RESEAU SOL(ID)AIRE DES ENERGIES !
Les pérégrinations du petit rapporteur du Solar-Club . CR Visite N°15
DATE : 01au 20/10/2001
Lieu : Massif du Solukhumbu (EVEREST) - Népal

Les énergies renouvelables aux Népal en haute montagne – installation solaire thermique, photovoltaïque, micro hydraulique, éolien
L'hospital solaire du bout du monde
Le Tiers Monde en face
Présentation :

    Le mobile de ce petit voyage est bien sûr un simple trek, mais j'ai rapidement constaté que les énergies renouvelables sont au tiers monde une véritable bouffée d'air, un atout vital dans de nombreuses situations souvent précaires.

    Au Népal, la saison sèche et ensoleillée ne dure que 4 mois (octobre-janvier), c'est la période où la manne financière du tourisme est à son comble dans un pays qui en a le plus grand besoin. Aussi, les népalais assurent au mieux à leurs hôtes un petit confort « à l'occidentale » (eau chaude et électricité…) Dans le quartier touristique de Thamel à Katmandou, nombreux sont les panneaux d'eau chaude solaire qui côtoient en terrasse les réservoirs d'eau de chaque bâtiment:

    En remontant les vallées de l'Everest de Lukla à Kalapatar en passant par Gokyo Peak, les villages les plus en vue sont électrifiés par des micro centrale hydrauliques (Namche Bazar, Pangboche), et sur l'ensemble des villages environnants, la plupart des maisons, mais surtout les lodges disposent de modules photovoltaïques sur leur toit depuis déjà une dizaine d'années , assurant ainsi le minimum d'éclairage le soir pour faciliter les tâches domestiques des familles et leurs enfants:

    (Vu un soir dans le lodge de Phortse, un maître auxiliaire aidant à faire ses devoirs la petite fille de la maison, il passe ainsi dans toutes les maisons)

    Mais le plus surprenant, fut en arrivant à Pheriche, au terme d'une bonne semaine de marche, (de crasse aussi), croyant arriver au bout du monde puisque situé à 2 jours de marche du camps de base de l'Everest. Vue de loin, au milieu des Yacks, une éolienne émergeait du village, en se rapprochant un peu, le bâtiment adjacent représentait le panel complet d'une autonomie énergétique basée sur les énergies renouvelables ; eau chaude solaire et toit photovoltaïque, à l'intérieur, un ingénieur anglais à la barbe de Neptune était tout heureux de nous proposer de faire la visite technique, et sous nos yeux ébahis de nous montrer des douches et lavabos (rare dans ce coin du globe) d'où jaillissait de l'eau brûlante (encore plus rare), nous étions arrivés à :

L'hospital solaire du bout du monde

Recette:

Prenez un ancien hospital japonais d'expérimentation et d'étude des effets de l'altitude sur le corps humain, faite le reprendre par une doctoresse anglaise et ses collegues, son père ingénieur, son mari directeur d'une société australienne spécialisée dans la production autonome d'électricité, entourez les de beaucoup de personnes de bonne volonté, donateurs en tout genre, ajoutez une bonne touche de courage et de persévérance et vous obtiendrez un hospital d'une douzaine de lits, entierement autonome, au pied de L'Everest 8849m (the top of solar at Top of the World, comme ils disent ici) à 5 jours à pied de l'aéroport le plus proche.

1.1/ Le chauffage solaire actif : des capteurs thermiques 1.2/ Éolienne 1.3/ Solaire photovoltaïque

Bureau Etudes Installation: The Everest Memorial Trust, John Bean - 1, Abrahams Cottages, Fordwells, OXFORD OX29 9PT – ENGLAND – 44 (0) 1993 878 639 – johnbean@compuserve.com
support : photos

Juste un mot...

Juste un mot sur le gouffre qui sépare l'humanité… sur le choc de l'arrivée à Kathmandou, une des villes les plus polluées du monde, où l'on respire un mélange acre de gaz d'échappement, poussières et gaz d'ordures.

Les touristes, à l'aéroport, sont pris d'assaut  par des bandes de porteurs de baguages et chauffeurs de triporteur; vous arrachant presque votre sac des mains et vous réclamant ensuite la pièce à la limite de l'agression. Premier malaise lorsque le porteur en question me pris à parti en anglais «cette une affaire entre toi et moi», moi comme un "couillon" qui n'avais pas prévu le coup et n'avais pas un "kopeck" en poche, et me retournant vers mon collègue qui lui, habitué, ne voulait pas raquer; cohue et premier malaise.

