2) Quel est l'équivalent de dose efficace du
au rayonnement externe par les dépôts du sol en Cs 137 ?
Il est dit par les experts soviétiques que les contours d'activité surfacique n'ont pas varié sensiblement depuis mai 1986 (Y. Izraël, Pravda 20 mai 1989). Nous ferons donc l'hypothèse simplificatrice d'une contamination constante au cours du temps en Cs 137 avec au départ 2 fois plus de Cs 137 que de Cs 134 pour des activités surfaciques en Cs 137 de 15, 40 et 80 Ci/km2 (555 kBq/m2; 148 106 Bq/m2; 2,96. 106 Bq/m2). Les équivalents de dose efficace dus aux Cs 137 et 134 sont en rem: Or les doses «admissibles» post Tchernobyl sont en URSS, en dose externe et interne, de 10 rem la 1ère année, 3 rem la 2ème année. On voit qu'avec un territoire considéré comme pas trop «sale» à 15 Ci/km2 (puisqu'on considère que sur un tel territoire on n'atteindra vraisemblablement pas les 35 rem «acceptables» sur une vie), il ne faut pas que la contamination interne par ingestion d'aliments «sales» entraîne une dose dépassant 1,8 rem la 2ème année ; on comprend qu'il faille évacuer les territoires plus pollués puisque la dose externe seule contribue déjà à 3,4 rem la 2e année sur un sol à 40 Ci/km2. 3) La charge en Césium
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2) La charge de 5 mCi résulte d'une contamination aiguë, début mai 86. - Dans le cas de l'ingestion chronique (situation à l'équilibre) conduisant à une charge de 5 mCi, à une période de 100 jours correspond une quantité ingérée journalière de 0,693 x 185'000/100 = 1'280 Bq/jour. L'ingestion annuelle est alors de 468'000 Bq. Si l'anthropogammamétrie a été effectuée en octobre 1988, il s'est écoulé 880 jours depuis le 1er mai 86 ; l'ingestion totale est alors 1280 x 880 = 1,13. 106 Bq. On sait que l'ingestion de la LAI (limite annuelle d'incorporation) qui est de 400'000 Bq pour le Cs 137 conduit à un équivalent de dose engagée efficace de 0,5 rem. Une ingestion annuelle de 468'000 Bq représente une dose engagée de 0,59 rem. La dose engagée totale entre le 1er mai 1986 et le 1er octobre 1988 serait de 1,41 rem. - Dans le cas d'une contamination aiguë entre début mai 86 et octobre 88, il s'est écoulé 8 périodes et la charge aurait donc été réduite d'un facteur 28 = 256. Il y aurait eu, avec cette hypothèse, ingestion de 185'000 x 256 = 4,74. 107 Bq. Il y a donc un facteur 42 entre les 2 modèles. Le second est complètement irréaliste, mais il n'en reste pas moins vrai que des habitants d'Ukraine et de Biélorussie ont subi début mai 86 une contamination difficile à évaluer avec précision. Il est dit (Izraël, Pravda 20 mars 1989) qu'une norme temporaire de 7 Ci/km2 relevée ensuite à15 Ci/km2 a été établie pour le Cs 137 (si actuellement on observe encore des sols contaminés à 40 Ci/km2 ce devait être pire début mai 86). Prenons le cas du lait. Le rapport NRPB-DL 10 de mars 1986 du National Radiological Protection Board donne l'évolution de la contamination du lait en Cs 137 et Cs 134 pour une contamination du pâturage de 1 Bq/m2. L'activité du lait est maximale 8 jours après le début du dépôt avec une teneur de 0,1 Bq/l puis décroît avec une période de 13 jours (l'activité serait de 0,05 Bq/l au 21e jour). Une contamination de 15 Ci/km2 au 26avril 86 entraînerait donc un lait à 555'000 Bq/l au 4 mai. La consommation de ce lait pendant 3 mois correspond à raison de 1 litre par jour à l'ingestion de 106 Bq de Cs 137 et 0,5 106 Bq de Cs 134 en supposant un rapport 1/2 entre Cs 134 et Cs 137. Ceci est plausible la norme préconisée au départ par les experts au titre de l'article 31 du traité Euratom, de 20'000 Bq/l de lait pour le Cs conduit à ingérer pendant le même temps 1,8. 106 Bq. Ces mêmes normes, en cas d'accident nucléaire, étaient de 30'000 Bq/kg pour la viande et 3'000 Bq/l pour l'eau. * D'après la publication 30 de la CIPR, la rétention en
Césium dans l'organisme au bout du temps t peut se représenter
par la somme de 2 exponentielles faisant intervenir 2 périodes,
p.23
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La ration alimentaire standard
d'un soviétique comporte 63 kg de viande par an. Pour 3 mois à
raison de 30'000 Bq/kg l'ingestion serait donc de 4,73. 105 Bq.
