Il n'y a guère eu de polémique
sur les effets aigus des très fortes doses de rayonnement. Par contre,
les effets à long terme continuent à être sujet de
controverse. Il est évident que c'est là que se détermine
le véritable bilan de la catastrophe. Deux termes sont à
prendre en compte: les doses reçues par les populations, le facteur
de risque du rayonnement. C'est ce dernier qui caractérise l'effet
biologique des faibles doses de rayonnement.
1. Les conceptions de la CIPR
2. Les fondements de ces principes
(suite) |
suite:
Le bilan de la catastrophe de Tchernobyl met bien en évidence l'enjeu qui se cache derrière le facteur de risque des faibles doses de rayonnement. 3. Tentative de bilan
Ukraine et
* Cette dose correspond au seul rayonnement
externe. En toute rigueur, il faudrait y ajouter les 3,3 rem, dose engagée
(essentiellement par contamination interne) puisque les gens évacués
se trouvent en Ukraine ou en Biélorussie. Si l'on tient compte qu'ils
ont été certainement assez fortement contaminés avant
d'être évacués, on peut avancer pour eux une dose d'environ
20 rem. Cela donne pour les deux hypothèses retenues 340 et 4.700
morts par cancers radioinduits.
p.15
|
4. Les effet sur la morbidité
La CIPR ne tient compte que de la mortalité pour estimer le détriment causé par le rayonnement. Mais le rayonnement a des effets sur la santé, pouvant modifier assez profondément l'état de santé des individus. Il y a très peu de données statistiques sur ces effets. Le suivi des survivants japonais ne permet pas d'apprécier l'importance de ces effets car cette étude a démarré 5 ans après les irradiations (en 1950) alors que la population des deux villes bombardées sortait d'une période de sinistre pendant laquelle la mortalité avait été très forte. Les officiels soviétiques appuyés par les «responsables» occidentaux ont tendance à attribuer toute anomalie observée sur l'état de santé de la population à des causes autres que l'effet direct du rayonnement, la plus fréquente étant la somatisation de la radiophobie de la population. 5. L'effet sur les foetus
Conclusion
Les informations dont nous disposons actuellement
proviennent de deux sources:
(suite)
|
suite:
- Pour la Biélorussie, des informations provenant de sources officielles et qui sont contradictoires entre les responsables politique locaux et les autorités de la République ou de Moscou. I. La situation en Ukraine, dans la région de
Jitomir, d'après les Nouvelles de Moscou
1) Contamination en Cs 137 et débit de dose
p.16
|
En effet, il est bien précisé que la nourriture
des animaux de la ferme expérimentale était très
contaminée, peut-être davantage que celle du kolkhoze. L'action
des radioéléments peut avoir induit une irradiation plus
importante des foetus conduisant par avortements spontanés à
l'élimination des foetus trop malformés non viables. Dans
ce cas précis, il importe de connaître le taux de fécondité
du bétail avant et après exposition aux radiations, information
qui n'est pas donnée par les officiels. On peut par contre supposer
que si en plus des malformations le nombre de mises-bas avait été
notablement modifié, les kolkhoziens l'auraient signalé vu
le manque à gagner.
3) L'état sanitaire des enfants. Les affections de la thyroïde
(suite)
|
suite:
Il faut donc s'attendre à ce que des retards de développement mental et physique apparaissent chez les enfants qui ont été contaminés in utero; les tests de dépistage d'hypothyroïde à la naissance n'ont certainement pas été faits. 4) L'augmentation des cancers
p.17
|
En général, on considère que l'incidence
de ce cancer est favorisée entre autres par le tabac, l'alcool,
la syphylis. C'est la première fois que nous voyons mentionnée
une corrélation entre dents cariées et cancers de la bouche.
Selon le spécialiste que nous avons consulté, les ulcérations
de la bouche et de la langue peuvent dans certains cas devenir cancéreuses
mais des caries mal soignées ne causent pas de cancers.
