Nous allons commencer un «roman»
Golfech car la matière est importante. La demande d'information
sur le site a été constante et la bataille de procédure
a été menée aussi loin que possible. Mais les réacteurs
sont construits et ils vont peser sur la vie des populations. Une commission
d'information pose des questions et surveille. Le GSIEN est intervenu au
moment de l'enquête pour les rejets liquide et gazeux. Nous allons
donc commencer par ce dossier et ensuite nous publierons successivement
les interventions de la commission. Pour commencer nous prendrons:
- la conception des procédures ultimes; - la note de l'U.F.C. |
Il n'y a aucune prétention, sauf
à inciter tout un chacun à garder un œil sur les réacteurs
pour obliger nos autorités de sûreté et EDF à
faire le maximum. Ce n'est pas inutile car la sûreté des réacteurs,
qui est le garant de la sécurité des populations, est affaire
de mentalité.
Toutes les questions soulevées à Golfech n'ont pas eu de réponses mais les faits difficiles à contourner sont venus donner raison. - Les filtres à sable mal montés sur 6 réacteurs, mal étudiés, ne servant finalement que d'alibi médiatique; - Les générateurs de vapeur; - Les pressuriseurs; - et pour finir les grilles mal montées sur tous les réacteurs. On a du pot mais les Russes aussi avaient eu du pot jusqu'en 1986... p.3a
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En préambule
Le GS1EN, depuis sa création en 1975, travaille pour qu'un véritable débat démocratique ait lieu en ce qui concerne l'industrie nucléaire. Les enquêtes publiques lors des diverses procédures d'autorisation pour les centrales nucléaires devraient être en principe l'occasion d'un tel débat. Cela nécessite évidemment que les dossiers fournis par l'exploitant à la population et à ses élus comportent l'ensemble des éléments nécessaires pour qu'ils puissent apprécier la situation dans toute sa réalité. L'enquête publique relative à la demande d'autorisation de rejets radioactifs actuellement en cours dans la région de Golfech concerne l'appréciation de l'impact sur l'environnement et la population des rejets possibles de la centrale nucléaire de Golfech. Parmi ces rejets, il faut considérer ceux qui proviennent du fonctionnement «normal» (ce qui comprend un certain nombre d'incidents ou d'accidents mineurs) et ceux qui proviennent de situations accidentelles graves possibles et dont la gestion est d'ailleurs envisagée par les autorités administratives. Le dossier fourni à la population et à ses élus à l'occasion de cette enquête publique est techniquement inconsistant. Il ne permet pas d'appréhender la situation que les rejets de la centrale nucléaire de Golfech peuvent créer dans la région. En ce qui concerne les rejets «normaux», le dossier comporte un grand nombre de lacunes. Quant aux rejets accidentels graves, ils ne sont même pas évoqués: aucune indication même rudimentaire sur les niveaux de contamination qui en résulteraient et leurs conséquences pour la population. Les autorités administratives n'ont pas versé au dossier l'ensemble des mesures envisagées pour gérer ces crises accidentelles afin d'en maintenir les conséquences dans une enveloppe qu'elles jugent «acceptable». |
Il est évident, dans ces conditions,
que l'enquête publique actuellement en cours ne peut être qu'un
simulacre de démocratie. L'exploitant et les autorités chargées
de la santé publique et de la sécurité civile n'ont
pas fourni les informations nécessaires pour que chacun parmi la
population et ses élus puisse formuler un jugement rationnel et
fondé objectivement.
C'est pourquoi nous demandons que cette enquête soit suspendue jusqu'à ce que l'exploitant et les autorités administratives aient fourni à la population et à ses élus l'ensemble des éléments concernant les rejets «normaux», les rejets accidentels et la gestion des accidents majeurs graves. L'enquête publique devrait ensuite être étendue à l'ensemble des populations susceptibles de subir les conséquences des rejets qu'ils soient «normaux» ou accidentels. Les rejets «normaux»
p.3b
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Les animaux, qu'on ne prend pas
en compte dans les études d'impact, peuvent servir d'indicateurs
particulièrement sensibles car il est possible chaque année
d'avoir dans des troupeaux de référence un grand nombre de
mises bas simultanées, ce qui conduit à une précision
statistique bien meilleure que celle qu'on peut avoir avec des naissances
isolées et dispersées d'enfants. Un état de référence
pour certains animaux (vaches, porcs, moutons, chèvres, chevaux...)
serait donc particulièrement utile (taux de fécondité,
mortalité à la naissance, taux et nature des malformations,
poids, croissance, etc.).
