Le calcul du coût du kWh est une opération
complexe dont les principaux paramètres sont:
1. Coefficient d'actualisation
a est le «coefficient d'actualisation». Dans les calculs, on utilise la notion de durée actualisée d'utilisation égale à la somme sur la durée de vie de hn/(1 + a) n-0,5 hn étant la durée d'utilisation, année n. Pour l'instant a = 0,09 (ou 9%), fixé par le gouvernement (plan ?) et on note: n = 1/1(1 + a) n-0,5 Voir Gazette 46/47 (numérisation plannifiée avant fin 2006) pour les explications du calcul de A. (suite)
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2. Durée d'utilisation des équipements - Centrale 1300 MW PWR: · Hypothèse N1 (EDF) 8.200 h par an en moyenne (4.400h an 1, 5.300h an 2 et 6.200h, années 4 à 21). · durée actualisée d'utilisation: 56.900h · durée moyenne actualisée d'utilisation: 56.900 / 9,726 = 5.850h. · Hypothèse N2: variante;
il se trouve que l'hypothèse de 6.200 h est optimiste et qu'il fallait
peut-être la réviser en baisse. En prenant par exemple 5.200
h par an, les chiffres deviennent 49.600 h et
- Centrale au charbon 600 MW
Dans ces conditions:
· Hypothèse C2: variante
supposant que la centrale est utilisée en base, soit 4.650
à 6.000 h années 1 à 3, 6.700 h années 4 à
19, 6.000 et 5.500 h années 20 et 21, et 5.000 h années 22
à 30.
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3. Coûts d'investimments
- PWR 1300 MW: 3.770 F/kW (y compris 330 F/kW pour combustible) - charbon: 4 fois 600 MW: 2.950 F/kW. Le coût en c/kWh s'obtient en multipliant ces prix par 100 et en divisant par la durée actualisée d'utilisation. On obtient alors:
4. Charges fixes annuelles
· Hypothèse N4 (variante)
5. Charges proportionnelles:
6. Synthèse
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On constate sur ces exemples de calculs que les hypothèses retenues par EDF correspondent à un coût de kWh nucléeire qui est le plus faible et à un coût de kWh charbon qui est le plus élevé... 7. Discussion
* EEG: ce sont les «Etudes Economiques Générales»
d'EDF, c'est-à-dire le service où se prépare - pour
ne pas dire «se décide» - la politique d'EGF.
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3) Le prix du démantèlement
au bout de 25 à 30 ans, prévu en francs actuels à
1% de 3.440 F/kW, n'est pas inclus dans les prix!!! mais est ridiculement
bas.
En tablant sur un prix de démantèlement raisonnable de 30 à 35% du prix d'investissement (sauf erreur, des prix de démantèlement égaux aux prix d'investissement ont été avancés...), il faut majorer le prix du kWh de 3% encore... et si l'on considère 4% d'actualisation comme plus raisonnable c'est de l'ordre de 10%... 8. Conclusions Cette note ne prétend pas donner le
«vrai coût» de l'énergie nucléaire; cela
est impossible dans l'état actuel de nos informations, et nécessiterait
un grand nombre de précisions supplémentaires: elle a pour
seul but de montrer que le calcul du coût du kWh n'est pas aussi
simple qu'on peut le penser et que, surtout, il dépend d'hypothèses
généralement mal définies, non définies, ou
tout simplement omises... Les conséquences des choix, les raisons
de certaines hypothèses sont également passées sous
silence.
On peut citer, pour terminer, l'avis sur cette question que portent par exemple les pouvoirs publics belges: le 31/12/80 un «groupe d'experts de l'exécutif Wallon», dans le cadre du «Bureau du Plan», publiait une note intitulée: «Première analyse des éléments économiques et énergétiques du dossier français qui tendent à justifier la construction, à Chooz, de quatre centrales nucléaires PWR de 1300 MW chacune». (suite)
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On y trouve notamment le paragraphe suivant, qui se passe de commentaires: «Coût des investissements en centrales nucléaires et coût du kWh produit par celles-ci (voir «notice» pp. 9 bis et 10). Le coût d'investissement mentionné pour une centrale nucléaire paraît étonnamment bas: - pour une centrale LWR de 1.300MW: Il en résulte que le prix de revient du kWh à la sortie des centrales serait beaucoup plus faible en France: 10,21 cF/kWh, soit 71,5 cB/kWh, alors qu'en Belgique les prix de revient correspondants seraient de 1,13 FB/kWh pour une centrale de 1000 MW, en 1980. Le coût correspondant serait de 1,045 FB/kWh pour une centrale au charbon de 300 MW alors que le document français mentionne un coût de 14,39 cF/kWh (=1,01 FB) pour une centrale au charbon de 600MW. On peut donc s'interroger sur les raisons pour lesquelles le coût d'investissement en centrales nucléaires serait de 61 à 78% plus élevé en Belgique qu'en France et le prix de revient du kWh d'origine nucléaire de 57% plus élévé en Belgique. Les chiffres français, relatifs au nucléaire ne seraient-ils pas fortement sous-évalués, alors que les coûts pour les centrales au charbon sont du même ordre de grandeur dans les deux pays?» p.27
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