En leur faisant boire 1 l d'eau par jour on ajoute 2,7 105 Bq.
On aboutit donc à 2,5.106 Bq sans tenir compte de la
consommation des légumes, des fruits et des céréales
! On voit que la contamination du lait est un facteur essentiel: un sol
à 80 Ci/km2 entraînerait selon le NRPB un lait
à 296'000 Bq/l en Cs 137 et 148'000 Bq/l en Cs 134 et multiplierait
par 5 l'ingestion en Cs.
Au vu de ces calculs simplistes effectués uniquement pour fixer les idées, on voit que la contamination interne en Cs dans les premiers mois a pu entraîner une ingestion de 106 à 5.106 Bq et plus encore dans certaines régions très polluées supérieure à l'ingestion chronique, entraînant une dose engagée supérieure à 5 rem dans le cas d'une ingestion de 5.106 Bq. C'est peut-être ce qui explique que la norme qui avait été fixée à 5 rem d'après l'annexe 7 d'août 86 se retrouve maintenant être de 10 rem pour la 1ère année après l'accident d'après les articles récents. L'étude de la mortalité en URSS
pose de sérieux problèmes concernant la fiabilité
des chiffres annoncés. Récemment, un séminaire s'est
tenu à l'Institut National d'Etudes Démographiques (INED)
sur le thème «Processus démographiques et perestroïka
en Union Soviétique problèmes et perspectives» par
Anatole Vichnevskij de l'Institut des problèmes socio-économiques
de la population (Moscou).
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En ce qui concerne la mortalité par cancers, si le taux est faible par contre l'âge moyen de la mort par cancer est notablement plus bas qu'en Occident. Il est très difficile d'analyser les taux de mortalité officiellement avancés. Il faut signaler que les experts occidentaux, d'après les témoignages que nous avons pu recueillir, se contentent dans les conférences internationales des déclarations officielles sans exiger la publication complète des tables de mortalité (taux de mortalité par sexe, par tranches d'âge, rapporté à la population des vivants). Il semble assez sûr que les Soviétiques sont incapables de procéder à de telles publications. Les études épidémiologiques soviétiques, si elles se font, se heurteront au problème des populations de référence, faute de données fiables. Rappelons le principe de la crédibilité scientifique: toutes les données d'une étude doivent être accessibles dans le moindre détail à toute personne de la communauté scientifique, qu'elle appartienne on non an clan des autorités officielles. POUR LE PUBLIC D'APRÈS LA COMMISSION INTERNATIONALEDE PROTECTION RADIOLOGIQUE (CIPR) Une erreur est généralement faite
lorsqu'on évoque les recommandations de la CIPR pour la radioprotection
du public. Dans ses publications, la CIPR recommande d'adopter une limite
d'équivalent de dose maximum annuelle de 1 mSv (100 millirem), cette
limite peut être temporairement dépassée jusqu'à
5 mSv (500 millirem) pourvu qu'en moyenne sur une vie la limite de 1 mSv
(100 mrem) ne soit pas dépassée.
1977 : Publication 26 (Articles 118, 119, 120, 122)
p.24
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Pour les raisons qui sont données
dans les paragraphes ci-dessous, il apparaît que la limite d'équivalent
de dose de 5 mSv (0,5 rem) en un an, recommandée par la Commission
pour l'organisme entier, appliquée, comme elle l'est, à des
groupes critiques, permet de garantir ce niveau de sécurité
et la Commission recommande de continuer à l'utiliser dans les conditions
précisées aux paragraphes 120-128.