Traversé de la ville en triporteur; moi qui craignais de voir la misère en face... Déjà, à Paris, je donnais aux mendiants au début, puis un peu, puis plus du tout, non sans toujours avoir ce sentiment de honte, en détournant le regard; coupable ou non coupable?: coupable. Ne pas vouloir voir la misère en face et se prendre le Tiers Monde de plein fouet; première leçon: ne pas prendre tout cela «au premier degrés» et faire comme si cela faisait partie du paysage, comme si c'était normal…Comment font-ils ceux qui voyagent souvent, sont-ils insensibles, portent-ils des œillères, ou ont encore la fibre coloniale: autochtones = domestiques? La peau d'un occidental en vaut-il dix ou mille?

Les quartiers touristiques sont quelque peu soignés, mais lorsque l'on s'en éloigne, on se prend comme une gifle l'étendue du désastre; en somme quelques images à graver à jamais: les ruisseaux qui en sortent sont des égouts irrigués par les amoncellements d'ordures où se nourrissent cochons et vaches sacrées, cela bouillonne dans les caniveaux.

Mais cela n'est rien en regard des conditions de vie, vieille mendiante sur son tas d'ordure que l'on retrouvera vide 10 jours plus tard, jeunes cul de jatte sur leur chariot à roulettes qui en sortent en rampant en plein carrefour pour apitoyer le touriste. Mendiant amputé qui se fait remontrer par deux policiers parce qu'il a son pansement ensanglanté (ça fait pas propre pour le touriste), 2 jeunes enfants au visage déjà déformé par la maladie, pas besoin d'être médecin pour tabler sur leur chance d'atteindre l'âge adulte. Malaise, gros malaise, j'avais envie d'être loin, très loin. En regardant les autres touristes, on se rend mieux compte que nous sommes des gros lourdauds d'occidentaux.

Cette note pessimiste passée, que l'on mettra sur le compte d'une non préparation d'un naïf qui voulait faire jouer la spontanéité (unique lecture du "Routard" dans l'avion) .
    Voyons maintenant les belles notes, quelque chose de  rassurant :
        - le doux et souriant visage de Pema serveuse à un resto de Thamel, de cette candeur extrême on se rendait bien compte de la facilité que peuvent avoir les pervers occidentaux dans de tels pays .
        - En traversant la ville, le sourire et le "Namaste" d'un ancien sherpa aux traits purs de tibétain, tanné par le soleil, l'effort, le temps.
        - Les objets d'art, religieux ou simple outils tellement riches de sens que l'on a envie de tant rapporter, pas pour le bas plaisir de "posséder" mais de connaître, rapporter et témoigner; un petit rêve d'ethnographe - ethnologue amateur en somme.
        - Le brouhaha, l'odeur épicée et la couleur des marchés.
        - La densité de la foule en marche, mais comment font-ils pour ne pas se rentrer dedans? Il n'y en a même pas un qui s'énerve dans les carrefours, je n'ai pas entendu une seule fois «vas donc hé, patate!»
        - Le spectacle des exercices militaires dans un grand stade à unique tribune, des soldats restent durant des heures au garde à vous en plein soleil, alors forcément, de temps en temps, il y en a un qui tombe raide .
        - L'utilisation immuable du soleil pour sécher les récoltes étalées sur les places et terrasses manioc, millet à Phortse, riz à Bungamati, Patan, Khokana, Kirtipur, Thrapathali…

Le salut fut le départ pour la montagne, le contraste était tout aussi prenant mais au moins il ne donnait pas envie de vomir. Là-Haut, les gens simples et humbles donnent l'impression de vivre mieux, bien que cela soit très dur. Autres impressions en croisant les regards, l'absence de violence, de haine, de jalousie, rien que de la curiosité; par exemple toujours un petit oeil sur la montre et autres signes extérieurs de … modernisme.

 Des images et des pensées gravées à jamais; en vrac à développer:
    - cette sorte de timidité ou retenue que j'ai pour ne pas oser prendre en photo les gens, de peur d'affronter leur regard, pour ne pas qu'ils soient pris pour des bêtes de cirque, faux respect? D'ailleurs, être pris en photo doit être malfaisant pour eux car les enfants fuyaient l'objectif à Tengboche .
    -  j'avais pourtant envie de prendre en photo, cette femme sherpa, à Namche Bazar, la quarantaine, souriante et belle, le visage de cire, avec qui on a marchandé (surtout mon collègue pour moi, car j'en était bien incapable) une simple cloche pour yack .
    - ou  sur la grand place du bazar où les tibétains exposent leur trafic de passage de la frontière chinoise (tissus, vêtements, chaussures en toiles…), ce jeune marchand tibétain allongé nonchalamment  sur ces tapis comme un Pacha, avec la coiffure et les traits purs de sa race.
    - La charge et le meuglement du Yack en rut à Phortse qui avait du mal à avancer dans la terre récemment travaillée pour les pommes de terre.
    -  Le visage rondouillard et souriant de Kanthu, serveuse aussi dans un des lodges du retour, elle était déjà venue en Haute Savoie et me faisait comprendre avec son grand sourire candide qu'elle était d'accord pour que je l'emmène avec moi, moi gros niais qui n'est pas assez "couillu" pour faire la démarche .
- Déjà dans les aéroports je pensais que les plus belles femmes de la terre étaient népalaises à cause de leur grâce, candeur, leur vêtement qui les met en valeur (sari)
- Le visage désabusé du douanier quand je pose sur le tapis roulant en nommant bien haut et tout fier de moi un Doko, un nanglo, un dalo, pangte, matil, jakko ghanti …
- les conducteurs de caravanes de yacks, sur les sentiers escarpés, père et fils entonnant les mêmes mélodies de sifflets immuables résonnant dans la vallée .