Il est difficile de penser que ces cancers sont radio-induits à la lumière du suivi des survivants japonais des bombes A à l'exception des leucémies (qui sont apparues dans les 2 ans qui ont suivi les explosions), les autres cancers sont réputés avoir des temps de latence très longs, de 10-20 ans et plus. Remarquons cependant que le suivi des survivants japonais n' a commencé qu'en 1950; on ne peut exclure l'hypothèse que des cancers peu fréquents naturellement au Japon et à temps de latence court aient été mortels avant 1950, échappant de fait à l'étude épidémiologique. Il a été suggéré que ces cancers de la bouche pourraient étre induits par irradiation a due au plutonium ingéré. Certains villages du district de Naroditchi sont en bordure de la zone évacuée en rnai 1986 qui est fortement contaminée en plutonium (et en Strontium). Or on sait que des cancers de la bouche ont été corrélés à l'irradiation a et b provenant de l'uranium rajouté aux porcelaines dentaires (Nucleonics Week, 29 avril 1976, Science et Vie, juillet 1984). Dans ce cas, il s'agit d'irradiation chronique, mais nous n'avons pas d'indications concernant le temps de latence de ce type de cancer. L'hypothèse la plus vraisemblable est que, si la fréquence naturelle de ce cancer est relativement importante dans la région - information qui ne nous est pas connue - l'irradiation post-Tchernobyl, externe et interne, peut avoir joué le rôle de promoteur d'un cancer induit antérieurement dont l'expression serait ainsi accélérée. Selon les Izvestia du 4 mers. 1989, l'accroissement des cancers observé dans le district de Naroditchi serait lié au vieillissement de la population et le dépistage des personnes âgées serait effectué aujourd'hui contrairement à ce qui se passait avant l'accident. LES SÉQUELLES La campagne ukrainienne subit encore les conséquences de l'accident de Tchernobyl Fin avril 1986, les «états-majors» des commissions qui venaient d'être déployées fourmillaient de monde. Chercheurs, ingénieurs et administrateurs arrivés à Tchernobyl et à Pripiat ne disposaient pas encore d'information suffisante sur l'accident. On voyait encore un halo rouge et de la fumée au-dessus du réacteur détruit, et les caries radiométriques de la région contaminée n'avaient pas encore été établies, mais les spécialistes menaient déjà des discussions interminables et tentaient d'évaluer la situation. Dans ce remue-ménage j'ai entendu bien des choses qui n'étaient pas destinées à mes oreilles de journaliste. Ensuite, l'information fut de plus en plus minutieusement passée au crible. J'ai pourtant retenu beaucoup de choses dont certaines ne me sont devenues claires que ces derniers temps. Par exemple, l'exactitude de certaines évaluations faites au début. LES «PURS» ET LES «IMPURS» Le district de Naroditchi de la région de Jitomir ne faisait pas partie de la zone d'évacuation: ses villages les plus proches sont situés à 50 km de la centrale de Tchernobyl, et les plus éloignés à 90 km. Mais le 26 avril 1986, il soufflait un vent d'est qui apporta un nuage radioactif. A l'heure actuelle, dans ce district il y a des endroits où la radiation enregistrée à la surface du sol dépasse 80 curies par km2. (suite)
|
suite:
L'automne dernier, après avoir vérifié à l'aide d'un dosimètre l'enclos de la kolkhozienne Pavlina Stroutskaïa je n'y ai pas trouvé un coin où le niveau de radiation gamma fut inférieur à 0.2 mR/h. Devant la porte où la maîtresse de maison était en train de discuter avec ses voisines, elle était supérieure à 2 mR. Rappelons pour avoir un point de repère, que le fond naturel de radiation à Kiev est de 0,014 mR/h. Néanmoins, Anatoli Melnik, premier secrétaire du comité du parti du district de Naroditchi, obligé de devenir spécialiste de «radiologie appliquée», estime que le danger principal actuellement ce n'est pas la radiation, mais la contamination de l'organisme par des radionucléides contenus dans des denrées alimentaires. On continue d'amener dans les villages les plus contaminés les produits laitiers et de boucherie d'autres régions, et chaque habitant bénéficie d'une dotation - un rouble par jour - pour en acheter. Cependant, ce n'est qu'une solution partielle, car les produits purs sont manifestement en quantité insuffisante. Malgré les mises en garde des médecins, beaucoup boivent le lait de vaches locales et continuent de récolter les légumes et les fruits cultivés sur leurs lopins de terre. - C'est un bureaucrate dont le bureau se trouve loin de ces terres qui a dû inventer la division des villages en «purs» et «impurs», m'a dit avec amertume le secrétaire du comité de district du