Sur tous les sujets, voici un
peu d'information: la Hague, Tchernobyl, Moruroa, les mines, les irradiateurs.
C'est donc un peu un pot-pouri. Pour couronner cet ensemble, nous vous
offront un texte officiel belge. C'est assez intéressant et cela
me rappelle un certain dossier de 1977. Depuis, nous n'avons pas la chance
que nos chers «députés» nous concoctent un texte.
Tant pis. Inspirez-vous de celui-là pour exiger de vos élus
une attitude un peu plus responsable face au nucléaire.
Ce texte fait le point sur l'organisation de la sûreté et de la sécurité en Belgique, énonce les nouvelles règles. La France gagnerait beaucoup à effectuer la même analyse critique. Cela lui permettrait peut-être de se doter, non pas de commissions, mais des chaînes de mesures qui lui manquent. Enfin, comme les textes ne suffisent pas, constatons que les Belges l'ont au moins écrit, attendons l'application. Quand à nous, Français, œuvrons pour qu'un texte de ce type soit écrit. 1. Note d'information à l'attention du Conseil
Supérieur de la Sûreté et de l'Information Nucléaires
Construction des extensions de l'usine de La Hague Défauts affectant certains appareils chaudronnés réalisés en zirconium Il a été rendu compte au Conseil lors de sa séance du 3 mai 1988 des problèmes rencontrés par la COGEMA dans la réalisation de certains appareils chaudronnés en zirconium destinés à la nouvelle usine UP3 en construction à l'Etablissement de La Hague, et annoncé une mise à jour sur cette question pour la séance du 5 juillet, mise à jour de la présente note. |
Les contrôles effectués sur les
deux dissolveurs de l'atelier T1 (cisaillage / dissolution des combustibles
irradiés) de l'usine UP3, à la suite de la chute de l'un
d'eux lors de son déchargement à l'arrivée sur le
site, ont mis en évidence des ruptures sur quelques centimètres
des cordons de soudure entre le corps du dissolveur et certains raidisseurs.
Des examens complémentaires ont aussi montré des fissures sur des zones à faible rayon de courbure. A la suite de ces constatations, la COGEMA a procédé au contrôle des appareils chaudronnés en zirconium de l'usine UP3 et de la station de traitement des effluents STE 3. Le résultat de ce contrôle ainsi que l'analyse faite par COGEMA de l'origine de ces défauts et des remèdes apportés ont fait l'objet d'un dossier de synthèse remis au service central de sûreté des installations nucléaires. Les expertises:
p.22
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En effet, ce métal est:
- très sensible aux pollutions par certains gaz, qui entraînent une fragilisation du matériau; cela nécessite des précautions particulières lors des opérations de soudage. - peu ductile (environ trois fois moins que l'acier inoxydable en allongement réparti). Ceci implique, lors de la mise en forme des tôles, d'éviter des déformations excessives par rapport aux capacités du métal (pliage, emboutissage, cintrage...). - susceptible de former des alliages eutectiques fragiles à bas point de fusion avec l'acier inoxydable et le tungstène. Les solutions techniques:
Les réparations
Les conséquences potentielles d'une défaillance:
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La géométrie définie par la lèchefrite et la quantité de matière mise en jeu font qu'il n'y a pas lieu de craindre un accident de criticité. En outre, compte tenu de la quantité de solution pouvant s'évaporer, il n'y aurait pas de rejet significatif, la ventilation de la cellule étant dotée d'un filtre à très haute efficacité. Le service central de sûreté des installations nucléaires, avec l'aide de ses appuis techniques, analyse le dossier de synthèse fourni par la COGEMA en s'attachant à vérifier que celle-ci a effectivement pris en compte les différentes hypothèses à considérer dans l'analyse des causes et que les actions correctrices sont suffisantes pour éviter le renouvellement des phénomènes observés. Extrait du rapport SNT - rapport 2.1.1988 1988. Les doses moyennes chez les lapons du
Sud auraient augmenté de 300% depuis 1987 chez les personnes examinées
en 1987. Les doses des groupes à risque de la région de l
'Oppland ont augmenté de 50% en 1988 par rapport aux mesures de
1987.