A Kat, toutes les maisons sont en briques pleines; comme chez nous, ces briques portent la signature du fabricant; sur une maison en chantier, j'ai été surpris de voir que les briques portaient comme signe de fabrique … la croix gammée; plutôt «tabous» et interdit en occident, il est ici tout à fait naturel et reproduit un peu partout, c'est en effet le signe tantrique, il est inscrit dans la vie hindouiste depuis des lustres. Ici on ne connaît pas la référence en matière d'horreur humaine; la période des nazis n'en a jamais altéré (entaché) le sens. Non seulement ces cinglés s'étaient accaparés le salut olympique mais aussi le signe tantrique. Pauvre ignare de moi.

# autre point à méditer. Chez nous les écolos passent pour des «hurluberlus» et ont toutes les peines du monde à démontrer les vertus du «chiotte-sec». Dans la vallée du Solokhumbu, toutes les habitations en sont équipées et ce depuis des lustres aussi, l'eau étant trop précieuse et le compost tient ici lieu d'or brun pour les cultures en terrasse. Ils sont bien sûr faits maison, seule la nature des végétaux à saupoudrer sur la grosse commission diffère selon l'altitude, saison, proximité; feuilles mortes séchées, aiguilles de résineux, copeaux …

l'auteur (coupé!) de ce texte...

Peut-être pour se donner bonne conscience ou pour soigner notre vanité, d'autres images en vrac: la tête de notre porteur, à la voie coolante, de «Kuldash Raï the Coolie»  quand il a reçu nos vieux vêtements, chaussures et quelques stylos pour ses quatre enfants. Mes grosses chaussures en cuir, souvenir de Grenoble, qu'il garda bien au fond de son sac durant le voyage (pour les revendre ensuite?),  lui préférant ses baskets chinoises en toile, même dans la neige à Gokyo; quelques coolies portaient encore pieds nus «comme dans l'temps» pas si lointain d'ailleurs, nos grôles sont quelquefois trop lourdaudes face à l'extrême sensibilité et agilité qui va si bien avec ce peuple nus pieds; là encore on s'aperçoit que les véritables «Va nus pieds», ce sont nous.

Beaucoup de similitude avec ce que j'avais vu de la vie en milieu montagnard du siècle dernier au musée Dauphinois; vieilles fripes, bouilles sales des gosses aux joues rouges,  belles gueules tannées et rudes, belles rides, mains crevassées des anciens mais des adultes aussi plus vite usées par la rudesse de leur vie d'ascète; pureté de l'humilité…

 La tête des "casques à pointe en short à brettelles" au lodge de Phortse en nous voyant dévorer notre steak (de Yack hyper cuit) - pomme de terre frites à la parisienne, cela faisait trop longtemps, on ne pouvaient plus résister. Et puis on avaient bien mérité de la Patrie, nous  étions arrivés à la plus haute école de la vallée, nous pouvions donc nous décharger des quelques objets gardés précieusement jusqu'à maintenant que l'on nous avait dit d'emmener; aiguilles, fil, fringues, stylos d'abord pour la famille d'accueil du Lodge puis nous montâmes ensuite à l'école, où auparavant le maître nous avait dit de repasser, le temps d'avoir toute les classes rassemblées pour faire une distribution équitable; car la rumeur circulait qu'à la dernière visite d'occidentaux, la distribution n'avait pas été effective…

Les gros yeux et les mains jointes, comme s'ils recevaient un trésor, de la cinquantaine d'écoliers de Phortse, leur bouille rouge et ronde, alignés en raobserverng alignés en rang d'oignons dans la cour. Les instit. avaient droit au compas et aux fameux stylos rouge. J'avais la tremblote et ce n'était pas l'altitude, un peu fier et ému le bougre; on m'aurait demandé pourquoi cela, j'aurai répondu parce que Jules Ferry, pour une école gratuite, laïque et obligatoire pour tous, et vive la République Ha Ha!, on se prenait pour des missionnaires ou quoi?, vanité…

 Soit dit en passant, c'est la première fois que je ressentais ce sentiment d'appartenance à la France, exportant ses meilleures valeurs, on se tenait droit, citoyens! On n'était qu'une poignée de frouzes au milieu de cars entiers de casques à pointe en short et de rosbifs causant  fort (même au sommet de Kala Patthar, ça baragouinait à tue-tête, alors qu'aimer la montagne et la gravir, c'est d'abord écouter son silence, sentir le vent, sa sagesse, sa noblesse, sa pureté, sa force, observer l'oiseau… mais par pitié pas ces braillards: y'a plus de respect…).