parti. La poussière radioactive est balayée d'un lieu vers un autre par le vent, charriée par les cours d'eau aprés la pluie, répandue par le bétail et les moyens de transports. Léonid Iline, vice-président de l'Académie de médecine de l'URSS, a plusieurs fois déclaré après l'accident de Tchernobyl que les doses relativement petites d'irradiation sont absolument anodines. Mais avant l'accident, on a vu paraître sous sa rédaction un ouvrage où l'on peut lire «Même les doses relativement petites d'irradiation perturbent le fonctionnement de réflexes conditionnés, modifient l'activité bio-électrique de l'écorce cérébrale et provoquent des altérations biochimiques et métaboliques au niveau moléculaire et cellulaire». L'optimisme actuel de l'académicien ne persuade pas tout le monde. UN TROUPEAU ANORMAL A la ferme du kolkhoze Petrovski, on m'a montré
un porcelet dont la tête ressemblait à celle d'une grenouille:
à la place des yeux il avait des excroissances tissulaires où
l'on ne distinguait ni cornée ni pupille.
ET NOUS PAYONS AUJOURD'HUI La porchère ayant sorti le porcelet
monstre pour que je puisse le photographier, m'a dit, les larmes aux yeux:
p.18
|
L'ouvrage cité plus haut
(paru avant l'accident) contient les données obtenues par les radiologues
réputés A. Gouskova, A. Moïsséév et L.
Sokolina: la dose cumulée de 4,4 microcuries de césium 137
ou 0,4 micro-curie de strontium 90 peut provoquer des changements considérables
dans l'organisme humain. Une telle irradiation nécessite un traitement.
Voici les statistiques des services médicaux du district de Naroditchi: 35 % de sa population ont reçu une dose de 1 à 2 microcuries de césium 137, plus de 4% de 3 à 5 microcuries, et presque 4% de 5 à 10 microcuries. Plus de la moitié des enfants dans ce district souffrent d'affection de la glande thyroïde, dont beaucoup l'ont au deuxième ou troisième degré. Les responsables de la santé publique de la république affirment qu'au-delà de 30 km autour de la centrale nucléaire il n'y a aucun danger pour la santé des hommes, mais ils ne donnent aucune information à ceux qui viennent à Kiev pour se faire examiner. Les femmes s'inquiètent: s'il n'y a pas de danger, pourquoi nous déconseille-ton d'avoir des enfants ? - Nos médecins - m'a déclaré Anatoli Melnik, - notent l'aggravation de maladies chroniques parmi la population, ainsi que la convalescence difficile des personnes ayant subi des interventions chirurgicales. On a vu doubler la moyenne annuelle de maladies cancéreuses et notamment le nombre de cancers de lèvre et de la cavité buccale. Les conditions dans lesquelles nous habitons sont-elles normales ou non ? Si elles sont anormales, il faut des mesures de grande envergure, car ce qui se fait est insuffisant. Il faut asphalter toutes les routes et toutes les aires utilisées pour les travaux agricoles. Pour le moment, on n'a pas fait même un quart de ce travail. On installe trop lentement le réseau de gaz dans les localités dont la population se sert encore principalement de poêles à bois. On s'est contenté de recommander à la population de laver les bûches avant de les utiliser et de ne pas utiliser leurs cendres comme engrais. Il existe une multitude d'autres problèmes que le district est incapable de résoudre lui-même. Pourquoi, par exemple, les paysans ayant subi des pertes énormes par la faute des énergéticiens sont-ils obligés de dépenser leur argent pour acheter des tracteurs à cabines hermétiques ? De telles cabines coûtent 1.400 roubles et il en faut des centaines. Les autorités locales ne peuvent pas légitimer un congé allongé pour les habitants du district, bien que la pratique prouve qu'un mois et demi ou deux mois passés en dehors de la région contaminée permettent d'éliminer très efficacement de l'organisme le césium 137. On parle beaucoup de l'Etat de droit qu'on est censé construire, mals pourquoi les habitants du district de Naroditchi sont-ils voués au rôle humiliant de quémandeurs, alors qu'ils devraient avoir le droit d'exiger une compensation complète de leurs pertes des administrations qui en sont responsables, sans parler de leur droit d'avoir une information exhaustive sur la santé de la population et sur l'état des terres ? Viadimir KOLINKO
Lorsque cet article était en voie de
préparation, à Moscou a eu lieu une projection d'un documentaire
de 20 minutes «Micro !» tourné par Guéorgui Chkliarevski,
réalisateur de Kiev. L'équipe a travaillé dans le
district de Naroditchi de la région de Jitomir, celui-là
même dont parle Vladimir Kolinko. Tout ce qu'il rapporte et bien
d'autres choses encore a été filmé en septembre-novembre
1988.