L'impact réel de la centrale sur l'environnement ne peut être déterminé que si ces études humaines, animales et végétales, sont effectuées au préalable. Les bioindicateurs
La surveillance de l'environnement
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Il serait important de mentionner explicitement la sensibilité exigée pour les mesures. L'expérience montre que le SCPRI fixe cette sensibilité par rapport aux limites maximales autorisées et non pas suivant les concentrations attendues à la suite d'un fonctionnement normal de la centrale. Cette pratique ne permet pas de détecter rapidement des anomalies de fonctionnement et d'anticiper les situations anormales pouvant conduire à des situations accidentelles. D'une façon générale, on comprend mal pourquoi les autorisations de rejet sont fixées à des niveaux 10 fois (et plus) supérieurs aux rejets normaux attendus: 0,08 Bq/l (hors tritium) attendus pour 0,8 Bq/l autorisés 5,5 Bq/l pour le tritium attendus pour 80 Bq/l autorisés Une attention particulière doit être portée aux rejets de Césium 134 et 137 dont la présence dans l'eau est le signe d'une perte de confinement de la première barrière (fissuration des gaines du combustible) et au cobalt 58, produit d'activation du nickel des aciers, dont la présence dans les rejets est le signe d'une corrosion de certaines parties de l'équipement. Pour ces radioéléments, il aurait été intéressant de connaître explicitement et avec précision l'ampleur des rejets que l'exploitant considère comme relevant d'un fonctionnement normal ainsi que l'impact attendu sur des bioindicateurs sensibles. Le cas particulier du Tritium
Les filtres à Iode
p.4
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Problèmes liés au débit de la Garonne
Une bonne dilution des rejets radioactifs exige un débit minimum du fleuve. Il est dit que ce débit d'étiage sera précisé dans l'autorisation alors qu'aucune indication n'est donnée dans le dossier soumis à l'enquête. Pourquoi cette rétention d'information? De plus, l'avis donné par le SCPRI[2] indique qu'il pourrait y avoir des rejets pour des débits de la Garonne inférieurs à ceux spécifiés dans l'autorisation officielle après accord du SCPRI. Aucune mention n'est faite des critères qui seront utilisés par le SCPRI pour donner ces autorisations exceptionnelles. Il n'est même pas possible de savoir si de tels critères existent réellement, ce qui enlève ainsi toute signification à la condition de débit minimum que l'autorisation comportera. Le problème de l'échauffement anormal des eaux de la Garonne en cas de période d'étiage n'est pas abordé. Afin de maintenir la température du fleuve à un niveau toujours acceptable, il nous paraît important que soit exigée la mise en place d'une unité de refroidissement auxiliaire des purges des tours de refroidissement renvoyées dans le fleuve. Le dossier ne traite pas des problèmes des crues de la Garonne et le débit maximum n'est pas indiqué. En cas de crue, la dispersion sur les berges des radioéléments fixés dans les boues du fleuve et remis en suspension doit être précisée. Il est simplement indiqué dans le dossier: «Ces dépôts fins porteurs d'activité peuvent en période de crues par exemple être remobilisés et ajouter une activité à celle existante dans les rejets normaux». Il est envisagé dans certains cas que la radioactivité supplémentaire due à ce phénomène soit de 1 à 2 Bq/l alors que la limite maximale autorisée n'est que de 0,8 Bq/l en moyenne quotidienne. Des explications supplémentaires sur ce point auraient été appréciées. Le dossier signale que certaines zones isolées du fleuve possèdent une granulométrie fine des boues, ce qui favorise ce phénomène. La localisation de ces zones n'est pas mentionnée. Une surveillance spécialisée de la contamination de ces zones ne semble pas envisagée, ce qui est tout à fait anormal. Les rejets chimiques
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A partir du moment où l'accident grave est envisagé comme possible à la fois par les spécialistes du CEA et de l'EDF et par les autorités sanitaires, la population et ses élus sont en droit de connaître avec précision les façons dont l'accident serait géré, afin de porter un jugement fondé sur les niveaux d'acceptabilité que cette gestion sous-entend. Pièces jointes en annexe
p.5
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Les situations accidentelles hors dimensionnement
La démarche probabiliste qui fait considérer l'accident grave (fusion du cœur avec perte de confinement) comme trop peu probable pour être envisagé, est en contradiction flagrante avec les conceptions actuelles des spécialistes français de la sûreté nucléaire. Nous pouvons lire dans un rapport officiel les jugements suivants concernant l'approche probabiliste des accidents graves: «Plus les événements sont improbables, plus grande est l'incertitude sur le calcul de leur probabilité, de sorte que ce calcul lui-même n'a plus grande signification ... En France, nous n'accordons guère de crédit aux calculs probabilistes pour classer les accidents graves, car nous estimons que l'estimation de ces valeurs très faibles ne repose pas sur une assise scientifique suffisante. Nous préférons nous en tenir à la notion d'événement «concevable» ou «plausible» au sens du jugement de l 'ingénieur»[3]. Ce texte a été présenté à une conférence internationale sur la sûreté des réacteurs nucléaires par F. Cogné, Directeur de l'Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire du CEA (IPSN), J. Bussac, chef du Département d'Analyse de Sûreté de l'IPSN et J. Pelcé son adjoint. Compte tenu des responsabilités hiérarchiques importantes de ces trois personnes, on est en droit de considérer