(120) L'application d'une limite annuelle d'équivalent de dose de 5 mSv aux personnes du public conduira probablement à des équivalents de dose moyens inférieurs à 0,5 mSv, à condition que les pratiques qui sont à l'origine d'une exposition du public soient peu nombreuses et n'entraînent qu'une exposition faible à l'extérieur des groupes critiques (voir paragraphe 85). (122)... comme des expositions au niveau de la limite d'équivalent de dose ne seront probablement pas répétées pendant un grand nombre d'années, il sera encore possible de limiter de manière satisfaisante la dose reçue au cours de toute la vie. Commentaire: Comme la CIPR estime le facteur de risque à 1,65.10-2 morts (cancers + défauts génétiques) par Sv (1,65.10-4 par rem), l'application stricte de l'article 118 devrait conduire à une limite d'équivalent de dose comprise entre 6 et 60 microsievert (6 à 60 millirem). La limite de 5 milliSievert (500 millirem) conduirait à un risque supérieur à 10 fois le risque défini comme acceptable par la Commission. Cependant, cette limite devait assurer de facto une protection suffisante, les expositions accidentelles au rayonnement ne pouvant concerner que des groupes critiques de faible importance et pendant des temps relativement courts. 1983 : Déclaration de Washington - Limites d'équivalent
de dose
1984 : Déclaration de Stockholm
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1984 : Publication 42 («Compilation des principaux concepts et grandeurs utilisés par la CIPR») Art. 77 - La Commission recommande une limite de l'équivalent de dose efficace annuelle de 5 mSv (500 mrem) pour les individus du public... Néanmoins, elle suggère que dans les rares cas où les équivalents de dose pour quelques individus de groupes critiques seraient reçus à des taux élevés pendant des périodes prolongées, il serait prudent de limiter leur équivalent de dose sur leur vie à une valeur qui correspondrait à 1 mSv (100 mrem) par an... Commentaire: Pour la Commission, des expositions accidentelles prolongées du public peuvent se produire. Pour elle, les groupes critiques du public ne peuvent comporter que quelques dizaines de personnes (article 73 de la CIPR 42). 1985 : Déclaration de Paris
1987 : Déclaration de Côme
p.25
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La Commission rappelle ensuite
sa conception des limites d'équivalent de dose Les limites ne sont
pas destinées à des fins de planification ; au contraire,
elles doivent indiquer, pour les niveaux de risque, les bornes qu'il faut
considérer comme inacceptables. Les expositions au-dessous des limites
de dose ne sont acceptables que Si elles sont «les plus basses que
l'on puisse raisonnablement atteindre».
Commentaire: Ainsi la limite principale est réaffirmée être 1 mSv (100 mrem) par an. La Commission dans sa déclaration de Paris ne fait plus référence à la limite de 5 mSv (500 mrem) même comme limite subsidiaire temporaire. Il faut remarquer que le passage d'une limite de 5 mSv à 1 mSv, initialement, avait été introduit pour maintenir le risque à un niveau acceptable compte tenu du facteur de risque (cancers + effets génétiques) estimé par la Commission en 1977. Cette réduction ne provient donc pas d'une révision de ce facteur de risque suite aux récentes données de l'étude du suivi des surVivants japonais. En toute logique, cette nouvelle estimation du facteur de risque devrait conduire à une nouvelle réduction de la limite d'équivalent de dose. Enfin, signalons un glissement dans le concept d'acceptabilité de la CIPR. La limite d'équivalent de dose est présente maintenant comme une limite d'inacceptabilité et non plus comme une limite d'acceptabilité. Conclusion En cas d'accident, les limites d'intervention (évacuation, contamination des sols, contamination de la nourriture) doivent découler des recommandations de la CIPR. Ainsi la dose engagée sur la vie (70 ans) ne devrait pas dépasser 0,1 x 70 = 7 rem (70 millisievert). Toute limite supérieure à cette valeur devrait être considérée, d'après la CIPR, comme inacceptable. sont des individus à haut risque: risque de retards mentaux (effets tératogènes sur le système nerveux) La Commission Internationale de Protection
Radiologique reconnaît qu'il existe un risque de retard mental grave
pour les enfants ayant été irradiés in utero. Ceci
découle des observations faites sur les survivants japonais des
bombes A.