Ce documentaire fort impressionnant s'est heurté à des difficultés du fait de la censure car, selon les dispositions en vigueur, toute oeuvre sur Tchernobyl doit être examinée par une commission d'experts sous l'égide du Comité d'Etat de l'URSS pour l'utilisation de l'énergie atomique composée de représentants de différents ministères et comités d'Etat. (suite)
|
suite:
Le ministère de la Santé publique a émis une condition: supprimer dans le film l'interview des médecins. Le Comité d'Etat pour la météorologie a demandé de couper les séquences où figurait un dosimétriste travaillant sur le terrain. «Cela ne se répercutera pas sur la valeur artistique de votre film». C'est de cette manière qu'on a essayé de calmer les auteurs du film. La projection du film a été pourtant autorisée, fin janvier. Le documentaire «Micro !» fera sûrement beaucoup réfléchir de nouveau aux conséquences de l'accident de Tchernobyl. Nouvelles de Moscou du 19 février 1989
II. La situation en Biélorussie
(Edition française) (D'après Biélorussie Soviétique du 9 février 1989 et du 14 mars 1989 et la Pravda du Il février 1989) 1) Des chiffres flous...
p.19
|
La dose moyenne de 309.600 personnes
sous contrôle serait alors de 5,2 rem.
Remarquons que Y. Izraël, dans son rapport de mise au point sur la situation radiologique (Pravda, 20 mars 1989), indique quasiment la même dose moyenne, 5,3 rem pour cette même période mais la «majorité de la population» à laquelle elle s'applique n'est pas précisée... Quelques colonnes plus loin, lorsqu'il donne la superficie des territoires contaminés à 15 Ci/km2 et plus à la fois pour l'Ukraine, la Biélorussie, et la Russie, il indique que 230.000 personnes y vivent. Il s'agit là de zones à contrôle permanent pour ces trois républiques. Il est dit que la population des zones à contrôle permanent est soumise à une surveillance médicale spéciale. Nulle part ne sont précisés la nature des examens pratiqués ni bien sûr leurs résultats. 2) Augmentation de mortalité dans les régions sinistrées
?
3) Tout va bien, mais...