leur conception comme étant celle des autorités administratives responsables au plus haut niveau de la sûreté nucléaire. Ainsi nous devons admettre que toute conception probabiliste des accidents graves est étrangère à la pensée officielle. Cela signifie en clair que lorsque l'on considère un événement grave «concevable au sens du jugement de l'ingénieur» qui n'a pas été pris en compte pour le dimensionnement de l'installation, on doit en considérer les conséquences sans tenir compte de sa probabilité d'occurrence. Ajoutons la déclaration de P. Tanguy, Inspecteur Général pour la Sûreté et la Sécurité Nucléaire, Direction Générale (EDF) : «Nous faisons tout ce que nous pouvons pour prévenir l'accident grave, nous espérons ne pas en avoir, mais nous ne pouvons pas garantir qu'il ne se produira pas. On ne peut exclure que dans les dix ou vingt ans à venir un accident nucléaire civil se produise dans l'une de nos installations»[4]. Ces accidents graves (majeurs) doivent donc être pris en compte et les rejets qui en résultent doivent être soigneusement étudiés et cela en dehors de toute considération statistique ou probabiliste. Ces études doivent considérer les conditions météorologiques les plus pénalisantes dès lors qu'elles sont possibles et non pas des conditions moyennes. Elles devraient faire partie des dossiers fournis à la population et à ses élus quand les pouvoirs publics sollicitent leur avis lors des enquêtes locales. Une telle étude a été faite en 1985 par l'Agence Financière de Bassin Seine-Normandie pour la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. Celle-ci avait pris pour hypothèse de travail le rejet maximum envisagé comme possible par la CEE. Cette étude avait été contestée par l'IPSN dans un document confidentiel qui n'admettait qu'un rejet bien moindre dans le pire des cas possibles. Cependant le document reconnaissait: «Néanmoins, pour un accident de type S3, même avec des hypothèses plus réalistes sur les transferts de radioactivité, l'activité volumique de l'eau de la rivière au droit des stations de pompage pourrait conduire à s'interroger sur la suspension momentanée de certains pompages». En effet, le document précisait que la concentration en Iode 131 dans la Seine pourrait atteindre 400 fois la concentration maximale reconnue comme admissible par les organismes officiels et cela «sur un temps sensiblement plus long que celui annoncé dans l'étude de l'AFBSN» (c'est-à-dire nettement supérieur à 24 heures). (suite)
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Dans son texte introductif, l'IPSN envisage, afin de réduire la radioactivité reçue, «la mise en œuvre des mesures comme l'interdiction temporaire de la consommation des eaux de la Seine pour les enfants». On voit bien là que l'IPSN considère comme possibles des situations accidentelles avec des pertes de confinement suffisamment graves pour concerner une population importante et exiger des mesures de restriction de la consommation de l'eau. Signalons que ni l'étude de l'AFBSN ni la contre-expertise de l'IPSN ne prenaient en compte la contamination de la nappe phréatique par pénétration du corium en fusion après traversée du radier du bâtiment du réacteur. L'IPSN ne considérait pas comme nécessaire d'étudier cette possibilité, il s'agirait là d'un événement lent qui devrait permettre la mise en place de contre-mesures que personne n'a encore rendues possibles. Ce dossier sur les rejets accidentels à Nogent-sur-Seine a été rendu public par le Ministère de l'Environnement le lendemain de la clôture de l'enquête publique relative à la demande d'autorisation de rejets d'effluents radioactifs. Nous ignorons si des études analogues concernant la pollution radioactive de la Garonne et des nappes phréatiques ont été faites, Elles doivent être rendues publiques le plus rapidement possible. L'existence des plans ORSEC-RAD montre que les autorités responsables de la Sécurité Civile prennent en compte ces possibilités d'accidents majeurs avec des rejets suffisamment importants pour mettre en danger la population. En ce qui concerne la région de Golfech, C. Virenque, Médecin-Chef des Sapeurs Pompiers de la Haute Garonne, indiquait l'an dernier [5]: «Au total, il apparaît bien que face à un accident nucléaire sur le site de Golfech, une stratégie spécifique de secours et de soins a été prévue». Il nous paraît de la plus grande importance que les autorités administratives dans la perspective de transparence exigée par le Premier Ministre, indiquent d'une façon explicite lors des enquêtes publiques les moyens dont disposent les autorités administratives et les critères qu'elles devront utiliser pour intervenir en cas de crise grave: - moyens de mesures de radioactivité à leur disposition, nombre de mesures en continu, leur localisation, la nature des mesures effectuées et leur sensibilité par rapport aux seuils d'alerte, etc. - moyens mis en œuvre pour traiter cette information en temps réel et efficacité de ces moyens déterminés à partir des essais de simulation (en fonction des conditions météorologiques, etc.). - critères d'intervention que les autorités régionales devront utiliser pour décider des moyens à mettre en œuvre: dose engagée maximale admissible (sur quels critères cette grandeur sera évaluée?), débit de dose dû au rayonnement externe, concentration maximale admissible en radioéléments pour l'air, l'eau, la nourriture. - Consignes préventives données à la population du voisinage et vérification de l'exécution de ces consignes: étanchéité des maisons, problème de la ventilation des habitants lié au chauffage (ceci dans l'éventualité d'un confinement), possession de moyens d'écoute indépendants du réseau EDF (piles en état de fonctionnement sur des récepteurs radio), problème des animaux domestiques, etc. - Disponibilité des stocks d'iode, modalités de la distribution, posologie et contre indications. - Evacuation éventuelle très rapide des enfants en bas âge et des femmes enceintes particulièrement sensibles à l'iode radioactif (groupes à haut risque). p.6