Rapport 1 - Résumé introductif
p.23
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Ce rapport résume tous
les résultats de surveillance en 1987 et donne les consignes. Ces
consignes, d'abord en liaison avec la viande de mouton et de renne, ont
été étendues au lait de chèvre et au fromage.
Rapport 2 - Résumé introductif
Extraits du Rapport S.N.T. 1 (pages 12-13)
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Il est souhaitable que personne n'ingère plus de 80.000 Bq/an les années suivantes... La brochure recommande d'éviter de consommer des aliments à plus de 20.000 Bq/kg. Femmes enceintes, allaitantes et jeunes enfants: diminuer de moitié les doses maxi. Conseils culinaires
Le GSIEN a participé à une demande
effectuée en commun par des associations militant au niveau européen
pour le désarmement nucléaire. Dans ce cadre, nous avons
écrit aux différents groupes du parlement européen.
Nous avons reçu des réponses des différents groupes:
réponse courtoise enregistrant notre démarche.
p.24
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Voici donc ci-dessous la lettre
que le GSIEN a reçue. Bonne lecture à tous et voyez les questions
que vous pourrez poser par écrit à vos mandants futurs. Et
surtout, exigez un texte écrit, on verra bien alors si vous obtenez
des réponses, mais que nos hommes politiques aient conscience que
trop c'est trop!
Paris, le 30 janvier 1989 J'ai reçu sous votre signature une lettre type, qui m'a par ailleurs été adressée à plus de 20 exemplaires, relativement au rapport Hughes. Je n'ai aucune intention de voter ce rapport bourré d'inexactitudes sur la situation à Moruroa et j'espère que le gouvernement de mon pays expulsera sans ménagement les trublions qui s'aventureraient sur ce territoire français. Je vous rappelle que les expériences françaises sont depuis plusieurs années uniquement souterraines, c'est-à-dire sans danger pour l'environnement. Ce n'est pas le cas des expériences répétées, également autour d'autres pays, l'URSS, les Etats-Unis, la Chine, etc... auxquels vous ne semblez pas avoir pensé d'admettre votre commission d'experts soit -disant indépendants. Le caractère organisé de l'intox exercé dans cette affaire et l'évidence de la partialité des démarches suffisent à prouver qu'il ne s'agit en aucune façon d'une démarche motivée par des soucis écologiques ou humanitaires, mais purement politique et partisanne. Avec mes salutations. Philippe MALAUD
Député européen - Ancien Ministre 4. Extrait de Info-Uranium n° 36, 1989 (pages 4 et 5) SYNTHÈSE DES TITRES MINIERS
Depuis le 1er janvier 1988, nous relevons,
dans le Journal Officiel, non seulement les titres miniers uranium
mais également tous les autres. Ceux-ci, contrairement aux premiers,
ne sont pas publiés dans le bulletin mais nous proposons ci-dessous
une synthèse de l'année 1988.
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Et cela pour les raisons suivantes: 1) La synthèse que nous présentons dans les pages suivantes le montre clairement, il s'agit d'une question importante de par: - la multitude des substances concernées: hydrocarbures liquides et gazeux, or, argent, cuivre, plomb, tungstène, antimoine, arsenic, zinc, soufre, fer, bismuth, cadmium, molybdène, étain, sels de sodium, fluorine, sables siliceux... (avec toutefois une nette prédominance des hydrocarbures et de l'or) - le grand nombre de titres miniers demandés, octroyés ou prolongés en une année. On notera en particulier que 12 concessions ont été accordées (8 pour les hydrocarbures, 2 pour l'or et autres minerais, 1 pour le tungstène, 1 pour la fluorine) ainsi que 8 PEX (6 pour les hydrocarbures, 2 pour les sables siliceux marins) - la très vaste superficie du territoire national touchée par ces titres miniers en une seule année: Titres accordés: 11.260,32 km2; Titres demandés: entre 25.000 et 30.000 km2, ainsi que le grand nombre de départements concernés: 60 départements (soit 63%) pour les seuls octrois et demandes de titres miniers (il faut en ajouter 5 autres si l'on prend en compte les prolongations ou mutations). Toutes substances confondues (y compris uranium), ce sont 63 départements (sur 95) qui ont été touchés, en une seule année, par les titres miniers demandés ou octroyés. Tout cela doit se traduire, sur le terrain, par une multitude de travaux de prospection très divers sur une grande partie du territoire français, mobilisant un personnel, un matériel et des moyens financiers importants. 