a) L'immunologie, l'hématologie infantile, l'endocrinologie
(suite)
|
suite:
Plus loin, il déclare «je ne veux tromper personne et dire que nous n'avons pas de raisons de nous inquiéter. Les dernières études scientifiques ont montré qu'il y avait des troubles de santé parmi certains groupes de la population. Heureusement, ces troubles ne sont pas suffisamment importants pour ne pas être compensés et provoquer des maladies sérieuses. Des études approfondies se poursuivent dans cette région et des branches de la médecine - l'hématologie infantile et l'endocrinologie - sont rapidement développés dans notre République». C'est bien reconnaître qu'il y a des problèmes sanguins chez certains enfants, de même que des problèmes vraisemblablement thyroïdiens (comme en Ukraine). Un mois plus tard, réunion avec les experts de Moscou. Leonov, 1er secrétaire du comité du PC de Moghilev, s'inquiète: «Selon le ministère de la santé de Biélorussie, ces temps derniers l'état de santé des enfants s'est dégradé en comparant les régions «propres» et les régions polluées. La statistique des maladies montre une augmentation et l'immunité est amoindrie». Au contraire, pour le Pr Piniguine, chef du Département de l'Institut d'immunologie du Ministère de la Santé d'URSS, tout va bien du côté de l'immunologie. Les données concernant les enfants du district de Moghilev ont été analysées pour les maladies infectieuses et il n'y a pas de détérioration si on compare les données de 1984-85 et celles de 1987-1988 en particulier pour les pneumonies graves. On note même une tendance à la baisse de la tuberculose et de certaines maladies infectieuses. Cependant, les chiffres fournis présentent une lacune de taille car il n'y a aucune indication sur l'âge des enfants étudiés. Il est évidemment important de séparer les nourrissons et les très jeunes enfants des autres classes d'âge. La conclusion du Pr Piniguine est importante: «Notre Commission a constaté qu'il n'y avait pas de troubles du système immunitaire chez les enfants de ces régions [de Moghilev et Gomel] mais il faut une observation constante. Nous proposons d'ouvrir à Gomel et Moghilev des laboratoires d'immunologie clinique pour avoir les moyens d'observer en permanence l'état immunitaire non seulement chez les enfants mais aussi chez les adultes». b) Le manque d'équipement sanitaire, de cadres médicaux
p.20
|
Selon lui, les capitaux affectés par la République
à ces problèmes sont notoirement insuffisants.
En conclusion On peut espérer qu'effectivement il
n'a pas été observé de maladies non stochastiques
induites par le rayonnement. Néanmoins, on aimerait avoir des renseignements
sur d'éventuelles modifications de formule sanguine (anémie,
leucopénie) également sur les aberrations chromosomiques,
Iline indique que c'est un bon critère de mesure de dose (pour le
rayonnement externe; qu'en est-il de la contamination interne ?) et sur
les problèmes thyroïdiens chez les enfants.
Dernière nouvelle en guise de conclusion L'édition française des Nouvelles
de Moscou du 23 au 29 juin 1989 éditée à Paris
montre en première page une photo de porcs monstrueux. Ils existent
donc bel et bien ces animaux nés avec des malformations.
«Lors des discussions ayant eu lieu à
l'Institut des recherches nucléaires de l'académie des sciences
d'Ukraine, on a avancé que les médecins avaient incorrectement
interprété les mesures de radioactivité et avaient
sous-estimé les doses réelles... En d'autres termes, la situation
serait plus grave qu'on ne le pensait au début».
(suite)
|
suite:
QUELQUES INDICATIONS SUR LES COÛTS Interview du Président du Conseil des Ministres de Biélorussie Dans la zone polluée par la radioactivité,
dans les régions* de Gomel et de Moghilev, là où la
population est restée sur place, on a décontaminé
432 lieux d'habitation; on a reconstruit 214 fermes d'élevage et
96 ateliers de mécanique. On a détruit plus de 4.500 constructions,
on a remplacé plus de 600.000 m2 de toiture et 698 km
de clôtures. On a construit 650 km de routes goudronnées et
542 km de lignes haute tension. On a construit 1.128 km de conduites d'eau,
147 km d'égoûts; 388 puits artésiens ont été
forés; plus de 3.000 points de distribution d'eau ont été
construits. On a effectué toute une série d'autres travaux;
on a réalisé un complexe de mesures agrochimique pour améliorer
l'agriculture sur des centaines de milliers d'hectares. On a effectué
l'apport de carbonates dans le sol. On a labouré plus profond. On
a augmenté les quantités d'engrais minéraux et amélioré
les pâturages. On a dépensé pour tous ces travaux 904,5
millions de roubles fournis par l'Etat.
La Pravda, 11 février 1989
* Un «oblast», que nous avons traduit par région, comprend
plusieurs «raïon» traduits par districts.
p.21
|