NB: Le paysage toujours grandiose, qu'il faudrait le rappeler à chaque ligne. Les forêts de petits drapeaux de couleurs à Ghat autant d'âmes en attente de partance pour l'au-delà. Et toujours ces prières partout sur les banderoles de couleur, sur de petits papiers coincés entre les pierres sur les cairns des sommets, peints sur des immenses rochers, sur les moulins à prières. Incantations aux monastères à coups de petites cloches et de grands gongs. Népal terre de spiritualité, le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas qu'il disait? Mais ici cela date de la nuit des temps. Et un métro de retard, un.

Sur les sentiers on disait Bonjour et non pas Hello (bêtement), parfois les « autochtones » nous demandaient comme un jeu, notre origine, nous répondions France (pourtant cela se voyait!?), sur le «livre d'or» du musée ethnographique de Namche Bazar, on a mis dans la colonne name: Gaillard et Peillard et dans la colonne countries: France, exprès pour montrer qu'on y était aussi (non mais des fois!)

L'expression du petit garçon qui ramassait ces bouses de yack (Jakko gobol) dans sa hotte (Doko) près du moulin (hydraulique) à prière du village de Tengboche; quand je lui ai donné mon dernier criterium (sachant pertinemment qu'il ne serait pas près de retrouver des mines de rechange) il n'a pas fait «Thank you» d'ailleurs cela n'existe pas chez eux, il a fait «Waouuuh». C'est fou ce que l'on peut faire d'heureux avec de simples stylos et de vieilles frusques.

Et pourtant ils n'ont pas tant besoin de «notre modernisme», juste un peu, imposer les routes et c'est des milliers d'emplois de porteurs (Kulli) et guides (Sirka) et autres réduits à néant. Juste un petit coup de main, si vous doutez de l'honnêteté des organismes traditionnels, vous avez bien parmi vos proches un quidam en partance pour un de ces pays lointains, alors chargez-le bien comme un mulet de ces petites choses utiles; si il rouspète dites-lui bien que c'est pour la bonne cause, là-bas, il y a des gens qui attendent; pour pas que le petit garçon au Doko, lorsqu'il n'aura plus de mines à son crayon se dise dans sa langue: «salauds d'occidentaux, ils m'ont bien b…»

Donnons, donnons, puisqu'on est encore trop riche...
 

Namaste Brother et n'oublie pas: love.
Florilège photographique:
   
    
      
    
 
Contacts:
Stefan Lanz + Hanna Ziegler, Segantinistrasse 11, CH-3006 BERN
Maïti Nepal Mme Anuradha Koirala P.O. Box9599 KATMANDOU télécopie 00 977 1 253 993
Association des enfants de Chhauni – J-Jacques Hayé- Chhauni KATMANDOU phone 00 977 1 272 634
Aide aux enfants – Dominique Pivron – Balmandir – KATMANDOU phone 00 977 1 414 977
Chantal Mauduit Namaste www.eolienne.com – école de Lazimpath – M.Lama phone 00 977 1 41263
Fondation Benoix Chamoux – BP253 75264 PARIS 01 42 84 01 79 – Massif du SoluKhumbu
Et tous les autres, adresses via RESOSOL ou CERN SOLAR Club
GERES geres@free.fr http://geres.free.fr/
Fondation Énergies pour le Monde Fondem@wanadoo.frhttp://www.fondem.org
                    Bibliographie: "Hommes, Cimes et Dieux"  Samivel

                    Petit glossaire:
                    Quel est votre nom ?  / Tapaïko naam ké ho
                    Je m'appelle boubou  / Mero naam boubou ho
                    Où habitez-vous ? / Tapaïko ghar kahin ho
                    Où allez-vous ? / Tapaï khé huncha jaané
                    Comment allez-vous ?/ San tché tcha
                    Montagne / Pahar, Himal
                    Rivière  / Khola
                    Soleil  / Surhya
                    Lune  / Chandrama
                    C'est bon / Micho tcha
                    Demain / Bholi
                    Quel chemin ?/ Kun Bato
                    Peut-être / Hola
                    D'accord / Huntcha
                    Oui-non / Ho – Hoïna
                    Je ne comprends pas/ Mo boudjeina

Merci à tous et à la prochaine fois :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::JyP

Pour vous remercier d'avoir eu la patience d'aller jusqu'au bout !!!