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1- La conception des procédures
ultimes
Les procédures dites «ultimes» sont des mesures qui doivent permettre, en cas d'accident très grave (en particulier menace de rejet direct à l'extérieur de l'enceinte de confinement suite à la perte de l'étanchéité de cette enceinte) de limiter les conséquences de l'accident. Ainsi la possibilité de contrôler et de filtrer les rejets au moyen d'un système de filtration spécial destiné à faire baisser la pression à l'intérieur de l'enceinte tout en retenant 90% des aérosols présents dans l'atmosphère de l'enceinte de confinement[1]: le dépressuriseur à sable. Ce système soulève plusieurs questions: - quelle pourrait être la quantité de produits ainsi relâchés dans l'environnement, et comment ceux-ci se propageraient-ils dans l'environnement? - quel serait le temps nécessaire pour ramener la pression à l'intérieur de l'enceinte de confinement à une valeur ne présentant pas de danger pour l'étanchéité de l'enceinte (le débit du dépressuriseur est faible: sa perte de charge* est de 0,1 bar). - comment se comporterait le filtre en cas de forte humidité à l'intérieur de l'enceinte (cas de l'accident majeur)? Ne serait-il pas colmaté par cette humidité? En tout état de cause, «EDF est en train d'examiner la possibilité d'installer des pré-filtres en amont des filtres à sable. Ils auraient pour fonction principale de diminuer la teneur en eau des matières allant dans les filtres à sable en cas d'accident»[2]. - qu'est-il prévu au niveau de l'entretien et de la vérification de ces filtres (mesures destinées à éviter un colmatage consécutif à l'éventuel développement de moisissures)? |
- est-il prévu un écran biologique
permettant à l'opérateur d'accéder aux vannes de commande
de ces filtres, en particulier pour les refermer (l'ensemble du circuit
est à ce moment-là excessivement contaminé et donc
très irradiant)?
- quelle est l'efficacité réelle de ce système? Peu de pays en sont équipés: les Etats-Unis par exemple n'ont pas estimé opportun de s'en doter. Nuclear Engineering International titrait en février 19893: «Encore aucun consensus sur les filtres de dépressurisation» et il ajoutait «Alors que se poursuit le débat concernant l'opportunité et l'efficacité des systèmes de filtres à dépressurisation, dont l'objectif est d'atténuer les conséquences d'un accident grave, l'installation de tels systèmes est aujourd 'hui largement inspirée par la pression politique». Quant à Monsieur P. Tanguy, Inspecteur Général de Sûreté à EDF, il confiait à Nucleonics Week (6 avril 1989)4 que l'installation de ce type d'aménagement était en partie motivée par le désir de gagner l'opinion publique à l'énergie nucléaire. L'efficacité des dépressuriseurs à sable serait donc très largement controversée. Le Ministère de l'Industrie a pour sa part demandé à EDF, par un courrier en date du 26 juillet 1989, de bien vouloir s'assurer de la fiabilité de ce procédé. Dans ces conditions d'incertitude, et au vu des conséquences en Union Soviétique de la catastrophe de TchernobyI [5, 6], il apparaît légitime de s'interroger sur l'opportunité de limiter les mesures de confinement et d'évacuation en cas d'accident grave aux populations situées dans un rayon de 10 et 5 km autour de la centrale. p.7
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II. Questions écrites remises à
ce sujet à Messieurs les représentants du Ministère
de l'Industrie et de l'Aménagement du Territoire et du Secrétariat
d'Etat auprès du Premier Ministre Chargé de l'Environnement
et de la Prévention des Risques Technologiques et Naturels Majeurs
lors de la réunion de la CLI du 23 février 1990
a) Le dépressuriseur à sable est-il opérationnel à Golfech? b) La CLI demande le dossier technique relatif au fonctionnement, à la maintenance, à la fiabilité, à l'efficacité de ce dispositif et à sa qualification sur le site de Golfech. c) Quelles procédures sont prévues pour, conformément aux recommandations de Monsieur le Professeur Pellerin (SCPRI) du 30/01/90 au Conseil Supérieur de la Sûreté et de l'Information Nucléaires, éviter en cas d'accident grave la contamination massive et durable de l'environnement proche et lointain par le Césium 137? III. Réponse sur ce point du Ministère de l'Industrie et de l'Aménagement du Territoire et du Secrétariat d'Etat auprès du Premier Ministre Chargé de l'Environnement et de la Prévention des Risques Technologiques et Naturels Majeurs FICHE NR 12
Réf. : Fiche n°6 de la lettre SIN 14/90 du 14 janvier 1990
- Accessibilité:
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Concernant la question relative à la contamination massive et durable de l'environnement par le Césium 137, rappelons que c'est justement l'objectif du dispositif de filtration que de limiter le relâchement de produits radioactifs sous forme d'aérosols, et donc en particulier le Césium 137, en cas d'accident grave. Le dispositif prévu, auquel a été assigné un objectif minimum d'efficacité assurant que les rejets ne conduisent pas à des conséquences non maîtrisables, aurait en fait une efficacité supérieure, limitant par là même le rejet en Césium. IV. Commentaire de la CLI
p.8
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Note concernant le compte rendu de la réunion
départementale de l'environnement du vendredi 15 septembre 1989.