2) On assiste depuis 2 ans environ à une forte augmentation des demandes de PER d'OR (et minéraux associés), y compris de la part des sociétés qui s'intéressent avant tout à l'uranium (COGEMA, Total...): 36 demandes de PER en 1988. Parfois, le titre minier concerne à la fois l'uranium ET l'or (2 demandes de PER en 1988 + plusieurs demandes d'extension de PER d'uranium à l'or). De nombreuses associations se demandent si les recherches d'or ne dissimulent pas, en effet, des recherches d'uranium, les premières étant plus facilement acceptées par la population que les secondes. Dans certains cas précis, le camouflage paraît d'ailleurs évident. Ces interrogations apparaissent dans les informations publiées dans le bulletin et elles ont été formulées à plusieurs reprises lors des dernières réunions nationales du Réseau Uranium (voir notamment INFO-U n°27, p. 15/16, n°31, p. 13, n°32, p. 14/15, n°35, p. 2/3 voir aussi l'Annexe à la fin de ce dossier). 3) La recherche et l'exploitation de la plupart des minerais entraînent des problèmes identiques à ceux de l'uranium, à l'exception notable des pollutions radioactives (l'exploitation de certaines minéralisations d'or, d'argent, de plomb ... contenant de l'uranium à très faible teneur peut cependant s'accompagner de rejets radioactifs): - concurrence avec des activités économiques existantes ou en développement (agriculture, élevage, tourisme principalement) p.25
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- dégradation du paysage
et des sites (mines à ciel ouvert en particulier)
- nuisances de toutes sortes pour la population locale: bruits, poussière, secousses, circulation de camions et d'engins, détérioration des routes... - perturbations du régime des eaux souterraines (abaissement de la nappe phréatique, tarissement de sources et de puits...) - rejet des eaux d'exhaure dans un cours d'eau (matières en suspension, métaux lourds...) et risques de pollution massive par débordement ou rupture d'un bassin de décantation - problèmes de la remise en état des lieux à la fin de l'exploitation. Ces différents problèmes sont aggravés si une installation de traitement ou de pré-traitement des minerais est implantée. Il n'est donc pas étonnant que des personnes s'opposent aux recherches minières, même lorsqu'il ne s'agit pas d'uranium, et que des comités de défense se créent parfois (l'un d'eux, l'association CEZE ET GANIERE, a adhéré au Réseau U). Une preuve de ces graves problèmes posés par l'extraction de l'OR nous a été fournie récemment par Madame David qui possède une maison à Fouilloux, commune de Jumilhac-le-Grand (Dordogne). La COGEMA exploite des mines d'or à Jumilhac et dans la Hte-Vienne, au Bourneix, à quelques km au Nord. Le minerai y subit un premier traitement et les très grosses quantités de résidus (roche broyée de laquelle l'or a été extrait) sont stockées sous forme de boue semi-liquide dans un bassin de rétention (2 ha environ). Celui-ci est installé dans le vallon du Fouilloux barré par une digue. Le ruisseau n'existe donc plus et «se perd dans un marécage gris empli de sables mouvants qui interdisent toute vie animale et végétale»[1]. L'exploitation de l'or s'intensifiant, la COGEMA envisage une extension des bassins de résidus sur 35 ha de prés et de bois à proximité des habitations. Mme David souligne la pollution visuelle, la pollution atmosphérique («des bulles malodorantes viennent crever à la surface des boues et empoisonnent l'air environnant»), le massacre d'un paysage intact depuis des décennies, les risques de pollution des eaux («la COGEMA visite tous les puits à l'entour et procède à des analyses» - «quel est le degré actuel de pollution de l'Isle et de ses affluents?») et les menaces que fait peser l'extension des mines et des bassins de résidus sur le hameau de Fouilloux. 