à propos de NERSA (Transmise par les Européens contre Superphénix) Septembre 94 Monsieur,
(Traduction Irène Seis)
En clair les partenaires de Superphénix ne sont pas contents.
A combien ont-ils négocié leur accord? Rendez-vous en 95
pour le savoir.
En attendant n'oubliez pas Superphénix
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Phénix a été autorisé
à repartir.
CONCLUSION
DEMANTÈLEMENT DE BRENNILIS Vous avez sûrement oublié ce petit
réacteur breton stoppé en 85. Pourtant il illustre l'épineux
problème de l'après réacteur.
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LE GSIEN-LYON ASSOCIATION LOI 1901 2 place Croix-Paquet F-69001 LYON FAX (33)78281070
Le GSIEN-LYON organise conjointement avec l'organisation internationale "MOTHER of EARTH" (Zilverhof 19, B-9000 Gent fax 32(9)233 49 24) une marche de 5.500km de la Belgique à la Russie pour un monde dénucléarisé. Des Marcheurs parcourent 5500 km pour un monde dénucléarisé Bruxelles, Paris, Londres, Nijmegen, Francfort, Prague, Vienne, Kiev,
Chernobyl, Minsk, Moscou
Isolés, faibles ou découragés, de nombreux militants ou sympathisants antinucléaires n'arrivent pas à trouver où et comment être un petit grain de sable qui aidera au dysfonctionnement de l'écrasante machine nucléaire. Voici une occasion rare: de Bruxelles à Moscou du 12 janvier au 12 octobre marchons pour un monde dénucléarisé. (suite)
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Le GSIEN-LYON coordonne la Marche, relayé localement par des groupes, des associations. Vous pouvez les joindre, les contacter, les aider. Vous pouvez participez. Contactez le GSIEN-LYON par fax ou par courrier TRAJET
p.27
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COURRIER DSIN au Collectif National Stop -MELOX Réponse DSIN /GRE/SD1/No 306- Août 1994 Par courrier en date du 24 février 1994,
vous m'avez fait part de vos préoccupations quant à la création
de l'usine MELOX à Marcoule et de vos souhaits que soient retenues
les remarques des commissaires enquêteurs de l'enquête publique
relative aux rejets radioactifs de cette installation.
1. Voir les Gazettes 101/102 et 103/104 où MELOX
et sa création sont déjà traités
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Rapporteur de l'Office Parlementaire des choix scientifiques et technologiques Assemblée Nationale 3ème séance du 15 novembre 1994, pages 6886-6887 Question
p.28
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Réponse
Monsieur le député, le système français de sécurité nucléaire comporte deux volets essentiels: d'une part, la sécurité des installations, qui dépend du ministère de l'environnement et du ministère de l'industrie, et d'autre part, la radioprotection, dont la responsabilité incombe au ministère de la santé et au ministère du travail. En ce qui concerne la radioprotection, l'ensemble du dispositif a été rénové: le statut de l'organisme a été modifié et un service de radioprotection a été créé à la direction générale de la santé. Depuis la réforme de l'Institut National Scientifique de L'Enseignement et de la Recherche Médicale, intervenue en 1983, il n'existait plus de lien entre celui-ci et le SCPRI. Or la tutelle que les ministères de la recherche et de la santé exerçaient sur le SCPRI s'effectuait par l'intermédiaire de l'INSERM. Il y avait donc un vide juridique qui a été comblé par le décret du 19 juillet 1994, lequel a transformé ces structures en leur donnant la forme d'un établissement public à caractère administratif. L'Etat prend ainsi pleinement - je le dis avec force - ses responsabilités dans un domaine essentiel pour la santé des populations. J'ajoute que la création d'un bureau de la radioprotection àla DOS permettra à l'Etat d'assurer la tutelle du nouvel établissement. C'est donc dans ce nouveau contexte que se situent vos quatre questions, auxquelles je vais répondre: Premièrement, la nomination des membres du conseil d'administration ainsi que des personnes qualifiées est en cours. Seuls manquent à ce jour les représentants des ministères de l'environnement et de l'industrie, dont la désignation est imminente. La première réunion aura lieu au mois de décembre 1994. Deuxièmement, la mise en place du bureau de la radioprotection est consacrée par un arrêté publié le 17 octobre 1994 relatif à l'organisation de la DOS. Ce bureau sera opérationnel à partir du ler