Le compte rendu de la réunion départementale de l'environnement appelle un certain nombre de questions et d'observations qui portent sur l'information, la protection des populations et les modalités de fonctionnement de la centrale électro-nucléaire de Golfech. 1. L'information des populations
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C. «Après avoir précisé
que 10% du tritium rejeté était susceptible d'être
intégré, Madame le docteur Raymond indique [...]»
(p. 7)
(a) Qu'il s'agisse des rejets liquides ou gazeux, c'est sous forme d'eau tritiée (tritium remplaçant dans la molécule d'eau un des deux atomes d'hydrogène) que le tritium rejeté par les centrales est au départ incorporé par les organismes vivants. Une partie de ce tritium est réparti rapidement dans l'eau intra- et extra-cellulaire (3 ou 4 heures après l'ingestion chez l'homme «standard» de 70 kg) et de manière homogène dans l'ensemble des fluides de l'organisme; il s'élimine progressivement (la moitié a disparu au bout de 4 à 18 jours)[l,2]. Une autre partie est incorporée aux organismes vivants d'une manière beaucoup plus durable et plus préoccupante sur le plan sanitaire; il s'agit du tritium «organiquement lié». Il est inexact d'affirmer que cette fraction représente 10% de l'activité intégrée en tritium. En effet, des travaux ont montré que: - En cas d'absorption d'eau tritiée, la part de tritium qui sera intégrée à la matière organique peut varier de manière considérable selon le règne (végétal ou animal), selon l'espèce, selon la partie et le tissu (du végétal, de l'animal) considérés. Ainsi, la racine de carotte intègrera à sa matière organique environ 10% du tritium qui a été ingéré, contre plus de 60% pour le grain de petit pois[3]. Chez le rat, la fraction de tritium retenue par le foie après une administration unique d'eau tritiée représente environ 1/100.000e du tritium administré contre 1/100e (1%) pour la moelle épinière[1]. - Lorsqu'il est intégré à certaines molécules organiques telle la thymidine, son temps de séjour dans l'organisme est beaucoup plus long que lorsqu'il reste sous forme d'eau tritiée (sa période biologique est alors de 400 à 600 jours)[4]. p.9
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Pami la quantité de tritium
intégré à la matière organique des végétaux,
80% est intégré dans les molécules de structure (lignine,
cellulose...), c'est-à-dire à demeure (on parle de tritium
«non labile»). Sa période biologique est alors la même
que sa période physique (12,3 ans)[5].
Il y a de ce fait dans les organismes vivants une accumulation de tritium organiquement lié. Ainsi, à New York, l'alimentation contient 4 fois plus de tritium lié que de tritium non lié (c'est-à-dire présent sous forme d'eau tritiée)[6]. On trouve deux fois plus de tritium lié en moyenne (avec des pointes à 3,80 voire 4,4 fois plus) que de tritium non lié dans les graminées et les vignes de la vallée du Rhône (région de Pierrelatte et Marcoule)[5]. - De plus, l'activité intégrée dans les tissus est plus importante après ingestion de nourriture elle-même tritiée qu'après ingestion d'eau tritiée: 6 fois plus chez le porc après ingestion de lait en poudre tritié, 14 fois plus après ingestion de pommes de terre tritiées[7]. (b) L'homme absorbe lui aussi du tritium de deux manières: par absorption d'eau tritiée et par consommation de nourriture déjà contaminée en eau tritiée mais aussi et surtout en tritium organiquement lié dont, nous venons de le voir, l'importance va croissante. Mais il ne suffirait pas de connaître la part du tritium absorbé qui est effectivement intégrée par l'organisme pour être en mesure d'en apprécier la toxicité. Celle-ci dépend en effet de multiples facteurs: nature des molécules auxquelles est intégré le tritium, taux d'incorporation, taux de renouvellement de ces molécules dans l'organisme et du tritium dans ces molécules, espèce végétale ou animale considérée, sexe, modalités de la contamination, efficacité biologique du rayonnement émis par le tritium, etc... Ces données sont dans l'ensemble inexistantes[1]. On sait cependant que: - La toxicité du tritium est considérablement augmentée (jusqu'à 5.000 fois chez les embryons de rongeurs) lorsque celui-ci est intégré à certaines molécules biochimiques: à l'acide folique[8], à la leucine (qui interviendra dans l'élaboration des protéines - on parle de «précurseur»), à l'euridine (précurseur de l'acide ribonucléique ou ARN) ou à la thymidine (précurseur de l'acide désoxyribo-nucléique ou ADN)[9,10,11]. Le tritium peut également être fixé sur d'autres molécules telles celles des hormones sexuelles[12] ou des corticostéroides[13]. - Les effets du tritium peuvent se manifester de manière spécifique sur la descendance: * diminution du nombre d'oocytes (précurseurs des ovules) chez la souris femelle après ingestion par la mère d'eau tritiée pendant la période de gestation (passage de la barrière placentaire)[14,15]. * apparition de tumeurs à partir de la 8e génération chez des populations de souris dont les ascendants mâles ont ingéré de l'eau tritiée avant la conception[16]. - Pour de faibles doses de tritium intégrées, les cellules germinales femelles sont quatre fois plus sensibles chez le singe, animal plus proche de l'homme, que chez le rongeur[15]. (suite)
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- A de faibles niveaux d'exposition, le tritium est, à niveau d'exposition égal, plus destructeur des oocytes de la souris que les rayons g émis par le cobalt 60 (celui-là même est utilisé en radiothérapie)[17]. (c) Enfin, la toxicité du tritium étant fonction de la quantité absorbée, il convient de faire remarquer que la quantité de tritium rejetée dans l'environnement (atmosphère, milieux aquatiques) est considérable. En ce qui concerne les centrales électro-nucléaires, elle est en France de l'ordre de 1.500 curies (555 X 1011 becquerels) pour une centrale de type PWR (l'essentiel du parc nucléaire français) de 1.000 MWe (les centrales françaises font en général 900 ou 1.300 MWe). Pour ce même type de centrale, on estime qu'il produit 20.000 à 80.000 curies (74.1013 à 3.1015 becquerels) par an, essentiellement dans le cœur du réacteur, et que 80% environ de ce tritium sera lui relâché dans l'environnement de manière incontrôlée après que le combustible usagé ait été retiré du cœur (1/3 du combustible est ainsi remplacé chaque année) - soit au cours d'un stockage prolongé, soit lors des opérations de retraitement sur le site de retraitement des combustibles irradiés. Dans le cas où le combustible n'est pas simplement de l'uranium 235 enrichi mais un mélange d'uranium enrichi et de plutonium (mélange «Melox»), la quantité de tritium produit et donc relâché dans l'environnement est plus importante. La contamination de l'environnement mondial par les seuls rejets contrôlés des réacteurs nucléaires est estimée à près de 1 mégacurie (37.1015 becquerels) par an[18]. «Il s'agit du radioélément le plus facilement métabolisable qui soit, et qui est de plus rejeté en quantité considérablement plus importante - gaz rares exceptés - par la plupart des installations»[19]. Quant aux réacteurs à fusion sur lesquels travaillent actuellement les laboratoires de recherche, ils rejetteraient dans l'environnement 10.000 fois plus de tritium que les actuels réacteurs à fission[20]. Les autres sources de contamination de l'environnement par le tritium sont les suivantes: - liées aux programmes militaires: les esais atmosphériques, qui ont été une source de contamination considérable, les flottes militaires, les bases de stockage d'armes nucléaires... - les usages médicaux (radiodiagnostics) et industriels (chromatographie gazeuse, peintures et interrupteurs lumineux, recherches de gisements de pétrole ou de gaz, études hydrologiques...) - les usages domestiques (exemple: montres et réveils lumineux, où le tritium a remplacé le radium utilisé précédemment; une montre contient entre 50 et 200 millicuries de tritium, dont environ 0,1% disparaît chaque année, ce qui représenterait une perte globale de 10 kilocuries pour 100 millions d'utilisateurs[21]. p.10
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La quantité de tritium
retrouvée dans l'environnement et dans la chaîne alimentaire
est directement liée à la quantité rejetée.