4) La question des recherches et de l'exploitation minières est peu prise en considération par les grandes associations ou fédérations de défense de l'environnement. Très peu d'informations sur ce sujet paraissent dans les publications de ces associations ou dans la presse écologique. Le Réseau Uranium, qui s'intéresse déjà à l'uranium, pourrait combler ce vide. On peut d'ailleurs rappeler que, dans «GOUFFRE» (titre de l'ancien bulletin du Réseau U), étaient régulièrement publiés les titres miniers concernant un certain nombre de substances telles que le fer, le plomb, le zinc, la fluorine, etc. Comme nous l'avons signalé dans le précédent numéro, les personnes ou les associations qui désirent être tenues au courant des titres miniers autres que l'uranium intéressant un département ou un secteur déterminé doivent le faire savoir à INFO-URANIUM. Elles seront informées par nos soins de tous les titres miniers (demandes, octrois, prolongations...) dans les jours suivant leur parution au Journal Officiel. Commentaire:
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Annexe à la lettre SIN Paris N°898/88
1) Localisation des 7 irradiateurs industriels indiqués sur
une carte parue dans le «Bulletin de l'A.I.E.A.» - 3/1987
p.26
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3) Date des enquêtes publiques
Pour ce qui concerne les installations de Dagneux, une enquête locale a eu lieu du 17 octobre au 12 novembre 1977 dans les départements de l'Ain et du Rhône. Pour ce qui concerne l'installation de Beaugency, une enquête locale a été effectuée, dans le département du Loiret, du 20 mai 1985 au 20 juin 1985. Pour ce qui concerne l'installation Gammaster, une enquête locale a été effectuée, dans le département des Bouches-du-Rhône, du 21 octobre 1985 au 21 novembre 1985 inclus. Pour ce qui concerne l'installation Amphytrion, une enquête publique a eu lieu, dans le département de la Vendée, du 3 septembre 1987 au 9 octobre 1987 inclus. L'acquisition des terrains par les exploitants n'a pas fait appel à la procédure d'expropriation donc les installations n'ont pas donné lieu à une D.U.P. 4) Rejets
5) Enquêtes
6) Rapports d'activité du S.C.S.I.N. de 1986 (p. 187)
Remarques:
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Voici la présentation du site d'irradiation des aliments de Marseille par Enerpresse. L'ionisation des aliments est une retombée de l'utilisation de l'énergie nucléaire. Est-ce un bien, un mal? Nous dirons qu'une fois de plus le dossier n'est pas totalement étudié, la partie financière ça va, mais c'est la partie «effets sur les aliments» et par voie de conséquence sur l'être humain. Le recul n'est pas suffisant pour conclure, mais ce que l'on sait c'est que l'emploi de pesticides a conduit à des catastrophes: si on ne détruit pas tous les parasites, on peut avoir prolifération d'un parasite résistant au pesticide. Si on détruit un parasite, on peut avoir prolifération d'un autre pire que le premier, etc... Par ionisation, on détruit certaines vitamines, on casse des protéines, on peut entraîner la prolifération d'organismes parasites. Il est clair que la prudence est de rigueur et que c'est très bien que les autorités soient prudentes. Souhaitons qu'elles le demeurent. Il faut aussi que nos pays industriels se souviennent de Goiânia: il n'est pas sûr que les pays en voie de développement puissent fort facilement adapter cette technique. Il faut sûrement y mettre les formes. Extrait Enerpresse 4776, 1er mars 1989 Huit années d'études commerciales
et techniques auront été nécessaires à l'ouverture
du premier centre de traitement par ionisation de la région Provence
- Alpes - Côte-d'Azur qui va être opérationnel dès
la fin mars. Lancé par la chambre de commerce de Marseille et le
Commissariat à l'énergie atomique, ce projet débouche
sur la création d'une unité industrielle ultra-moderne, capable
de traiter toutes sortes de produits agroalimentaires, cosmétiques
et médicaux qui transitent régulièrement par Marseille.
p.27
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L'exploitation de la partie commerciale
du projet a été confiée à une entreprise privée.
