y ait une équipe
de coordination (ou d'animation) pour:
- mettre en relation les "offreurs" et les demandeurs
- faire en sorte que tout demandeur offre aussi quelque chose et
que toute personne qui offre soit aussi demandeuse
- aider certains demandeurs à prendre conscience de ce qu'ils
savent (dépasser le "mais moi je ne sais rien") et faire aussi que
certains puissent découvrir et exprimer leurs besoins de savoirs
-animer des rencontres: réunions de présentation dans
un quartier ou une ville, réunion de tous ceux qui apprennent le
français (par ex.), réunions de réflexion,etc...
Le fonctionnement n'est et ne doit pas être
pesant: rien n'est fixe ni obligatoire, ni excluant; on reste aussi longtemps
qu'on veut, on part, on revient; chacun choisit, en plus de ce qu'il veut
apprendre ou enseigner, la durée et la fréquence des échanges,
les lieux des échanges, les modes de rencontre (à 2 ou plus,
en grand groupe,...); ces choix se font lors de la "médiation" (mise
en relation) proposée par un animateur, le plus souvent bénévole.
Il existe maintenant une centaine de réseaux
en France et le mouvement est devenu depuis 1987 une association nationale;
deux personnes particulièrement, sont à la base de cette
idée: l'une est institutrice de formation, docteur en Sciences de
l'Education, l'autre est avocat. Je pense que ce serait une très
bonne chose qu'il existe un groupe de ce type dans le Pays de Gex car je
suis sûr que cela répondra à un besoin.
Je souhaiterais enfin surtout savoir si des Gessiens
sont intéressées à recevoir une documentation et pourquoi
pas, ce qui me paraît le plus important à signaler, participer
à une séance d'information car une personne est disponible
pour venir sur place afin de donner tous les détails, si suffisamment
sont intéressées; veuillez me téléphoner S.V.P,
à bientôt j'espère.