Ainsi, avant l'avènement de la technologie nucléaire, les eaux de surface contenaient environ 6 à 24 picocuries (0,2 à 0,8 becquerels) de tritium par litre. Pendant la période des essais nucléaires, elles en contenaient plusieurs milliers (de l'ordre de 100 à 200 becquerels) par litre[22]. On trouve aujourd'hui dans les eaux de la Meuse, en aval de la centrale de Chooz, des concentrations de 750 à 1.000 picocuries soit 28 à 37 becquerels de tritium par litre (soit 100 fois plus qu'avant l'époque de la technologie nucléaire), avec des pointes à plusieurs milliers de picocuries (100 à 200 becquerels). On estime que localement un litre de lait contiendra, après la mise en service de la centrale électro-nucléaire de Golfech (2 tranches), plus de 600 becquerels de tritium par litre (proportion d'eau tritiée et de tritium organiquement lié non précisée)23. 1.2. Problèmes sanitaires
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- Cancers d'enfants et niveaux de radioactivité naturelle en Grande-Bretagne (G.W. Kneale, A. Stewart, «Childhood cancers in the United Kingdom and their relation to background radiation», Radiation and Health, Ed. R.R. Jones and R. Southwood, J. Wiley, 1987). - Travailleurs de l'usine nucléaire américaine de Hanford (USA) et taux de cancers (T.F. Mancuso, A.M. Stewart, G.W. Kneale, «Hanford 1: Radiation exposures of Hanford workers dying from cancer and other causes», Health Physics, 1977, 33, p. 369). - Travailleurs des chantiers de réparation des sous-marins nucléaires de Portsmouth (Massachussets, USA) et mortalité par cancer (T. Najarian, T. Colton, «Mortalit y from leukaemia and cancer in shipyard nuclear workers», The Lancet, 13 mai 1978, pp. 1018-1020. - Résultats récents du suivi des survivants Japonais des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki (E.P. Radford, «Recent evidence of radiation induced cancer in the Japanese atomic bomb survivors», Radiation and Health déjà cité; en traduction dans Santé et Rayonnement, GSIEN-CRIIRAD, janvier 1988). C. «On ne peut établir un point zéro sanitaire» (p. 7) Cette affirmation est pour le moins étrange et aurait demandé à être justifiée. D. La formation des médecins «Mme le docteur Raymond indique qu'elle s'effectue en deux étapes d'une journée chacune [...]. D'une part une formation théorique en matière de radioprotection, d'autre part [...]» (p. 8) (a) Qui anime ces journées? (b) Peut-on penser sérieusement former un médecin en une journée sur un sujet aussi vaste et complexe? II. La protection des populations
p.11
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(d) «Précisons
enfin qu'une telle décision d'évacuation pourra être
prise à partir d'une dose globale intégrée de 5 rems,
mais que l'on pourra attendre, pour prendre cette décision, que
la dose globale intégrée ait atteint jusqu'à 50 rems»
(?!) (Réponse de Mr le Préfet de Tarn-et-Garonne à
Questions Posées par les Membres d'Associations de Protection de
l'Environnement, septembre 1989).
B. «Sur la base des résultats d'analyses susceptibles d'être connus dans les 24 heures, toutes directives utiles pourraient être données prévoyant le cas échéant l'interdiction de la consommation de certains produits» (p. 4). Le transfert de l'iode dans le lait est très rapide (moins de 24 heures). Il faut donc envisager une information des populations dans des délais inférieurs à 24 heures. II.2. La gestion des rejets en fonctionnement normal
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III. Modalités de fonctionnement de la centrale 111.1. Le débit d'étiage de la Garonne A. «Mr. Hirtzman indique que [...] la période d'étiage coïncide généralement avec des besoins réduits de consommation électrique» (p. 6) Concernant la situation présente, Mr le Préfet ne partage pas ce point de vue lorsqu'il évoque «la perspective d'un étiage (basses eaux) automnal éventuellement très sévère» et insiste sur «la réalité du problème et sur le fait qu'il convient d'accroître les ressources en eau» (idem). B. Il est signalé que «EDF pourra compenser à partir des barrages prévus (Lunax, 1992) ou existant sur la Garonne ou le Tarn jusqu'à cette date les débits évaporés de la centrale [...] lorsque le débit d'étiage sera inférieur à 90 m3/seconde» (p. 5) (a) Quel a été le débit d'étiage pour septembre et octobre 1989? (b) Jusqu'à quel débit d'étiage les barrages existants peuvent-ils compenser les débits évaporés sur la centrale? III.2. Les crues «Mr. Bourjade est amené à préciser qu'une limitation des rejets est également prévue au-delà d'un certain seuil» (p. 5). Ce seuil (fixé par le SCPRI) n'est pas connu du public. Quel est-il? IV. Questions posées
au cours de la réunion dont il n'est pas fait état dans le
compte rendu
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IV.2. En cas d'accident radiologique nécessitant
un confinement ou une évacuation, comment les populations rurales
isolées seront-elles informées, à leur domicile ou
sur leur lieu de travail?