C'est la société Gamaster Provence, filiale d'un groupe néerlandais
spécialement de l'ionisation, qui construit et exploitera l'usine
de traitement, aucun industriel français ne s'étant montré
intéressé par le projet Apional. Gamaster International qui
a racheté le dossier à l'association possède déjà
trois unités d'ionisation aux Pays-Bas (dont l'une des plus performantes
au monde à Ede (PaysBas) et en Allemagne Fédérale.
La création d'une unité d'ionisation à Marseille fait partie de la stratégie d'extension en Europe de Gamaster International. L'excellente situation géographique de Marseille et la présence du port autonome a joué en faveur de l'ouverture de l'unité dans le marché d'intérêt national des Arnavaux. Le centre d'ionisation se trouvera sur le passage de nombreux produits à l'exportation ou à l'importation. Il pourra aussi décrocher des contrats dans tout le «grand Sud»: de Perpignan à Nice, avec des extensions possibles de l'autre côté des frontières espagnole et italienne. Gamaster Provence va aussi bénéficier, si l'on peut dire, de la fermeture de la station de fumigation du port autonome de Marseille. L'emploi d'oxyde d'éthylène, notamment pour le traitement des épices, va en effet être interdit à la fin de cette année pour des raisons de sécurité et d'hygiène. Or, Marseille est une plaque tournante importante pour tous les ingrédients alimentaires importés des autres rives de la Méditerranée. Actuellement les épices font partie de la liste des produits qui peuvent être traités par irradiation. Les autorisations sont pour l'instant limitées à un certain nombre de denrées alimentaires comme les oignons, les légumes déshydratés ou les volailles préparées mécaniquement mais de nouveaux dossiers ont été déposés afin d'étendre le champ de l'ionisation. L'exposition des aliments devant la source de cobalt du dispositif d'ionisation permet en effet de détruire sans risque quantités de germes et de microbes. L'irradiation des aliments aux doses autorisées n'a pas de conséqu'ence sur leur valeur nutritive et n'induit pas de modification du produit. L'ionisation présente aussi l'avantage de permettre un traitement des produits alimentaires ou des plats cuisinés une fois qu'ils sont emballés ou surgelés, empêchant ainsi toute bactérie de pénétrer avant l'ouverture chez le consommateur. (suite)
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Cependant, le traitement par irradiation n'est utilisé que lorsqu'il est vraiment nécessaire car il est assez lourd à mettre en œuvre. Les installations d'ionisation sont très sophistiquées et le coût du traitement relativement élevé. Le prix de la source de cobalt varie de 5 à 30 millions de francs, suivant sa puissance et le cours du dollar. Il faut savoir aussi que cette source se dégrade à la même vitesse qu'elle serve ou pas. L'objectif de l'exploitant est donc de traiter le maximum de marchandises en continu pour rentabiliser son investissement de départ. Le centre de Marseille qui emploiera sept personnes au démarrage a coûté trente millions de francs. Afin de rentabiliser au mieux l'investissement, l'unité de Marseille fonctionnera en continu vingt-quatre heures sur vingt-quatre. La nuit et les week-ends, l'usine continuera à traiter les produits sans personnel, mais sous surveillance électronique. Pour réduire au maximum la manutention, le traitement se fait palette par palette. Les palettes sont chargées sur une chaîne automatique qui les amène jusqu'à la cellule où elles sont exposées au rayonnement gamma pendant une durée variable suivant le traitement. La durée d'exposition peut varier d'un quart d'heure pour tuer le germe de l'ail à douze heures pour la stérilisation de seringues médicales. L'association Apional est satisfaite d'avoir contribué à doter le Sud-Est d'un centre d'ionisation performant et projette d'ouvrir dès l'an prochain un centre de recherche-développement. Ce centre, basé à Avignon-Montfavet, se chargera de développer de nouveaux procédés de traitement par irradiation pour répondre à une demande en constante augmentation. Les producteurs agricoles de la région doivent en effet résoudre de nombreux problèmes de conservation pour exporter leurs fruits et légumes. Certains pays, comme l'Allemagne Fédérale, refusent d'importer des pommes qui présentent des trous de vers. Il convient donc de traiter les fruits dès la cueillette. L'irradiation pourrait également améliorer la qualité des bouchons de liège qui affecte parfois le bon vieillissement du vin. Applications mondiales de l'irradiation des aliments
p.28
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Session de 1988-1989 8 décembre 1988 Sécurité des installations nucléaires. Recommandations présentées par la commission d'information et d'enquête en matière de sécurité nucléaire et approuvées par le Sénat le 8 décembre 1988 après avoir été amendées TITRE 1 Généralités CHAPITRE 1 La notion d'accident La sûreté des installations et
la sécurité de la population sont le résultat d'un
état d'esprit qui doit être maintenu présent et développé
en permanence et partout:
CHAPITRE 2
La prévention est un domaine en évolution
permanente, elle doit rester en progrès constant et ne peut être
réduite par des considérations économiques.
