RESEAU SOL(ID)AIRE DES ENERGIES !
Les
pérégrinations du petit rapporteur du Solar Club
. CR Visite
N°7
Voir également:
- Quotidien LE TEMPS, "La
maison écologique du Pf. Guisan", article extrait du quotidien
, numéro 765, septembre 2000
- Mensuel SILENCE, "Une
maison complète! ", numéro 288, octobre 2002
- Site de POWEO,
premier opérateur indépendant d'électricité
et de gaz, automne 2006
- www.cledesol-fog.ch
N'est-elle pas belle... "finalement"?!:
Photos de JY.P:
Photos du président:
Un peu de technique quand même...:
DATE : MA 18/10/2000
Lieu : Maison de Mme
et Mr Guisan à La Tour de Peilz (Vevey)
Maison
BIOCLIMATIQUE – installation solaire thermique, photovoltaique, recupération
d'eau pluviale, toilettes sèches…
Nb participants : une trentaine
Présentation
:
Arrivés à la maison de Mme et M. Guisan, dont nous
avons apprécié l'excellent accueil, Olivier Guisan nous explique
la démarche de construction écologique de l'habitation ;
l'indépendance énergétique et en eau, l'emploi de
techniques et matériaux durables, économiques, intégrés
et respectueux de l'environnement.
La réalisation est à la hauteur de toutes espérances,
le confort et la qualité de vie y sont indéniables, la preuve
est faite et le dernier souhait du couple serait que les générations
présentes et à venir suivent ce chemin, à partir de
l'enseignement jusqu'à la réalisation concrète.
1°) Technique
1.1/ L'architecture
bioclimatique : Le solaire passif nec plus (plus) ultra ;
-
Bâtiment « demi hémisphérique
» : optimum de rayonnement solaire
-
Ossature bois, poutraisons, plafond bois
en lamellé chevillé (pas de colle)
-
Isolation par l'extérieure (meilleure
inertie du bâtiment, suppression des thermiques) bardage extérieur
en tavillon sapin de pays (durée de vie : 40 ans en vertical, 20
à 30 en incliné)
-
Murs en terre crue (pigmentation naturelle)
entre colombages, ou pierre de pays
-
Serre sur 2 niveaux, exposée sud,
volume capteur d'énergie sur mur intérieur (solaire passif).
Ventilation naturelle avec la maison et surchauffe maîtrisée
par fenêtre à vérin à gaz en toiture
-
Construction des garages enterrés
par rapport au nord (pas de béton armé), avec plafond en
poutres (40 cm) en bois lamellé chevillé, ventilé
sous tôle ondulée en plastique recyclé et couche de
pouzzolane drainée.
-
Renforcement des isolations toiture, plancher
et parois.
-
pose de menuiseries performantes et adaptées,
luminosité naturelle privilégiée
1.2/ Renouvellement
d'air double flux
-
Le renouvellement d'air : 1 volume toutes
les 2 heures
-
Double flux ; un extracteur pour l'air
vicié des toilettes, SdB et cuisine et un ventilateur pour l'apport
d'air neuf des chambres et séjours
-
Un échangeur entre les deux flux
d'air permet de préchauffer l'apport d'air neuf (en plus du chauffage
naturel par la serre), le tout économique.
-
Permet une climatisation en été.
1.3/ Solaire
photovoltaïque raccordé au réseau et champs magnétiques
restreints
-
30m2 de cellules photovoltaïques
assurent 80% des besoins; Pu=3,5KWc
-
2 onduleurs ASP 2KW en parallèle
convertissent le courant en alternatif
-
Double comptage pour l'électricité
restituée au réseau en cas de faible demande (è
absence de batteries, c'est le réseau qui sert alors de stockage)
-
"bioswitches" en série sur les
fusibles des appareils pour couper la tension lorsqu'il n'y a pas demande
-
câblages d'alimentation en étoile
(pour éviter les boucles d'induction), pas de béton armé
-
Mise à la terre améliorée
: pour solutionner le problème des courants vagabonds résiduels
dû à l'obligation de ponter le neutre à la terre, un
pont de diodes (1000A et 0,5V de chute de tension) a mis les deux partis
d'accord.
1.4/ Le chauffage
solaire actif : des capteurs thermiques « maison » non brevetés-certifiés-
tamponnés… et alors ? ;
-
Capteur solaire de conception artisanale
de 20m2, inclinaison 40° plein sud, collecteurs cuivre verticaux
(derrière vitrage de serre), le tout intégré dans
l'architecture de la serre. (pas d'effet « arbre de Noël »)
-
Ballon de stockage à stratification
de 4m3 CIPAG (sans échangeurs) avec bouilleur eau chaude
sanitaire, l'appoint se faisant par la cuisinière au bois et un
éventuel appoint au gaz. L'eau de chauffage alimente les radiateurs
des étages ; Le rez est chauffé par des poêles à
bois si nécessaire.
-
Détail du chercheur : les fumées
cèdent leur chaleur en passant par un banc chauffant en carreaux
de terre.
-
L'eau chaude entre ballon (plus haut)
et capteurs circule par thermosiphon, ce qui permet de s'affranchir du
système de régulation et du circulateur, évite la
surchauffe naturellement (eau<100°C) ainsi que les dangers de gel
(légère thermocirculation inverse).
Remarque du chercheur : le calcul
d'une installation à thermosiphon est absente du domaine de compétence
des professionnels actuels, alors que c'est le plus ancien et le plus simple,
la faute à qui à quoi ? L'enseignement ou le vieil adage
« pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué »
?
2°) Récupération
des eaux pluviales et traitements des eaux usées
L'eau, comme un symbole de vie, est
omniprésente ; les fontaines sont partout et même dans la
serre où son doux glouglou se propage (en même temps que les
rayons du soleil) dans toutes les pièces environnantes…mais on est
pas là pour s'essayer à la poésie (quoique: une sorte
… d'orgue - visuel et sonore - permet de vivre la descente de la pluie
dans toute la zone centrale);
2.1/ En
toiture, l'eau de pluie est récupérée, filtrée,
non traitée et stockée dans les réservoirs (total
: 9000 litres).
La première eau de pluie étant
mauvaise, elle est collectée dans un bassin à simple flotteur
et évacuée en 24 heures.
2.2/ Les
eaux grises (tout sauf les WC, car secs) passent dans trois bacs successifs
de dégraissage, filtre à zéolithe et décantation
(poudre de coquillage), puis un étang où les végétaux
s'occupent du traitement final. Elles sont encore recyclées (fontaine
+ ruisseau) pour oxygénation et besoins d'arrosage. La boucle est
bouclée et à moindre frais.
3°)
Toilettes sèches
Pour les circonspects, les toilettes sèches
sont dépourvues d'eau mais pas de propreté ; la ventilation
est permanente, les déjections et déchets de jardin sont
mélangés à des copeaux de bois en proportion égale,
le composteur en PE (PVC interdit bien sûr) est conçu pour
que la forme retourne la masse automatiquement, et l'on en retire un excellent
compost pour le jardin: nous avons hûmé et nous nous serions
cru dans un sous-bois!
4°) Coût
des travaux pour la maison: 750FS le m3 (jusqu‘à 1000FS
pour une habitation traditionnelle luxueuse…)
5°) Autres détails
Pour limiter l'éclairage artificiel
dans la zone centrale, éloignée des fenêtres, le sol
est formé de plaques de verre dépoli, portes en verre, etc…
Architecte: Gilles
Bellmann
support : photos, articles parues dans « Energie environnement
magazine », « Le temps » (disponible à la bibliothèque
du club).
Merci à tous et à la
prochaine fois :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::JyP