janvier 1995 et comportera à terme une quinzaine de personnes. Troisièmement, parallèlement à la représentation officielle dans les organismes internationaux, l'ensemble de la représentation sera renouvelée. Nos représentants défendront les principes sanitaires fondamentaux en matière de radioprotection et s'attacheront à promouvoir une politique cohérente. Le président de l'OPRI sera ainsi rapidement associé aux travaux internationaux, en particulier au sein de l'OMS, ce qui me semble fort important. Quatrièmement, l'ensemble des administrations et organisations compétentes dans les domaines de la radioprotection en France suit attentivement la mise en place du nouvel établissement public et du bureau de la radioprotection. Ils ont accepté de se constituer en comité de suivi et d'orientation pour proposer au Gouvernement en ce domaine une politique de santé publique claire, renouvelée et cohérente. Commentaire
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Il s'agit, comme dans tous les pays qui entourent d'avoir une loi fondamentale, une loi cadre qui définisse les grands principes garantissant la transparence à chaque étape. Par exemple; - définir les procédures au niveau approprié, les enquêtes publiques, séparant le débat de fond, de l'enquête locale sur l'impact et l'insertion dans le milieu local. - définir les étapes garantissant la liberté de choix lors du décret de création d'une INB, en rapport avec le permis de construire, en le séparant du décret d'autorisation de fonctionnement. - garantir l'indépendance des organismes de contrôle. - garantir aux CLI des moyens de fonctionnement pour leur permettre le recours à l'expertise extérieure surtout pour les mesures dans l'environnement. - permettre l'expertise extérieure. - définir clairement le rôle et la mission des organismes de contrôle.» Il a ajouté: «Le nucléaire dans les pays industrialisés va mal. Il ne reste guère que la France et le Japon où l'on construise encore des centrales nucléaires. L'Allemagne ne va pas vers une reprise, le consensus recherché apparaissant impossible. Il est un problème qui m' inquiète: les pays qui veulent du nucléaire sont aujourd'hui les PED (Indonésie, Philippines, Thaïlande) dont je doute que leurs capacités scientifiques et techniques soient suffisantes pour dominer cette technologie. La position de la France est spéciale et si le nucléaire y joue et y jouera un rôle important, il importe qu'il fasse front aux obligations découlant de sa force: ... - Une recherche d'avant-garde pour soutenir sans contestation nos choix stratégiques. C' est particulièrement vrai pour la radioprotection où notre recherche est d'une pauvreté affligeante. Sur les 567 publications scientifiques répertoriées dans l'annexe A de la publication de 1' U.N.C.EA.R., il y a moins de 5 publications françaises. - développer les études épidémiologiques. - un fonctionnement normal des institutions démocratiques et de l'Administration dans les organismes internationaux (ne pas laisser des électrons libres s'arroger le droit de défendre des positions sans que 1' exécutif lui-même soit au courant). - une meilleure coordination sur les marchés internationaux et une stratégie dépouillée du complexe de supériorité non justifié que nous arborons trop souvent.» Conclusion
Il faut obtenir une véritable prise en charge de la santé dans les décisions de construction, dans l'analyse du cycle, dans notre politique énergétique. A vos plumes! p.29
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Henri Pézerat - Novembre 1994
I. Les maladies provoquées par
l'amiante
Trois principales pathologies sont à distinguer: - Le mésothéliome (cancer de la plèvre ou du péritoine). Cancer ultra rare avant la large dissémination de l'amiante, il peut être considéré comme un cancer spécifiquement dû à ce matériau quand on prend en considération non seulement les expositions en milieux professionnels, mais également les expositions d'environnement, à proximité d'usines ou de chantiers sources de pollution. Il n'y a pas de synergie avec le tabac. Le temps de latence, c'est-à-dire le temps écoulé entre la première exposition et l'apparition des signes de la maladie est en moyenne de 35 ans pour des expositions fréquentes. Pour des expositions d'environnement, plus faibles, il peut atteindre 55 ans. Le taux de survie deux ans après le diagnostic