CHAPITRE 3
Les développements nouveaux de la notion de sûreté doivent être appliqués, en concordance avec la pratique internationale, aux installations existantes et donner lieu, si nécessaire dans les cas importants, à un réexamen des autorisations sans attendre la révision décennale ordinaire. |
Aspects techniques de la sûreté des centrales nucléaires CHAPITRE 4
L'unité BR-2 de Mol doit faire l'objet
de mesures de précaution supplémentaires pour garantir une
marche sans aléas. Le BR-3, actuellement à l'arrêt,
doit être démantelé dans un délai optimal.
CHAPITRE 5
Compte tenu de la densité de population
au voisinage des centrales de Doel et de Tihange et des intérêts
économiques considérables localisés dans les environs
de ces centrales, l'intégrité de l'enceinte de confinement
doit être garantie de manière absolue; c'est pourquoi, comme
par exemple en Suède, en France et en Allemagne, il faut examiner
l'utilité d'installer sur chaque unité un évent de
sûreté muni d'un système de filtration d'extrême
urgence.
p.29
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La protection contre les événements d'origine externe [1] 1. Des précautions particulières
doivent être prises pour des périodes hivernales rudes; elles
doivent être contrôlées.
TITRE III
CHAPITRE 7
Les plans d'urgence internes actuels doivent
être améliorés en fonction de divers scénarios.
Ils doivent être mieux connus du personnel, en particulier du personnel
des entreprises extérieures.
La liaison entre plan d'urgence interne et plan de secours à la population Comme déjà recommandé dans le rapport sur les plans de secours à la population, l'existence de lignes téléphoniques directes et dédoublées par un système indépendant radio ou analogue doit être maintenu en état opérationnel entre chaque salle de contrôle ou centre opérationnel de tranche et l'autorité désignée. Il est nécessaire que les messages soient enregistrés et horodatés. (suite)
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Un ordinateur enregistrera en mémoire chronologique les principales données d'état de l'installation, les principaux paramètres de fonctionnement et les communications vers les autorités. Cet ordinateur jouera le rôle de la «boîte noire» des avions de ligne. Le délai de mise en point de cet équipement ne devrait pas dépasser fin juin 1990. Des liaisons téléphoniques, téléfax et par radio doivent exister entre le poste de commandement du plan de secours à la population et le centre opérationnel de site. CHAPITRE 9
Les sociétés exploitantes de centrales nucléaires doivent avec leur bureau d'étude intensifier et structurer un groupe de moniteurs spécialisés dans la formation du personnel des divers niveaux, aussi bien d'exploitation que d'entretien. Cette formation se faisant par des cours, exercices, travail sur simulateurs et stages, y compris à l'étranger. CHAPITRE 10
L'importance du service de protection physique
postule qu'il ne puisse être fait appel à des firmes extérieures
pour exercer ses fonctions ou compléter ses effectifs, sauf éventuellement
pendant les seules périodes de révision et à condition
qu'il s'agisse de personnes qualifiées en nombre limité et
nommément acceptées par l'organisme agréé.
p.30
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Le contrôle de la sûreté des installations par les pouvoirs publics CHAPITRE 11
La procédure d'autorisation pour les
installations nucléaires de classe 1 doit être revue d'urgence.
CHAPITRE 14
1. Création d'un Comité ministériel
de sûreté et de sécurité nucléaire.