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Il semblerait que l'action du rayonnement sur le développement du cerveau soit plus complexe que celui impliqué par les retards mentaux sévères. Il a fallu près de 40 ans pour que le retard mental sévère dû à l'action des rayonnements soit reconnu officiellement... Les retards mentaux graves ont pourtant dû être visibles il y a bien longtemps, puisqu'ils concernent des personnes qui ont actuellement près de 45 ans! Conclusion
Ils peuvent apparaître chez les descendants
d'individus dont les cellules sexuelles ont été irradiées.
p.26
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Comme près du tiers des
substances radioactives dégagées par le réacteur de
Tchernobyl sont des isotopes à longue période et comme d'autre
part les substances dangereuses produites par l'industrie chimique vont
en s'accumulant, on peut s'attendre à ce que les conséquences
[génétiques] de Tchernobyl s'avèrent beaucoup plus
sérieuses que ce que l'on prédit actuellement».
Les effets génétiques sur les générations futures ne sont généralement pas pris en compte dans le bilan de la catastrophe de Tchernobyl. Neutralisation d'une tentative de retournement de l'opinion vis-à-vis du nucléaire Le groupe de travail s'est réuni le
19 avril à 9 h dans les locaux de la mission centrale de sécurité
d'E.D.F.
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Pour autant il n'est pas absent de nos sociétés occidentales et ce serait probablement une grave erreur que de se lancer sur le seul terrain des faits mesurés et quantifiés pour contrer une action se fondant sur des modes de pensée très différents de l'analyse scientifique. Cela étant il a été constaté que peu de gens en France mettaient en cause la valeur et la technicité d'EDF et de ses ingénieurs, et que s'il est nécessaire pour cette entreprise de disposer d'arguments rationnels solides, ce qui est le cas actuellement, cela n'était nullement suffisant et qu'il fallait se préparer à affronter des argumentations prenant leur appui sur des conceptions du monde refusant la logique réductionniste cartésienne. De plus en plus au contraire il sera nécessaire d'envisager des représentations synthétiques prenant en compte des dimensions ignorées par l'analyse scientifique. Les débats sur ce sujet reprendront le 29 mai à 15 h à EDF. On trouvera en annexe 2 une note sur l'attitude des français à l'égard du nucléaire, en annexe 3 des éléments sur l'opinion publique dans la communauté européenne et en annexe 4 une étude relative au référendum italien sur le nucléaire. C. DOSSET
EN CAS DE CRISE NUCLÉAIRE Voici quelques extraits d'un rapport de février
1986 intitulé «La Sécurité Nucléaire
en France à la fin de 1985» et issu du Secrétariat
Général du Comité International de la Sécurité
Nucléaire (dépendant du Premier Ministre).
p.27
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Un paragraphe étend cette prérogative au
cas d'un «accident concernant la sécurité nucléaire
et survenant en dehors du territoire national».
Il est donc prévu qu'en cas d'accident, quelle que soit la source d'information (Préfecture, Ministres, Experts scientifiques, Minitel, Téléphone Vert, etc...) ce sera toujours la même autorité qui sera aux commandes. Il s'agit là d'une mise en place d'un véritable système de censure. L'information, ou plutôt le contrôle de l'information, semble bien être la préoccupation majeure des autorités pour qui elle joue un «rôle décisif». On aurait pu penser que les plans d'urgence élaborés pour gérer les crises nucléaires (terme généralement utilisé pour désigner les catastrophes nucléaires) étaient décisifs! Enfin, mentionnons qu'on ne trouve dans cet épais rapport aucune indication sur les limites d'intervention à partir de quel niveau de débit de dose, de dose engagée, de dose à la thyroïde, etc... les diverses décisions sont prises ? Ces renseignements auraient permis de déterminer l'importance que les autorités de sûreté nucléaire attachent à la protection sanitaire des populations. ET NORMES DE CONTAMINATION La Déclaration des droits de l'homme
et du citoyen précise:
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Jusqu'à maintenant le Ministère de la Santé viole ouvertement la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen en établissant ses normes de radioprotection sur une protection sociale moyenne qui délibérément sacrifie certaines catégories de citoyens. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ne serait-elle qu'une couverture hypocrite d'une gestion sociale fondamentalement inégalitaire ? «Framatome entame sa traversée
du désert», titre Le Monde du 17 juin 1989. Que font
donc en Arménie les envoyés de Framatome et du CEA?