est très faible. Ce cancer apparaît non seulement chez des personnes ayant été fortement exposées, mais également chez des personnes n'ayant subi que des expositions faibles à modérées, et en particulier des pics d'exposition épisodiques. - Les cancers du poumon dans les populations exposées à l'amiante en milieu industriel sont en très net excès par rapport aux cas en milieu non exposé. Globalement on compte un nombre de cas en excès qui est de l'ordre de 2,5 fois le nombre de cas de mésothéliomes. L'effet de synergie avec un certain nombre d'autres polluants (par exemple fumées dont celle de cigarettes) est multiplicatif. Le temps de latence est de l'ordre de 20 à 25 ans et même de 30 ans pour des expositions faibles. Le taux de survie, 5 ans après le diagnostic, est de l'ordre de 5 à 10%. - Les fibroses pulmonaires et pleurales peuvent apparaître de 10 à 30 ans après l'exposition. Les premières - pouvant être fortement invalidantes - n'apparaissent que chez les personnes ayant été moyennement ou fortement exposées. Les secondes (épaississement pleuraux et plaques pleurales) peuvent apparaître chez des personnes n'ayant eu que des expositions modérées. Elles sont en général peu invalidantes. II. La mortalité due à l'amiante en France
et en Grande Bretagne
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Pour les trente années à venir il prédit 40.000 décès par mésothéliome et 100.000 décès pour d'autres cancers dus à l'amiante (essentiellement cancers du poumon), ceci pour la seule Grande Bretagne. Il est quasi certain qu'une prédiction du même type peut être faite pour la France, compte tenu du retard français en matière de prévention. Un seul exemple de ce retard: c'est le 26 juillet 1994 que l'Etat français s'est décidé - avec 20 ans de retard sur la Grande Bretagne - à publier un décret interdisant tout usage des ampholibes, les variétés les plus dangereuses de l'amiante. III Les diverses variétés d'amiante
IV. L'évaluation du risque dans les bâtiments
floqués
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Les seules données relativement
fiables proviennent d'expérimentations animales. Elles montrent,
pour le mésothéliome comme pour le cancer de poumon, que
l'augmentation du nombre des pathologies en fonction de la dose est plus
rapide dans le domaine des faibles expositions que dans celui des fortes.
La courbe dose-effet est donc très probablement une courbe supralinéaire.
On dispose maintenant pour confirmer cet effet des faibles doses ou des
expositions sporadiques, de données sur les «mésothéliomes
environnementaux», liés à des niveaux d'exposition
proches de ceux rencontrés dans les bâtiments floqués.
Nous citerons 2 études:
- Celle portant sur une zone géographique englobant une usine d'amiante-ciment à Casale (Italie)[1]. Le recensement des cas de mésothéliome sur 10 ans montre -ce qui est logique- que le risque relatif est fort dans l'usine puis décroît dans l'environnement au fur et à mesure que croît l'éloignement par rapport à l'usine des populations considérées. Par contre, compte-tenu du plus grand nombre de gens exposés, il y a 2 fois plus de victimes dans l'environnement de l'usine que parmi les travailleurs de l'usine. Dans cet exemple, on ne dispose pas de la mesure de pollution dans l'environnement de l'usine. Mais des mesures au voisinage d'autres usines polluantes font penser que la concentration d'amiante dans l'air, à plus de 1 km de distance de l'usine, est du même ordre que celle trouvée dans divers immeubles floqués. - Celle portant sur la population du Nord-Est de la Corse, région où affleurent des roches contenant de l'amiante[2]. Les données sur les mésothéliomes dans cette région, sans pollution industrielle, conduisent les auteurs à évaluer le risque à 10 cas par an pour 100.000 habitants. Les mesures d'amiante dans l'air (en ng/m3) sont significatives d'une pollution voisine de celle habituellement trouvée (hors pics d'exposition) dans les locaux floqués. On peut estimer, en prenant en compte les temps de latence et le fait que plusieurs centaines de milliers de personnes auront été exposées, qu'à partir de la période 2005-2020 il y aura probablement chaque année plusieurs dizaines de cas de mésothéliomes dont l'origine pourra être mise en relation avec le séjour dans des immeubles floqués. Et ce indépendamment des cas dus aux opérations de flocage qui ont été à l'origine d'une forte contamination de tous les ouvriers des chantiers et des personnes vivant ou travaillant à proximité. Les flocages ont eu lieu entre 1955 et 1978, les premières victimes commencent à peine à apparaître et concernent des personnes ayant subi des pics d'exposition (y compris en crocidolite et amosite) supérieurs à la moyenne. Leur nombre va croître d'année en année dans les 10 ans à venir. V. Les priorités: inventaire, diagnostic et