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Les missions de l'Agence sont les missions actuellement exercées par les administrations qu'elle remplace; dans un second temps, il conviendrait que certaines missions actuellement exercées par le Ministère de la Justice (par exemple l'accompagnement des missions de contrôle des matières fissiles exercées par l'Euratom-A.I.E.A.), par le Ministère des Affaires extérieures (négociations de conventions internationales par exemple) soient aussi confiées à cette Agence ou par le Ministère de la Recherche scientifique (choix des recherches à subsidier par exemple). L'Agence devra aussi être consultée et participer aux travaux des organismes consultatifs tels que le Conseil supérieur d'Hygiène, le Conseil supérieur de la Sécurité, la Santé et l'Embellissement des lieux de travail, le Conseil supérieur de la Sécurité routière, etc., lorsque des domaines de sa compétence y sont traités. L'Agence établit un rapport annuel au plus tard le 30 avril de l'année qui suit, à présenter directement aux Chambres législatives. Le siège principal sera à Bruxelles; cependant, une décentralisation peut être organisée pour la surveillance des établissements. 3. Organismes agréés - Variante 1 La situation actuelle des organismes agréés pour les établissements de classe 1 reste inchangée sous la seule réserve que leurs conseils d'administration ne peuvent comporter aucune personne ayant des responsabilités dans un établissement de classe l, ni dans un établissement contrôlé de classe II ou III. La situation est inchangée pour le contrôle des établissements de classe II et III. Les organismes agréés et les experts reçoivent leurs directives et font rapport à l'Agence pour la sécurité en matière nucléaire. Variante 2 Les organismes agréés assurant le contrôle dans les établissements de classe 1 font partie de l'Agence. L'intégration du personnel et des moyens de contrôle (par exemple ordinateurs, programmes, expériences, etc.) se fait sur une base de concertation et de négociation et à défaut, sur base réglementaire ou légale. La situation actuelle subsiste comme à la variante 1 pour les établissements de classe II et III. 4. Commission spéciale La «Commission spéciale» continuera à remplir les mêmes fonctions d'avis; elle sera composée de membres faisant partie du personnel de l'Agence, de membres faisant partie du personnel des organismes agréés s'ils subsistent, et d'experts extérieurs. Elle sera présidée par le directeur général de l'Agence. 5. Comités techniques Le conseil d'administration de l'Agence créera des comités techniques dont il fixe la mission, la durée et dont il choisit les membres. Ces comités techniques sont chargés de remettre des avis sur des matières précises intéressant la sûreté des installations ou la sécurité des personnes. Les avis sont publiés en annexe des rapports annuels. 6. Financement L'Agence est responsable de son équilibre budgétaire. Son financement est assuré soit par une dotation budgétaire, soit par des redevances payées par les établissements nucléaires et fixées par le Roi en vertu de la loi du 29 mars 1958 (article 2, alinéa 2). p.31
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La rémunération
des prestations des organismes agréés (dans la variante 1)
et celle des experts remplissant ce rôle est assurée par l'Agence.
Quelle que soit la variante retenue, les prestations des agents contrôleurs sur place ne peuvent être liées à un forfait, car le forfait limite automatiquement le contrôle. La rémunération devrait donc se faire à la prestation comme actuellement. Ceci n'interdit pas un forfait pour le fonctionnement de l'Agence, hormis les contrôles sur place. TITRE V
CHAPITRE 15
La localisation de toute nouvelle unité
nucléaire doit tenir compte des résultats d'une étude
d'impact préalable, commandée par les pouvoirs publics concernés.
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Les centrales étrangères à
proximité des frontières belges doivent respecter des critères
équivalents de sûreté et de sécurité
à ceux qui sont appliqués en Belgique: ceci vaut pour toute
nouvelle unité et pour les révisions décennales des
unités existantes.
Les autorités belges doivent avoir la garantie que la surveillance de ces centrales frontalières s'exerce sur une base analogue à celle qui est pratiquée en Belgique et qu'en cas d'accident un système d'avertissement direct et rapide est en place. Une convention doit fixer ces modalités ainsi que celles qui concernent le plan de secours, le réseau de détection et leur financement. CHAPITRE 16
Le fonctionnement à puissance variable
(suivi de charge) doit rester interdit; les autorités doivent préciser
les conditions pour marche à divers paliers de charge.
p.32
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