(Question posée par l'Union Fédérale des Consommateurs de Tarn-et-Garonne) Réponse: Cinq ensembles mobiles d'alerte seront spécialement équipés pour ce faire. Remarque de l'UFC: Il est utopique, en milieu rural, de penser pouvoir atteindre toutes les personnes isolées. IV.3. En cas d'accident radiologique nécessitant le confinement des troupeaux, l'UFC (a) fait observer que de nombreux agriculteurs ne sont pas équipés pour assurer un réel confinement; (b) demande quelles consignes seront données aux agriculteurs et selon quelles modalités dans l'éventualité où le lait serait contaminé et impropre à la consommation Réponse: Le lait sera jeté. Ceci donnera sûrement lieu à une indemnisation. Remarque: Cette question n'a fait l'objet que d'une réponse partielle et imprécise. 1) L. JEANMAIRE, J. PIECHOWSKI, Mélabolisme et toxicilé du Tritium - Moyens de surveillance des expositions, CEA-IPSN, 1987. 2) Commission Internationale de Protection Radiologique, Publicalion n°30, 1979. 3) Transfert à la ration alimentaire du tritium émis par les installations nucléaires, CEA-Cadarache/CEN de Mol, Belgique/Université agronomique de Wageningen, Pays-Bas, 1979. 4) A.L. CARSTEN, ««Tritox» - A multiple-parameter evaluation of tritium toxicity», EULEP Symposium, CEE, Luxembourg, 1984. 5) Etude expérimenlale de la mesure du Tritium organique dans les chaînes alimentaires - Applications aux réseaux de surveillance de l'environnement, CEA-IPSN, 1985. 6) D.C. BOGEN, G.A. WELFORD, C.G. WHITE, «Tritium distribution in man and environment (IAEA-SM 232/75»), AEIA, OCDE, AEN, "Behaviour of Tritium in the environment". San Francisco, 16-20 octobre 1979, Vienne, AIEA, pp. 567-574. 7) R. KIRCHMANN, P. CHARLES, R. Van BRUWAENE, J. REMY, G. KOCH, J. Van DENHOECK, «Distribution of tritium in different organs of calves and pigs after ingestion of various tritiated feeds», Current Top. Radiation Research, 12, pp. 291-312, 1977. 8) B.E. LAMBERT, R.J. CLIFTON, «Radiation doses resuliting from the administration of tritiated folic acid and tritiated water to the rat», British Journal of Radiology, 1967,40, pp. 56-61. 9) B.E. LAMBERT, R.J. CLIFTON, «Radiation doses resulting from the ingestion of tritiated thymidine by the rat», Health Physics, 1968, 15, pp. 3-9. 10) T. RYTOMAA, J. SALTEVO, H. TOIVONEN, «Radiotoxicity of tritium labelled molecules», Symposium de l'Agence Internationale pour l'Énergie Atomique (AEIA), Vienne, 1979. 11) T. YAMADA, O. YUWAKA, «Changes in sensitivity of mouse embryos during the pronuclear and the 2-cell stage», EULEP Symposium CEE, Luxembourg, 1984. 12) J. VENNART, «Radiotoxicology of tritium and carbone 14 compounds», Health Physics, 1969, 16, pp. 429-440. 13) M. STANDEVEN, D. CLARKE, «Estimation of radiation doses to tissues after administration of tritiated corticosteroids to the rat», British Journal of Radiology, 1967, 40, pp. 48-55. (suite)
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suite:
14) Z. PIETRZAK-FLIS et al., «Tritium incorporation in rats chronically exposed to tritiated food or tritiated water for three generations», Journal of Radiation Research, 1982, 22, pp. 434-442. 15) R.L. DOBSON, «The toxicity of tritium», IAEA Symposium on Biological implications of radionucleides released from nuclear reactors, Vienne, 1979. 16) Travaux du Professeur D.J. MEWISSEN, Unité de Radiologie, Université de Chicago. 17) R.L. DOBSON, T.C. KWAN, «The RBE of tritium radiation measured in mouse oocytes: increase at low exposure levels», Radiation Research, 1976, 66, pp. 615-625. 18) F. LUYKX, G. FRASER, Radioactive effluents from nuclear power Stations and nuclear fuel reprocessing plants in the European Community: Discharge date, 1976-1980, Commission des Communautés Européennes, Luxembourg (1983). W.J. MASSCHELEIN, J. GUENOT, «Impact of nuclear power plants of the PWR-type on river water quality», Actes du Congrès de l'IAWPR, Le Cap, Pergamon Press (1982). NCRP (Conseil National de Protection Radiologique des Etats-Unis), Tritium in the environment, Washington, 1979. NEA (Nuclear Agency of OESO), Radiological significance and management of Tritium, carbon-14, krypton-85 and iodine-129 arising from the nuclear fuel cycle, Paris, 1980. H. STROM, Friedlich in die katastrofe, Francfort, 1981. 19) H. CAMUS, C. SIMEON, D. CARRERE, Méthodologie d'étude de la sensibilité de l'environnement face aux rejets des industries nucléaires, CEN-Cadarache/La Blachelle-Pierrelatte, CEA. 20) A.A. MOGHISSI, in H.J. BURKI et a1., «Tritiated uracil, tritiated thymidine, and bromodeoxyuridine-induced mutations in eucaryotic cells», Symposium de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AEIA), Vienne, 1979. 21) G. Van GINKEL, Tritium in de biosfeer: een lileraturstudie, Ultrech, 1976. 22) UNSCEAR (Comité Scientifique des Nations Unies sur les Effets des Rayonnements Atomiques), Exposures resulting from nuclear explosions, A/AC.82/R 399, New York, 1981. 23) Rapports établis à la demande d'EDF par la Section de Radioécologie du Centre Electro-Nucléaire de Cadarache (CEA) dans le cadre de l'élaboration du dossier destiné à introduire la demande de déclaration d'utilité publique de la Centrale Electro-Nucléaire de Golfech (1978, p. 148). CEA = Commissariat à l'Energie Atomique
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