plan de prévention
(suite)
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Le diagnostic implique donc de prendre en compte et de décrire ce que la loi belge appelle «les facteurs aggravants»: nature de l'amiante et du matériau en contenant, accessibilité et degré de dégradation du flocage, degré d'activité dans les locaux, source de vibration et de ventilation, degré d'entretien. La mesure de la concentration atmosphériques des fibres est facultative. En effet le recours à des mesures quantitatives de fibres d'amiante dans l'air pour juger du niveau de pollution ne doit concerner que des cas particuliers. Outre le fait que certaines des méthodes employées sont très discutables, elles impliquent toutes un coût élevé et des mesures cumulées d'exposition sur des temps longs (8 jours), ne rendant pas compte des pics d'exposition par exemple lors d'une activité humaine importante ou tout simplement lors du passage du balai. Ces mesures quantitatives peuvent avoir de l'intérêt dans des ças bien particuliers, pour comparer, toutes choses égales par ailleurs, l'effet d'une climatisation, du rangement ou du déménagement d'une bibliothèque, de la pénétration de véhicules dans un hall floqué, etc.. Les mesures quantitatives les plus fiables sont celles prenant en compte toutes les fibres d'amiante, avec recours à la microscopie électronique à transmission et expression des résultats en nanogrammes d'amiante par m3 (ng/m3). Quant aux plans de prévention immeuble par immeuble, ils n'existent pas, du moins en France. Ils incluent obligatoirement l'information sur les risques de toutes les personnes vivant ou travaillant dans l'immeuble, aussi bien que des personnes des entreprises extérieures venant y faire des travaux. En s'appuyant sur la cartographie des risques, ces plans prévoient des priorités en matière de travaux de protection, qui peuvent aller de l'enlèvement des flocages à un simple renforcement de l'isolement des zones floquées, en passant par des travaux de confinement poussé des flocages. Tous les travaux, qu'ils touchent à des flocages ou des parties fortement contaminées, ne doivent être entrepris que par des entreprises spécialisées qui s'engagent, lors des devis et marchés, à respecter les prescriptions parties dans la circulaire ministérielle du 15 sept 94 (DGS/V53/94/no 70). Le respect des règles de sécurité prescrites par cette circulaire doit être contrôlé par l'Inspection du Travail et par le Service de Prévention de la Caisse Régionale d'Assurances Maladie. Si l'on veut éviter que se perpétuent des opérations dangereuses, il sera nécessaire dans un proche avenir que cette circulaire soit remplacée par un texte réglementaire plus complet et à caractère plus contraignant. Le programme de prévention doit plus particulièrement édicter des mesures strictes concernant les opérations de maintenance et de nettoyage: défmition des pratiques de travail, plan de formation et de protection des personnes les plus exposées. Des organismes extérieurs doivent à la fois contrôler la mise en oeuvre des travaux de protection et procéder à des évaluations du suivi des plans de prévention. Le laxisme qui prévaut encore en France dans ce domaine de la prévention n'aura pour conséquence qu'une prolongation dans le temps de la quasi épidémie de cancers dus à l'amiante. Tous les pays du nord de l'Europe consacrent chaque année des sommes importantes à l'enlèvement progressif de l'amiante. Il est du rôle de l'Etat d'assumer l'héritage de plus de 20 années d'erreurs dans le domaine de la construction. 1. Magnani et al, Eur. Respir. Rev. 1993,3 :11, 105-107. 2. Rey et al, Rev. Mal. Resp., 1993, 10,339-345, Masson. 3. fournie gratuitement par le Commissariat Général à la Promotion du Travail, Ministère de l'Emploi et du Travail, 51 rue Belliard, B-1040 Bruxelles. p.31
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