Introduction
Sur le plan de la sûreté nucléaire, l'été 1989 a été marqué par plusieurs incidents, dus à des défaillances dans les opérations de maintenance, et pour lesquels le service central de sûreté des installations nucléaires a estimé que des dispositions correctives relatives à l'organisation de ce type d'opération devaient être prises. Le ministre de l'industrie et de l'aménagement du territoire et le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de l'environnement et de la prévention des risques technologiques et naturels majeurs, ont alors demandé au directeur général d'Electricité de France de prendre des mesures afin d'éviter le renouvellement de ces incidents. Ce rapport présente les principales actions mises en œuvre rapidement par Electricité de France ainsi que les réflexions à plus long terme menées au sein de cet établissement afin d'améliorer la qualité et la sûreté des opérations de maintenance. Le rappel des incidents
II. Les demandes de l'autorité de sûreté
Voir Gazette N°98/99) (suite)
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- le renforcement de la préparation et du suivi des opérations confiées à des prestataires lors des arrêts de tranche; - l'amélioration de la rapidité et de l'exhaustivité de la correction des erreurs mises en évidence par l'expérience acquise (notion de retour d'expérience); - le renforcement du poids des structures destinées à assurer la sûreté à l'intérieur des centrales. De plus, cette demande précisait que la mise en œuvre de ces différentes orientations pouvait nécessiter une augmentation des moyens des structures correspondantes (éventuellement par des redéploiements internes). Enfin, pour la période transitoire qui précédait la réalisation de ces actions, le SCSIN a demandé que lui soit proposées des mesures à court terme (dites mesures compensatoires) applicables dès le 1er janvier 1990). III. Les mesures compensatoires proposées par Electricité
de France
IV. Un premier bilan des mesures compensatoires
1 - Traitement des anomalies
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2 - Contrôle des travaux
Le renforcement de la surveillance par les centrales des différents prestataires intervenant sur les sites doit être poursuivi afin de satisfaire les exigences de l'arrêté qualité. De plus, des documents particuliers, dits plans «qualités», destinés à formaliser pour les principaux matériels les exigences essentielles de la qualité (définition préalable des risques encourus, de la surveillance associée à l'opération et des points d'arrêt... ) doivent être mis en œuvre dans les meilleurs délais. 3 - Intervention sur des matériels redondants
4 - Requalification
5 - Gestion des outillages provisoires utilisés durant l'arrêt
de tranche
V. L'amélioration globale de la maintenance
(suite)
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EDF fixe en effet une échéance de fin 1992 pour la mise en place des organisations rénovées et l'échéance de 1995 comme date à laquelle les dispositions proposées sont censées porter tous leurs fruits. Ce délai accent ue encore la nécessité du renforcement des mesures compensatoires qui devront rester d'application durant la période transitoire. De plus, le dossier proposé par Electricité de France ne présentait pas les réformes relatives aux services centraux de la production thermique. Or, une bonne réalisation des différentes opérations de maintenance suppose non seulement l'existence sur les sites d'équipes compétentes et bien organisées mais aussi la présence de services centraux capables de conseiller les centrales, ce qui implique des moyens importants en hommes. De tels services doivent en outre pouvoir assurer: - la rédaction d'instructions précises auprès des centrales (doctrines de maintenance actualisées régulièrement en incluant les enseignements tirés du retour d'expérience, dossier de modification comprenant les compléments à apporter aux procédures de conduite...), - l'analyse rapide des anomalies ou incidents qui ne relèvent pas de la compétence des centrales, - l'analyse de deuxième niveau des principaux incidents survenus, - etc... Par ailleurs, la démarche employée pour ces différentes réformes repose sur la définition par le service de la production thermique d'axes généraux et sur leur mise en œuvre par les différents sites. Cette responsabilisation pleine et entière des différents sites nucléaires est un élément indispensable de la réussite de ces réformes: il appartient néanmoins au service de la production thermique de veiller à l'existence effective d'un important noyau de cohérence entre les actions menées par les différentes centrales nucléaires. Plus généralement, les principes présentés par Electricité de France doivent contribuer à améliorer la sûreté en exploitation, leur mise en pratique reste cependant à effectuer. Dans ce cadre, Electricité de France devra prouver la bonne adéquation des moyens mis en place. A titre d'exemple, l'action des contrôleurs de travaux ne sera efficace que s'ils sont suffisamment nombreux, que s'ils reçoivent une formation adéquate et que s'ils ont connaissance du retour d'expérience acquis par les diverses centrales dans leur domaine. Conclusion
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