La radioprotection dans sa pratique tente de
protéger la société dans son ensemble. Ceci implique
d'introduire des considérations économiques tout à
fait étrangères à la protection sanitaire. Le problème
que posé la radioprotection et qui devrait concerner le corps médical
est celui-ci: comment établir un système de radioprotection
qui protège effectivement les individus en tant que tels et en particulier
les plus vulnérables ?
Un des principaux responsables de la sûreté nucléaire en France nous prend pour des imbéciles Ça y est, Kychtym a existé. Pour que l'événement ait eu vraiment lieu il fallait bien sûr une déclaration officielle des autorités soviétiques. Les preuves objectives de la catastrophe n'étaient pour beaucoup, y compris des scientifiques, pas suffisants. Notons que maintenant il s'agit de l'accident de Tchéliabinsk ! On nous a déjà fait le coup avec l'accident de Windscale rebaptisé plus tard Sellafield. Peut-on prédire que dans quelques années l'accident de Tchernobyl sera devenu celui de Pripyat? p.28
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Il est important au sujet de l'accident
de Kychtym de souligner que les laboratoires officiels civils et militaires
américains ont étudié ce fait très rapidement
après sa révélation
par Jaurès Medvedev. En France, malgré l'existence de
publications soviétiques en radioécologie, le CEA a magnifiquement
ignoré cet événement. Il y avait là pourtant
une mine de renseignements concernant les problèmes de transfert
des radioéléments, problèmes qu'ils étaient
censés étudier. Y a-t-il eu une véritable censure
du pouvoir central sur l'activité des scientifiques et une acceptation
totale de cette censure par ceux-ci?
Le livre de Medvedev devait être publié il y a plus de 10 ans par un éditeur parisien. La traduction a été faite et au dernier moment la publication a été annulée sans raison bien valable. Y a-t-il eu pression sur l'éditeur? A cette époque il y avait de gros problèmes techniques et de nombreux incidents à l'usine de La Hague qui retraite les déchets nucléaires. La population de la Manche était très inquiète et l'opposition de nombreux élus se manifestait ouvertement (celle-ci s'est transformée chez certains après 1981 en une approbation sans réserve!). La publication du livre de Medvedev concernant un accident grave dans un centre de stockage ne devait pas être considéré comme bienvenu par le CEA. Enfin signalons la plus belle perle que nous ayons jamais trouvée. Dans Libération du 1er décembre 1988, un journaliste transcrit une interview de François Cogné, Directeur de l'Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire, et à ce titre un des principaux responsables de la sûreté nucléaire en Françe. Interrogé à propos de photographies prises par les satellites Spot et Landsat en 1987 et 1988 (à la suite de Tchernobyl), il déclare: «Certains ont notamment parlé d'une explosion violente... Je penche plutôt pour une dissémination de produits radioactifs issus d'une source radioactive médicale de césium». Ce haut responsable va t-il demander des mesures ultra strictes dans les hôpitaux français » qui possèdent de telles sources qui d'après lui, pourraient neutraliser pendant des dizaines d'années des zones de 250 km2 ? (suite)
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suite:
Il est difficile d'être plus stupide. Il serait certainement urgent que les autorités réexaminent de près la compétence de certains personnages sur lesquels elles s'appuient pour apprécier les problèmes nucléaires! Nous vous recommandons les livres suivants:
la règle des 10 périodes L'arithmétique nous dit alors qu'au bout de 10 périodes il reste encore 1/1.000 de la quantité initiale. Pour qu'après une contamination ou un stockage la situation soit devenue inoffensive, il faut tenir compte: - de la quantité initiale envisagée - de la période des radioéléments - de la radiotoxicite des radioéléments. Lorsque le radioelement considéré a une filiation il faut tenir compte de la période de ses descendants et de leur radiotoxicité. Dans tous les cas de figure, lorsqu'il s'agit de la contamination suite à un relâcher massif de la radioactivité ou du stockage de déchets nucléaires, la règle des 10 périodes n'a strictement aucun sens. p.29
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